CHAPITRE I
CADRE THEORIQUE ET
METHODOLOGIQUE DE LARECHERCHE
Ce chapitre présente l'état des connaissances,
la problématique, la clarification des concepts et la démarche
méthodologique adoptée dans le cadre de cette étude.
1.1Etat des connaissances
La dégradation de l'environnement et les
dysfonctionnements hydrologiques participent activement à l'augmentation
des inondations (Mahé et Olivry, 1995 ; Kodja, 2011). Ainsi, les
variations des précipitations et des écoulements en Afrique de
l'Ouest et Centrale sont liées aux flux d'humidité
associés à la mousson . Le débit des cours d'eau
dépend des facteurs climatiques, du degré de
perméabilité du sol, de la taille du bassin versant ainsi qu'aux
formations végétales.
Vu les multiples facettes que présente le risque
d'inondation, plusieurs ouvrages selon différents thématiques
relatifs au même phénomène sont pris en compte dans la
présente étude. Lorsqu'on considère les causes
anthropiques comme facteurs de survenance des inondations, les auteurs tels que
Ago (2005), Houédaho (2012), concluent que les modes d'occupations, la
gestion des terres, l'exploitation des terres , l'exploitation des drains,
marécages et cours d'eau accroissent le rythme de survenance des
inondations dans le secteur d'étude. D'autres auteurs abondent dans le
même sens mais ils font des détails sur les facteurs
déclencheurs, les facteurs aggravants les inondations Capo
(2008) ; LACEEDE (2010) et Assogba (2011). Il revient de retenir que les
actions anthropiques notamment la mauvaise gestion et la mauvaise organisation
de l'espace accroissent le rythme de survenance des inondations.
Considérant les causes naturelles telles que les
variabilités hydroclimatiques, les auteurs tels que Amoussou
(2010) ; Kodja (2011) ont respectivement mis l'accent sur les
dérèglements climatiques et l'augmentation des fréquences
de crues alors que le rapport d'IPCC (2002), dans la même
décennie, indique que le réchauffement climatique est responsable
de la montée des eaux des mers. Par ailleurs, d'autres auteurs ont plus
approfondi la question relative à la survenance des inondations.
L'évaluation économique et sociale du risque d'inondation est
abordée par Bathélémy (2002) et Gilbert (2003) qui
désignent les manifestations sociales des inondations par la
« fabrique sociale ». Ce dernier auteur recommande que les
problèmes d'inondation méritent d'être traités par
une analyse constructiviste et géopolitique car les inondations sont
accompagnées de l'érosion fluviale qui manient les berges des
cours d'eau frontalier. Au nombre des méthodes d'évaluation
économique, celle DALA est utilisée pour l'évalution
économique des dégâts matériels et humains
causés par les inondation de 2010 au Bénin (PDNA , 2010).
Au nombre des solutions, moyens et stratégies de luttes
proposés,Laganier (2009) propose de « restituer le territoire
au risque », une solution analogue à celles proposées
pour limiter les inondations dans le grand Cotonou et particulièrement
dans la Commune de Grand - Popo.
En somme, l'ensemble des rapports et travaux scientifiques
permettent de comprendre que les inondations résultent d'un certain
nombre de phénomènes naturel, humain dont les propositions de
gestion ne peuvent être efficaces que si elles se reposent sur les types,
les manifestations sociales et la participation des sinistrés.
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