CHAPITRE II
TYPOLOGIE DES INONDATIONS DANS
LA BASSE VALLEE
Ce chapitre fait la présentation du milieu
d'étude, de la variabilité interannuelle des
précipitations dans la basse vallée,la typologie et la
caractérisation des inondations dans la basse vallée du Mono.
2.1Présentation du
milieu d'étude
Figure 1 : Situation géographique
de la basse vallée du Mono
Située entre les parallèles 6° 25' et
7° 75' de latitude nord et le méridien 1°03' et 2°25' de
longitude est, la basse vallée du Mono est située au Sud -Ouest
du Bénin, à l'interface de deux systèmes hydrologiques
marin et fluvial (Figure 1).
La basse vallée du Mono reçoit en aval les
apports liquide de la mer et en amont ceux du fleuve Mono (Amoussou, 2010). La
dégradation des berges du fleuve Mono modifie considérablement
les limites de la basse vallée.
2.1.1
Caractéristiques physiques
La
basse vallée du Mono est sous l'influence de plusieurs facteurs
physiques qui renforcent la survenance des inondations. Les paramètres
ci-dessous décrivent au mieux cette situation.
2.1.1.1Caracteristiques climatiques
Les précipitations, les températures,
l'insolation et l'humidité relative de l'atmosphère sont les
éléments météorologiques qui agissent en concert
pour déterminer les types de temps de la basse vallée du Mono
(figures 2, 3,4 et 5).
Figure 2 : Evolution des hauteurs
moyennes de pluies à la station pluviométrique
d'Aplahoué (1981-2012)
Source :ASECNA,2012
Deux saisons pluvieuses s'observent à la lecture du
graphe de la figure 2. Les hauteurs moyennes minimales de pluies varient entre
20 et 40 millimètres tandis que celles moyennes maximales se trouvent
entre 120 et 180 milliètres pour les deux saisons. La première
reste dominante et s'étend sur 5 mois de pluie tandis que la seconde
dure 3 mois environs. Le mois d'Août reste le mois de transition entre
les deux saisons. Le total cumul des hauteurs de pluies est de 1001, 82
millimètre .La station d'Aplahoué reste bien arrosée avec
huit mois environ de pluie car le total cumul des hateurs de pluies dans les
mois les plus pluvieux est 935,66 millimètres. Etant la station en amont
de la basse vallée du Mono, ses caractéristiques
pluviométriques accroissent le risque d'inondation, notamment
l'abondance pluviométrique des mois de juin et de juillet dont le cumul
dépasse les 300 millimètres.
Figure 3 : Evolution des hauteurs
moyennes de pluies à la station pluviométrique
de Lokossa(1981-2012)
Source :ASECNA,2012
Paranalogie, deux saisons s'observent à la lecture du
graphe de la figure 3. Les hauteurs moyennes minimales de pluie varient entre
20 et 30 millimètres tandis que les hauteurs moyennes maximales de pluie
varient entre 80 et 110 millimètres. On en déduit qu'il y a
légère différence entre les hauteurs moyennes minimales et
maximales entre les statitions pluviométriques d'Aplahoué et
Lokossa. Par contre, il y a sept mois pluvieux à la station de Lokossa.
Ce qui n'est pas le cas à la station pluviométrique
d'Aplahoué. Néanmoins, la période humide reste aussi
importante d'une station à l'autre.le total annuel des hauteurs de
pluies est de 1029 millimètres Il ressort donc que le risque
d'inondation lié à la pluie et les écoulements reste
fortement maintenu.
Figure 4: Evolution des hauteurs moyennes de
pluies à la station pluviométrique
deBopa(1981-2012)
Source :ASECNA,2012
Paranalogie, deux saisons s'observent à la lecture du
graphe de la figure 4. Mais les hauteurs moyennes minimales varient entre 10 et
20 millimètres tandis que les hauteurs moyennes maximales varient entre
80 et 103 millimètres de pluie. On en déduit une
différence entre les hauteurs moyennes minimales des stations
pluviométriques d'Aplahoué et de Lokossa. Mais les hauteurs
moyennes maximales semblent afficher une constance car la différence
entre ces dernières sont négligeables. Par contre, il y a sept
mois humide constaté à partir des données climatiques des
stations précédentes. Le total annuel des hauteurs de pluies est
de 893, 16 millimètres. Toutefois, il est à souligner que la
station connaît un mois de pluie (il s'agit du mois de novembre avec
moins de 40 mm de pluie). Cet état de chose est due à sa position
géographique par rapport à la mer d'une part et le fait que Bopa
reste ceinturé par le lac Ahémé et le lac Toho. Il se
dégage de ses caractéristiques d'érosion et
d'écoulement de surface élevé par conséquent, la
survenance des inondations.
Figure 5 : Evolution des hauteurs
moyennes de pluies à la station pluviométrique
de Grand Popo(1982-2012)
Source :ASECNA,2012
Paranalogie, deux saisons s'observent à la lecture du
graphe de la figure 5. Les hauteurs moyennes minimales varient entre 11 et 26
millimètres de pluie tandis que les hauteurs moyennes maximales de pluie
varient entre 58 et 118 millimètres de pluie. Le total annuel des
hauteurs de pluies 928,45 millimètres. Le constat reste le même au
niveau des hauteurs moyennes minimales tandis que les hauteurs moyennes
maximales semblent avoir les mêmes valeurs d'une station à l'autre
dans la basse vallée. En temps normal, Grand Popo, se trouve dans la
diagonale de sécheresse « Dahomey Gap » (Boconon
Ganta, 1987). Mais, la proximité de la mer, du fleuve Mono fait que
Grand Popo, bénéficie parfois des pluies exceptionnelles et reste
humide près que toute l'année en raison de sa proximité de
la lagune, du fleuve Mono et de la mer. Ce qui renforce le risque de survenance
des inondations.
2.1.2Reliefs, familles de sols et formations
végétales
La basse vallée du mono est une zone où se
succèdent bourrelets de berges, terrasses et buttes entrecoupés
par endroit de nombreuses dépressions marécageuses sans exutoires
et de marigots intermittents.
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