v. Validation de H1
L'hypothèse (H1) que nous avons formulée, selon
laquelle plus les démarches demandées sont simplifiées,
plus le flux du volume de demandeurs augmente, est partiellement
validée. En effet, elle va dans le sens de l'OIM pour qui des «
mesures strictes risquent de ralentir l'entrée ou décourager les
migrants [É] [alors que] de manière générale, les
systèmes laxistes favorisent l'immigration » (OIM, 2008 : 62).
Toutefois, l'examen des infirmières et des avocats démontre qu'on
ne peut pas baser uniquement notre analyse sur les échelles de
reconnaissance auxquelles les ARM ont abouti.
En effet, dans les vingt-trois métiers et cinq
professions qui ont une reconnaissance automatique il n'y a pas
d'arrivée massive d'immigrant. Notre analyse a démontré
qu'un des éléments qui semble important à prendre en
considération est la différence entre ce qui était
demandé avant l'entrée en vigueur de l'ARM et ce qui est
demandé maintenant. Pour valider cette affirmation, il faudrait
répéter la démarche pour les soixante-dix-neuf ARM
restant, ce que nous ne pouvons malheureusement pas faire dans le cadre de cet
essai.
Par ailleurs pour certains ARM, la différence dans les
échelles reconnaissances peut avoir des conséquences sur la
direction des flux et pas simplement sur le volume des flux migratoire. En
effet, si d'un côté les barrières institutionnelles sont
importantes, mais que de l'autre côté elles sont inexistantes
alors il peut y avoir des conséquences importantes sur la direction des
flux. Dans le cas de l'Entente, il ne semble pas que cela ait été
assez important pour renverser la direction des flux migratoires. En effet,
ceux-ci vont
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quasiment toujours vers le Québec alors que c'est
là où il y a encore le plus de barrières
institutionnelles. Cela nous amène donc à notre deuxième
partie qui s'intéresse à l'influence des différences
socio-économiques dans la direction des flux.
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