I.2. Problématique
L'accès au titre foncier au Cameroun, malgré les
réformes entreprises par le gouvernement reste encore difficile
notamment pour les populations les plus vulnérables4. En
outre la fiabilité des titres fonciers est fortement remise en cause,
principalement parce qu'il est difficile de vérifier
l'authenticité et la validité de ceux-ci. Par exemple, il a
été dénombré en 2013, dans la ville de
Yaoundé environ 36 000 faux titres fonciers et 38 000 faux titres dans
la ville de Douala [8].
La conservation du titre foncier et des informations qui
l'accompagnent se fait dans des registres qui constituent le livre foncier.
L'état de conservation physique des documents est simplement
inquiétant. Le niveau de dégradation des documents, les plus
anciens, interdit leur manipulation prolongée. Ce qui pose un
problème d'accès à l'information foncière. Les
risques de destruction des documents par incendie, humidité et eaux de
pluies et de ruissellement sont permanents.
2 Etude réalisée en 2008 par la BAD
à la demande du gouvernement camerounais, et finalisée en
2009.
3 La BAD estime à 150 000 le nombre de titres
fonciers délivrés sur un potentiel de 3 000 000 de parcelles.
4 La population du Cameroun connaît un taux de
croissance (2,6 % par an, sur la période 1987-2005) et d'urbanisation
(estimée à 52% en 2010) très élevés. Cette
évolution, aggravée par un taux de chômage important (43,9
% des actifs en zone urbaine), exclut ainsi les populations vulnérables
de l'accès à la terre et accroît l'insécurité
foncière et la précarité des droits d'usage des personnes
qui y ont accès, notamment les femmes.
A côté de cela l'utilisation de plusieurs
réseaux de système de coordonnées a des
conséquences négatives notamment :
· l'existence à Yaoundé de 19 214 titres
fonciers en coordonnées arbitraires qui ne peuvent pas être
positionnés sur un plan cadastral ne permet pas un inventaire exhaustif
et permanent des propriétés [15],
· les superpositions : la superposition est le fait qui
conduit par l'utilisation de coordonnées issues de systèmes de
référence différents, à la création, sur un
même espace de deux ou plusieurs titres fonciers.
I.3. Méthodologie
Il existe dans le génie logiciel plusieurs
méthodes de développement des systèmes informatiques. Nous
pouvons citer ici les plus connues et les plus utilisées qui sont : le
modèle en cascade, le modèle à incrément, le
modèle en spirale, les modèles spécifiques tels que MERISE
(en France) et le modèle V (en Allemagne) [3].
Chacun de ces modèles définit un ensemble
d'étapes clés pour le développement des systèmes
informatiques. Le choix de l'un de ces modèles dépend de
plusieurs paramètres entre autres : le contexte, le temps de
développement et les ressources disponibles. Le premier (modèle
en cascade) proposé par ROYCE en 1970 existe en plusieurs variantes dont
l'une est schématisée à la figure 1.
Figure 1: Modèle en cascade [3]
4
5
Le modèle en cascade est subdivisé en cinq (05)
étapes qui permettent de développer une application. Il a
été choisi et adapté en quatre (04) phases pour notre
projet :
- l'identification et l'analyse des besoins :
· recueil des besoins fonctionnels et non fonctionnels,
· production du cahier des charges ; - la conception et la
modélisation :
· architecture du produit ;
- l'implémentation, les tests unitaires et les tests du
système :
· installation et configuration du serveur cartographique
GeoServer,
· installation et configuration du serveur de base de
données PostgreSQL,
· codage des fonctionnalités et tests ; - la
maintenance :
· refactoring5.
La phase d'implémentation et la phase de tests ont
été regroupées en une seule afin d'accélérer
le processus de développement. Compte tenu de la limitation des
ressources (01 développeur, 01 machine), chaque unité est
codée et testée directement par le développeur, et
intégrée au système.
|