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Inondations dans la basse vallée du Mono: typologie et manifestations

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par Fernando Joseph G. GBEYETIN
Université d'Abomey Calavi - Diplôme d'Etude Approfondie en Géographie et Aménagement de l'Espace 2014
  

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CHAPITRE II

TYPOLOGIE DES INONDATIONS DANS LA BASSE VALLEE

Ce chapitre fait la présentation du milieu d'étude, de la variabilité interannuelle des précipitations dans la basse vallée,la typologie et la caractérisation des inondations dans la basse vallée du Mono.

2.1Présentation du milieu d'étude

Figure 1 : Situation géographique de la basse vallée du Mono

Située entre les parallèles 6° 25' et 7° 75' de latitude nord et le méridien 1°03' et 2°25' de longitude est, la basse vallée du Mono est située au Sud -Ouest du Bénin, à l'interface de deux systèmes hydrologiques marin et fluvial (Figure 1).

La basse vallée du Mono reçoit en aval les apports liquide de la mer et en amont ceux du fleuve Mono (Amoussou, 2010). La dégradation des berges du fleuve Mono modifie considérablement les limites de la basse vallée.

2.1.1 Caractéristiques physiques

La basse vallée du Mono est sous l'influence de plusieurs facteurs physiques qui renforcent la survenance des inondations. Les paramètres ci-dessous décrivent au mieux cette situation.

2.1.1.1Caracteristiques climatiques

Les précipitations, les températures, l'insolation et l'humidité relative de l'atmosphère sont les éléments météorologiques qui agissent en concert pour déterminer les types de temps de la basse vallée du Mono (figures 2, 3,4 et 5).

Figure 2 : Evolution des hauteurs moyennes de pluies à la station pluviométrique

d'Aplahoué (1981-2012)

Source :ASECNA,2012

Deux saisons pluvieuses s'observent à la lecture du graphe de la figure 2. Les hauteurs moyennes minimales de pluies varient entre 20 et 40 millimètres tandis que celles moyennes maximales se trouvent entre 120 et 180 milliètres pour les deux saisons. La première reste dominante et s'étend sur 5 mois de pluie tandis que la seconde dure 3 mois environs. Le mois d'Août reste le mois de transition entre les deux saisons. Le total cumul des hauteurs de pluies est de 1001, 82 millimètre .La station d'Aplahoué reste bien arrosée avec huit mois environ de pluie car le total cumul des hateurs de pluies dans les mois les plus pluvieux est 935,66 millimètres. Etant la station en amont de la basse vallée du Mono, ses caractéristiques pluviométriques accroissent le risque d'inondation, notamment l'abondance pluviométrique des mois de juin et de juillet dont le cumul dépasse les 300 millimètres.

Figure 3 : Evolution des hauteurs moyennes de pluies à la station pluviométrique

de Lokossa(1981-2012)

Source :ASECNA,2012

Paranalogie, deux saisons s'observent à la lecture du graphe de la figure 3. Les hauteurs moyennes minimales de pluie varient entre 20 et 30 millimètres tandis que les hauteurs moyennes maximales de pluie varient entre 80 et 110 millimètres. On en déduit qu'il y a légère différence entre les hauteurs moyennes minimales et maximales entre les statitions pluviométriques d'Aplahoué et Lokossa. Par contre, il y a sept mois pluvieux à la station de Lokossa. Ce qui n'est pas le cas à la station pluviométrique d'Aplahoué. Néanmoins, la période humide reste aussi importante d'une station à l'autre.le total annuel des hauteurs de pluies est de 1029 millimètres Il ressort donc que le risque d'inondation lié à la pluie et les écoulements reste fortement maintenu.

Figure 4: Evolution des hauteurs moyennes de pluies à la station pluviométrique

deBopa(1981-2012)

Source :ASECNA,2012

Paranalogie, deux saisons s'observent à la lecture du graphe de la figure 4. Mais les hauteurs moyennes minimales varient entre 10 et 20 millimètres tandis que les hauteurs moyennes maximales varient entre 80 et 103 millimètres de pluie. On en déduit une différence entre les hauteurs moyennes minimales des stations pluviométriques d'Aplahoué et de Lokossa. Mais les hauteurs moyennes maximales semblent afficher une constance car la différence entre ces dernières sont négligeables. Par contre, il y a sept mois humide constaté à partir des données climatiques des stations précédentes. Le total annuel des hauteurs de pluies est de 893, 16 millimètres. Toutefois, il est à souligner que la station connaît un mois de pluie (il s'agit du mois de novembre avec moins de 40 mm de pluie). Cet état de chose est due à sa position géographique par rapport à la mer d'une part et le fait que Bopa reste ceinturé par le lac Ahémé et le lac Toho. Il se dégage de ses caractéristiques d'érosion et d'écoulement de surface élevé par conséquent, la survenance des inondations.

Figure 5 : Evolution des hauteurs moyennes de pluies à la station pluviométrique

de Grand Popo(1982-2012)

Source :ASECNA,2012

Paranalogie, deux saisons s'observent à la lecture du graphe de la figure 5. Les hauteurs moyennes minimales varient entre 11 et 26 millimètres de pluie tandis que les hauteurs moyennes maximales de pluie varient entre 58 et 118 millimètres de pluie. Le total annuel des hauteurs de pluies 928,45 millimètres. Le constat reste le même au niveau des hauteurs moyennes minimales tandis que les hauteurs moyennes maximales semblent avoir les mêmes valeurs d'une station à l'autre dans la basse vallée. En temps normal, Grand Popo, se trouve dans la diagonale de sécheresse « Dahomey Gap » (Boconon Ganta, 1987). Mais, la proximité de la mer, du fleuve Mono fait que Grand Popo, bénéficie parfois des pluies exceptionnelles et reste humide près que toute l'année en raison de sa proximité de la lagune, du fleuve Mono et de la mer. Ce qui renforce le risque de survenance des inondations.

2.1.2Reliefs, familles de sols et formations végétales

La basse vallée du mono est une zone où se succèdent bourrelets de berges, terrasses et buttes entrecoupés par endroit de nombreuses dépressions marécageuses sans exutoires et de marigots intermittents.

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"La première panacée d'une nation mal gouvernée est l'inflation monétaire, la seconde, c'est la guerre. Tous deux apportent une prospérité temporaire, tous deux apportent une ruine permanente. Mais tous deux sont le refuge des opportunistes politiques et économiques"   Hemingway