RESUME
Depuis une quarantaine d'année la recherche
consacrée à l'étude du processus entrepreneurial a connu
un ressort considérable. Cependant la variété des
modèles dans ce sens étouffe la littérature et rend leur
utilisation délicate, surtout pour les petits entrepreneurs.
La plupart des modèles s'intéressent à
des situations particulières liées au champ d'entrepreneuriat (la
reprise, la création, .. d'entreprise), d'autres se focalisent sur
certains éléments du processus (l'idée, business
modèle, survie ...) et rares sont ceux qui se sont
intéressés par le processus général (Gatner,
Bruyat, Fayolle, Hermandez, Filion...).
Aussi la majorité des modèles de
référence n'ont pas fait l'objet d'un test empirique (Fayolle,
2004 page 6) et que leurs contenus sont effectivement très divers d`un
double point de vue : méthodologique et théorique. Alors que
les objectifs consistent, en général, à décrire ou
expliquer l`évolution dans le temps de l`objet étudié.
Partant de ces constats et de notre objectif, ce
mémoire aborde la problématique qui porte sur la description
empirique de création d'une TPE au Maroc.
Pour ce faire ce mémoire propose de présenter
un modèle simple et synthétique du processus entrepreneurial pour
les petites entreprises. Ensuite de vérifier sur le terrain les aspects
particuliers de certains éléments du processus.
Notre tentative de recenser les techniques et les moyens
simples de création d'entreprise au Maroc s'est avérée
efficace avec le cas de SAID. Actuellement son entreprise EAP.Sarl
associé unique, déjà en activité, est en cour de
finalisation.
Engagement du projet
Finalisation du projet
Entreprise
Perception
Valeurs
ressources
Phase de l'idée
Phase du projet
Abandon
Modèle-synthèse du processus
entrepreneurial
Créateur potentiel
Genèse de l'idée
Planification du projet
Modélisation de l'idée
Vérification de l'idée
A ,
Ma mère
Mon père
Sommaire
Introduction Générale
2
Chapitre 1 : Le cadre conceptuel
de la recherche
11
Introduction du chapitre
11
Section 1 : lecture paradigmatique
pour définir l'entrepreneur et l'entrepreneuriat
12
I. Approches économiques
12
II. Approches psychologiques et sociologiques
16
III Approches basés sur le processus
19
Section 2 : la notion du processus en
entrepreneuriat
21
I. Les définitions du processus et
l'approche retenue
21
II. L'aspect dynamique et itératif
du modèle
29
Conclusion du chapitre
34
Chapitre 2 : Synthèse des
modèles du processus entrepreneurial
35
Introduction du chapitre
35
Section 1 : de l'initiation à
la maturation de l'idée
36
I. Le créateur
36
II. L'initiation de l'idée
45
III. La maturation de l'idée
51
Section 2 : de la décision
à la finalisation du projet
55
I. L'engagement du projet : les mises
à point
56
II. La finalisation du projet :
début d'activité
58
III. La survie et le développement de
l'entreprise
60
Conclusion du chapitre
65
Chapitre 3 : Cas de
création d'une TPE au Maroc
67
Introduction du chapitre
67
Section 1 : le contexte
entrepreneurial marocain
68
I. Etat de lieu de l'entrepreneuriat au
Maroc
68
II. Les Mesures d'appui face aux
défis majeurs
69
III. Diverses opportunités
d'affaires
71
Section 2. La création
d'entreprise
76
I. Phase 1 de création d'entreprise
au Maroc
76
II. Phase 2 de création d'entreprise
au Maroc
87
III. La gestion et la survie de la TPE
103
Conclusion du chapitre
105
CONCLUSION GENERALE
106
BIBLIOGRAPHIE
108
TABLE DES MATIERES
110
Introduction Générale
Contexte et intérêt de la recherche
Déjà, pour commencer, l'intitulé de ce
mémoire renvoie, à première vue, aux domaines de
l'entrepreneuriat, comme cadre de recherche. Et l'intitulé du master de
recherche Finance audit et contrôle de gestion, renvoie
généralement aux activités s'effectuant en aval de la
création d'entreprise. D'où la question qui nous est, souvent,
posée, en quoi ces acquis et ce profil contribueront efficacement
à la création d'entreprise ? Les paragraphes qui suivent ne
manqueront pas d'apporter des réponses et de situer avec
précision le contexte de la recherche.
En effet créer une entreprise n'est pas une fin en soi,
mais plutôt de faire naitre une activité durable dans un
environnement complexe et incertain. C'est pour quoi pendant la
création, l'entrepreneur est amené à concevoir une vision
sur ces activités par des méthodes de planification ainsi que
d'autres pratiques, procédés, et arts qui relèvent
généralement du domaine de la science de gestion.
Ceci peut être vérifié avec Alain
Fayolle qui définissait l'entrepreneuriat comme :
« Initiative portée par un individu
(...) par l'impulsion d'une organisation pouvant faire naître une ou
plusieurs entités, et créant de la valeur nouvelle, pour des
parties prenantes auxquelles le projet s'adresse.1(*) »
De cette définition, nous remarquons que l'organisation
qui verra le jour a fait incontestablement l'objet d'une étude
préalable. Entre autres : l'analyse prévisionnelle des
opérations futures de cette activité, élaboration des
budgets de gestions, choix préalable des moyens de financement et
pourquoi pas, l'élaboration d'un manuel des procédures de
l'activité future. Voilà donc certains des atouts qui peuvent
contribuer à cette fin.
Ensuite le choix du thème est dû aussi à
l'importance de « l'entreprise » pour la
société en générale et l'individu en particulier.
L'acte d'entreprendre est en effet vital, dans la mesure où il constitue
une formidable voie de réalisation de soi et favorise un mouvement plus
collectif de création de richesses économiques et /ou sociales et
améliore le bien-être de la société en
générale.
Mais au Maroc d'aujourd'hui, on assiste à une
intensification extrême de la concurrence des firmes multinationales,
à la mondialisation et à un degré d'incertitude avec un
rythme de changement environnemental inéluctable. Placés dans ce
contexte, les entrepreneurs marocains sont amenés à relever
plusieurs challenges, pour profiter des opportunités, toujours
présentes dans cet environnement. Et cela ne peut aboutir sans
appliquer les méthodes scientifiquement élaborées par les
chercheurs.
Donc, de ces deux assertions on voit bien qu'il est tout aussi
important de comprendre comment se crée et se développe une
entreprise, que de continuer à chercher comment se fait la gestion et le
contrôle des entreprises au Maroc. C'est exactement le but
recherché par ce rapport.
Problématique et questionnement de la
recherche
De ce contexte nous nous sommes posé des questions,
notamment qu'est-ce que l'entrepreneuriat ? L'acte de créer peut-il
être envisager dans la réalité comme un processus ?
Existe-il des modèles simples, comme c'est le cas d'habitudes pour les
autres processus de gestion ? Ces modèles, sont ils transposables
à toutes les réalités, que ce soit l'environnement de
création (Le Maroc par exemple) ou la taille de la nouvelle
entreprise ?
D'où la problématique centrale :
Quel est le processus par lequel se crée une TPE au
Maroc ?
Ainsi d'autres questions subsidiaires se découlent,
comme :
· Comment comprendre et décrire les
manières, suivant lesquelles, les entrepreneurs s'emploient à
créer et à développer avec succès leurs
entreprises?
· Comment décrire parmi les logiques
théoriques diverses de création d'entreprise et de notre
observation empirique, une qui serait généralisable à la
population des petits entrepreneurs?
· Quels sont les spécifiés à prendre
en compte lorsqu'il s'agit de création d'une TPE au Maroc ?
· Quel en serait ainsi le champ d'intervention d'un
comptable et contrôleur de gestion au moment réel de la
création ?
Pour répondre à ces questions, la méthode
scientifique exige de procéder à partir des hypothèses de
recherche.
Hypothèses de recherche.
La littérature et l'état de l'art en
entrepreneuriat sont très riches et divers. Mais la plus part des
contemporains se convergent vers l'approche processus, comme l'affirme Fayolle,
« les échecs des recherches classiques de causalité
atemporelle, jusqu`alors dominantes, ont contribué à la
reconnaissance de l'entrepreneuriat en tant que processus, en
déplaçant la recherche vers le `comment' »2(*).
L`étude des processus a consisté à
identifier des étapes et/ou des acteurs et à décrire
différentes manières de faire et des configurations dans
l`enchaînement des étapes. D'où la première
hypothèse de notre recherche :
H1 : la création d'entreprise est un processus
d'activités, diverses et pluridisciplinaires.
Celui-ci est décomposé de telle sorte que
l'entrepreneur puisse toujours conserver la maîtrise du processus et
s'assurer de la cohérence de l'ensemble. Cependant le contenu de chaque
étape prépare logiquement la prise de décision qui se
situe à la fin de chacune d'elle. C'est en fait une liste quasi
exhaustive de principes à respecter qui lui est proposée avec
recommandation de bien l'utiliser en ordre séquentiel. D'où notre
deuxième hypothèse.
H2 : le processus est itératif et dynamique.
Il faut que le créateur ait accompli toutes les actions
nécessaires pour atteindre son but. Donc il doit avoir une
compétence et un savoir-faire particulier ou du moins une assistance et
conseil. Ce qui nous amène à la dernière
hypothèse.
H3 : la compétence, et les ressources sont les
clefs pour la réussite de la création.
Méthodologie de recherche
Dans les méthodologies de recherche on distingue deux
approches :
· les approches quantitatives visant, à partir
d'un échantillon et de traitements statistiques la
généralisation de lois de comportement à une population
entière,
· et les approches qualitatives
permettant la compréhension en profondeur d'éléments dans
leur contexte.
Cette recherche privilégie une approche qualitative.
Car l'orientation de la recherche dans une approche qualitative, mentionne
Thietart, « est de construire (versus tester), le type de
validité recherchée est interne (versus externe), et la
priorité est accordée à la qualité des liens de
causalité entre les variables (versus la généralisation
des résultats). Contrairement à l'approche quantitative,
la recherche qualitative voit le chercheur s'immerger dans son objet
d'étude : il y acquiert alors une connaissance précise du cas
étudié mais la généralisation devient plus
compliquée. »3(*)
Cependant même dans l'approche qualitative on
distingue :
· Etudes de cas
· Récits
· Etudes historique
· ..etc
Nous avions procédé dans notre recherche par une
étude de cas. Nous cherchons en effet à comprendre la
réalité d'après les faits qui s'y produisent. Ainsi deux
visées sont possibles dans ce cadre selon Léna :
o Visée transformative : Recherche
action ; Comment faire ?
o Visée compréhensive et explicative :
Observation participante ou non ; Analyse ; Entretien ; Pourquoi
? Comment ?
Nous avons opté pour la première (recherche
action) et ce à partir d'une recherche bibliographique et d'observation
des résultats de nos actions et de nos entretiens sur le terrain.
Ceci dit on peut donc présenter le plan du
rapport :
En effet pour répondre à la problématique
et par la méthode choisie, nous avons structuré notre travail en
trois chapitres comme suit :
Premièrement, pour atteindre le but de la recherche, il
nous a fallu délimiter la recherche et illustrer notre positionnement
dans un premier chapitre intitulé le cadre
conceptuel. Car la recherche dans ce domaine est
très fragmentée voir même éclatée.
Deuxièmement, à partir des divers modèles
présentés au premier chapitre et de l'observation empirique, nous
avons proposé un modèle de synthèse dans un
deuxième chapitre : Modèle du processus
entrepreneurial. En effet le modèle empirique et
itératif des activités du processus entrepreneurial
proposé, a comme caractéristiques particulières de se
dérouler en deux phases et d'être profondément
enraciné dans les pratiques des activités des acteurs
entrepreneuriaux. Il a été développé principalement
à partir du modèle stratégique d'entrepreneuriat
d'Emile-Michel Hernandez, du modèle de création d'entreprise de
Vestraete Thiery et Saporta Bertrand ainsi que des travaux d'autres
spécialiste notamment Alain Fayolle, C.Bruyat, Gatner, Filion ...etc.
Ensuite le modèle a été adapté au
contexte marocain et vérifié auprès d'un entrepreneur
potentiel, interrogé et suivi dans ses activités. Le
troisième chapitre décri le contexte marocain et les
procédures techniques et simplifiées de création
d'entreprise au Maroc, tout en l'illustrant avec le cas pratique qui nous a
permis de développer nos idées présentées dans ce
mémoire. On rapportera dans ce chapitre l'essentiel des activités
menées, les entretiens, les obstacles rencontrés ...etc.
Un annexe d'illustration est présenté à
la fin du rapport à fin de ne pas charger le contenu qui se veut simple
et direct.
Chapitre 1 : Le cadre
conceptuel de la recherche
« Le concept du juste milieu est valide uniquement si
l'on en connait ses deux extrêmes. »
Christian Lefebvre
« Entre une pratique sans
tête et une théorie sans jambes, il n'y aura jamais à
choisir. »
Régis Debray
« Le fondement de la théorie c'est
la pratique. » Mao
Tsé-Toung
Introduction du chapitre
Plusieurs disciplines ont tenté depuis des
années de proposer des définitions ou des conceptualisations de
l'entrepreneuriat et différentes orientations sont
privilégiées par les chercheurs pour l'étude de cet objet
(Fayolle, Bruyat, Saporta). Et ensuite, malgré une certaine
reconnaissance de la légitimité de l'entrepreneuriat en tant que
science à part entière (Saporta), la recherche dans ce domaine
reste encore fragmentée, voire éclatée. Il demeure encore
pratiquement impossible d'obtenir une définition consensuelle et de
construire une théorie générale (Hernandez, Fayolle).
Ainsi dans les pages qui suivent, nous procéderons
d'abord par la définition et la précision des sens de nos
éléments conceptuels. C'est donc une lecture paradigmatique qui
nous permettra de définir, l'entrepreneuriat, l'entreprise,
l'entrepreneur, l'esprit d'entreprise...etc. et en conclusion de cette lecture
nous argumenterons notre choix d'entrepreneuriat en tant que processus.
Cependant rares sont les travaux, par exemple, qui donnent une
définition du processus, or plusieurs conceptions et modèle
existent (Vestraete et al. Fayolle). De la même façon, peu de
chercheurs précisent ce qu`ils entendent par « processus
entrepreneurial », alors que l`expression, très souvent
utilisée dans les recherches, peut recouvrir une grande
variété de situations (Fayolle).
C'est pourquoi à la deuxième section on prisera
la définition du processus et présenter les
caractéristiques des différents modèle. De là on
aboutira à la spécificité à prendre en compte si
l'on veut élaborer un modèle de synthèse.
Section 1 : lecture
paradigmatique pour définir l'entrepreneur et
l'entrepreneuriat
Devant la complexité de terminologie, il est
nécessaire de pouvoir opposer différentes visions afin d'enrichir
nos représentations. En effet dans le cas de notre étude, comme
nous l'avions mentionné plusieurs disciplines ont tenté de
proposer des définitions.
Pour l'ensemble on distingue trois groupes ( Maleck Bourguiba,
G.Bertrand) :
· Le paradigme économique, rassemble les
libéralistes (le plus dominant), les externalistes ... ;
· Le paradigme de comportements on entend les
sociologues, psychologues ;
· Et enfin un dernier pour présenter l'ensemble
des recherches dont leur angle de vision en entrepreneuriat est le
côté processuel de l'entreprise.
Ce serait donc le plan de cette section.
I. Approches économiques
La plupart des économistes ont accès leurs
recherche sur la fonction de l'entrepreneur. Ils se sont posés la
question, qui est et que fait l'entrepreneur ? C'est pourquoi dans cette
partie nous allons parler des pères fondateurs de l'entreprenariat,
avec notamment les travaux de Cantillon et Jean Batiste Say. Ensuite constater
l'absence de recherche chez les premiers classiques ( Maleck, 2007)4(*) notamment Adam Smith et David
Ricardo et aussi la disparution de l'entrepreneur dans les calculs
mathématiques chez les néoclassiques(Sophie.B 1995)5(*). Enfin, on terminera par les
travaux de Shampetter qui a consacré toute une thèse à
l'étude de l'entrepreneur et l'entreprenariat. Il y a lieu aussi de
regarder la définition de l'entrepreneur chez les autres
économistes, cette fois non libéraux notamment Karl Marx et
Keynes.
1. Les précurseurs
La notion d'entrepreneur et de l'entreprenariat d'une part et
de l'entreprise d'autre part remonte au 16éme siècle. Et leurs
équivalents anglais sont undertaker ou adventurer.
L'entrepreneur était synonyme du producteur et se singularise par son
aptitude à la prise du risque (Sofie et Uzunedis, 1995)2.
Puis il devient avec l'industrialisation la pierre angulaire du
développement économique.
Au 18éme siècle, un undertaker
désigne un homme d'affaire, quelque soit son activité. C'est
pourquoi progressivement il est remplacé par le mot capitaliste.
Jusqu'à ce moment, entrepreneur n'est pas encore considéré
comme un inventeur, il a fallu attendre les travaux de Shampetter
pour parler d'innovation et entrepreneur (Malek, Uzunidis et Sophie 1995).
C'est un simple intermédiaire qui prend le marché,
généralement étatique, et apporte les matières
premières aux ingénieurs6(*). Ainsi on constate une séparation des fonctions
des artistes et celles des détenteurs du capital (entrepreneurs).
Même petit robert du 1792 distingue celui qui entreprend quelque chose de
toute personne qui dirige une entreprise pour son propre compte, afin de vendre
les produis ou les services.
Sombart, défini la tache de l'entrepreneur et lui
assigne le rôle important pour le développement économique
(Fayolle, 2003). Il a mis l'accent sur l'esprit d'entreprise qu'il
considère comme une qualité psychique et relatif au domaine.
Selon lui, « l'entrepreneur a pour tâche de mettre en
présence le capital et le travail, de déterminer l'ampleur et de
la production et d'établir enfin le rapport entre la production et la
consommation. »7(*)
L'esprit d'entreprise est donc, « l'ensemble de
qualités qui sont réunies en proportions variables selon les
différentes catégories
d'entrepreneur »1 ;8(*): Le marchand prend pour
départ les besoins du marché et s'applique à fournir le
produit susceptible de vente, le financier prend pour point de départ
les besoins de capitaux et enfin l'industriel prend pour point de départ
son produit dont il veut assurer le succès.
Avec Montchrestien on retrouve les clients des premiers
entrepreneurs et son importance (Sophie et Uzunedis). C'est pourquoi il
définit l'entrepreneur comme « l'individu qui passe un
contrat avec l'autorité publique. » Contrairement
à Quesney, qui lui assigne une fonction stérile, pour lui
l'entrepreneur est comme le cerveau du corps qui est l'Etat.
Mais, c'est à Cantilon que l'on reconnait le
père de l'étude entrepreneuriale. Ces travaux mettent en
évidence les caractéristiques du prise de risque chez
l'entrepreneur. Comme Sombart, les entrepreneurs constituent une
catégorie d'individu dont l'économie ne peut s'en passer mais que
la société rejette. « Les marchands, les fermiers
ou les artisans sont à ses yeux des entrepreneurs tous ont un revenu
incertain qui est fonction de leur débrouillardises. Cantilon relie
entrepreneur, incertitude et risque. Tout en restant indécis sur la
différence entre risque et incertitude »9(*).
Pour retrouver les vraies études sur la fonction de
l'entrepreneur, il faudra attendre les travaux de Jean Batiste Say,
libéraliste français.
2. Les libéralistes
Les 18éme siècle représentent le
début de la révolution industrielle et du libre échange.
Toutefois, les penseurs qui incarnent ce mouvement de libéralisme,
notamment les anglais Adam Smith et David Ricardo resteront presque muets
vis-à-vis du moteur de cette évolution des richesses qui est
l'entrepreneur. Voyons d'une manière sommaire leur maigre apport un
à un en nous basant sur les recherches de Sofie.B10(*).
Adam Smith avec la richesse des nations, sépare la
fonction du capitaliste à celui du manager et affirme que le profit du
capitaliste n'inclus pas les salaires de la direction. Mais il ne
précise pas l'entrepreneur en tant que gestionnaire de l'entreprise et
le capitalise celui qui apporte le capital nécessaire à la
création de l'entreprise.
D. Ricardo pour sa part, reste aussi très discret
à ce sujet. Comme Smith, il amalgame l'entrepreneur et le capitaliste
mais pourtant c'est lui qui a jeté les bases de la théorie
moderne de l'entrepreneur.
Nous pouvons aussi parler des Jean Stuart Mill sans que cette
notion d'entreprenariat et de l'entrepreneur soient d'avantage
élucidé. Mas c'est Jean Batiste Say, le classique français
qui se distinguera des libéralistes. Il prolonge les analyses de
Cantilion et de Turgo en citant les caractéristiques de l'entrepreneur.
Pour lui, l'entrepreneur rassemble les caractéristiques suivantes
formant le métier de l'entreprise :
· il agit pour son propre compte : il monte une
affaire principalement dans un souci d'indépendance
économique ;
· il intervient entre le travail d'exécution de
l'ouvrier et le travail de chercheur. Ainsi, il distingue trois
fonctions : les recherches du savant, l'application pour l'entrepreneur et
l'exécution pour l'ouvrier.
· il est l'agent principal de la production. les autres
fonctions étant aussi importantes, c'est l'entrepreneur qui les met en
oeuvre, qui leur donne une impulsion utile, qui tire les valeurs...
· la production et l'application de la science et des
« notions » qui concernent l'ensemble des besoins
de l'homme. L'entrepreneur doit alors faire preuve de combinaison
intellectuelle. Il s'agit d'apprécier les besoins physiques de l'homme
mais aussi sa constitution morale. L'entrepreneur doit en effet
« être doté par la providence, d'une capacité
de jugement. Il juge le besoin et les moyens de les
satisfaire. »
· l'entrepreneur organise, planifie la production et en
supporte tout les risques ;
· les profils ne sont pas les fruits de spoliation car
leurs réalisations dépend d'un grand nombre d'aléas que
l'entrepreneur ne peut maitriser et en cas de faillite il supporte toute les
conséquences.
En bref, pour lui, l'entrepreneur combine les services
productifs naturels comme ceux de travail et de capital et doit connaitre
l'état du marché. Il a la tête habituée au calcul
pour qu'il puisse comparer les frais de production avec la valeur que les
produits auront lorsqu'ils seront vendus. « Alors, pour surmonter
les obstacles qui se dressent devant lui, l'entrepreneur ne doit s'en prendre
à la routine, il doit sans cesse innover. Aussi, pour devenir
entrepreneur, point besoin d'être fortuné, au contraire !
car le besoin constitue l'élément grâce auquel
l'aventure entrepreneuriale prend forme. »
Pour clôturer, cette approche dominée par les
libéralistes, nous devons évoquer les recherches de
néo-libéralistes. Etonnement, chez eux comme notamment avec
Marshall et Walras l'organisateur disparait dans le calcul mathématique.
Une simple fonction de production définit l'entrepreneur. Il est donc
représenté comme une sorte de boite noire qui combine les
facteurs de productions (le capital et le travail). La fonction de
l'entrepreneur est alors un service gratuit entre le travail de l'ouvrier
(rémunéré par un salaire) et celui du capitaliste
(rémunéré par les superprofits). Donc un simple
gestionnaire qui peut être salarié voire même capitaliste
à la fois.
Contrairement à ces néolibéralistes,
Schumpeter, s'opposant à la théorie économique classique
et aux théories de Marx, met en avant l'entrepreneur innovateur comme
agent du changement dans une perspective dynamique dépassant les
modèles statiques des économistes classiques. Reprenant les
apports de ses prédécesseurs, il met en évidence la
capacité créatrice et proactive de certains individus
animés par d'autres motifs que la simple recherche de la richesse
(Bouslikhane, 2011)11(*).
Il n'y a pas que le laisser faire chez les économistes.
On constate aussi que dans le libéralisme, l'entrepreneur transforme son
environnement. Mais par rapport à l'environnement, les autres
économistes (les externalistes) ont effectivement traiter la
question : l'entrepreneur est il un agent ou un agit ?
3. Les externalises
Les économistes appartenant à ce mouvement ont
étudié les interactions entre l'entrepreneur et son milieu.
De prime abord, Karl Marx enrichi l'approche de la formation
et de la mise en valeur du capital12(*). Parlant de la concurrence inter-capitaliste, il
explique que les capitalistes sont prisonniers d'une logique :
« le développement de la production capitaliste
nécessite un agrandissement continue du capital placé dans une
entreprise, et la concurrence impose des lois de la production comme lois
coercitive externe à chacun individuellement. Il ne lui permet pas de
conserver son capital sans le croitre et ne peut continuer de l'accroitre sans
l'accumulation progressive »13(*). Il considère donc le capitaliste
(entrepreneur) comme un fanatique de l'accumulation qui exploite les hommes
sans merci ni trêve. Il est donc pris dans une spirale sans fin par sa
capacité d'initiative limitée par les lois de marché.
En définitive, pour lui l'entrepreneur n'est qu'un
produit de capitalisme. Il incarne en lu même sa propre destruction par
la fin inévitable du capitalisme.
Les développements de la vision libérale de
l'entrepreneuriat qui se sont opérés par la suite se sont
fortement centrés sur les deux pôles que sont l'inné
(l'interne) et l'acquis (l'externe). Très souvent, ces deux pôles
ont été envisagés de façon séparée.
De manière plus générale, cette séparation
relève d'une hypothèse implicite de séparation entre
l'interne (l'entrepreneur) et l'externe (son environnement). Selon les
périodes, un pôle domine l'autre.
Avec Shampetter, John Moyard Keyns et d'autres on constate ce
dernier aspect. En occurrence l'influence très significative des
paramètres externes sur la décision d'entreprendre et les
comportements des entrepreneurs. Ils se rapprochent dans ce cas de l'approche
sociologique et environnementale.
II. Approches psychologiques et
sociologiques
Quand les économistes se sont intéressés
en générale à la question « what »
d'autres se sont plus penchés sur la question « qui
est » « le qui » et « le
pourquoi » dans un angle purement sociologique ou psychologique.
D'ailleurs Gaël Bertrand estime dans sa thèse 18% de la recherche
francophone en entrepreneuriat est centrée sur les
éléments descriptifs de l'entrepreneur de sa personnalité
de son expérience ainsi que les aspects comportementaux.
Ainsi nous allons voir dans ce qui suit deux axes d'analyse.
D'une part l'approche par la spécificité individuelle et d'autre
part socio-environnemental.
1. Approche par la
spécificité individuelle
C'est une approche qui étudie les traits de
personnalité notamment l'aspect psychologique et comportemental. Leur
problématique est de savoir si les traits de personnalité
seraient innés pour les individus ? Qui seraient des entrepreneurs
types ?
En effet, nous avions déjà vu
précédemment certains économistes des
caractéristiques personnelles des entrepreneurs. C'est un individu
égoïste (Defoe, J.B.Say) ayant des aptitudes à prendre le
risque (Cantillon, Sombart, Quesnay) cherchant son indépendance (J.B
Say) ...etc.
Alors si les entrepreneurs ont des traits particuliers, on
peut donc constituer un registre des caractéristiques psychologiques et
comportementales de l'entrepreneur type.
Les caractéristiques soulevées par les adeptes
du courant des traits psychologiques sont nombreuses :
A titre illustratif l'esprit de compétition, la
confiance en soi, l'intégrité, la curiosité la
créativité, l'innovation, la vision, la discipline la
capacité à discerner un besoin et le satisfaire, de
résoudre des problèmes, la capacité à accepter le
changement ... etc, pour ne nommer que les caractéristiques les plus
citées, sont des traits et des attitudes attribués aux
entrepreneurs (Bouslikhane,2011)14(*).
Aussi, le besoin d'accomplissement, le besoin
d'indépendance et d'autonomie, la recherche de l'agrément de
dieu... sont les principaux motifs qui l'animent.
Ces dominantes permettent à certains individus de
développer des intentions et de finaliser des décisions
entrepreneuriales. Mais il serait illusoire de dresser un portrait-robot de
l'entrepreneur.
En effet il existe autant des différences entre les
entrepreneurs qu'entre un entrepreneur et non entrepreneur (Fayolle, 2003).
Sinon on serait à mesure de déterminer le choix de
carrière de certains individus ce qui serait erroné.
D'ailleurs la stabilité des traits de
personnalité est longuement discutée par les psychologues
d'entreprise. Les traits de personnalités sont définis par Jean
Piere Rolland, comme « des tendances, d'affects et d'actions.
Les études montrent une tendance relativement stable de certains
traits »15(*). Toutes fois on constate la perdurations des traits
démographiques par rapport aux traits psychologiques.
2. Approche socio-environnementale
Maleck.B l'un des pioniers , croie que «
L'environnement dans lequel évoluent les personnes, avec toutes ses
spécificités et les événements qu'il accumule, peut
restreindre les comportements des individus, pourtant bien riches en
particularités psychologiques
entrepreneuriales »16(*).
En effet comme nous l'avions vu l'entrepreneur est
plutôt un agit vis-à-vis des facteurs macro
socio-économiques. Il est le fruit de son milieu comme le résume
dans le schéma simple suivant, Yves Gasse en mettant en relief les
déterminants sociaux et leurs influences majeures tout au long des
étapes de décision.
Figure 1 l'effet de l'environnement sur les
décisions17(*)
Nous constatons que, de prime abord, ce sont les cultures
familiales, régionales et religieuses qui stimulent l'initiative et la
détermination de l'entrepreneur et lui donnent la confiance et
l'énergie pour continuer l'aventure qu'il désire.
Ensuite les structures sociales, les médias et d'autres
réseaux de communications lui donnent les informations sur les risques
et sur l'accessibilité de son projet. Les institutions (tels que les
universités et autres) lui apportent quand à elle, conseils et
aides techniques. Ils créent ainsi ses attitudes et ses perceptions.
En fin des organismes publiques et privés, en plus de
l'accompagnement lui apportent soutiens et moyens techniques et financiers pour
finaliser créer et gérer son entreprise.
Donc, cette approche conçoit l'entrepreneur et
l'entrepreneuriat comme un fruit (ou résultat) de l'environnement et de
la société, selon les conditions qui les caractérisent.
Elle a pour problématique de recherche deux axes majeurs :
D'une part les chercheurs répondent à la
question, comment l'environnement affecte et crée l'entrepreneur ?
et cela c'est le domaine des théories de la dépendance aux
ressources. Et d'autre part les chercheurs se préoccupe de trouver les
moyens de stimuler l'entrepreneuriat en agissant sur les paramètres
environnementaux adéquats.
Pour clôturer cette approche notons enfin une variante
que Malek Bourguiba l'appelle approche para-axiologique qui combine les deux
approches psycho et sociologique. Ce sont des pensés comportementales
qui ont pour objets l'identification des habilités et compétences
d'une part et d'analyser les climats et les activités menant à la
création d'entreprise d'autres part. Ces constats ont amené
à l'approfondissement des réflexions portant sur les processus
de l'entrepreneuriat.
III Approches basés sur le
processus
Les deux approches étudiées
précédemment peuvent être considérées comme
des approches centrées sur l'individu, mais pourtant, pour
définir l'entrepreneuriat un large corpus de recherche est
consacré sur l'approche processus. Gaël Bertrand l'estime à
22.5% de la recherche francophone en entrepreneuriat.
Cette approche a notamment pour intérêt
d'envisager l'entrepreneur dans sa globalité et ses interactions. Ainsi,
l'entrepreneur ne se définit pas par lui-même et il n'est pas plus
qu'un attribut de l'entrepreneuriat.
C'est dans ce cadre que Gartner (1990, 1993), repère
dans l'entrepreneuriat un phénomène qui revient à
étudier la naissance de nouvelles organisations. En d'autres termes, il
s'agit « d'analyser les activités permettant à un
individu de créer une nouvelle entité »
(Fayolle, 2003). L'émergence organisationnelle serait alors «
le processus d'organisation qui mène à une nouvelle
organisation » (Gartner, 1993). Ce processus aurait eu lieu avant
que l'organisation existe et dont le résultat est la création
d'une nouvelle entité18(*).
La définition donnée par Johannsen (2003) va
bien dans ce sens: l'entrepreneuriat est envisagé comme « un
processus dans lequel des ressources, indépendantes à l'origine,
sont réorganisées d'une nouvelle façon pour saisir une
occasion d'affaires »2 Cette organisation des ressources
indépendantes est un élément caractéristique de
l'entrepreneuriat19(*).
Ainsi, une des grandes différences entre l'entrepreneur et les autres
acteurs, c'est qu'il organise le désordre dans une perspective de
création de valeur sur le marché.
Ce travail de mémoire est consacré
intégralement à l'étude de ce processus. Donc la
définition de l'entrepreneuriat en tant que processus sera
élucidée dans la suite.
Alors essayons récapituler toutes ces approches
à travers le tableau suivant :
Tableau 1 les courants théoriques en
entrepreneuriat20(*)
Nous remarquons alors quatre dimensions sont
nécessaires pour étudier l'entrepreneuriat :
· les individus qui interviennent durant la
création (l'entrepreneur),
· les activités de ces individus au cours du
processus,
· la structure organisationnelle et la stratégie
des nouvelles entreprises (esprit d'entreprise, la compétence),
· et l'environnement de la nouvelle entreprise21(*)(le contexte).
C'est pour quoi dans le modèle de synthèse qu'on
va proposer, il fera figure : le créateur, les étapes, la
compétence les techniques et les moyens dans l'économie
marocaine.
Section 2 : la notion du
processus en entrepreneuriat
La section précédente a mis en évidence
le premier concept (entrepreneuriat) de notre recherche. Et aussi on a
mentionné que l'approche processus, deuxième concept de notre
recherche, comme une autre façon de comprendre l'entrepreneuriat.
Cependant, ce deuxième concept, aussi, mérite d'être
élucider, surtout lorsqu'il fait l'objet de multiples
modélisations.
C'est pourquoi dans cette section, après avoir
définie la notion du processus, nous présenterons les
caractéristiques des modèles du processus entrepreneurial.
Ainsi, à l'issu de la section, on aura positionné la base sur
laquelle seront synthétisés les modèles de
références. Nous allons montrer, effectivement, pour les TPE, le
modèle des activités doit être élaboré d'une
manière ordonnée et linéaire.
I. Les définitions du processus et
l'approche retenue
Les définitions sont multiples. Donc il parait
nécessaire de définir précisément le type de
processus, objet de l`étude, en relation avec les recherches
théoriques et empiriques antérieurs. De la même
façon, il convient de préciser la conception que l`on a du
processus et de la position de notre modèle de processus
vis-à-vis du corpus théorique antérieur. Nous allons
développer successivement chacune de ces approches.
1. Les définitions du processus et
du « processus entrepreneurial »
Le mot processus vient du latin
pro (au sens de « vers l'avant ») et
de cessus, cedere (aller, marcher
http://clic.illyx.com/aff_c?offer_id=280&aff_id=3624)
ce qui signifie donc aller vers l'avant, avancer. Il s'apparente de trop avec
le mot procédure.
Le dictionnaire Larousse défini le processus comme une
« suite continue d'opérations, d'
actions constituant
la manière de faire, de fabriquer quelque chose » et
aussi la « manière que quelqu'un, un groupe, a de se
comporter en vue d'un résultat particulier répondant à un
schéma précis ».
C'est surtout la dernière définition qui colle
avec la terminologie utilisé en entrepreneuriat. Mais le problème
réside dans la conception du mot entrepreneuriat. Nous avons
déjà cité Bruyat qui a montré notamment la
variété des situations qui peuvent être qualifiées
de (plus ou moins) entrepreneuriales. Alors de quel processus parle-t-on ?
Pourquoi ne pas utiliser, comme cela est fait parfois, des formulations plus
précises ou exposer dans quelle conception du champ de l`entrepreneuriat
la recherche est inscrite ? Pourquoi ne pas parler, par exemple, de processus
de création d`entreprise innovante, de processus d`identification
d`opportunité ou encore de processus de reprise d`entreprise, pour
n`évoquer que quelques situations ?
S`agit-il des mêmes processus ?
C`est ainsi que dans la définition donnée par
Van de Ven et Poole précisent l'objet en affirmant, le processus
d`innovation apparaît comme « l`invention et la mise en
application de nouvelles idées qui sont développées par
des individus, qui sont engagés dans des trans
actions avec
d`autres dans la durée, au sein d`un contexte institutionnel et qui
jugent les résultats de leurs efforts afin d`agir en
conséquence »22(*).
De même qu`une définition rigoureuse, d`un objet
d`étude, oriente vers un cadre conceptuel, la définition qui est
donnée du processus a des répercussions théoriques et
méthodologiques. En particulier, elle induit partiellement les choix
ultérieurs portant sur la stratégie de recherche et sur le
modèle théorique à l`aide duquel la dynamique du processus
va être conceptualisée.
De nombreuses définitions du concept de processus
peuvent être trouvées dans la littérature. Certaines font
ressortir la notion d`étape, comme la définition du dictionnaire
Hachette : « Développement temporel de phénomènes
marquant chacun une étape». D`autres insistent sur la notion
d`ordre. C`est le cas, par exemple, d'une autre définition du Larousse
:« Enchaînement ordonné de faits ou de
phénomènes, répondant à un certain schéma et
aboutissant à un résultat déterminé » et
du Petit Robert : « Ensemble de phénomènes, conçu
comme actif et organisé dans le temps».
Dans la littérature scientifique, le processus est
assez souvent constitué d`activités, comme cela apparaît
dans la définition de Lorino (1995) : « Ensemble
d`activités reliées entre elles par des flux d`informations (ou
de matière porteuse d`information) significatifs, et qui se combinent
pour fournir un produit matériel ou immatériel important et bien
défini »23(*). Le processus regroupe et agence, ici, les
activités selon une logique de finalités et de produits. La
régulation est faite par des flux d`information ou de matière.
C'est pour quoi Fayolle affirme que « les
visions que les chercheurs ont du processus, une succession d`étapes, un
enchaînement ordonné de faits ou de phénomènes, un
ensemble organisé d`activités, un système en interaction
avec son environnement, ont des conséquences importantes du point de vue
de la recherche »24(*). c'est ainsi que Lorino (1995) pense qu`
« un processus n`est pas une chaîne causale
(causes-conséquences), mais un flux matériel ou
informationnel. »25(*) Il n`est donc pas utile de rechercher des
causalités si on
partage ce
point de vue.
Mais, Van de Ven et al. (2000) envisagent une autre
conception. Ils suggèrent que le processus peut être
représenté « comme une logique qui la relation des
causalités entre la variable indépendante et celle
dépendante »2. Il est possible, dans cette
approche, de modéliser, par exemple, des processus de prise de
décision, de formation de stratégie, etc. plutôt en termes
d`organisation (du changement). Aussi quelque part ils affirment que le
processus, dans une autre approche, est vu « comme une séquence
des évènements(ou activités) qui décrive comment
les choses changent au fil du temps »2.
Nous souscrivons, dans le reste de note mémoire,
à cette dernière conception. On s`intéresse, avec ce type
de positionnement, au développement historique d`un processus, ce qui
oblige au recueil systématique de très nombreuses données
dans différents modèles existants.
2. Le processus en entrepreneuriat et
modélisation
Selon Fayolle (Fayolle 2006), « une lecture
chronologique des travaux de recherche publiés dans le champ de
l`entrepreneuriat, au cours des deux dernières décennies, semble
montrer que le concept de processus a été mobilisé dans,
au moins, trois registres d`utilisation. »1
Pour résumer Fayolle disons : Il a marqué,
tout d`abord, au début des années 1990, très
orientés sur les caractéristiques et les traits de
personnalité des entrepreneurs. En tant qu`alternative possible à
l`approche par les traits, le processus permettait, d`une certaine
façon, de prendre davantage en compte les actes et les activités,
en s`intéressant à la question du « comment ». Le
processus a fait l`objet, ensuite, de très nombreux travaux de
modélisation et de conceptualisation, qui se poursuivent encore
aujourd`hui. Il nous apparaît, enfin, que dans les travaux actuels la
notion de processus s`est densifiée et qu`elle occupe une position
centrale, au coeur même de la définition du domaine de recherche.
Nous les avions mentionnés dans la section
précédente mais pour être plus précis, nous allons
présenter, maintenant l'émergence de la notion du processus dans
les recherches entrepreneuriales et ensuite leurs essaies de
modélisations de ce processus.
a. Le processus dans les premiers travaux
de recherches
Gartner est un des premiers chercheurs à avoir remis en
cause le bien-fondé d`un courant de recherche, l`approche par les
traits, dominant dans les années 1980. Il montre les limites de
l`approche par les traits et propose aux chercheurs du champ de
s`intéresser à ce que font les entrepreneurs et non pas à
ce qu`ils sont.
Dès le milieu des années 1980, Gartner mobilise
la notion de processus dans le champ de l`entrepreneuriat, lorsqu`il propose un
cadre conceptuel pour décrire le phénomène de
création d`une nouvelle entreprise (Gartner, 1985). Ce modèle
comporte quatre dimensions (« environment, individual(s), process and
organization») et il est intéressant de noter que cet auteur
considère la dimension « process » comme une variable et non
comme un concept global incluant les autres dimensions.
Cette idée d`un processus par lequel se
déroulent des activités, a été reprise par d`autres
chercheurs qui ont choisi de s`intéresser au processus. Parce que cela
leur permettait de sortir des visions précédentes,
étroites et limitées, se bornant à étudier un seul
aspect, une caractéristique humaine ou une fonction économique,
d`un phénomène complexe et devant être abordé comme
un tout, afin d`être compris.
Parmi les chercheurs qui ont initié le mouvement
d`orientation des travaux de recherche vers le processus, outre Gatner
cité précédemment, Fayolle récence Bygrave et
Hofer (1991), de Shapero (1984), Stevenson & Jarillo (1990), Van de Ven
(1992) et lui-même. A cette liste nous devons ajouter Bruyat et Filion.
Beaucoup d'entre eux ont essayé de donner un modèle
séquentiel des activités entrepreneurial.
b. Les modèles théoriques du
processus entrepreneurial
La notion de processus se prête bien à la
modélisation, aussi n`est-il pas surprenant de trouver une
littérature abondante, dans le domaine de l`entrepreneuriat,
consacrée à la présentation de cadres conceptuels et de
modèles théoriques destinés à décrire et/ou
à expliquer tout ou partie du processus entrepreneurial
Dans les deux dernières décennies,
l`activité de modélisation a démarré, selon Fayolle
avec les travaux de Shapero, à la fin des années 1970. Elle se
poursuit encore aujourd`hui en prenant appui sur l`émergence de nouveaux
modèles de recherche.
Nous n`allons pas dresser et commenter, ici, les
différents modèles mais nous reviendrons sur ces modèles,
par la suite, pour positionner notre modèle de synthèse. Nous
voudrions seulement souligner trois points énumérés par
Fayolle à l`issue de l`examen de ces travaux de modélisation.
· Le premier est que les modèles, qui constituent
des cadres de référence, n`ont pratiquement jamais
été testés, d`une manière systématique, ni
confrontés à des terrains, au-delà de leur
présentation initiale.
· Le second point est que ces modèles visent
à décrire et/ou expliquer des processus qui sont, en
général, pas ou peu définis.
· Le troisième et dernier point a trait à
la diversité des modèles et des représentations
élaborés par les chercheurs de l`entrepreneuriat.
Pour le dernier point, Fayolle continue26(*) dans son commentaire à
propos de la diversité, en affirmant que les modèles s`efforcent
de décrire, par exemple :
· des processus qui concernent des situations distinctes
appartenant au champ de l`entrepreneuriat. C`est ainsi qu`ils se sont
intéressé à la création d`entreprise (Gartner,
1985; Bruyat, 1993), à la reprise d`entreprise (Deschamps, 2002),
à l`essaimage (Daval, 2002) ou à des situations intrapreneuriales
(Covin & Slevin, 1991).
· certains chercheurs ont travaillé sur l`ensemble
du processus (Martin, 1984 ; Bruyat, 1993), d`autres ont
privilégié une partie seulement de ce processus. Sammut (1998)
s`est intéressée au processus de démarrage des
activités ; Wakkee (2002) a modélisé les processus de
reconnaissance et d`exploitation d`opportunité dans une approche visant
à décomposer le processus entrepreneurial ; Tornokoski (1999)
subdivise également le processus entrepreneurial en sous-processus.
· Enfin, la diversité des modèles est
accrue par la focalisation qui est donnée, dans les projets de
recherche, sur des éléments du processus entrepreneurial
jugés essentiels tels que l`intention (Krueger & Carsrud, 1993),
l`apprentissage (de la Ville, 1996), la décision (Learned, 1992) ou la
performance (Bouchikhi, 1993 ; Marion, 1999).
3. Le positionnement théorique du
modèle de synthèse en phases.
Nous venons de voir qu'il existe plusieurs modèles de
processus entrepreneurial et que les recherches sur les processus sont
très diverses d`un double point de vue méthodologique et
théorique. Alors que les objectifs consistent, en général,
à décrire ou expliquer l`évolution dans le temps de
l`objet étudié.
Ainsi nous avions envisagé de procéder à
une synthèse et de présenter un modèle du processus
séquentiel, qui distinguera deux phases pour la création d'une
TPE. En effet, en entament notre recherche pratique nous avions observé
deux séquences majeurs dans la création d'une très petite
entreprise :
D'abord la vision d'une idée (innovante ou non) se muri
chez l'entrepreneur potentiel, pour devenir un projet d'entreprise
réalisable et profitable, pendant un espace de temps relativement
important. Nous l'avons considéré comme la première phase
qu'on appelle phase idée.
Ensuite viendra une deuxième phase que l'on appelle
phase projet. Dans cette dernière l'entrepreneur potentiel commence et
concrétise son projet d'entreprise. Ces deux phases constitue donc les
sous processus que nous allons étudier.
Il y'a alors de positionner ce modèle par rapport aux
modèles des chercheurs et spécialistes en entrepreneuriat.
Premièrement par la description de ces deux phases et leur rapprochement
aux étapes de création énumérées par les
recherches antérieurs. Et en fin par la fixation des
éléments sur lesquels nous allons focaliser notre
étude.
a. Une séquence en deux phases
Le modèle empirique des étapes du processus
entrepreneurial que nous proposons a comme caractéristiques
particulières de se dérouler en deux phases et d'être
enraciné dans l'observation pratique des activités de
création. Et en dépit de la variété des
modèles que la littérature nous propose, nous n'avons retenu que
les modèles taxonomiques de Vesper et conceptuel de Gartner, et le
modèle en 9 étapes de Filion, fréquemment cités,
pour montrer et faire comprendre les caractéristiques distinctives de
notre modèle. Le tableau suivant resume ces trois modèles.
Tableau 2 différents modèles du processus
entrepreneurial27(*)
Modèle de Vesper (1990)
|
Modèle de Gartner (1985)
|
Modèle en 9 étapes de Filion (suivant les
activités)
|
Modèle en 2 phases (composntes)
|
1. Acquisition des connaissances techniques
2. Cristallisation de l'idée
d'entreprise
3. Développement des réseaux
de relations personnelles
4. Acquisition des ressources
physiques et humaines
5. Obtention de commandes de
clients
|
1. Détection de l'opportunité
des affaires
2. Accumulation de ressources
3. Vente de produits ou servi-
ces
4. Production de produits ou
services
5. Construction de
l'organisation
6. Responsabilités sociales de
l'entreprise
|
1. Image différenciée de soi
2. Proactivité et apprentissage
3. Intérêt du domaine
4. Visualisation
5. Action
6. Organisation
7. Positionnement-développement
8. Relations milieu
9. Transférabilité
|
1. Phase Idée
· Genèse de l'idée
· Vérification de l'idée
· La modélisation de l'idée
2. Phase projet
· Engagement du projet
· La planification du projet
· Finalisation du projet
|
Très proches et s'inspirant du modèle de Filion,
notre modèle de synthèse s'avère plus simples et
pratique. A la différence des autres qui se veulent exhaustif par
rapport aux différentes activités rentrant dans le cadre de
réalisation d'un projet, le nôtre identifie simplement deux
groupes d'activités linéaires.
En effet notre modèle s'inspire du modèle
stratégique d'entrepreneuriat de Hermandez qui comprend quatre
étapes : initiation, la maturation, la décision et la
finalisation.
Figure 2 modèe stratégique de creation
d'entreprise d'Emilie Hermandez28(*)
Par activités de l'entrepreneur, nous entendons
essentiellement ce que fait un entrepreneur prioritairement dans sa vie
professionnelle, mais aussi dans l'ensemble de ses activités, dans sa
vie de tous les jours.
Notons aussi les autres modèles qui entrent les
références de la synthèse, notamment le modèle en
trois étapes de Fayolle (Déclenchement, engagement,
survie-développement), Modèle de thiery Vestraete (idée,
opportunité, Modèle d'affaire, vision stratégique, plan
d'affaire) Modèle de C.Bruyat, pour ne citer que ceux là.
b. Les variables sur lesquels se focalise
le modèle
Pour comprendre le processus d'entrepreneuriat il faut tenir
compte de certains paramètres qui permettent sa réussite. Ils
sont nombreux mais on se focalise sur deux
Premièrement, la compétence est primordiale pour
toute activité de création de valeur. Elle représente
l'aptitude d'une personne à pouvoir présenter un savoir-faire,
une expérience et les ressources (hommes/matériel)
nécessaires à une activité. Comme dans ces
définitions Brein:
« Une compétence est un ensemble de savoirs, de
savoir-faire et de savoir-être qui sont activés lors de la
planification et de l'exécution d'une tâche donnée.
»29(*)
Deuxièmement les attitudes sont aussi une
qualité mentale qui est à la base de la dynamique dans le
processus. Il faut cependant comprendre les attitudes dans le sens de
l'ensemble des croyances, pensés, actes face à quelque chose.
Gordon Allport définit la notion d'attitude comme étant «
un état mental et neuropsychologique de préparation de
l'action, organisé à la suite de l'expérience et qui
concerne une influence dynamique sur le comportement de l'individu
vis-à-vis de tous les objets et de toutes les situations qui s'y
rapportent »30(*)
En fin l'aspect dynamique et temporel constitue l'autre
caractéristique de la synthèse.
II. L'aspect dynamique
et itératif du modèle
Schématiquement, l`analyse de processus, dans sa
visée descriptive, conduit à repérer et à observer
les éléments qui composent le processus, dans leur ordonnancement
et leur dynamique. « Elle s`efforce donc d`expliquer
l`évolution dans le temps d`un objet d`étude en fonction de
l`évolution de variables qui ont une influence directe sur le
phénomène observé »31(*) , affirme Fayolle.
Mais on a vu précédemment lorsque nous avions
parlé du processus en entrepreneuriat que Alain Fayolle avais
recensé trois (3) grands handicaps dont le premier, l`absence ou
l`insuffisance de définition des notions clés viens d'être
relevé pour le modèle-synthèse. Il reste donc à
présent de palier aux deux (2) autres handicapes pour notre
modèle.
Les deux derniers handicaps viennent de l`insuffisante
d'intégration, dans les recherches de l`entrepreneuriat, de deux
dimensions qui semblent indissociables du concept même de processus : la
dimension temporelle et la dynamique du processus. Dans la partie suivante nous
préciserons ces aspects dans notre modèle.
1. La dynamique du processus
La notion de dynamique est contenue dans les
définitions que l`on a donné à notre modèle du
processus. Il ne nous semble pas possible de faire une recherche sur les
processus sans intégrer ou tenir compte de cette dimension clé.
Car si on parle des étapes ou de phase, il y'a certainement un
phénomène de causalité entre les différentes
activités qui les constituent.
Nous allons développer, dans cette section, deux
approches de la dynamique du processus présentées par Fayolle.
Alors que la première cherche dans des métaphores, des outils de
représentation de phénomènes dynamiques, la seconde
considère qu`il existe des théories utiles auxquelles il est
possible de faire jouer le rôle de véritables moteurs dans
l`évolution des processus.
a. La notion de la dynamique
Pour expliquer la dynamique du processus les chercheurs ont
souvent exploré la voie métaphorique (Fayolle). Ici nous allons
présenter, en s'inspirant de Fayolle32(*), deux métaphores qui peuvent fournir une
compréhension à la notion de dynamique.
D'abord la métaphore de l'énergie. Celle-ci est
la plus utilisé par les chercheurs comme dans l'exemple
suivant :
« La dynamique stratégique de l'entreprise est
régénérée par des ressources disponibles nouvelles,
un environnement évolutif, une organisation en formation, une production
active et un dirigeant non moins déterminé»33(*)
Ainsi Fayolle affirme que « L`énergie
semble utile pour faire avancer le système homme/projet,
nécessaire pour surmonter les résistances qui viennent de
l`environnement, indispensable pour lancer des activités et assurer la
survie dans la période de démarrage. » Quelles
sont les sources d`énergie du processus ? ce sont les variables dont
nous avons fait mention, à savoir la compétence les attitudes et
les ressources.
La deuxième métaphore, enfin, est celle de
l`embryogénèse. La formation et l`évolution du processus
entrepreneurial sont assimilées dans ce cas à la formation et au
développement de l`embryon humain. Dans ce cas le processus de
création d`une entreprise pourrait être étudié en
distinguant une première période correspondant à «
l`embryogénèse » de l`organisation, une deuxième
liée à la naissance juridique de l`entreprise et une
troisième relative à son développement (Fayolle, 2003).
Ainsi les théories de la dynamique se base sur ces
métaphores et d'autres (la physique, thermodynamique ...etc), pour
modéliser la dynamique du processus entrepreneurial.
b. Les théories de la dynamique
Il y'a plusieurs théories dans la littérature.
On se contentera de deux catégories qui nous paraissent plus
significatif.
La première théorie est celle du cycle de vie,
qui a fait l`objet de très nombreuses utilisations dans
différentes disciplines scientifiques. La métaphore de la
croissance organique semble, en effet, bien adaptée à la
problématique du développement et du changement organisationnels.
Dans la théorie du cycle de vie, le
développement suit une logique interne, préprogrammée, qui
va conduire, à travers des étapes bien identifiées, le
phénomène observé, d`un point de départ
donné vers un point final connu. S'inscrive dans cette démarche
Emilie-Hernandez, Saporta.B et Thiery Vestraete, Gatner... etc.
La deuxième c'est la théorie
téléologique fournit la dernier moteur à la dynamique du
processus, que l'on présente. Ce cadre théorique explique que
le changement est la conséquence de l`assignation de buts et de
l`expression d`une vision portant sur un état final souhaité
(Fayolle).
Pour Van de Ven et al., « Le
développement d`un processus suit une succession de séquences de
formulation de buts, d`implémentation, d`évaluation et de
modification des objectifs, en fonction des apprentissages effectués ou
de ce qui est souhaité par l`entité
concernée »34(*) . Les travaux de Bruyat (1993) s`inscrivent dans
ce cadre théorique. Ce chercheur avance que les projets de
création d`entreprise naissent et se développent dans la zone de
cohérence de la « Configuration Stratégique
Instantanée Perçue » (CSIP). La CSIP comprend des buts, des
objectifs et des projets qu`un individu, entrepreneur potentiel, élabore
en croisant ses aspirations personnelles, ses compétences et ses
ressources perçues, avec les possibilités de l`environnement
qu`il pense avoir détectées.
Ce sont les deux théories qui nous accompagneront dans
la synthèse des modèles au chapitre suivant.
2. Le temps et processus
Le temps est une notion essentielle dans la vie quotidienne,
dans les sciences et dans pratiquement toutes les activités humaines. Le
temps est par ailleurs étroitement associé à la notion de
processus dans toutes les sciences de gestion.
Ainsi nous allons montrer, ici l'importance du temps dans
l'étude du processus entrepreneuriat et les problèmes qu'il pose.
L'exposé sera ensuite orienté vers la définition de
quelques variables temporelles les plus importantes
a. Les problèmes liés au
temps dans la recherche
La délimitation du processus étudié par
rapport au temps constitue un problème majeur. La recherche sur les
processus a pour objectif d`analyser l`évolution d`un
phénomène (Fayolle). Or ce phénomène doit
être limité dans le temps. D'où le premier problème
qui se pose la nécessité de définir le moment où on
pourra dire que le processus de création démarre et celui
où l`on considère que la phase de création est
terminée.
Dans le modèle de synthèse que nous allons
présenter on suppose que le processus commence par la recherche
d'idée et termine avec l'immatriculation et plus le jour 1 de
l'exploitation.
On appellera différemment l'individu au court du
processus, normalement. Il est appelé créateur potentiel
lorsqu'il dispose de caractéristique requises (donc au début du
processus), créateur tout cour lorsqu'il s'engage pour la
création et entrepreneur pendant la finalisation et le reste de la vie
de l'entreprise. Mais on ne prêtera pas attention à ces
appellations pendant le reste de notre rédaction.
b. Les variables temporelles
Nous allons juste définir dans cette partie les
principales variables temporelles de Positionnement : l`ordre, la durée,
le rythme et le timing.
- L`ordre : c'est l'arrangement,
logique, disposition régulière des activités les unes par
rapport aux autres. Pour ce Fayolle croie que « dans un processus de
création d`entreprise, l`ordre des étapes et celui des
évènements ne sont pas donnés et ont des
conséquences sur la suite et le bon déroulement des
opérations »35(*).
- La durée : La durée des
étapes et de l`ensemble du processus peut être plus ou moins
longue. Cela dépend à la fois des caractéristiques du
projet, de celles du créateur, des environnements (du projet et du
créateur) et des relations entre ces éléments. D`une
façon générale, pour Fayolle cette deuxième
variable temporelle est peu prise en compte dans les recherches de
l`entrepreneuriat.
- Le rythme : Le rythme est
défini par Fayolle comme « une variable visant à
évaluer la vitesse d`enchaînement des activités d`un
processus donné au cours du temps».
- Le timing : Le timing est une notion
qui présuppose que certains évènements doivent
apparaître au bon moment : telle activité doit être
réalisée impérativement à cette date.
De ces quatre variables, seul l'ordre sera pris en compte,
contrairement à la plus part des modèles comme celui de Gatner,
Filion, Bruyat, Fayolle...etc. car pour la réussite de création
d'une TPE, par des personnes moins expérimenté dans les affaires,
est conditionnée par une formalisation très précises des
procédures.
Voilà pour conclure cette section la définition
que l'on veut du processus, les caractéristiques de l'ensemble des
modèles actuels et celles retenus pour l'essaie de synthèse que
l'on va faire au prochain chapitre.
Conclusion du chapitre
Ce chapitre vient de constituer la pierre angulaire de notre
rapport. En effet, si à travers le paradigme économique et
socio-psychologique, nous avons assimilé les caractéristiques,
les comportements et l'environnement de l'entrepreneur, les paradigmes
fondés sur le processus ont relaté les activités et
l'aspect processuel de l'acte d'entreprise.
Et nous avons par la suite retenu l'angle
« processus » comme l'axe d'étude d'entrepreneuriat.
C'est ainsi que, de la variété des modèles qui existent,
nous avons retenu ceux qui vont nous servir de référence dans le
modèle de synthèse qui sera proposé. De même,
certains caractéristiques ont attiré notre attention, ce sont
entre autre l'aspect dynamique du processus, et l'aspect itératif
(l'ordre). Et un peu plus tôt nous avions abouti à la
considération de la compétence, les ressources et d'autres
attitudes comme la clef pour la réussite du processus.
Il est alors possible dans cette conclusion de donner une
définition à l'entrepreneuriat ou du moins le processus
entrepreneurial, l'objet de notre étude. C'est un arrangement
ordonné d'activités, menées par un individu (ou groupe)
spécifique (s), en vue de créer une organisation, compte tenu des
spécificités de son environnement, pour engendrer de la valeur
pour les parties prenantes.
C'est d'ailleurs la sémantique de cette
définition qui sera explicités dans les prochains chapitres.
Chapitre 2 : Synthèse
des modèles du processus entrepreneurial
« Nos modèles économiques n'ont jamais
été vraiment assez bons pour appréhender un processus
guidé en grande partie par un comportement irrationnel. »
Alan Greenspan
« Distinguer le «raisonnable» et le
«rationnel». Le premier inclut l'intuition et l'affectif. Le second
n'implique qu'un déroulement correct du processus logique. »
Hubert Reeves
Introduction du chapitre
La littérature en entrepreneuriat, comme nous l'avions
présenté dans le chapitre précédent, est riche en
modèles théoriques variés qui tentent de décrire le
processus entrepreneurial, tel qu'il est supposé se dérouler
dans les actions de l'entrepreneur. La majorité de ces modèles,
concerne les cas de petites et moyennes entreprises (PME), parce que les
auteurs conçoivent que c'est au niveau de celles-ci que
l'entrepreneuriat peut le plus facilement être observé et compris,
et cela, à travers les comportements et actions de leurs
propriétaire-dirigeants (Bruyat, 1991).
De même, Le modèle de synthèse et
empirique des étapes du processus entrepreneurial que nous proposons a
comme caractéristiques particulières de se dérouler en
deux phases et d'être enraciné dans les pratiques des
activités des créateurs des petites entreprises. Il a
été développé principalement à partir du
modèle stratégique d'entrepreneuriat d'Emile-Michel Hernandez, du
modèle de création d'entreprise de Vestraete. Thiery et S.
Bertrand, modèle de C. Bruyat, ainsi que des travaux d'autres
spécialiste notamment Alain Fayolle, Filion et Gatner.
En effet le modèle proposé décrit le
processus entrepreneurial comme un processus itératif comportant des
étapes regroupées en deux phases successives. Il permet par
ailleurs de découvrir les activités de chacune de ces phases. Les
deux phases seront donc décrites l'une après l'autre tout en
proposant dans chacune d'elles ees étapes et les procédures
rationnelles et pratiques. Aussi rappelons notre choix de focaliser notre
étude sur certaines paramètres tels que la compétence, les
ressources, la dynamique, le temps et l'information.
Section 1 : de l'initiation
à la maturation de l'idée
La première phase est celle qui nous avions
appelé la phase de l'idée, où, L'entrepreneur potentiel,
ambitieux, rencontre une idée et construit sa vision du projet qu'il
réalisera dans la phase suivante.
En effet c'est la phase qui conduit un individu (le
créateur) à la réalisation (ou à l'avortement)
d'un projet de création d'entreprise. L'acteur stratégique
qu'est le créateur s'informera / décidera / agira à l'aide
de son intelligence stratégique, ou de son style cognitif (Hermandez,
2006).
Donc la personnalité du créateur reste tout
aussi importante pour le déclenchement du processus. C'est pourquoi nous
parlerons premièrement du créateur et du déclenchement
du processus avant de présenter cette première phase. Et
après nous détaillerons les étapes de cette phase.
I. Le créateur
Nous avions, dans le chapitre précédent, vu que
les premières recherches ont porté sur le créateur
lui-même. Aussi nous avions mentionné que le processus est une
suite d'activités menées par le créateur qui aboutissent
à la création d'entreprise. Alors il devient impérative,
pour nous d'étudier le porteur de ce projet.
Il nous intéresse, cependant, ici, de savoir quelles
sont les caractéristiques de l'entrepreneur ? Qui devient entrepreneur ?
Qu'est-ce qui le conduit à devenir entrepreneur ? Donc qu'est ce qui
déclenche le processus ? Les réponses à ces
questions dans les paragraphes qui suivent nous permettront de comprendre les
activités de cet acteur dans le processus qui sera étudié.
1. L'entrepreneur potentiel
La personne dotée de certaines caractéristiques
et envisageant créer une entreprise est appelé créateur
potentiel. Sa personnalité, ses compétences, ses attributs
psychologiques, ses caractéristiques sociologiques... ont fait l'objet
de nombreuses recherches ayant pour but de mettre en évidence ce qui
serait commun aux entrepreneurs et ce qui les distinguerait des autres.
a. Ses caractéristique
psychologique et motivations
Il ne s'agit pas ici de faire une description exhaustive mais
de relevé les plus significatif.
Besoin d'accomplissement :
Les travaux de McCleland démontrent que l'une des
caractéristiques principales du comportement entrepreneurial
réside dans le besoin d'accomplissement, c'est-à-dire
« le besoin d'exceller et d'atteindre un certain but dans un
objectif d'accomplissement personnel » 36(*).
L'internalité du lieu de
contrôle
« C'est la perception et le sentiment qu'a
l'individu de pouvoir contrôler ce qui lui arrive, de
l'influencer » 37(*). Différentes études ont montré
que les créateurs ont un lieu de contrôle interne les incitants
à agir.
La propension à la prise de risque
Les premières recherches en entrepreneuriat de
Cantillon à Schumpeter en passant par J.B Say, ont retenu cette attitude
de prise de risque comme l'une des caractéristiques principales. Pour
Belley les risques sont des différentes natures : financier
(engager tout son avoir et en cas d'échec rembourser des dettes),
professionnel (quitter son emploi pour un avenir inconnu), familiale(le temps,
et l'effet d'entrainement des autres dans le risque) et enfin le risque
d'ordre psychique (identification total à son projet lui fait
développer de la mégalomanie, ou en cas d'échec elle
laisse des traces).
L'image différenciée de soi
Filion défini l'image de soi « comme la
prise de conscience par l'individu de ce qui fait sa spécificité
en tant qu'être humain, c'est-à-dire, de ce qui le
différencie des autres individus de sa
société ». Il affirme que
« l'entrepreneur potentiel vit très tôt dans son
cheminement un sentiment de marginalité du fait qu'il prend conscience
de ses différences, les accepte comme telles et éprouve un grand
besoin de les exprimer dans un contexte qu'il veut différent de celui du
commun des mortels »38(*).
L'agrément de Dieu
Au-delà des profits financiers, l'entrepreneur musulman
cherche également l'agrément de Dieu, afin que Celui-ci puisse
bénir ses affaires et faire que celles-ci soient une source de bonnes
actions pour lui. Cet agrément ne peut exister si ces règles sont
enfreintes.
L'entrepreneur lifestyle
L'entrepreneur Lifestyle, c'est la description type de
l'entrepreneur moderne que les chercheurs ont qualifié de lifestyle. Il
recherche selon Marie Gomez, « à travers la
réalisation de son projet professionnel, la mise en place d'un projet de
vie en adéquation avec ses valeurs, ses attentes personnelles et sa
conception de la vie. Le projet professionnel n'est qu'un moyen permettant de
soutenir un projet de vie39(*). »
C'est critères ne permettent, cependant, à elles
seul de distinguer les entrepreneurs et les autres individus. Pour la recherche
d'un critère discriminant, entre créateur et non
créateurs, entre ceux qui réussissent et ceux qui ne
réussissent pas, d'autres traits ont été
avancés : la tolérance de l'ambigüité, valeurs
personnelles, idéologie d'affaire ...
Mais il reste que la compétence du créateurs,
les ressources à la disposition, caractérisent l'entrepreneur
potentiel type.
b. Sa compétence et les
ressources à sa disposition
Durant tout le processus de création et de
développement de l'entreprise, l'entrepreneur devra mobiliser des
ressources et utiliser des compétences qui se sont constituées
tout au long de son histoire personnelle, il pourra également tenter de
les faire évoluer. Du fait de la diversité du
phénomène, Bruyat voit que « ces compétences
et ces ressources doivent être conçues dans une perspective
contingente à un projet et à des environnements particuliers.
Comme l'enseigne le management stratégique, les facteurs clés de
succès, comme les compétences distinctives, permettant de
réussir sur un marché sont variables et contingents à un
métier, à un secteur ou à un groupe
stratégique »40(*). Il poursuit « Les résultats de
la recherche empirique montrent que l'expérience professionnelle et,
notamment, l'expérience acquise dans le secteur dans lequel le
créateur développe son projet, est un facteur statistiquement
associé au choix du projet, à sa survie et à sa
réussite. Les compétences et les ressources du créateur
constituent à la fois une contrainte ou un déterminisme et des
sources possibles d'opportunités ».
Tout au long d'un processus de création et de
développement, différentes compétences et ressources sont
susceptibles de devoir être mobilisées. De manière
succincte, et sans que la liste soit exhaustive, les compétences et les
ressources d'un créateur peuvent être analysées de la
manière suivante :
· Compétences :
- savoir-faire professionnels et techniques,
- savoir-faire de gestion et de direction ;
· Ressources
- financières (capital disponible, revenus
assurés en dehors des activités professionnelles du
créateur par des revenus du capital ou du conjoint,..),
- moyens logistiques et techniques à disposition (par
l'ancien employeur ou possédés par le créateur),
- brevets...
- réseau relationnel (familial, de travail, ethnique,
politique, religieux, amical, de loisir...).
Dans le même sens on peut présenter le tableau
présenté par Fayole qui résume les compétences et
les ressources nécessaire pendant le processus41(*)
Tableau 3 1 Les compétences entrepreneuriales
requises et acquises durant chaque étape42(*)
Déclenchement
|
Engagement
|
Survie-Développement
|
*Aptitudes émotionnelles
(motivation, volonté, tolérance
au risque, autonomie)
*Aptitudes de perception des
opportunités
*Compétences en maîtrise de
L'information
*Capacité d'absorption
|
*Compétences en gestion de
la nouveauté, de l'ambiguïté et
des paradoxes.
*Compétences en méthode et
conduite de projet
*Propension à l'apprentissage
*Compétences en recherche,
réunion et allocation des
ressources requises
*Compétences
entrepreneuriales en création
*Forte implication
|
*Compétences de consolidation
du positionnement du projet et/ ou
de l'entreprise nouvelle
*Compétences de développement
du projet et de l'entreprise nouvelle
*Compétences stratégiques
*Compétences sociales
et relationnelles
|
On reviendra dans chacune des deux phases du modèle,
sur les compétences et ressources requises à chaque étape,
comme nous l'avions précisé dans l'introduction de ce
chapitre.
2. Typologie
Nous venons de voir la personnalité du
créateur, ses mobiles, ses motivations, ses objectifs, les
compétences et les ressources à sa disposition, nous pouvons
alors déterminer, qui peuvent être ces créateurs.
Là aussi les recherches ne font pas l'unanimité et qu'ailleurs
d'autres réfutent même la possibilité de prédire
où de déterminer la carrière entrepreneuriale d'un
individu. Donc pour palier à cette divergence et pour un souci de
clarté, nous répondrons à la question : qui sont ces
entrepreneurs ? Pour cela on va présenter quelques typologies
esquissées par certains auteurs.
Norman Smith43(*) distingue l'entrepreneur artisan de l'entrepreneur
opportuniste. Le premier ayant une éducation limité et une
formation essentiellement technique. Il veut travailler à son propre
compte plutôt qu'employé. Tandis que le deuxième est plus
instruit, intégré socialement et meilleur communicateur. Il
cherche avant tout le développement de son affaire qu'il vient de
créer.
Dans la même logique Knight, Collins Moore, Marchesnay
... identifie leurs typologies en fonction de la personnalité et de
l'organisation de l'entrepreneur. Voici un tableau présenté par
Marie Gomez, répertoriant quelques typologies du créateur.
Tableau 4 typologie d'entreprenneur44(*)
Auteurs
|
Typologies
|
Auteurs
|
Typologies
|
Smith 1967
Chalvain 1971
Laufer (1975)
Stanworth et Curran (1976)
Miles et Snow (1978)
Filley, Aldag (1978)
Dunkelberg, Cooper (1982)
Carland, Hoy (1988)
Gartner (1989)
|
L'Artisan
L'Opportuniste
Le Technologique
Le participatif
L'entreprenant
Le maximaliste
Le manager ou l'innovateur
L'entrepreneur propriétaire
L'entrepreneur refusant la croissance
L'artisan
L'artisan
Le classique
Le manager
Le prospecteur
L'innovateur
Le suiveur
Le réacteur
Artisanales
Evolutives
Administratives
Artisan
Orienté croissance
Indépendant
Entrepreneur
Propriétaire de petite entreprise
Entrepreneur
Propriétaire de petite entreprise
|
Miner (1990)
Woo, Cooper, Dunkelberg
(1991)
Chell et Haworth (1993
Wai sum siu (1995)
Varlet (1996)
Julien, Marchesnay (1996)
Filion (1997)
Marchesnay (1998)
Braden (1977)
|
Entrepreneur Manager
Entrepreneur à forte croissance
Etude sur les caractéristiques
d'évaluation : buts, background et
management
Entrepreneur
Quasi-entrepreneur
Administrateur
Attentionné
Citoyen
Travailleur
Danseur
Idéaliste
Voltigeur
Entrepreneur-manager
Entrepreneur- Chef de petite entreprise
PIC
CAP
Le bucheron
Le séducteur
Le sportif
Le vacancier
Le converti
Le missionnaire
Isolé
Nomade
Notable
Entreprenant
L'attentionné
Le manager
|
Ces typologies nombreuses n'ont de sens que dans un contexte
donné. C'est pour quoi Marchesnay (2006), précise
« qu'une typologie est construite dans un contexte particulier
c'est à dire en prenant en compte une certaine logique d'action, elle
est alors toujours incomplète car
conceptualisée »45(*).
3. Déclenchement du processus
Nous terminerons cette partie sur le créateur par la
présentation de l'élément ou les éléments
déclencheur, du processus. Nous avons montré au premier chapitre
l'aspect dynamique du processus. Il y'a certainement au début une
dynamique qui permet de déclencher l'intention et la recherche de
l'idée de création de création d'entreprise.
Notre recherche nous a emmené à retenir deux
modèles expliquant la dynamique qui engendre le déclenchement du
processus à savoir le modèle de Shapero et le modèle de
configuration stratégique instantanée percue de C.Bruyat.
a. Modèle de Shapero
Pour Shapero, la création d'entreprise est un
phénomène multidimensionnel, il faut pour l'analyser prendre en
compte, en plus des caractéristiques psychologiques du créateur,
un certain nombre de facteurs contextuels. Pour cet auteur ils sont de trois
ordres : la discontinuité, la crédibilité, la
faisabilité. On va survoler ces différentes composantes
· La discontinuité ou déplacement,
variable de situation
Deux types de variables peuvent intervenir selon la situation
du créateur, des variables ressenties comme négatives
qualifiées de « PUSHES » et des variables positives
qualifiées de « PULLS ».
ü Les situations négatives :
La création peut constituer parfois la seule possibilité
d'intégration pour l'individu dans un nouveau lieu de vie suite
à un déplacement physique. En outre il peut s'agir d'accidents,
de situations liées à l'emploi. Les situations négatives
peuvent prendre la forme d'une insatisfaction dans le travail.
ü Les situations positives : Les
facteurs qui peuvent agir comme catalyseur sur le créateur potentiel
peuvent être par exemple la découverte d'un nouveau produit, d'un
nouveau savoir-faire, ou la découverte d'un nouveau marché pour
un produit existant, la découverte d'une possibilité de
financement, la rencontre d'un futur gros client, la rencontre d'un partenaire
ou d'un futur associé qui est complémentaire à la
personnalité et aux compétences du créateur,
Elles ne sont pas mutuellement exclusives mais au
contraire peuvent aller de pair et se renforcer. Ainsi une insatisfaction au
travail et la possibilité de trouver un financement suite a la
découverte d'une idée peuvent se renforcer et amener à la
décision de création.
On remarquera dans le cas pratiques exactement les deux
variables ont agi. D'abord la nécessité de formaliser son
activité (PUSHE) et ensuite la découverte d'un créneau
(PULL)
· La crédibilité de l'acte,
variable sociologique
Selon Shapero, pour qu'un entrepreneur réussi
à créer sa nouvelle structure, il faut qu'il puisse s'imaginer
dans le rôle, c'est-à-dire que l'acte doit être
crédible. On parle de variable sociologique qui intervient à
différents niveaux :
ü La famille : les études ont
démontré la surreprésentation des entrepreneurs ayant un
parent entrepreneur, comparativement à la population.
ü Le milieu
professionnel : Certains environnements sont plus propices à la
constitution de réseaux qui facilitent la création d'entreprise.
ü Le milieu social au sens large :
Selon Weber, la religion constitue un déterminant essentiel, le
protestantisme par exemple aurait favorisé le développement de
l'esprit capitaliste.
L'entrepreneur est le fruit de son milieu (famille,
école, entreprises, groupes sociaux), donc il peut être
très bien influé des tendances de son entourage.
· La faisabilité de l'acte, variable
économique
Les 6 M des américains résument la plupart des
besoins d'une entreprise : « Money, Men, Machines, Materials, Market,
Management ». on reviendra plus tard.
b. La configuration stratégique
instantanée perçue
Dans sa thèse Christian Bruyat (1993) explique que la
Configuration Stratégique Instantanée Perçue par le
créateur (CSIP)46(*) est une adaptation de la problématique
classique du management stratégique et des travaux relatifs à la
modélisation des comportements de décision. A un moment
donné, le créateur a des perceptions, plus ou moins floues, de
son ou de ses environnements, de ses capacités et de ses ressources, de
ses aspirations et de ses buts. Il formulera un projet qui, pour aboutir et
pour réussir, devra se situer ou n'être pas trop
éloigné de la zone de cohérence de sa CSIP.
Figure 3 shéma de la CSIP
Il n y'a pas une explication plus que celle de l'auteur
lui-même. Ainsi il explique que « la CSIP de l'acteur peut
être analysée en faisant appel à la problématique
classique de la formulation de la stratégie d'une entreprise : la
recherche d'une cohérence ou d'une harmonie entre les aspirations des
dirigeants, un état de l'environnement présent et futur, et les
capacités et les ressources internes de l'entreprise (profil de
compétences). »
Donc c'est cette notion de CSIP qui nous est plus explicative
de la dynamique du processus que l'on va voir par la suite. Mais avant un peu
plus loin dans la thèse il note que l'aventure ne se déclenche
que lorsque trois conditions sont réunies :
· L'action de créer doit etre
désirer ;
· L'insatisfaction de l'état actuel ;
· La CSIP manoeuvrante c.-à-d. qu'il y'a une
motivation et courage de mobiliser de l'énergie, du temps et même
des moyens financiers pour tenter l'aventure.
En fin il matérialise cette dynamique de CSIP
évolutive au cour du processus dans le schéma suivant :
Figure 2 Schéma de la CSIP évolutive et
manoeuvrante au cours du processus
Donc à présent que le processus vient d'être
déclencher, quelle est la première activité ?
II. L'initiation de
l'idée
Le processus débute avec l'acquisition d'une
idée et l'intention d'entreprise exprimée par le créateur
que nous venons de voir. Mais, comme le mentionne Hernandez «
il s'agit là d'un problème très délicat à
résoudre. Il n'existe aucune méthodes satisfaisantes pour
fournir, à coup sûr, l'idée »47(*) qui permettra au
créateur potentiel de réaliser son objectif de l'autonomie
et indépendance.
Ainsi dans les paragraphes qui suit définirons d'abord
qu'est-ce que l'idée de création d'entreprise ? comment se
fait la genèse, les méthodes de l'art ? et enfin pour le cas
du processus quand le créateur d'entreprise rencontre
l'idée ?
1. L'idée de création et
sa genèse
L'idée d'entreprise renvoie souvent à
l'expression des sentiments de créer une entreprise. Cette assertion
nous la qualifierons, et c'est l'appellation la plus utilisé, de
l'intention entrepreneuriale. Mais l'idée de création veut dire
généralement de la possibilité qu'offre le marché
de profiter d'une affaire.
Mais ce qui nous intéresse ici c'est de connaitre la
source de l'idée, comprise dans le deuxième sens que nous venons
de présenter. Ainsi nous suivront deux axes : d'abord sa nature et
ensuite les méthodes scientifiques de genèse.
a. Nature de l'idée de
création d'entreprise
La nature de l'idée de création qui se veut
originale pour le créateur de nouvelle entreprise peut etre
classé comme suit :
· Absence quasi-total d'innovation :
Il s'agit des idées toute faite, de l'imitation, de
l'exploitation de brevet, de licence...etc
· L'innovation relative : Elle est
plus intéressante à étudier. Elle pressente divers aspect.
Il peut s'agir d'une innovation géographique qui consiste à
transposer dans un nouvel endroit ce qui se faisait déjà
ailleurs. L'innovation sectorielle consiste à appliquer de nouvelles
techniques à un secteur traditionnel, ou à trouver de nouvelles
applications à un produit classique ou a un concept ancien ;
· L'innovation maximum : Ce sont
des inventions de laboratoire ou non qui nécessite très souvent
de la protection juridique.
Voilà les principaux types d'idée qui se
génère en un moment donné chez le créateur.
b. La genèse de l'idée
Il y'a plusieurs sources de l'idée. Mais
« les auteurs qui se sont intéressé distinguent ce
qu'il est possible d'appeler des méthodes scientifiques de recherche,
et ce qui relève essentiellement d'une attitude d'ouverture d'esprit
face à un environnement et à son
évolution »48(*).
Donc ici nous nous contenterons d'exposé les sources
les plus fréquent qu'il s'agisse de la méthode scientifique ou
d'ecoute d'environnement, présenté comme suit par Saporta et
Vestraete49(*) :
· Une expérience
antérieure : c'est la principale source d'idées. Le
contact avec les marchés, les clients, les fournisseurs, les
concurrents, etc. offre de multiples occasions de « voir »
d'apparentes opportunités à saisir.
· Les clients comme sources d'idées
nouvelles : cette source d'inspiration est particulièrement
fructueuse en milieu industriel, où les clients, poussés par une
logique économique, sont souvent capables, en tout cas davantage que
leurs homologues du grand public, de décrire exactement de quel type de
nouveau matériel ou de composant ils ont besoin.
· Une passion : la passion fait partie
des motivations de nombreux créateurs. Par exemple, le passionné
d'informatique ouvrira une boutique d'assemblage d'ordinateurs.
· L'idée inattendue : la vie de
tous les jours nous place au sein de situations où il nous semble que
les choses pourraient être mieux faites. Est-ce un hasard, un accident ?
C'est plutôt le sens critique d'écoute de l'environnement,
combiné à la créativité d'un individu, qui sert
l'apparition d'idées pour mieux faire les choses.
· L'idée apparaissant lors de la
résolution d'un problème : le bricoleur fait parfois
preuve d'ingéniosité pour résoudre les problèmes
auxquels il est confronté. Les situations professionnelles peuvent
placer également devant la nécessité d'imaginer des
solutions que les éléments à notre disposition ne
permettent pas de concevoir.
· L'idée rapportée d'un voyage
à l'étranger : les personnes voyageant à
l'étranger s'étonnent parfois devant un produit ou un service
tout à fait pertinent, pourtant non disponible dans leur pays.
· La recherche délibérée
d'une idée : les candidats à l'entreprise ne
possédant pas toujours l'idée de la création
souhaitée, peuvent recourir à différentes sources
d'idées. En voici quelques exemples :
o La reprise d'entreprise : racheter une
entreprise existante livre d'emblée l'idée par les
activités déjà au portefeuille de l'entreprise. Ces
activités sont sources de nouvelles idées que le repreneur
développera éventuellement ;
o La franchise : les salons sur la franchise
offrent l'avantage de pouvoir rencontrer différents franchiseurs dans un
temps limité.
o Les brevets et les licences : certaines
inventions ou découvertes ne sont pas exploitées commercialement
par leurs inventeurs. Ces derniers peuvent être des indépendants,
mais plus souvent des laboratoires d'entreprises privées ou publiques,
notamment universitaires. Il est alors possible d'acheter un brevet ou d'en
négocier les droits d'exploitation, d'obtenir une licence d'utilisation
pour un territoire et une période fixés par contrat avec le
propriétaire.
Voilà les principales sources, où puisera
l'entrepreneur son idée. Alors revenons à notre processus
dynamique pour matérialiser la rencontre.
2. La rencontre
créateur-idée
Déjà dans le précédent paragraphe
certaines rencontres ont été ressenties. Evidemment cette
étape constitue une étape ultime du processus qu'on a
qualifié de dynamique et séquentiel. Donc en un moment
donné le créateur est inspiré d'une idée qu'il va
explorer par la suite.
Ici on ne va pas revenir avec les sources déjà
présentées mais on essayera seulement de localiser d'abord, les
lieux de rencontres et aussi les modes de créativité pour les
innovations.
a. Contexte de rencontre
L'entrepreneur potentiel a d'abord l'intention ou
l'idée de créer une entreprise, il se met alors à la
recherche du thème à travers certains méthodes de
créativités, que l'on va voir par la suite.
Généralement il trouve un créneau lui permettant de
concrétiser son projet, dans certain lieu de rencontre, qu'E.M.
HERMANDEZ classifie comme suit 50(*):
· Vie professionnelle : le travail
qu'il soit classique ou de laboratoire est le lieu de rencontre le plus
favorable. Comme on l'a vu précédemment le travail permet souvent
de connaitre un secteur d'activité et de découvrir le
créneau non exploiter, de niche de technologie à explorer, le
besoin à satisfaire ... etc. ;
· Les loisirs, passe-temps,
hobbies...etc. ;
· L'observation de l'environnement :
la prévision de son évolution, la sensibilité a
des opportunités qu'il peut offrir...etc.
· ...etc.
Sont les principaux lieux de rencontres entre le
créateur et l'idée. Il faut cependant insister sur le premier
point qui constitue le lieu de travail comme le lieu primordial ou se
génère l'idée. Aussi ceci n'est possible que si
l'entrepreneur est doté de certaine méthode de
créativité.
b. Les méthodes de
créativités
L'entrepreneur potentiel, nous l'avions vu, est animé
psychologiquement par une CSIP manoeuvrante qui lui donne le plaisir et
l'énergie d'innover. Hors l'innovation entretient également une
relation de proximité avec La créativité. Dans un contexte
managérial, Teresa Amabile définit la créativité
comme « la production, par un individu ou un groupe d'individus,
d'idées nouvelles et permettant d'améliorer les produits, les
processus, les procédures, les services, etc., l'innovation étant
la concrétisation de ces idées au sein de
l'organisation »51(*).
Selon cet auteur, la créativité provient
à la fois des individus et du contexte au sein duquel la
créativité trouve à s'exprimer. Tout comme l'innovation
peut être incrémentale ou de rupture, la créativité
peut être mise au service de la recherche de la nouveauté, mais
aussi d'accroissements plus modestes de valeur.
Le degré de formalisation de la
créativité est variable d'une entreprise à l'autre, mais
reste généralement faible. Sans être vraiment nouvelles en
milieu d'entreprise, les méthodes de créativité tendent
aujourd'hui à être plus largement sollicitées pour des
raisons comme les technologies de l'information (Internet étendent de
façon spectaculaire l'espace de la pensée spéculative,
notamment en permettant la connexion d'individus appartenant à des
contextes différents) ; la compétition accrue entre firmes (fait
de la créativité l'essence de l'adaptabilité) ; l'exigence
croissante des clients (réclame de la part de leurs fournisseurs des
produits sans cesse renouvelés)...etc. Camille Carrier abonde dans ce
sens : « L'avenir est de plus en plus incertain, les technologies se
développent à un rythme effréné, les marchés
éclatent et le client-roi ne promet plus fidélité
»
La plupart des méthodes sollicitant la
créativité peuvent être mobilisées par le
créateur d'entreprise et son équipe. Elles sont nombreuses mais
voilà quelques-unes cité par certains auteurs et cités par
Saporta et Verstraete52(*)
· Michel Bourbon distingue différentes
méthodes destinées aux praticiens : les méthodes de
production, d'évaluation et de choix, de recherche opérationnelle
et de créativité
· Camille Carrier montre que la créativité
est à la base de l'entrepreneuriat et privilégie le
brainstorming, le RME (remue-méninge électronique), le PMI (plus
ou moins intéressant), le concassage et la carte mentale
· Michael Michalko présente de nombreuses
techniques, dont certaines sont en fait des variantes de méthodes
citées précédemment ;
La plus part de ces méthodes feront partis des
méthodes que l'on va retenir dans le cas de notre proposition de
démarches aux créateurs marocains53(*).
3. La construction de l'intention
L'étape de maturation qui suit permet de
vérifier la faisabilité et la profitabilité de
l'idée, à présent construite mais toujours moins
précise et floue. Donc si on essaye de comprendre le mécanisme
ou la dynamique qui pousse le créateur à l'étape suivante,
on remarque que les deux étapes se font en même temps54(*).
Mais, pour rester dans notre cadre de recherche55(*), nous considérons
qu'après avoir eu l'idée, celle-ci commence à se
matérialiser par une vision qui est en même temps la
conséquence de l'intension et à la base de la
décision. Donc l'intention entrepreneuriale se situe entre ces deux
étapes.
En effet Bird56(*) défini l'intention comme « la
construction d'une vision qui puise ses sources dans les paramètres
d'influence externe (l'environnement du travail, politique...l'idée) et
ceux d'influence interne (la personnalité, la compétence,
motivation...). »
Figure 4 La construction de la vision : « le
contexte de création de l'intention » 57(*)
Environnement Social, politique, économique
Personnel Histoire, personnalité,
capacité
CONSTRUCTION DE LA VISION
(L'idée)
Intention
Action
Cette approche de la construction de l'intention
définit ainsi un contexte de création de la vision de
l'entrepreneur donnant lieu premièrement à une intention puis au
déclenchement de l'acte en lui-même. C'est pourquoi nous
reviendrons là déçu par la suite.
III. La maturation de l'idée
L'idée n'est rien à elle seul, puisque à
son état brut elle n'est pas exploitable. Elle doit en effet
révéler une véritable opportunité d'affaire. Donc
cette étape de maturation devrait permetre de vérifié la
cohérence entre l'idée, la réalité
socio-économique et le créateur, donc de faire un test.
1. Test de l'opportunité de
l'affaire
Comme on l'avait souligné, dans le modèle
entrepreneurial de Shapero58(*), l'oportunité d'affaire est une variable
déterminante assurant soit l'engagement ou l'arrêt du processus.
Elle « se mesure, se construit et nécessite des ressources
cristallisées en une organisation pour être exploitée ...
En fait, une opportunité ou une occasion d'affaires n'est
constituée qu'une fois réalisée la jonction entre une
idée et une réalité économique et sociale. On
retrouve, sous une autre forme, la thèse centrale
développée par Israel Kirzner, pour qui les marchés sont
dynamiques et font apparaître des déséquilibres, notamment
au niveau des prix proposés par les uns, attendus par les autres.
L'entrepreneur est alors un individu particulièrement vigilant et
endossant le rôle d'un arbitre rétablissant un équilibre au
sein des marchés par l'exploitation des opportunités
décelables au travers de dysfonctionnements. »59(*) : la congruence.
a. La congruence
Pour vérifier la rencontre entre l'idée d'un
entrepreneur ou d'une équipe entrepreneuriale et un marché
potentiellement accessible grâce aux ressources rendant exploitable
l'opportunité que l'on désire concrétiser, Verstraete fait
appelle à la notion de congruence (ou le fit). Il dit qu'
« il n'y a, pas d'opportunité d'affaires à
défaut d'une congruence ou d'une sorte d d'osmose entre les construits
de la figure ci-après :
Figure 5 La notion de « fit » au coeur de la
reconnaissance d'une opportunité d'affaires60(*)
Ressources mobilisables
Entrepreneur ou équipe entrepreneuriale ayant une
idée d'affaires
Paramètres économiques et sociaux
Opportunité exploitable
Congruence (fit)
Expliquons un peu ce schéma de vestraete :
L'idée de départ doit tout d'abord être
confrontée à un contexte dont seul l'examen peut faire
apparaître une véritable possibilité de réaliser
des affaires. Ce contexte contient tout un ensemble de facteurs contingents, de
paramètres socio-économiques et des caractéristiques des
initiateurs.
Le test se fait par des outils marketings, de diagnostiques
stratégique... nous donnerons certains d'entre eux dans le prochain
chapitre.
Cependant on souligne qu'une opportunité peut
être saisie profitablement à un certain moment et s'avérer
moins, voire pas du tout, intéressante à un autre. Il faut aussi,
comme le rappelle également le schéma, que « les
ressources indispensables à la mobilisation de l'opportunité
soient disponibles dans l'intervalle de temps - parfois assez court- qui vient
d'être décrit. » stipulent les auteurs.
b. Le repérage des facteurs clefs
de succès
Il ne s'agit pas seulement de repérer les
opportunités de l'affaire, mais aussi de repérer les facteurs de
succès pour cette affaire. Ils sont des paramètres
stratégiques dont la maîtrise conditionne le succès de
l'affaire en création par rapport à ses concurrentes.
Identifier les FCS qui régissent le secteur dans lequel
l'entreprise évoluera, lui permet de comprendre sur quels leviers elle
devra agir pour être performante. Tout ceci n'est qu'un avant
démarrage, une vision qu'il formalisera dans son business model et le
plan d'affaire.
On n'oubliera pas alors que ces différentes
confrontations avec les éléments de la réalité
socio-économique provoquent, chez l'entrepreneur, une modification
parfois salutaire de sa vision stratégique telle qu'on va la voir
prochainement, et qui est souvent restée dans un état
embryonnaire...
2. La conceptualisation de
l'affaire : à la recherche du partenaire
Une fois que le créateur détecte
l'opportunité d'affaire, il doit se mettre à la recherche des
partenaires qui constituent le coeur de l'affaire. Ceci n'est possible que s'il
rédige dans les règles de l'art le business modèle
destiné à faire partager sa conviction à toute personne
utile à son initiative.
Il s'agit alors de faire un récapitulatif sur le
savoir-faire et le savoir être du créateur, de l'idée et
l'opportunité qu'elle engendre, afin de convaincre la partie prenante de
la faisabilité et la profitabilité de l'affaire.
Ici on se contente de rappeler les principaux partenaires qui
prendront part à la création de l'entreprise. En premier lieu les
clients (sans eux l'affaire ne peut continuer), donc il s'agit de chercher des
partenariats ou tout simplement la présence du besoin.
Deuxièmement le pouvoir public, s'agissant de la légalité
de l'affaire. Ensuite les financiers (les banques, ou des associés), si
le besoin de financement est ressenti ou nécessaire. En fin le
partenariat avec le fournisseur peut s'avérer nécessaire aussi
notamment en cas du monopole de ce dernier.
Pour terminer ce paragraphe, mentionnons que l'art sur la
rédaction et le contenu du business model a fait couler beaucoup
d'encre, mais nous n'envisageons pas présenter ici quelques
éléments à ce propos61(*). Car notre problématique dans ce chapitre
c'est de comprendre le mécanisme du processus, comment il se
déclenche, nait et devient.
3. La naissance du projet
Pour comprendre la naissance du projet nous devons
récapituler ce qui s'est passé :
· Le créateur était doté des
caractéristiques psychologiques particulières ;
· Il a trouvé une idée qu'il a
confronté avec l'environnement et tester sa
profitabilité ;
· Il a aussi pris connaissances des FCS sur le
marché notamment la compétence et les ressources
nécessaires.
Donc à présent il va prendre la décision
de créer ou abandonner. Nous choisissons le modèle de CSIP de
bruyat pour expliquer cette dynamique.
Pour Christian BRUYAT (1993), le projet naisse dans la zone
de cohérence de CSIP qui schématise comme suit :
Figure 6 schéma de la CSP: zone de
cohérence62(*)
Ce schéma comporte trois surfaces qui se
recoupent :
· les aspirations de l'entrepreneur ;
· sa perception de ses compétences et de ses
ressources ;
· sa perception des opportunités ou des
possibilités qu'offre l'environnement.
Ces perceptions concernent le présent mais aussi le
futur. Autrement dit, l'entrepreneur pourra ne pas posséder les locaux
nécessaires à sa future entreprise, mais estimer qu'il pourra en
trouver sans grande difficulté lorsqu'il en aura besoin.
L'intersection entre ces trois surfaces permet de
délimiter plusieurs zones, nous ne commenterons que celles qui sont
pertinentes avec notre processus.
· La zone A nous intéresse au premier chef. Elle
correspond à des actions qui sont perçues par le créateur
comme à la fois souhaitables et possibles. C'est dans cette zone de
cohérence que se développeront les projets qui
s'opérationnaliseront par des buts et, parfois, au fil du temps, par des
objectifs. Dans cette zone, l'individu considère qu'il a les moyens et
les compétences pour développer des projets ayant de bonnes
chances d'aboutir ; il a un perception positive de sa propre
efficacité.
· La zone B correspond à des actions ou à
des projets cohérents avec les aspirations de l'individu et avec ses
compétences et ses ressources, mais qui ne semblent pas devoir
être acceptés par l'environnement.
· La zone C correspond à des actions
souhaitées et possibles au regard de l'environnement, mais pour
lesquelles le créateur estime ne pas avoir les compétences et les
ressources nécessaires, sans entrevoir la possibilité de se les
procurer pour le moment.
· La zone D est l'aire des possibles qui ne
correspondent pas ou plus aux aspirations de l'individu.
Au cours du temps, un projet est susceptible d'évoluer
dans ces différentes zones. Un projet ou une vision localisé dans
la zone A, peut, en se précisant au fil du temps, se situer en fait dans
la zone B...
Donc pour le cas de continuité dans le processus, la
CSIP du créateur doit être dans sa zone de cohérence, mais
aussi en remplissant deux conditions :
· L'action de créer est souhaité
· La résistance au changement
Finalement le projet est soit abandonné (la CSIP n'est
pas dans sa zone de cohérence) ou engager par cette dynamique
(cohérence de la CSIP du créateur et expression du souhait par ce
dernier). Dans le premier cas c'est l'arrêt du processus ou retour
à la recherche d'autre idée63(*)s. Et dans le deuxième cas c'est le
commencement de la phase 2 dans ce modèle de synthèse.
Section 2 : de la
décision à la finalisation du projet
La deuxième phase commence par la décision
irrévocable, ou du moins difficilement révocable
psychologiquement et financièrement, de créer l'entreprise.
Pour cela l'entrepreneur va mener une suite d'activités notamment, la
finalisation du plan d'affaire, les procédures juridiques obligatoire
... et termineront par le début de l'activité.
Mais comme dans la première section, il serait
illusoire de parler du début de processus de création
d'entreprise sans parler du créateur, ici aussi il serait
intéressant d'évoquer ne serait-ce que de manière
sommaire, du processus qui débute dès la fin de celui-ci. En
effet l'objectif de la création c'est la survie et développement
de « l'embryon » nouvellement crée. Ce serait donc
la dernière partie de la section
I. L'engagement du projet : les
mises à point
Au commencement de cette phase, l'entrepreneur prend la
décision, et diminue de la manière la plus fine l'incertitude,
en élaborant un plan d'affaire grâce à sa vision de
l'affaire. Elle est la plus courte de toutes les autres activités.
1. L'incertitude et la
décision
Elle est toujours présente au cours d'un processus de
création d'entreprise. Durant cette phase de mise au point de son
projet, le créateur tentera de réduire cette incertitude. Ce qui
nous intéresse ici, spécifiquement, ce sont les facteurs
d'incertitude liés au projet même, non ceux associés
à l'environnement ou au profil de l'entrepreneur.
Certains projets, de par leurs caractéristiques,
supportent nécessairement une part importante d'incertitude non
réductible lors de leur phase de mise au point. Le premier facteur
d'incertitude est lié à la valeur qu'accordera le client au
produit offert. Or, certains produits n'expriment leur valeur que lorsqu'ils
sont véritablement mis en marché (produits liés à
la mode, produits achetés par un petit nombre de clients difficiles
à repérer, produits appropriés par des clients dont il est
malaisé de prévoir l'usage qu'ils en feront...).
C. Bruyat dit, à ce propos, « dans la
pratique, les études marketing susceptibles de valider un produit
très innovant, pour lequel la valeur accordée par le client est
très subjective, sont très onéreuses et donnent des
indications souvent sujettes à caution. La manière de
procéder la plus "rationnelle" est alors de mettre le produit sur le
marché, "d'essayer", en s'ajustant en cours de route aux réponses
du marché. Cette manière de faire qui est à
l'opposé de l'enseignement des écoles de gestion, est un avantage
compétitif pour les jeunes entreprises en compétition avec de
grandes entreprises, surtout lorsque les "fenêtres stratégiques"
sont de courtes durées64(*) ».
Un second facteur d'incertitude, tout au moins pour la phase
initiale de réalisation d'un produit ou d'un prototype, mais aussi dans
la phase de lancement, est lié à l'incertitude technique
concernant la mise au point et l'industrialisation du produit. Lorsque les
projets sont complexes et innovants, cette incertitude est toujours
présente. Le projet peut achopper sur ce qui paraissait un
détail.
C'est pour quoi pour palier à cette incertitude que
l'entrepreneur va élaborer un plan d'affaire qui exprimera toute sa
vision et l'ensemble de ses prédispositions.
2. Formalisation de la vision
Dans son modèle du processus entrepreneurial, Vesper
reconnaît que la création de toute entreprise passe d'abord par
une étape de cristallisation d'idée. Donc à cette
étape l'entrepreneur va modéliser son activité sur une
feuille de route communément appelé business plan ou plan
d'affaire. Il se distingue de business model, l'activité qu'on a vue
précédemment, par son caractère financier. En effet
l'entrepreneur présente sa vision de la situation financière de
l'entreprise en création et de son activité
prévisionnelle.
Fillion le définie comme « une image
projetée dans le futur de la place qu'on veut voir occupée par
ses produits sur le marché ainsi que l'image projetée du type
d'organisation dont on a besoin pour y parvenir »65(*). Alors c'est l'image
chiffrée et intelligible de l'entreprise, généralement
dans un horizon de trois années. Le contenu et la forme de ce bisness
plan fera partie de notre modèle technique dans le cas marocain au
prochain chapitre.
Cependant faisons la remarque de Saporta et Vestraete sur ce
sujet. Pour eux « L'écriture d'un plan d'affaires ne doit
pas être envisagée comme une contrainte, mais comme une occasion
de préciser sa vision stratégique. Celle-ci est par nature
transversale. Elle combine des dimensions relevant du marketing, de la finance,
du Droit, etc. à articuler, à coordonner, à manager. A ce
titre, l'élaboration du plan d'affaires possède un
caractère formateur, d'abord en plaçant le créateur face
à des compétences de gestionnaire qu'il lui faudra
posséder, ensuite en l'obligeant à anticiper l'évolution
qu'il lui faudra gérer ». A ce titre, nous
considérons que « le porteur du projet doit être le
rédacteur du document, même s'il se fait assister par un expert
(expert-comptable ou le conseiller d'une institution spécialisée
dans l'accompagnement des créateurs) »66(*).
Donc l'intérêt c'est de lui permettre d'abord
de diriger et contrôler son activité et ensuite de convaincre les
partenaires, qui s'avèrent indispensable selon les types d'entreprise.
3. Les activités de conviction
des partenaires
Plusieurs chercheurs mettent l'accent sur l'importance des
réseaux, selon José Arocena : « La réussite de la
création est une affaire. Beaucoup plus que tout autre
considération, la capacité du créateur de se situer dans
l'environnement institutionnel sera la condition fondamentale de la
réussite »2. De même pour Howard Aldrich, Ben
Rosen et William Woodward : «L'accessibilité à des
réseaux est variable significative pour prédire les
créations d'entreprises » 67(*).
Par réseaux on entend surtout toutes sortes de
partenaires notamment ceux qu'on a vu dernièrement. Pour eux tous le
cotés financier du plan d'affaire les intéressent en premier
lieu : Les clients partenaires (le prix en plus de la qualité), les
fournisseurs (le prix en plus de la solvabilité) les financiers (la
rentabilité, la solvabilité) ...etc
Cependant Vestraete et Saporta notent que
« l'intérêt à porter au plan d'affaires ne
doit pas faire perdre de vue la subordination de son soutien à la
qualité du ou des porteurs du projet »68(*). Stéphane Marion et
Patrick Sénicourt insistent sur cet aspect en citant une remarque
humoristique : « Sans aucun doute, quel que soit le cheval (le
produit), la course (le marché), ou la cote (les critères
financiers), c'est la qualité du jockey (l'entrepreneur) qui sera
l'élément déterminant dans la décision de parier
des sociétés de capital-risque»69(*).
Alors une fois l'activité cristallisée et les
partenaires trouvés, l'entrepreneur passe à la dernière
étape : la naissance de l'entreprise.
II. La finalisation
du projet : début d'activité
La littérature sur ce point est trop vaste, notamment
dans le domaine du management, stratégie, finance, et surtout le domaine
juridique. Ici nous nous contenteront de repérer quelques
activités (en termes de procédés) que nous classons par
ordre d'importance.
1. Procédures obligatoires
On fait appelle surtout aux procédures juridiques
obligatoire de création d'entreprise. En effet dans tous les pays les
activités commerciales sont règlementées alors pour en
faire partie du marché l'entrepreneur se doit de se conformer. Sinon on
rentre dans le domaine d'informel et ceci ne fait pas l'objet de ce
présent rapport.
En gros les activités vont de la naissance de la
personne morale (immatriculation) au référencement fiscal et de
la CNSS. Ils se distinguent d'un pays à un autre, d'un domaine à
un autre ...Etc. l'exemple du cas de création d'une entreprise au Maroc
au prochain chapitre.
Notons aussi ici, pour finir, d'autres procédures
juridiques notamment la protection des idées par un brevet d'invention
ainsi que la souscription d'une assurance, ne sont pas obligatoire mais
rationnellement nous disons qu'ils sont nécessaires.
2. Procédures
nécessaires
Pour la naissance d'une entreprise, aussi, l'entrepreneur est
amené, nécessairement, à définir les bases70(*) de sa stratégie. Citons
ici les plus significatifs :
· Les objectifs : pour toute
nouvelle entité créé des objectifs même si
généralement les buts de celle-ci se confonde avec ceux du
créateur. Ils sont entre autre la reconnaissance, la durabilité,
l'accomplissement, la performance ...etc
· L'organisation, à la
différence des grandes entreprises, l'organisation, dans les TPE, est
inexistante. Selon Hernandez elle est totalement à construire.
Comment se fait la construction ? on reviendra au prochain chapitre.
Néanmoins donnons à titres indicatifs les éléments
de ressources qui, assemblés donneront l'organisation : ressources
financiers (le capital et les crédits) humains (le personnel)
matériels (immobilisations, matières premières...)
· L'environnement : la petite
entreprise subi plus l'effet de l'environnement plus qu'elle l'influence. Donc
la nécessité de s'adapter est ressenti pour survivre dans le
milieu en changement perpétuel.
· L'activité :
déjà l'entrepreneur a pris connaissance des
différentes opportunités. Va-t-il les saisir toutes en même
temps ou se focalisera-t-il sur certaines ? ceci relève du domaine
de la stratégie et évolue au cour de la vie de l'entreprise.
3. Procédures facultatives
Bien qu'ils sont aussi important, nous les qualifierons de
facultatifs ayant eu recourt aux caractéristiques particulières
de la TPE. Ils sont entre autre l'élaboration de manuel de
procédure, la construction d'un tableau de bord, la planification, la
définition d'une stratégie ...etc.
Néanmoins pour le cas de la stratégie, on peut
donner une synthèse des stratégies que peut suivre une TPE,
après avoir fait dans son business plan l'analyse de son environnement,
les moyens dont elle disposera et les possibilités qui lui sont
offertes.
Pour Hofer71(*) (1982) les stratégies possibles pour les
nouvelles TPE sont classés par thèmes :
· Stratégie concurrentielles :
o Réductions de couts de productions (nouveau processus
de production ; économie d'échelle ;
amélioration de la technologie...) ;
o Rachat à bas prix ;
o Offre des meilleurs produits
o Découverte de nouveau segments
o ...etc.
· Stratégie politique :
o Contrat client ;
o Achat facilité
o Changement des règles
· Niveau d'investissement : haut, moyen faible
Finalement le processus de création d'entreprise prend
fin après la réalisation de toutes ces activités marquant
le début des activités ou de la vie de l'entreprise. Et ce
dernier est aussi un autre processus encore plus complexe.
III. La survie et le développement de l'entreprise
Après un engagement affirmé du créateur
et un départ réussi, l'entrepreneur doit rapidement faire
preuve d'efficience et d'efficacité au sein de son entreprise
nouvelle. Il doit assurer la survie et souvent le développement de son
entreprise.
Donc on va voir successivement la question de survie et celle
du développement de l'entreprise.
1. La direction et le contrôle de
la survie de l'entreprise
Cette fonction est assurée généralement
par l'entrepreneur lui-même. Nous avons remarqué dans notre
étude qu'une fois que l'entrepreneur a défini sa vision centrale,
c'est-à-dire la place qu'il veut occuper sur le marché, il
imagine le type d'organisation dont il a besoin pour y parvenir. La
création du contexte organisationnel semble ainsi vouloir
répondre à deux préoccupations : la vérification de
gestion et la créativité.
La vérification de gestion est une préoccupation
de l'entrepreneur de surveiller ce qui est accompli. Elle s'observe par la
définition des tâches à réaliser, la structuration
originale de l'entreprise la délégation des pouvoirs et
responsabilités, l'instauration des procédures écrites de
travail. Plusieurs outils de contrôle ont été
adoptés par les spécialistes, nous allons mentionner certains au
prochain chapitre.
Aussi selon Fayole « quand les activités
continuent et plus ils se développent, plus l'entrepreneur se trouve
confronté à des questions d'acquisition de nouvelles
connaissances, de formation de ses employés afin de mieux les impliquer,
de raffinement des technologies utilisées, d'offre de meilleure
qualité de produits et services, de nouvelles lignes de produits, de
ciblage du marché ou encore de distribution plus
pertinente »72(*). En définitive, ces questions sont celles
d'une entreprise qui évolue et prospère au fil du temps.
Pour ce faire, l'entrepreneur devrait être apte à
générer, mobiliser et réunir continuellement les
ressources physiques, organisationnelles, humaines et financières
requises afin de bien soutenir la cadence. Filion mentionne aussi, pour
ajouteer à ces ressources, l'importance des conseils en affirmant
« l'entourage entrepreneurial ainsi que le réseau de ses
connaissances jouent un rôle important dans son implémentation en
ressources indispensables à sa survie »73(*).
Par ailleurs cet auteur ajoute « en
insérant dans des réseaux sociaux, l'entrepreneur acquiert
systématiquement des compétences génériques
adoptées comme des réflexes, des compétences techniques de
concrétisation et enfin des compétences cognitives de
consolidation et de développement de ses activités, qui se
construisent et s'enrichissent par apprentissage. »
Finalement on remarque que la question de survie est
infiniment liée à celle du développement. En effet le
développement assure la survie de l'entreprise.
2. Le développement de la
nouvelle entreprise
Le développement de l'entreprise nouvellement
créer est toujours au centre des débats et pour les investisseurs
et pour le pouvoir publique. Car le constat de la disparition rapide de ces
petits est trop frappant. Fayolle dit, à cet effet, « la
maîtrise du développement de la nouvelle entreprise a toujours
été problématique. En effet, la plupart des statistiques
démontre qu'à peine la moitié des nouvelles entreprises
survivent aux trois premières années de leur existence
». Les causes de ces échecs reviennent fréquemment
à des problèmes de gestion et donc à un manque de
compétences de consolidation et de développement du projet chez
l'entrepreneur.
Pour enrichir et palier aux problèmes de survie et
développement de la nouvelle entreprise, C.Bruyat récence dans
sa thèse quelques aspects de cette problématique, comme
suit :
· La nécessité de mobiliser des
ressources pour créer un potentiel nouveau
Les entreprises nouvelles doivent créer un potentiel
nouveau qui ne sera exploité que par la suite. De ce fait, elles se
trouvent nécessairement dans une zone de risque à court terme, si
nous utilisons un schéma, proposé par Martinet et repris par
C.Bruyat dans sa thèse, pour cette phase particulière de la vie
des entreprises.
Figure 7 La création et l'exploitation du
potentiel (d'après Martinet) 74(*)
Ceci constitue une des principales explications du taux de
défaillance important des jeunes entreprises. Avant de pouvoir
générer des ressources (de l'énergie) qui permettront au
projet-entreprise nouvelle d'assurer sa survie et son développement
éventuel, il sera nécessaire d'en mobiliser d'autant plus que
:
o le projet nécessite la mise au point d'un produit
et/ou d'un processus de production et de commercialisation conduisant à
des frais d'études, de prototype, de test, de dépôts de
brevets, d'obtention d'autorisations ou d'agrément... ;
o le projet est de taille importante et nécessite le
financement d'immobilisations et de Besoins en Fonds de Roulement (BFR)
substantiels ;
o les coûts engendrés par la
nécessité de surmonter des barrières à
l'entrée sont importants.
· Les barrières à
l'entrée
Les entreprises nouvelles peuvent être
considérées comme de nouveaux entrants, tout comme les firmes
existantes poursuivant une stratégie de diversification. De ce fait,
elles auront à surmonter des barrières à l'entrée
qui seront, selon les cas, plus ou moins importantes
· Les performances minimales et la
nominalité requise
« La création d'une entreprise, sa survie
et sa réussite dépendent de la possibilité de
réunir les ressources nécessaires et de développer des
avantages concurrentiels, mais aussi de sa capacité à atteindre
des performances minimales sur les dimensions non distinctives, mais
indispensables. »1 affirme C.Bruyat.
Détenir un produit innovant, ayant une réelle
valeur potentielle pour une clientèle particulière, ne conduit
pas nécessairement à la réussite si l'entreprise n'est pas
capable de le produire dans des conditions de qualité, de
délai... acceptable et de le vendre...
Toutes les entreprises naissantes doivent donc atteindre des
niveaux de performance minima sur un certain nombre de fonctions ou
d'opérations et, pour réussir, être capables de
développer un ou plusieurs avantages concurrentiels.
« Faute de mieux, nous considérerons
qu'un projet est "à nominalité requise" lorsque son lancement et
sa réussite dépendent du fait que de nombreuses tâches
soient réalisées avec succès (performances minimales) dans
un ordre et dans des horizons de temps précis (l'atteinte de chaque
objectif conditionnant la poursuite du processus). Si chacune des
opérations requises n'atteint pas, en temps utile, un niveau de
performance minimum, alors le lancement de l'entreprise sera
irrémédiablement compromis du fait de la perte de confiance des
partenaires indispensables (clients, banquiers...) et/ou des surcoûts
insupportables engendrés par l'allongement du processus de
création » conclu C.Bruyat.
Équivocité
Le manque de crédibilité de la jeune entreprise
est une difficulté souvent soulignée par les entrepreneurs.
Manque de crédibilité auprès des banquiers, des clients,
des fournisseurs, du marché du travail... L'équivocité est
d'autant plus grande, Selon l'auteur, lorsque :
- qu'il est indispensable d'obtenir l'adhésion et
l'engagement de plusieurs partenaires pour démarrer l'entreprise et sa
survie ;
- que l'adhésion de chaque partenaire est
conditionnée par l'adhésion des autres ;
- et que le projet comporte des incertitudes
irréductibles.
· L'effet "mayonnaise"
L'effet "mayonnaise" résulte de la combinaison des
dimensions que nous avons examinées précédemment, au sens
donné par C.Bruyat, essentiellement : la forte nominalité
requise, l'incertitude et l'équivocité qui sont presque toujours
associées avec des ressources importantes à mobiliser
auprès de partenaires divers et à des barrières à
l'entrée fortes.
D'une manière générale Bruyat tente de
récapituler tous les éléments précédents
dans le schéma suivant illustrant la crédibilité et le
risque d'un projet en fonction de sa valeur potentiel et de l'effet
mayonnaise :
Figure 8 Une typologie des projets-entreprises
nouvelles
D'une manière résumée :
A : Les projets à faible potentiel de
performances en termes de croissance et/ou de profits.
Ce sont souvent des projets de type reproduction ou, parfois,
des projets innovants qui n'ont pas pu développer de réels
avantages compétitifs leur permettant de créer une survaleur.
« L'entrepreneur aura à lutter pour faire
survivre son entreprise, mais il pourra apprendre et ainsi augmenter son
potentiel de création de valeur (...) L'apprentissage par essai-erreur
est possible, mais les échecs sont
fréquents... »
B : Les projets à fort potentiel de
performances.
Les avantages compétitifs, s'ils sont
défendables, permettent à l'entreprise d'assurer un niveau de
profitabilité potentiellement important. « L'entreprise
peut supporter, sans que cela remette en cause sa survie à court terme,
de nombreuses erreurs de la part de son créateur ou même une
absence totale de gestion. Mais elle peut également extraire cette
survaleur. »
C : Le grand jeu.
« Dans ces cas, il n'est pas possible d'agir de
manière incrémentale, de construire peu à peu en
s'ajustant au fur et à mesure. Il s'agit d'un saut quantique ( ... ) Il
n'y a pas de marge d'erreur possible et donc pas de possibilité
d'apprendre en faisant. La valeur du projet peut permettre à un
entrepreneur expérimenté, jouissant d'une grande
réputation dans son métier et possédant un réseau
relationnel important, de réussir son lancement. »
D : L'impasse
Ce type de projet a des traits communs avec le cas
précédent, mais la valeur potentielle du projet n'est pas
importante. De ce fait, il devient pratiquement impossible de convaincre les
partenaires indispensables pour que le projet voie le jour, bien qu'il puisse,
au vu du plan d'affaires, atteindre une certaine rentabilité.
« Ce type de projet peut, en effet, en cas de retards importants,
d'erreurs... devenir un gouffre financier dont les éventuels partenaires
auront de grandes difficultés à se tirer. Ces projets peuvent
voir le jour lorsque certains partenaires indispensables les perçoivent
comme stratégiques et lorsque le créateur est très
habile. »
Conclusion du chapitre
Dans ce chapitre, on remarque finalement, entre l'entrepreneur
potentiel et la nouvelle entreprise il y'a une multitude d'activité
qu'on regroupé en deux groupes. Pour chacune des phases aussi on
remarque trois étapes ordonnées. En enfin à chaque
étape, on remarquera l'effet dynamique de l'environnement de
création et des caractéristiques particulières du
créateur. L'ensemble de ces effets peut être regroupé avec
trois variables : valeurs, ressources et leur perception.
Le schéma suivant illustre le
modèle-synthèse.
Engagement du projet
Finalisation du projet
Entreprise
Perception
Valeurs
Ressources
Phase de l'idée
Phase du projet
Abandon
Modèle-synthèse du processus
entrepreneurial
Créateur potentiel
Genèse de l'idée
Planification du projet
Modélisation de l'idée
Vérification de l'idée
Statuts expérience
Partenaires conseillés
Institutions Administration
Cultures Familles Réligion
Education Formation
Financiers bailleurs
Prestataires main d'oeuvre
« La science : C'est la transmission,
venant de l'extérieur, de la conception que l'on a d'une chose et sa
confirmation dans l'âme. L'acte est la transmission, venant de
l'âme, d'une forme de savoir et sa confirmation à
l'extérieur. »
Ibn Qayyim Aljawziya
Chapitre 3 : Cas de création d'une TPE au Maroc
« La valeur est obtenue
à partir d'un incrément à la fois du travail et du
capital. »
Sheikh islam Ibn Taymiyyah
Introduction du chapitre
Le rôle les entrepreneurs dans le développement
et la croissance économique est reconnu depuis longtemps. Cependant bon
nombre des entrepreneurs potentiels continuent à exercer leur
activité dans l'informel et beaucoup d'autres aux chômages. Pour
pallier à ce problème les politiques et autres chercheurs
continuent à mettre au point des modèles pour faciliter
l'accès dans le monde des affaires, à la nouvelle
élite.
De même, le but de ce mémoire était
d'abord de comprendre les mécanismes à fin d'assister la
création d'EAP.Sarl. Cette dernière a fait l'objet de notre
attention durant tout le temps de préparation de ce rapport. Elle a
connu pas mal d'obstacle et continue d'ailleurs à les surmonter.
C'est pour quoi dans les paragraphes qui suivent, nous avions
opté d'adapter le modèle de référence au contexte
marocain. Il s'agit donc de proposer un modèle technique et pratique de
création d'entreprise au Maroc, et de l'illustrer par nos travaux
empiriques.
Cependant notons avant de commencer qu'ici nous essayeront de
présenter que l'aspect technique pour ne pas répéter les
fondements de ces procédures déjà présentés
dans le chapitre précédent
Section 1 : le contexte
entrepreneurial marocain
I. Etat de lieu de l'entrepreneuriat au
Maroc
1. Historique de l'entrepreneuriat au
Maroc
L'Entrepreneur a subi une évolution depuis
l'indépendance, marocanisation oblige, le pays a vu émerger une
classe d'hommes d'affaires qui ont investi dans des secteurs producteurs de
richesse: textile, agroalimentaires, industrie légère. Mais,
selon Guerraoui75(*)
« ces secteurs ne peuvent pas constituer les fondements d'une
économie moderne susceptible de créer la richesse et engager le
pays dans un développement économique et social
généralisé et ceci en raison de la mentalité
profonde et dominante du commerçant marocain, prudent et frileux et
privilégiant une économie de rente sans prise de
risque. »
Il affirme que « cette situation a
perduré jusqu'à 1990, date à laquelle on a instauré
de grandes réformes structurelles qui seront à l'origine de la
croissance qu'a connu le Maroc jusqu'à nos jours. Ces réformes
ont conduit à des transformations certes progressives mais certaines qui
ont impulsés un réelle dynamique
entrepreneuriale. »
Cette dynamique a favorisé la genèse et le
développement d'un certain nombre de mutation au niveau de la nouvelle
génération d'entreprise et d'entrepreneurs.
2. Les formes d'entrepreneuriat
marocain :
Certes entreprenariat au Maroc bénéficie d'une
certaine démocratisation. En effet, la constitution prévoit la
liberté d'entreprendre et la réserve à tous les citoyens.
Cependant Deux secteurs (informel et formel) constituent le tissu
économique marocain.
En plus le Maroc se situe dans un contexte chargé de
multiples défis, l'accord d'association avec les pays étrangers,
la lourdeur des procédures administratives, le manque de financement...
etc. ce qui exige la mise à niveau des pratiques du management plus
particulièrement dans les petites et moyennes entreprises
C'est ce cadre, des types d'entrepreneuriat sont apparues et
sont devenues très dominantes au Maroc il s'agit du types:
coopératif, associatif- solidaire et activité
génératrices de revenus76(*).
Au voisinage et depuis l'adoption en 1983 de programme
d'ajustement structurel, et le lancement dans le vaste programme de
privatisation, on a assisté à l'émergence d'une nouvelle
bourgeoisie commerçante et industrielle, porteuse de dynamiques
économiques et sociales innovantes : « l'émergence d'un
nouveau groupe social, les entrepreneurs privés, signifie-t-elle
l'amorce d'un processus irréversible de construction d'une
société civile qui entend s'affirmer et s'organiser de
manière indépendante et autonome ? » (Tangeaoui, 1993).
L'entrepreneuriat social, est alors une autre forme
d'entrepreneuriat qui a vu le jour. Elle a pour but la promotion du changement
social et vise à bouleverser les règles des jeux en
créant des solutions innovantes qui satisfont des besoins sociaux. Les
combinaisons de ressources crées par les entrepreneurs sociaux
privilégient l'impact social par rapport au profit. L'émergence
de l'ES est étroitement liée à l'idée que les
individus sont multidimensionnels, ils sont plus que des acteurs
économiques qui maximisent le profit. Et si vous chercher une
réponse définitive à ce que c'est l'entrepreneuriat social
vous risquez d'être déçu77(*).
Cette dernière forme d'entrepreneuriat, a un grand
rôle à jouer, notamment les ONG permettront autre la
réduction de la pauvreté, la sensibilisation et même la
promotion d'emploi et de création d'entreprise.
II. Les Mesures
d'appui face aux défis majeurs
1. Défis et obstacles à
l'entrepreneuriat
Guerraoui croit qu'au Maroc, malgré l'importance des
entrepreneurs et de l'esprit d'entreprise, peu de stratégies de
développement du secteur privé offrent les moyens de
découvrir et développer les entrepreneurs potentiels ou de
stimuler de nouvelles sources d'entreprises, ces entrepreneurs se trouvent en
plus confronter à des obstacles qui entravent toute promotion de
l'entreprenariat, tels :
· Le manque de transparence dans les affaires et la
permanence des rentes et des privilèges (des passe-droits, du
clientélisme et parenté) constituent l'obstacle majeur à
la promotion de l'entreprenariat ceci se justifie par l'existence de
délit d'initiés et d'accès inégal aux
marchés. Ce qui pose toute la problématique de la concurrence
loyale entre les entrepreneurs (équité dans l'accès
à l'information, l'égalité de traitement pour
bénéficier des crédits).
· L'émergence d'une nouvelle
génération d'entrepreneurs demeure confrontée à la
persistance du fléau de la corruption qui lamine l'effort national de
promotion de l'Entreprenariat, affecte le rythme de la croissance,
décourage l'investissement et réduit les opportunités
d'affaires.
· Les obstacles relatifs à la création des
entreprises au Maroc, le premier est lié au cadre institutionnel et a
trait à la bureaucratie et à l'existence de monopoles et de
chasses gardées, le deuxième type est à caractère
économique et porte sur le coût des facteurs et la qualité
de la main d'oeuvre.
2. Les mesures d'appui actuel et ceux
attendus
Des nombreux programmes de formation en gestion ont
été créés, pour améliorer les
compétences dans les domaines de la comptabilité, de
l'étude de faisabilité, du marketing, mais reste toujours
certaines visions à remplir afin de renforcer le processus de
l'entreprenariat. Citons les plus significatifs d'après Mounia Kabiri
Kettani78(*) :
· renforcer la politique publique d'appui à la
création d'entreprise: fait partie des premières attentes de la
grande majorité des entrepreneurs ; Cette perspective d'avenir est la
voie la plus appropriée pour promouvoir ainsi l'initiative
entrepreneuriale et capitaliser les opportunités importantes qui
existent dans ce domaine au Maroc.
· Promouvoir l'initiative entrepreneuriale auprès
des jeunes: Les principales mesures qui peuvent aider à promouvoir
l'entreprenariat au Maroc peuvent être réparties en trois
catégories.
o La première catégorie est relative à
l'accompagnement des jeunes à la création de leur entreprise,
elle comprend la création de fonds d'aide et de soutien, la
révision de la fiscalité des PME, l'encouragement à
l'investissement par allègement des taxes, l'amélioration de
l'accès au crédit, favoriser l'acquisition de terrain et de
locaux professionnels, l'instauration d'un guichet unique et la création
de forums et de rencontres pour les jeunes entrepreneurs.
o La deuxième catégorie porte sur la mise
à niveau de la jeune entreprise. Le plan Imtiaz s'avère
très insignificatif eu regard aux nombres de PME
bénéficiaires
o La troisième catégorie de mesures porte sur la
sensibilisation des jeunes à l'entreprenariat, la promotion de la
culture entrepreneuriale à l'école et à
l'université et le développement du partenariat international
avec les entreprises et les territoires étrangers.
· Créer un environnement macroéconomique
favorable: tous les niveaux institutionnel, économico-financier et
social.
o Sur le plan institutionnel, il s'agit de la simplification
des procédures pour la création de l'entreprise, la lutte contre
la corruption dans l'administration, la réforme de la justice, la
promotion des droits humains, de l'égalité des chances dans les
affaires et l'adaptation de l'administration au rythme et aux besoins des
entreprises.
o Sur le plan économico-financier, il s'agit de mettre
en place une politique favorisant la baisse du prix du foncier, la baisse des
impôts, l'accès au crédit et l'aide à la promotion
des exportations.
o Sur le plan social, il convient de lancer les bases d'une
stratégie publique volontariste d'encouragement de l'esprit d'initiative
auprès des jeunes, l'intégration de la culture de
l'entreprenariat dans le système d'éducation et de formation, la
promotion de la recherche-développement et la promotion des
études prospectives relatives à l'entreprise. Dans le rapport
Meda ETE, « le Maroc a été cité comme initiateur
de bonnes pratiques pour la promotion de l'entrepreneuriat à travers
l'expérience Moukawalati. Mais en dépit des efforts entrepris, on
reste toujours loin si on se compare à d'autres pays, même ceux
voisins, comme la Tunisie, »
III. Diverses opportunités d'affaires
L'entrepreneur potentiel rencontre généralement
deux problèmes majeurs. Le premier c'est l'idée, ou du moins les
moyens de s'infiltrer dans le marché et faire face à la
concurrence. Et le deuxième c'est le manque de ressource
financière et le manque d'information sur le peu des moyens de
financement existant.
Les paragraphes qui suivent répondront dans la mesure du
possible la possibilité qu'offre le Maroc.
1. Les occasions d'affaires
Si l'on visite des forums dans les réseaux sociaux,
beaucoup sont les RME et autres qui ont les moyens et veulent investir au
maroc, mais le hic, toujours les mêmes questions quoi faire ? Qui a
une idée ? proposer-vous votre business plan, vous cherchez des
partenaires ? ..Etc.
Mais pourtant, un rapporter79(*) France 24 estime à 55. 000 citoyen
français de moins de 30 ans, seulement à Marrakech, fuit la crise
européenne pour profiter de la possibilité qu'offre le Maroc. Si
l'on en tient qu'à ça, il constitue une preuve probante de
l'opportunité d'affaires. Mais la multiplicité des franchises,
et les divers moyens (reprise, achat de fonds de commerce ...) et la
diversité des secteurs prometteurs, sont d'autres preuves de la
possibilité d'entreprise au Maroc.
Le Maroc est d'ailleurs classée 94eme au monde
(8eme pour les 18 pays moyen orient et Afrique du nord) en
matière de facilité d'affaire, elle gagné ainsi 21 places
en 2012. Voilà entre autre les secteurs les plus rentables au
Maroc :
Tableau 5 secteurs d'activités
prometteurs
- Agro-alimentaire
- Automobiles
- Beauté et Santé
- Education
- Energie Renouvelable
- Hôtels Cafés et Restaurants
- Immobiliers
- Intermédiation
|
- Informatique et Téléphonie
- Maisons et Bâtiments
- Meuble et Décoration
- Mode et Habillement
- Services aux Particuliers
- Services aux Entreprises
- Travail à Domicile
- Voyages et Loisirs
|
Ils sont nombreux et plusieurs zonnes franches ont
été créées pour attirer et booster
l'investissement. Pour les petites entreprises le Maroc a aussi des
pépinières d'entreprise selon les secteurs et un peu partout dans
le royaume.
2. Les Opportunités de
financement
Pour un entrepreneur, jeune et novice en particulier, trouver
un financement est généralement une réelle épreuve,
d'autant plus qu'elle conditionne le démarrage du projet. L'objectif ici
est de présenter quelques pistes à explorer pour obtenir un
soutien financier au Maroc. Toutefois il faut savoir que les moyens de
financement les plus fréquents ne couvrent jamais la totalité de
l'investissement, et qu'il faut être prêt à engager un
minimum de fonds propres pour convaincre les apporteurs de capitaux.
Pour promouvoir l'investissement, le système bancaire
marocain a mis en place une série de moyens de financement à
destination des entrepreneurs. Ces dernières années, le capital
investissement a également connu une nette progression au Maroc avec la
création de nombreux fonds dont les gérants se sont réunis
en 2000 autour de l'Association Marocaine des Investisseurs en Capital (AMIC).
Enfin et pour aider à obtenir un financement, la Caisse
Centrale de Garantie a mis en place un Fonds de garantie auquel tout jeune
entrepreneur peut faire appel.
Le tableau suivant synthétise quelques opportunités
à saisir :
Etudes de cas 1 Les opportunités de
financement
Moyens
|
Conditions d'application :
|
Crédit Jeunes Promoteurs80(*)
Le Crédit Jeunes Promoteurs est un prêt conjoint de
l'Etat et des établissements bancaires disponible auprès de la
quasi-totalité des banques marocaines. Il s'adresse aux personnes
physiques de nationalité marocaine, âgées de 20 à 45
ans à la date de la demande du prêt. Ces personnes doivent
être titulaires d'un diplôme d'enseignement supérieur ou de
formation ou qualification professionnelle.
|
- Montant : 90% du montant du projet avec un
plafond de 1 million de DHs. Ces 90% sont financés pour 45% par l'Etat
et pour 45% par les banques commerciales.
- Durée : 12 ans minimum et 15 ans
maximum pour les prêts de l'Etat. 7 ans minimum pour les prêts des
banques.
- Taux : 5% pour les prêts de l'Etat, 9%
pour les prêts bancaires.
- Garantie : Fonds de garantie,
éléments d'actifs.
|
Prêt Participatif de Bank Al
Amal.81(*)
Bank al Amal consent des prêts participatifs aux MRE ou
ex-MRE exerçant ou ayant exercé une activité à
l'étranger et désireux de créer ou de développer
des entreprises au Maroc. Bank al Amal finance conjointement avec une autre
banque la création ou le développement d'entreprise dans tous
secteurs d'activité à l'exclusion du logement et du
négoce.
|
-Bénéficiaires : entreprise
privée dont le capital social est détenu à hauteur de 20%
au moins par un ou plusieurs résidents marocains à
l'étranger.
- Plafond de financement: 40% de
l'investissement, n'excédant pas 5 millions de dirhams.
- Durée : 2 à 15 ans maximum dont
un maximum de 4 ans de différé d'amortissement.
- Taux : 7 à 10% selon la durée du
prêt.
- Garantie : Cautionnement Dar Ad Damane
à hauteur de 40%, et par l'établissement bancaire partenaire
à hauteur de 20 %.
|
Programme d'appui à la création
d'entreprise « Moukawalati » dédié aux
TPE82(*)
Moukawalati est un programme gouvernemental qui vise la
création de 30.000 petites entreprises, à montant
d'investissement inférieur ou égal à 250.000 DHS, à
l'horizon 2008 dans tout le Maroc. Les intéressés doivent
s'inscrire auprès d'un guichet d'accueil et suivre le processus de
sélection. Sont éligibles les personnes de nationalité
marocaine, de 20 à 45 ans, diplômés du baccalauréat
ou de la formation professionnelle.
|
Le programme Moukawalati comprend :
- Service d'accompagnement à l'étude de
marché et à la réalisation de business-plan, dans
le but est d'aider les porteurs de projet à constituer un dossier solide
et convaincant à présenter aux banques. Une fois le financement
obtenu, Moukawalati accompagne également les entreprises durant leur
première année d'activité.
- Aide à l'accès au crédit
: toutes les personnes qui obtiennent l'appui du programme peuvent
bénéficier de deux mesures au niveau du financement, à
savoir une avance sans intérêts représentant au maximum 10%
de l'investissement et dans la limite de 15.000 DHs, et la garantie du
crédit par l'Etat à hauteur de 85%.
|
Prêts du réseau Maroc
Entreprendre83(*)
Le Réseau Maroc Entreprendre est une association de chefs
d'entreprises créée fin 2004. Il a pour objet de favoriser
l'initiative économique en accordant aux créateurs d'entreprise
des prêts d'honneur, sans intérêts et sans garanties
remboursables sur une période de 5 ans et un accompagnement par des
chefs d'entreprises expérimentés. Ces derniers s'engagent
personnellement en apportant leur nom, leur soutien financier, leur
disponibilité, leurs compétences et leurs réseaux.
|
Le réseau Maroc Entreprendre soutient actuellement plus de
trente entreprises, dans tous secteurs d'activité.
|
Association Maroc Télécom pour la
création et la promotion de l'emploi84(*)
Cette association a pour objectif d'aider les jeunes à
concrétiser leurs projets de création d'entreprises.
Les porteurs de projets sélectionnés
bénéficient d'un soutien financier, d'un accompagnement dans les
différentes phases de réalisation de leur projet et d'un suivi
pour assurer la pérennité de leur entreprise.
|
- Bénéficiaires : marocains de 20
à 39 ans souhaitant créer une entreprise dans tous secteurs
d'activité.
- Montant maximum d'investissement : 300 000
DHs.
- Plafond de financement : 100 000 DHs, sans
intérêts.
|
Fonds Sindibad85(*)
Le fonds Sindibad a vocation à renforcer les fonds propres
sous forme de prise de participation dans les entreprises innovantes ou de
haute technologie en phase d'amorçage.
|
- Bénéficiaires : les entreprises
en création portant un projet innovant dans les domaines des sciences de
l'ingénierie, des sciences de la vie et des nouvelles technologies de
l'information et de la communication.
- Plafond de financement : Entre 10 et 35% du
capital de la société avec un plafond de 4 Millions de DHs,
à travers une prise de participation dans les fonds propres et quasi
fonds propres de l'entreprise.
- Durée de la participation : 5 à
7 ans.
|
Société de Participation et de Promotion du
Partenariat (SPPP-Moussahama)86(*)
La SPPP prend des participations dans des sociétés
marocaines ou étrangères créées ou à
créer. Elle leur fournit également conseil et assistance
technique, et élabore des études destinées à servir
de base de prise de participation.
|
- Bénéficiaires : Cette prise de
participation s'adresse à toute entreprise en démarrage ou en
développement à fort potentiel de développement, non
cotée en bourse, à l'exclusion des activités d'immobilier
ou de négoce.
- Montant : 49% maximum du capital de
l'entreprise sans que cette participation n'excède 10% des fonds propres
de Moussahama.
- Durée : La sortie du capital s'effectue
dès que l'entreprise est en vitesse de croisière, dans un
délai de 5 à 7 ans.
|
Fonds de garantie des prêts à la
création de la jeune entreprise87(*)
Ce fonds de la Caisse Centrale de Garantie (CCG) a pour objet de
Garantir des crédits destinés au financement des projets
d'investissement initiés par les jeunes entrepreneurs. Il a pour objet
de faciliter l'accès des entreprises, particulièrement les PME,
aux crédits bancaires pour le financement de leurs propres projets
(création, extension ou modernisation).
|
Il garantit les prêts accordés par les banques dans
les conditions suivantes :
- Quotité : 90 % au maximum du coût
du programme d'investissement agréé.
- Montant : 1.000.000 DHs au maximum par projet
individuel initié par un seul promoteur et 3.000.000 DHs dans le cas de
projets à réaliser par des sociétés ou des
coopératives.
- Durée de remboursement : 7 ans au
minimum, sauf si le bénéficiaire préfère rembourser
le prêt en totalité ou en partie avant l'expiration de cette
durée.
- Différé de remboursement du
principal : ne peut être inférieur à 2 ans.
- Commission de garantie : 1,5%, TVA incluse,
sur le montant garanti en principal, payable par l'intermédiaire de la
banque par prélèvement sur les déblocages du prêt
selon leurs montants.
|
A présent on peut exposer le modèle de
création d'entreprise dans ce contexte.
Section 2. La création
d'entreprise
Les opportunités sont grandioses, la nouvelle
élite est animée d'esprit entrepreneurial ...etc., sont les
principales conclusions de la précédente section. Cependant
profiter de ces opportunités et réaliser son projet est un autre
problème qui demande un profile et un savoir-faire particuliers.
Ainsi rappelons notre but de comprendre quels sont les moyens
et les techniques conduisant à l'implantation d'une TPE au Maroc? Et
comment y parvenir ? Ce sont les principales questions qui vont nous
guider dans les paragraphes qui suivent.
C'est ainsi que la première phase de création,
la plus longue et délicate, commence par la recherche des
opportunités et termine par l'évaluation de la
profitabilité et faisabilité.
Toutes les étapes et techniques seront
illustrées par le résultat de l'expérience. On rapportera
ici l'essentiel de notre contribution. Il y'a lieu de remarqué qu'au
moment de la rédaction de ce mémoire les activités
était toujours encours. Faute de temps on se basera sur les acquis.
I. Phase 1 de création
d'entreprise au Maroc
1. Saisir les opportunités : L'idée
de création
Dans le contexte marocain, Brahim Zniber, croie
qu'« on peut devenir entrepreneur par hasard, il suffit d'avoir
en son tréfonds une volonté farouche de réussir, une
volonté qui doit être tempérée par de la patience,
lorsque les vents paraissent contraires. ». En effet pour
réussir son projet il faut d'abord l'idée puis la tester si elle
parait plausible, continuer, sinon trouver une autre ...etc ainsi de suite par
des méthodes scientifiques qui seront détaillées comme
suit :
a. Construire les idées
Au Maroc beaucoup des créateurs potentiels expriment le
désir d'entreprendre avant même de posséder l'idée
pouvant servir de base à un modèle d'affaires88(*). Il leur faut alors trouver
une idée pour entreprendre. Comment la trouver ? Voilà
certaines techniques mises au point par les spécialistes89(*) :
L'analyse défectuologique :
· Son principe : inventorier les fonctions d'un
produit pour les critiquer systématiquement. Il s'agit de repérer
toutes les insatisfactions que peut tirer un client de l'utilisation du produit
pour en lister les possibilités d'amélioration. (La technologie,
les caractéristiques esthétiques, sociales, symboliques,
psychologiques, etc. du produit.
· Sa mise en oeuvre : sur la base d'un
questionnaire ouvrant les différentes dimensions, une enquête
menée auprès des clients fournit un premier inventaire des
insatisfactions ; ensuite, l'analyste pourra ajouter ses propres remarques au
résultat du dépouillement. Les critiques peuvent faire
apparaître l'opportunité d'un produit de substitution.
Le brainstorming :
· Son principe : générer,
grâce à une « tempête dans les cerveaux » de
participants divers, une production d'idées de nature à
répondre à une question pouvant concerner tout aspect de la vie,
des affaires, etc ...l'animateur doit : inciter à l'expression sans
limites, interdire la censure, ne pas revenir sur une idée
préalablement énoncée. L'animateur veille à
répartir les prises de paroles.
· Sa mise en oeuvre : l'animateur pose la
question de départ. Les idées émises sont toutes
notées et affichées, puis évaluées et
hiérarchisées. La séance de brainstorming terminée,
ses résultats sont exploités en l'état ou constituent les
données exploitées par une autre méthode prenant le
relais, comme par exemple une des deux suivantes.
Le concassage et la synectique :
Comme le brainstorming l'animateur soumet les attributs de
l'idée à des manipulations (agrandir, réduire, combiner,
etc...), en associant les idées, en inversant les propositions
reçues des précédentes méthodes, etc.
Le RME (le remue-méninge électronique)
:
· Son principe : le RME se déroule par
voie électronique où les participants émettent, de
façon anonyme, leurs idées en tapant celles-ci sur le clavier de
leur ordinateur connecté en réseau.
· Sa mise en oeuvre : hormis les adaptations
liées à l'utilisation de l'informatique, son déroulement
est à peu près identique à celui du brainstorming.
Le PMI (plus ou moins intéressant) :
Il s'agit prendre conscience des avantages (les plus) et des
désavantages (les moins) d'une question ou d'une proposition en tentant
de reléguer les a priori. Ensuite, les participants étudient les
aspects nécessitant une exploration supplémentaire (il serait
intéressant de savoir...).
Le groupe nominal :
· Son principe : cette méthode s'anime
avec une quinzaine de personnes maximum, de préférence
concernées par le sujet traité. L'animateur invite les
participants à énoncer puis à hiérarchiser des
concepts portant sur la question ou le sujet.
· Sa mise en oeuvre : la démarche
comporte trois phases. Lors de la première phase de « production de
concepts », d'une durée de 15 à 20 minutes, les participants
notent individuellement sur une feuille les concepts auxquels ils pensent
relativement à la question posée. Lors de la deuxième
phase, appelée « énonciation des concepts »,
l'animateur invite les participants à énoncer les concepts qu'ils
ont notés. Chacun d'entre eux livre un concept, et celui-ci est
explicité et éventuellement discuté de sorte que son
acception soit partagée. Le concept est noté sur un tableau.
Après chaque notation de concept, l'animateur s'adresse à un
autre participant. Pour la troisième phase, dite de «
pondération des concepts », les participants retiennent,
individuellement, 5 concepts qu'ils hiérarchisent par écrit sur
une feuille de papier ainsi : 10 points sont attribués au concept leur
semblant le plus important parmi les 5 retenus, 7 au suivant, puis 5, 3 et 1
point. Après les 10 minutes nécessaires à l'exercice,
l'animateur récupère les feuilles et procède au calcul des
totaux.
Toutes les méthodes que nous venons de décrire
permettent la mise à jour ou la mise au point d'idées nouvelles,
et les porteurs de projet auraient tort de ne pas y recourir, d'autant plus que
certaines d'entre elles, comme le groupe nominal, sont simples à mettre
en oeuvre.
b. Etudes de cas
Nous avons suivi sur le terrain la création de
l'entreprise EAP.Sarl associé unique. Le créateur Monsieur Said
Allabou est un professionnel avec 23 ans d'expérience. L'idée de
création, il n'en manque pas depuis longtemps. il explique
lui-même en ce terme lors de notre entretiens :
Etudes cas 1 genèse de l'idée
Exactement, pour la dernière idée, aucune
entreprise à Meknes ne s'est spécialisée dans la location
des matériels de peintures et autres travaux BTP.
Généralement ce sont les drogueries et les entreprises de BTP
qui louent aux professionnels. On voie bien qu'il a utilisé la
méthode d'analyse defectuologique sur le service de location. Car de son
analyse :
Donc il vient de trouver l'avantage concurrentiel par sa
stratégie de « spécialisation ». Cependant
plusieurs autres marocains éprouvent ce but d'entreprise. Certains
cherchent encore d'idée comme ce couple marocain90(*), qui dit:
Ainsi les méthodes qu'on vient de citer permettent entre
autre de trouver l'idée mais aussi de mener les études sur
l'idée nouvelle trouvée.
2. Mener les
études
Une idée seule n'est rien, puisque livrée
à l'état brut, elle n'est pas exploitable, et que non
exploitée, elle s'oublie. Pour que le projet puisse se
concrétiser, l'idée doit révéler une
véritable opportunité d'affaires.
Ici d'abord l'entrepreneur doit s'autoévalué par
rapport à l'idée, ensuite tester son opportunité.
a. Autoévaluation
A ne pas négligé, cette étape consiste
à vérifier la cohérence entre l'idée et son
porteur. Donc il faut :
· Faire un bilan personnel : les objectifs, les
contraintes (temps, ressources, relations...), la personnalité
(compétence, expérience, ...)
· Vérifier la cohérence : en faisant
seulement la comparaison entre l'exigence du projet et le potentiel
personnel.
Le temps est très important, il faut donc se donner la
peine de vérifier si l'on a vraiment le temps de continué (les
heurs de congé et vacance pour les professionnels)
Etudes de cas 2 Autoevaluation
Avant de tester l'opportunité de l'idée sur le
marché il faudrait avant de connaitre le marché. En effet
d'abord, connaitre les clients le plus précisément possible selon
leur nature (public, privé, jeunes, hommes...), leur
caractéristiques (taille, activité, chiffre d'affaire...), leur
proximité ...etc. Ensuite la concurrence en analysant leurs atouts et
vos zones de distinctions...etc. et aussi le lieu d'implantation, la
législation ...
Comment faire une étude de marché ?
Dans la plupart des cas, l'entrepreneur peut le faire
lui-même en :
· effectuant une recherche documentaire auprès des
sources d'informations existantes,
· récoltant les informations parues dans la presse
émanant de la concurrence
· visitant les salons, foires, expositions et autres
manifestations,
· interrogeant les professionnels, prescripteurs,
donneurs d'ordre et fournisseurs,
· observant les concurrents sur le terrain.
Etudes de cas 3 Etude du marché
o Où trouver l'information ?
Les sources d'information sont nombreuses :
· Haut-commissariat au plan (
http://www.hcp.ma/)
· Office marocain de la propriété
industriel et commercial,
http://www.ompic.org.ma/
· Observatoire marocain d'industrie (
http://www.omi.gov.ma )
· Observatoire des Conditions de Vie de la Population (
http://www.hcp.ma/Observatoire-des-Conditions-de-Vie-de-la-Population_a736.html)
· Espace virtuel des entreprises du Maroc (
http://www.evem.ma ) les organismes et
syndicats professionnels,
· les services économiques des
collectivités territoriales et des mairies, des Chambres de commerce et
d'industrie (CCI) ,
· les revues professionnelles et économiques,
serveurs minitel ou sites Internet spécialisés,
· les bibliothèques, les centres de
documentation
Et plusieurs autres lieux en plus du terrain.
b. Tester l'opportunité
L'étude du marché doit être
automatiquement suivie d'une série d'analyse avec les conclusions sur
l'opportunité réelle du projet. Pour ce, nous reprenons ici une
grille d'analyse proposée par Saporta et Vestraete sur la base de la
technique PMI vue précédemment et pour le cas pratique de la
location des matériels de peintures
Etudes de cas 4 test d'opportunité
Critères
|
+
|
-
|
Il serait intéressant ...
|
Le domaine d'activité
|
En progression, en
émergence, ...
|
|
|
Taille du marché
|
Potentiel de 10 millions de Dh
|
|
|
Clients
|
Accessibles
|
|
|
Progression CA
|
supérieure à 30% par an
|
|
|
Marge
|
Très importante
|
|
|
Retour sur Investissement
|
Important et tres rapide
|
|
|
Possibilité de déposer un brevet
|
|
Inutile
|
|
Besoin de financement
|
|
Très élévés
|
|
L'analyse succincte de cette grille avec d'autres
critères susceptible d'apporter des éléments de
conviction, serait à lui seul suffisant. L'objectif étant
d'écarter au mieux les incertitudes.
Selon notre avis on peut affecter un coefficient de
pondération aux différents critères de la grille et
noté comme suit : + (+1) et - (1) et il serait intéressant
(0).
Mais d'autres techniques existent notamment la Méthode
MOA (analyse d'opportunité du marché) qui est une technique de la
démarche marketing. On ne va pas détailler ici la
méthode. Notons seulement, qu'elle est similaire à l'analyse de
la grille précédente et l'intérêt de la
démarche est d'obliger le créateur d'entreprise à se poser
un grand nombre de questions, auxquelles seules les réponses,
ordonnées de manière cohérente, permettront de
reconstituer les pièces du puzzle que constitue tout marché
à investir ; ce n'est qu'alors qu'il sera en mesure d'évaluer
d'un point de vue marketing son occasion d'affaires, tout en répondant
à la question -trop vite posée dans la plupart des cas- du
nombre de personnes susceptibles d'acheter son produit dans l'avenir, et du
chiffre d'affaires correspondant.
3. Rédiger
le business model : les éléments qui compte
a. Les éléments
IL s'agit tout simplement de restitué les
résultats de l'analyse et l'étude précédents. Il
sera le point de jonction avec les partenaires. En effet le business model
explique la façon dont l'entreprise prévoit de gagner de
l'argent.
Pour ce faire, que faut-il mettre dans le document ?
Vestraete91(*) propose un model en trois parties (GRP) :
Génération, Revenu, Partage, voilà un tabeleau de
synthèse :
Tableau 6 Les composantes du BM par le modèle
GRP92(*)
Génération
|
Rémunération
|
Partage
|
Le(s) porteur(s) de projet
(qui propose l'offre ?)
Expérience
Motivations
Entourage
Etc.
|
Les sources des revenus
Les canaux
Les payeurs
Etc.
|
Conventions et Conviction
Comprendre les conventions
du contexte. Exemples :
Du monde de la création
d'entreprise
Du secteur d'activité
Des univers des parties
prenantes
Etc.
|
La proposition de valeur
(l'offre)
Idée
Marché
Ambition,
Concurrence
Etc
|
Le volume des revenus
- Chiffre d'affaires
- Part de marché (aujourd'hui et/ou demain)
- Éléments non financiers (ex :
notoriété)
Etc.
|
Le réseau des parties prenantes
Identification des parties prenantes potentielles et de
leurs éventuelles connexions
Optimisation des échanges
(gagnant-gagnant)
Etc.
|
La fabrication de la valeur
(l'organisation)
- Identifcation des ressources
- Capacité à capter, à agencer les
ressources (organisation)
- Capacité à délivrer l'offre
Etc.
|
Les profits
- Performance financière
(marge, seuil de rentabilité...)
- Performance non fnancière
(climat social, notoriété, ...)
Etc.
|
L'architecture de la valeur
- Mode de répartition actuel de la valeur
- Mode envisagé de répartition futur de la
valeur
Etc.
|
Cet outil est très riche pour l'analyse, la persuasion,
et la formalisation. Les restes des autres modèles se ressemblent et
font juste des ajouts ou detail celui-ci.
Principalement, ici c'est la prévision de la part du
marché, chiffre d'affaire, des dépenses et le besoin en fond de
roulement qu'il faudra mener. Ceci a pour but d'évaluer la
faisabilité et profitabilité de l'idée. On peut
repérer trois critères (Robert houdayar93(*)):
- Les critères
économiques : c'est la possibilité d'atteindre
les objectifs selon le contexte économique et entre autre :
o La pertinence des objectifs
vis-à-vis de l'environnement
o La cohérence :
l'adéquation des moyens objectifs
o L'efficacité des moyens par
rapport aux objectifs
- Critères qualitatives :
c'est la qualité du produit relativement à ceux des
concurrents. Qualité perçue par les clients-tests et aussi de
l'avis des organismes de protection de l'environnement et des consommateurs.
- Critères financiers :
on évalue le projet selon sa rentabilité et la capacité de
le financer :
o La prévision du chiffre d'affaire :
contrairement aux entreprises existantes les nouvelles n'ont pas
des références historiques pour l'estimer. Donc il y'a lieu de
tenir compte de part de marché potentiel et de volume de production
correspondant. En appliquant le prix on estime le CA.
Part du marché ==> Volume de production *
prix = CA
o Les charges et autres
dépenses : en fonction du besoin de l'exploitation
ils dévient facile d'estimer les charges prévisionnel
o Les capitaux et autres ressources
nécessaires : le créateur estime l'ensemble
des ressources matériels et financières nécessaires
à l'exploitation. Ainsi il déterminera la hauteur de sa
capacité à financer et par conséquent le besoin de
financement.
o de ces éléments il peut évaluer
la rentabilité et le seuil de
rentabilité de son activité future :
§ rentabilité financière =
bénéfice net/capitaux propres
§ rentabilité générale =
bénéfice sans financement/capitaux permanant
§ seuil de rentablité = coùt fixe/ taux de
marge sur coùt variable
Voilà quelques éléments pouvant figurer
dans le business model en insistant surtout le coté non
financier94(*) (la
génération de la valeur, la rémunération de la
valeur et le partage). Provoquer la chance en mettant en avant le produit, le
créateur ainsi que la faisabilité et profitabilité de
l'activité. Repérer les besoins et les moyens envisagés
pour commencer l'activité.
b. Etudes de cas
Pour l'idée de SAID les trois parties voilà
quelques éléments d'illustration :
Génération
Etudes cas 2 Eléments du business
modèl
Rémunération
Les prévisions globales sont incluses dans le business
plan voir section 2
|
Prévisions résumées (unité :
dh)
|
|
Exercices
|
1ère année
|
2ème année
|
3ème année
|
|
C.A. H.T.
|
282 500,0
|
565 000,0
|
678 000,0
|
|
Résultat net
|
143 326,2
|
288 712,9
|
360 201,6
|
|
Effectifs
|
1,0
|
2,0
|
2,0
|
|
Besoins en financement
|
70000
|
|
|
Besoin de financement de 70.000 de crédits (x ne voulais
prendre d'associé) et rémunéré comme suit :
|
Remboursements des emprunts
|
|
Période
|
1ère année
|
2ème année
|
3ème année
|
|
Capital emprunté
|
70 000,0
|
|
|
|
Capital remboursé
|
|
12 638,9
|
13 285,5
|
|
Frais financiers
|
3 208,3
|
3 213,0
|
2 566,3
|
|
Echéances
|
3 208,3
|
15 851,8
|
15 851,8
|
Ce domaine très mal exploité, par les acteurs en
place, est en réalité une vache à lait pour son
entreprise. Mais toutefois l'opération ne peut pas continuer à
cause de manque de financement.
Rappelons que x s'est engagé dans cette aventure suite
à la réunion de sensibilisation organisée par la banque
populaire en collaboration avec la wilaya de Meknès. De cette
réunion ils ont eu comme promesse le financement des projets les plus
prometteurs et les moins couteux.
Mais 3 mois d'attente, après avoir pris connaissance
de l'opportunité gigantesque (qu'il ignorait au paravent), il a eu comme
idée de créer sa propre entreprise de service de peinture,
divers. Et par cet acte il aura plus de crédibilité chez les
banquiers ou même, par autofinancement, il pourra intégrer cette
activité de location.
D'une part la loi marocaine autorise aux entreprises de
définir l'objet social par l'expression « divers
activités ». Donc sans avoir établi un autre business
model voir même le business il peut se lancer par l'espérance
qu'il a dans cette seul activité de location de matériel. Ceci
n'empêche pas la nouvelle entreprise de bénéficier en plus
du service de peinture et décoration et pourquoi pas, une droguerie.
D'autre part, après avoir réalisé cet
avantage, il lui suffit d'avoir l'immatriculation (donc un caché et une
entête pour la facture) pour profiter de deux contrats immédiates
de service de peinture avec la société ANASI qui sous
traite cette activité.
De ce constat il a décidé de commencer la phase
2 de création d'entreprise.
II. Phase 2 de
création d'entreprise au Maroc
Apres la décision du projet, le créateur termine le
processus par la réalisation d'un certain nombre d'activité
obligatoire ou nécessaire. Les paragraphes qui suivent vont
détailler quelques activités incontournables (ou difficilement)
dans le contexte marocain. Avec en titre d'illustration le cas de x.Sarl.
Premièrement il élabore le plan d'affaire, qui va
intégrer les éléments de son business model, et
cristalliser la vision complète de l'activité future. L'accent
sera, surtout mis sur la prévision financière.
Ensuite selon la nécessité (et c'est
généralement le cas pour les TPE) il doit chercher le
financement. Et pour cela une liste des moyens de financements est
présentée dans cette deuxième partie en plus de celle
cité dans la section précédente. Notons cependant que
cette activité est souvent impossible sans que l'entreprise voie le
jour95(*).
Et en dernière position, c'est l'acquisition de la
personnalité morale qui boucle le processus. On présentera le cas
général d'enregistrement de la société au Maroc.
1. Cristalliser le
plan d'affaire
a. Présentation
générale
Si l'on reprend la définition de Vestraete, Le business
plan « est la forme écrite de l'exercice de conviction
communiquant la vision stratégique du porteur de projet (ou des porteurs
de projet) et montrant que le modèle envisagé peut
générer suffisamment de valeur partageable pour être
soutenu par la partie à laquelle le document est adressé, et dont
des ressources sont attendues. », on voie bien qu'elle est
longue mais complète. Cependant en générale Le business
plan « est un document de présentation
chiffrée de la situation financière de l'entreprise (bilan
prévisionnel) et de son activité prévisionnelle (compte de
résultat prévisionnel). »
Le document n'est guère épais. En
général, une quarantaine de pages suffit, et la rédaction
appelle un effort de synthèse, sans délaisser les explicitations
claires, et sans verser dans un style dit
«télégraphique». La présence des annexes n'est
justifiée qu'à la condition d'un apport évident à
la compréhension du projet d'ensemble.
En effet il doit être :
- clair, précis et concis : dire que l'essentiel
avec un style simple;
- Structuré et complet : rien d'important ne doit
être omis, mais dans une cohérence generale avec les autres
éléments
- Vendeur : il doit être convainquant et motivant
- Adapté au lecteur : tenir compte des
éléments de réponses auxquels le lecteur se posera des
questions
- Évolutif : mentionner les modifications et changement
envisagé dans le future
Le créateur d'entreprise se doit donc de capter
l'attention du lecteur, de le rassurer puis de le convaincre, en montrant
d'ores et déjà qu'il dispose du charisme d'un futur chef
d'entreprise.
Pour le cas de x.Sarl seul quelques
éléments d'illustration seront présenté et sur la
base du premier projet et quelques éléments du projet globale.
Car au moment de la rédaction l'activité était encours
donc il manquait beaucoup d'information pour que l'ensemble soit pris en
considération.
|
Mais d'abord à qui le montrer ?
Pour la protection de l'idée et des informations
stratégiques de la future organisation, les lecteurs du plan d'affaire
sont entre autre :
- Le créateur lui-même (et son équipe de
projet) : observer les lacunes restantes à combler
- Les actionnaires et d'autres partenaires (joint-venture,
à fusion ...)
- Les possesseurs de ressources financières : les
financiers potentiel, les actionnaires potentiels (la famille, les amis)
- Sauf par nécessité les partenaires d'affaires
(les clients, sous-traitant, fournisseurs...)
b. Le contenu
Il n'existe pas de règle unique de présentation
du Business Plan, à l'exception de l'intégration d'un Executive
Summary en entrée du document.Voici un modèle de structure qu'il
conviendra d'adapter aux spécificités du projet et des
interlocuteurs visés:
La forme
Nous avons dit précédemment, de l'avis des
spécialistes la limite souhaitée est entre 35 et 40 pages. Il
doit être rédigé sur papier A4, recto seulement, corps de
la rédaction avec style Times et le Titre Arial (taille 12 ou 13), pas
trop de couleur et bien espacés.
La page de garde est soit imprimée directement sur la
couverture, soit sur une feuille précédée d'une protection
plastifiée transparente. On y remarque principalement un rappel du nom
du projet, une clause de confidentialité et les coordonnées
complètes du porteur du projet (prénom, nom, adresse postale,
adresse électronique, téléphone fixe,
téléphone portable, télécopie, ...)
Toutes les pages numérotés et peuvent porter dans
l'entente la dénomination du projet
Executive Summary (1 à 2
pages)
C'est le plus important à prendre très en
considérations. Les lecteurs (les banquiers surtout) ont souvent trop
des dossiers donc c'est ce résumé d'affaire qui attire et motive
le reste du document.
Alors il y'a la nécessité de livrer
d'emblée, de façon claire et concise, l'ensemble de son projet.
Le défi est d'envergure car il convient, en deux pages, d'en
résumer le contenu d'une quarantaine, elles-mêmes synthèse
d'un projet. De l'avis des spécialistes (Fayolle, Vestraete, Pigano,
Bartholet...) les éléments suivant doivent y figurer :
- La synthèse de l'idée :
Elle est présentée de façon concise, en 100 mots
maximum.
- L'opportunité : Il s'agit de
montrer en quoi l'idée constitue une opportunité d'affaires, en
livrant des chiffres, des références d'études
sérieuses,... ;
- Le modèle d'affaires. Deux paragraphes
exposent, pour le premier, la valeur dégagée par le modèle
en mettant en évidence, d'une part, la principale source d'avantage
concurrentiel et, d'autre part, son mode de rémunération (comment
l'argent rentre) ; pour le second, l'intérêt que la partie
prenante peut avoir à soutenir ce modèle (la valeur pour elle et
son mode de rémunération) ;
- L'ambition du projet. Le but est
affiché (ex : être le leader ), ainsi que les objectifs jalonnant
son atteinte (notamment en termes de chiffre d'affaires). Ce paragraphe
présente la stratégie générique choisie s'il y en a
une (ex : différenciation, focalisation ou domination par les
coûts) ;
- Les facteurs clés de
succès : Le test de l'idée renseigne
déjà sur les facteurs à maîtriser ou ceux risquant
de peser sur l'évolution du projet. Il s'agit alors de montrer que les
premiers sont maîtrisés, et que des parades sont prévues si
les seconds devaient agir défavorablement ;
- Les compétences : Basées
sur les forces stratégiques et humaines, ces dernières renvoient
à la présentation de l'équipe, au sens large. L'accent est
mis sur le (ou les) porteur(s) du projet. Ensuite, montrer que l'équipe
contactée possède les capacités requises. Enfin,
l'indication des coordonnées des experts consultés ayant
participé à l'élaboration du projet (expert-comptable,
avocats, etc...) est de nature à rassurer le lecteur.
- L'organisation : le paragraphe rappelle
la forme juridique envisagée, l'organisation hiérarchique et les
systèmes de contrôle et de pilotage prévus.
- Les ressources nécessaires : Le
paragraphe présente les besoins et leur emploi, un tableau d'emplois et
de ressources les synthétisant de façon chiffrée.
- Le réseau : L'insertion dans un
réseau est appréciée par les possesseurs de ressources.
Dès les pages de synthèse ce réseau doit être
présenté.
- Les raisons conduisant à contacter le
destinataire : Ce paragraphe est très court puisque sur ce
point l'objectif est d'obtenir un rendez-vous. Il peut prendre place au tout
début de la synthèse pour exposer d'emblée les raisons de
la démarche.
Sommaire
Les références du corps du rapport en pages
numérotés. Apres l'exécutif sommary
Présentation générale du projet
L'idée du projet, sa genèse, l'opportunité
de l'affaire, l'objectif visé ...
Présentation des créateurs et de
l'équipe
Leurs compétences, expériences ... mettre en valeur
les potentiels et leur esprit d'entreprise
Analyse du marché et environnement
concurrentiel
Les résultats l'étude du marché
commenté. Faire sortir les forces et les faiblesses, les
opportunités et les menaces, les FCS, les facteurs stratégiques
du risques ...
Produits et services offerts
- Caractéristiques, qualités, technique
utilisé, les facteurs de différenciation,
- Le prix, les coûts (direct, variable et fixe) de
production
- La comparaison avec les concurrents
Stratégie marketing et commerciale
La segmentation du marché, le Marketing Mix, les canaux de
distribution, la publicité ...etc.
Valeur ajoutée et
différenciation
Synthèse, des éléments de la
prévision financière et de la nature du produit offert,
comparaison avec les concurrents
Moyens mis en oeuvre
De la conception à la réalisation de ce projet, les
consultations, les essaies, les dépenses ...etc
Montage juridique
Le choix de types de société, la protection de
l'idée...etc
Prévisions financières
Ici on va apporter de détail. Car c'est la deuxième
partie importante du business et la plus volumineuse. Elle récapitule
d'une manière chiffrée toutes les autres parties
précédentes. Dans ce sens Robert Houdayer stipule,
« L'évaluation financière est l'étape de
l'étude du projet qui permet d'analyser si ce projet est viable, et dans
quelles conditions, compte tenu des normes et des contraintes qui lui sont
imposées, et à partir des études techniques et
commerciales déjà réalisées. Elle consiste à
valoriser les flux résultant des études précédentes
pour déterminer la rentabilité et le financement du
projet96(*) ».
Techniquement il y'a plusieurs façons de procéder
et ça dépend de type d'activité. Mais d'une
manière générale voilà une démarche
simple :
- Lister l'ensemble des dépenses et des ressources ainsi
la technique d'estimation et l'estimation de départ. Voilà un
tableau illustratif
Ressources
|
Dépenses
|
- Apport personnel
- Apports familiaux ou autre
- Ventes
- Crédits bancaires
- Prêt personnel
- Etc...
|
Dépenses d'immobilisation :
- Frais de constitution
- Matériel, outillage, de transport, local
Charges courantes :
- Frais d'Electricité, Téléphone
- Loyer, Frais d'aménagement du local, Caution sur
loyer
- Achat de fournitures, de matières premières, de
marchandises
- Salaires, Charges sociales
- Assurances
|
- Evalué le Besoin en fond de roulement : estimer les
montants de stock initial, créances clients et les dettes fournisseurs
ainsi que d'autres éléments pouvant rentrer dans cette
catégorie d'actif ou passif (comme le dépôt et
cautionnement, la TVA ...)
- Estimer le montant de fond propres et crédits à
allouer : pour ce Robert Papin présente deux hypothèses et
deux parties. La partie à gauche l'actif précédemment
estimé (immobilisation, stock, clients, TVA, ...) et à droites le
montant d'apport propres et dettes selon deux hypothèse :
Stocks
Immobilisation
FR
Clients
Fournisseurs
Fond propres (presque 100%)
Dettes à LT (50%)
Fond propres (50%)
Fournisseurs
Dettes à CT (50%)
Fond propres (50%)
Dettes à LT (75%)
Fond propres (25%)
Hypothèse pessimiste
Hypothèse optimiste
BF R
- Etablir le plan de financement initial qui récapitule
tous les besoins durable de financement et les ressources durables. Dans un
tableau synthétique comme :
Besoins
|
Ressources
|
L'ensemble des immobilisations :
Le Besoin en fond de roulement
|
Capitaux propres et ceux subventionnés
Capitaux emprunté à long termes
|
- Le compte de résultat prévisionnel : il
restitue l'ensemble des charges et produits estimés ainsi que les
dotations d'amortissement et les reprises sur subventions
d'investissements
- Plan de financement à 3 ans
- Bilan prévisionnel
Etudes de cas 5 Eléments du business
plan
Ce plan ne concerne que
l'activité location seulement. Un autre plan d'affaire est encours de
réalisation qui va intégrer :
· Deux projets de service peinture : 6 immeubles
Meknès, et 25 autres à Tanger ;
· Deux projets de services peinture et
décoration : 19 immeubles et villa à Eljadida et une
école à Meknès
Pour le moment seul les 6 immeubles de Meknès sont
certains ils débuteront le 28 de ce mois. Pour raison de 20 jours de
travail par immeuble avec 8 salariés (de trois niveaux). Le coût
estimé d'un immeuble (de 15 apparts) est de 38 milles Dhs (salaire de X
y compris) et facturé à 45.000 dh (sans factures) ou 48.000 dh
(avec facture).
Donc pour la seul activité de location voilà
quelques éléments de l prévision
financière :
Prix de location comparés
Nous adopterons un prix acceptable et moins chers que les
concurrents a fin d'accaparer la grosse part du marché. Pour les
premières années nous débuterons avec la liasse qui suit
et nous supposerons aussi une augmentation future de ces prix. Car la demande
est très importante et l'inflation aux niveaux de nos charges.
ProduitsPrix de la concurrenceNos prixEvolution
éventuelleSavotage
605020%
Coulisse
504020%
Gonfleur
12010020%
Echelle
101020%
Moule
606020%
Le locale
L'entreprise sera implantée à Toulal dans un local
de 32 m2 qui sera loué à 1200 dh environ mensuel et
ce, la première année exploitation. Un autre local de même
genre sera implanté dans un autre quartier de Meknès
l'année suivante.
Personnel
Un seul emploi sera créé pour un homme ou une
femme. Seulement cette personne doit faire preuve de maturité et
responsabilité.
Nombre de matériel mis
en location
ProduitsNombre
Savotage
5
Coulisse
2 de 14 mettres et 2 de 12 mettres
Gonfleur
5
Echelle
10
Moule
2
Ces produits seront loués 7 jours/7 mais pour les
prévisions qui suivront le dimanche ne comptera pas. Et la
deuxième année le nombre de produit sera doublé, la
troisième année sera révisé en hausse de 20% compte
tenu du hausse du salaire et de la demande qui accusera aussi une augmentation
due à la publicité que nous mènerons.
Tableau SWOT
Forces Faiblesses - connaissance du
métier
- prix et coût maitrisés - livraison des
matériels Opportunités Menaces - quasi absence
de la concurrence
- marché très mal exploité
- clientèle grandissante - nouveaux entrants
Etude
financière.
Budget de ventes
Le calcul est fait sur la base de la formule suivante.
Considérant,
· 12 mois d'exploitation et l'activité du mois de
janvier et février est moins importantes ;
· 26 jours de location pour les 10 mois et 20 jours le mois
de janvier et février ;
· La tva de 20% sur la location ;
La prévision de chiffre d'affaire par article sera
donc :
Le nombre des produits se doublera la deuxième
année et le prix accusera une hausse la troisième
année.
Exercices 1ère année 2ème
année 3ème année
Savotage
Gonfleur
62 500,0
125 000,0 125 000,0
250 000,0 150 000,0
275000,0
Coulisse
40 000,0 80 000,0 96 000,0
Echelle
25 000,0 50 000,0 60 000,0
Moule
30 000,0 60 000,0 72 000.0
Total C.A. H.T.
282 500,0 565 000,0 678 000,0
TVA
56 500,0113 000,0135 600,0
Total C.A.TTC
339 000,0778 000,0813 600,0
Frais généraux
Rubriques 1ère année 2ème
année 3ème année Eau et Electricité
600,0 1 200,0 1 200,0
Fournitures d'entretien, petit équipement
2 000,0
2 000,0
2 000,0
Fournitures administratives
3 000,0 0 0
Loyer et charges locatives
14 400,0 28 800,0 28 800,0
Locations diverses
0 0 0
Entretien et maintenance
0 0 0
Assurances T.T.C.
3 000,0 6 000,0 6 000,0
Publicité
1 000,0 1 000,0 1 000,0
Total autres achats et charges externes
21 000,0 39 000,0 39 000,0
T.V.A. déductible
3 600,0 6 600,0 6 600,0
Total autres achats et charges externes T.T.C.
24 600,0
45 600,0
45 600,0
Nous remarquons que les frais généraux sont
nettement inférieurs aux chiffres d'affaires. Et ils sont
constitués essentiellement du loyer et du salaire. Pour l'impôt et
taxe (taxe professionnel et d'édilité) qui ne figure pas dans les
calculs ne changeront grand-chose.
L'investissement sera composé du total des achats des
matériels et le 6 mois d'avance de loyer et les frais d'enregistrement
et autres charges administratifs.
MatérielsNombreCoût Montant
savotage
5400020 000
coulisse
4350014 000
échelle
105005000
moule
215003000
Gonfleur
5350017 500
Montant total de l'investissement
59 500
A ce montant de 59500 on ajoute :
· L'avance loyer 7200 dh
· Les frais administratifs estimés 3000 dh
· Le premier salaire en avance 3000 dh
Soit un besoin au démarrage de 72700
Pour financer le montant calculé
précédemment nous envisagera emprunter 70 000 dh de
crédit.
Emprunts
Date de l'emprunt Date de 1ère
échéance Montant de l'emprunt Taux d'interêt annuel
Durée en année(s) 01/01/2012 01/01/2013
70 000,0 5,00% 5
Nombre d'échéances par an Montant d'une
échéance Frais financiers sur l'emprunt
12 1 321,0 12 467,5
Donc le plan de remboursement serait :
Remboursements des emprunts
Période 1ère année 2ème
année 3ème année Capital emprunté
70 000,0
Capital remboursé
12 638,9 13 285,5
Frais financiers
3 208,3 3 213,0 2 566,3
Echéances
3 208,3 15 851,8 15 851,8
On peut supporter plus, vue le montant de notre cash flow annuel.
Donc à supposer cette prévision à titre indicatif.
Compte de résultat
1ère année 2ème année
3ème année Chiffre d'Affaires total
282 500,0565 000,0 678000,0
Total produits
282 500,0565 000,0 678 000,0
Total autres achats et charges externes
24 000,0
39 000,0
39 000,0
Total consommations intermédiaires
24 000,0 39 000,0 39 000,0
Valeur ajoutée
258 500 526 000,0 639 000,0
Valeur ajoutée / total produits
91,5 % 93,1 % 94,2 %
Personnel
36 000,0 72 000,0 83 520,0
Frais financiers : sur emprunts
3 208,3 3 213,0 2 566,3
Dotation aux amortissements
14 540,0 38 340,0 38 340,0
Résultat avant impôt
204 751,7 412 447,0 514 547,7
Taux de l'impôt sur les bénéfices
30,0 % 30,0 % 30,0 %
Impôt sur les bénéfices
61 425,5 123 734,1 154 372,1
Résultat après impôt
143 326,2
288 712,9360 201,6
Autofinancement 157 866,2
327 052,9 398 541,6
Plan de financement
1ère année 2ème année
3ème année Total Total des investissements
72 700,0 119 000,0 191 700,0
Variation du B.F.R.
-54 284,1 -55 167,2 -27 448,7 -136 900,1
Remboursement des emprunts
12 638,9
13 285,5
25 924,4
Total besoins
18 415,976 471,7-14 163,280 724,4
Capital social dirigeants
10 000,0
Total capital social
10 000,0 10 000,0
Emprunts
70 000,0 70 000,0
Marge brute d'autofinancement
157 866,2
327 052,9
398 541,6
883 460,7
Total ressources
237 866,2327 052,9398 541,6963 460,7
Trésorerie initiale
10 000,0
Ressources - Besoins
219 450,3250 581,3412 704,8882 736,4
Cumul
229 450,3480 031.6892 736,4
Cumul hors autofinancement
71 584,1152 978,7494 194,8
Haut du Bilan prévisionnel simplifié
1ère année 2ème année
3ème année
ACTIF : Actif immobilisé
Immobilisations, valeur brute
72 700191 700,0 191 700,0
Amortissements (dotations cumulées)
14 540,0 52 880,0 91 220,0
Immobilisations, valeur nette
58 160,0 138 820,0 100 480,0
PASSIF : Capitaux
Capitaux propres
153 326,2 442 039,1 802 240,7
Emprunts
70 000,0 57 361,1 44 075,6
Total capitaux permanents
223 326,2 499 400,2 846 316,3
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Calendrier
2012
Septembre
|
Octobre
|
Novembre
|
decembre
|
- Création de l'entreprise EAP.sarl
- Régularisation des 4 salariés
|
- Début des peintures 6 immeubles (5mois)
- Signature des marchés (4 )
|
- Crédits : pour BFR et achat d'une voiture expresse
|
- Debut peinture mosqué
- Cloture d'exercice
|
2013
Premier trimestre
|
2 emme trimestre
|
3 emme trimestre
|
4 emme trimestre
|
- Début et Finition travaux de l'école
- Finition de la mosquée
- Finition 6 immeubles de Meknès
|
- Début travaux El-Jadida (2ans et ½)
- Début travaux Tanger (2ans)
|
- Crédit pour BFR
|
|
2014
Au cours de l'année
|
- Lancement de la droguerie et location
- Activités à Tanger et El-Jadida
- Possibilité de contracter d'autres marché
|
2015
Courant de l'année
|
- Finition des travaux encours
|
- Annexes
A l'annexe mettre toutes les pièces à convictions
comme la carte potentielle, protocole d'accords, certificat d'immatriculation
...etc.
En effet, tout Business Plan traduit la personnalité du
créateur et représente la vision qu'il a de son entreprise et de
son développement. Le rédiger soi-même constitue la seule
garantie de la retranscription de ces éléments. Par ailleurs, le
fait d'élaborer soi-même son Business Plan amène à
se poser de nouvelles questions, faisant ainsi évoluer son projet en
conséquence. En cas de sous-traitance, cette opération
d'amélioration itérative est difficile à mener.
Enfin, aux yeux des potentiels investisseurs, réaliser
soi-même son Business Plan est un gage d'implication et de
compétences indéniable, gage dont le créateur peut
difficilement se dispenser.
2. Trouver le
financement
Pour financer le projet 4 moyens sont possibles au
Maroc.
a. L'autofinancement
L'autofinancement permet de s'affranchir des problèmes de
l'endettement, et de rester le seul décideur pour l'entreprise. Mais il
est extrêmement rare d'avoir les moyens suffisants et il est parfois plus
rentable de se financer par dette lorsque les taux d'intérêt, sont
à des niveaux bas.
b. Le "love money"
Il s'agit de l'argent des proches qui acceptent d'aider
à démarrer l'entreprise. Les projets innovants en particulier
nécessitent de présenter un prototype pour prétendre
à un financement. Or, cette étape a un coût
élevé qui peut être couvert par le love money.
c. L'emprunt
L'emprunt bancaire concerne tous types de projets. Il
nécessite d'apporter soi-même un minimum de fonds propres et de
supporter un certain niveau de risque. Les banques demandent souvent la caution
personnelle du porteur de projet, qui doit par exemple accepter une
hypothèque sur son logement ou le nantissement de ses biens mobiliers.
Dans ce cas, il est préférable d'opter pour le régime
matrimonial de la séparation des biens pour protéger sa
famille.
d. Le capital-investissement
Cette forme de financement n'est accessible qu'à
certains types de projet, généralement innovants, à fort
potentiel de croissance et assurant un retour sur investissement rapide.
Le recours au capital-investissement peu avoir lieu à
différents stades du cycle de développement de l'entreprise.
Généralement, les fonds d'investissement sont
spécialisés selon la phase de développement à
laquelle ils interviennent :
- Capital risque ou amorçage : investissement dans
des entreprises en démarrage
- Capital développement : investissement dans des
entreprises en développement, avec généralement au moins 3
à 5 ans d'activité. La prise de participation, qui se traduit le
plus souvent par une augmentation de capital, a généralement pour
but d'aider l'entreprise à financer des projets de croissance ambitieux
- Capital transmission : Investissement dans les
entreprises matures à croissance stabilisée. Le capital
transmission correspond à la cession des actionnaires -souvent les
créateurs -de leurs parts dans l'entreprise
- Le capital-investissement prend la forme d'une prise de
participation dans la société, souvent minoritaire. Ces
investissements sont donc rémunérés non pas en
intérêts, mais en plus-value au moment de la sortie du capital.
Les capitaux-investisseurs ont l'avantage d'apporter de l'assistance technique,
du conseil et de l'élaboration d'études qui servent de base
à la mobilisation des fonds.
Cependant les banques et autres financiers évalue le
projet en fonction du risque encouru et de la rentabilité le
schéma suivant résume la procédure :
Figure 9 Processus de décision des
financiers97(*)
Différenciation du produit
Unicité Degré de protection
Maîtrise technique
Attractivité du
marché : Taille du marché Potentiel
de croissance accessibilité
Compétences managériales
: En gestion Expérience du secteur Valeur de
l'équipe
Résistance aux aléas de
l'environnement : Protection de la concurrence, les aléas
de la conjoncture, etc.
Risque perçu
Rentabilité escomptée
Décision d'investir
++
--
- -
++
+
-
3. Enregistrer son
entreprise : fin du processus
La dernière étape de créations d'entreprise,
c'est l'acquisition de la personnalité morale. Au Maroc il existe quatre
conditions à remplir :
- Avoir un objet social : légale et sans
équivoques mentionné dans le statut ;
- Une dénomination : à vérifier
l'inexistence par un certificat négatif attribué à
l'entreprise en création (voir à l'annexe la demande de
certificat négatif) ;
- Le siège social : joindre le contrat de bail ou le
certificat de propriété au dossier ;
- Le capital social : joindre le relevé bancaire du
compte bloqué98(*)
El les formalités d'enregistrement se font toutes au
niveau du CRI à l'exception de la rédaction du statut et de la
publication dans les journaux d'annonces. Ainsi au Maroc toutes les
institutions compétentes ont un guichet de représentation au
niveau du CRI. Le tableau suivant récapitule les formalités
générales avec leur cout et l'estimation de la durée
moyenne. Le cas d'EAP.sarl est annexé à la fin de
mémoire.
Formalité
|
Durée moyenne
|
Cout
|
1. demande de certificat négatif
2. certificat négatif
3. établissement de statut
4. enregistrement de statut
5. dépôt de statut
6. immatriculation
7. affiliation à la CNSS
8. inscription à la patente et identification fiscal
8. publication :
- journal officiel
- journal d'annonce
9. confection des sceau
|
1 jour
A retirer dans 1 semaine max
1 jour
2jours
|
230 dh
170 dh
20/pages (légalisation)
0.5% d capital et min 1000 Dhs
200 Dhs
150 Dhs
0 Dhs
0 Dhs
Selon le journal (8/9 par ligne)
|
C'est la fin du processus et l'entreprise les premiers jours de
son existence elle commence par les activités comptables
(ouverture du journal avec la constations du capital apporté,
recrutement ...). Cependant il y'a d'autres activités de finalisation
qu'on a qualifié de facultatif ou nécessaire. Pour le cas de Said
on est pas arrivé a ce niveau.
III. La gestion et la survie de
la TPE
Bien que ce thème ne soit pas dans le cadre de notre
recherche, nous jugeons utile d'assister SAID dans quelques paramètres
qui vont conditionner la survie d'EAP.Sarl. Pour cela nous regroupons notre
projet en deux parties.
La première c'est la direction avec les
éléments essentiels de considérations. Et ensuite le
contrôle.
1. La direction
Pour la gestion de TPE, les éléments suivants sont
en accord avec l'état de l'art :
· La centralisation des
décisions: c'est le dirigeant qui décide d'entreprendre
des actions. Le dirigeant se réserve les prises de décisions de
tous types, il est `seul maître à bord'.
· La délégation des
responsabilités va concerner le contrôle
d'exécution d'une partie de la production. Pour le cas d'EAP.Sarl c'est
le chef de chantier qui est responsable de l'état d'avancements des
travaux. (un tableau de bord de suivi d'avancement sera concu)
· L'état très peu développé
du système d'information (SI) interne et du
système de communication interne, est suffisant. Les factures, les bons
de commandes et de livraisons doivent être organisés et
classés suivant les niveaux et par dates. Certains tableaux de bord
doivent être conçus.
· Le SI externe sera
développé, bien qu'informel. Les sources d'informations sont
constituées des réseaux relationnels et professionnels du
métier, ...etc.
· La motivation des salariés est
principalement recherchée par le mode verbal propre à la PE, et
plus précisément grâce au charisme relationnel du
dirigeant.
· Le système de CDG de
l'entreprise comporte exclusivement des outils de suivi. En effet, pour que le
dirigeant soit rassuré vis-à-vis des décisions
opérationnelles, la TPE a besoin de conforter son jugement quant aux
prix pratiqués. Des métreurs contrôlent les écarts
entre les coûts prévisionnels et les coûts
réalisés.
2. Projet de conception de deux tableaux
de bord pour EAP.sarl
Deux types tableaux de bord seront conçus pour X.Sarl,
par Excel. Le premier est le plus important celui qui permettra le suivit des
travaux de chaque chantier. Le deuxième aussi important concerne le
suivi budgétaire.
Tableau de bord opérationnel
Le tableau de bord opérationnel permet à XD, et
surtout aux responsables opérationnels, de suivre les plans d'actions
mis en oeuvre pour atteindre les objectifs de l'entreprise, et également
de prendre les mesures correctives nécessaires. Avec les indicateurs
d'avancement de travaux et d'alertes.
Tableau de bord budgétaire
Le tableau de bord budgétaire permettra à X de
mettre en évidence les écarts entre prévisions et
réalité, d'en comprendre les raisons et de pouvoir prendre ainsi
les décisions adéquates nécessaires.
Conclusion du chapitre
Au regard de ce qui précède on remarque que si
le contexte entrepreneurial marocain a connu un changement favorable, le
processus de création d'entreprise dans ce contexte serait aussi
naturellement facilité. Lorsque les mesures et politiques d'appui
favorisent et suscitent l'entrepreneuriat, la nouvelle élite ont
à leur disposition des méthodes scientifiques pour
générer des idées et profiter, en fin de compte, de ces
opportunités.
D'un autre coté ce chapitre viens de mettre en
évidence qu'il existe des moyens simple pour tester
l'opportunité, étudier le marché et modéliser
l'affaire. Et qu'ensuite les résultats de ces activités doivent
faire l'objet d'une rédaction claire, détaillée et concis
de la vision globale de l'activité future. Dans ce business plan, le
coté financier doit être soigneusement élaboré pour
profiter des moyens restreint de financement existant dans ce contexte
économique.
Pour le coté juridique le Maroc a largement
facilité les procédures par la création de centre
régional d'investissement. Dans ce seul centre se trouvent les guichets
de l'ensemble des institutions compétentes en matière de
création d'entreprise.
Enfin le cas de SAID nous a illustré les principaux
aspects de création d'entreprise. Nous avons pris en charge l'ensemble
des activités comptables et organisationnel. Le cout de la constitution
s'élèvera dans la fourchette [2000, 2500] DH. Ceci est du
à l'économie qui est faite sur le coût
d'intermédiation des notaires ou fiduciaires.
CONCLUSION GENERALE
L'étude du processus entrepreneurial est de long date
et en même temps actuel. Les variétés des modèles
existants constituent l'une des richesses du domaine mais aussi la principale
des reproches. Les recherches sur les processus sont
effectivement très diverses d`un double point de vue
méthodologique et théorique. Alors que les objectifs consistent,
en général, à décrire ou expliquer
l`évolution dans le temps de l`objet étudié.
Ainsi nous avions envisagé un modèle du
processus séquentiel, qui distinguera deux phases pour la
création d'une TPE. En effet, en entament notre recherche pratique nous
avions observé deux séquences majeurs dans la création
d'une très petite entreprise :
D'abord la vision d'une idée (innovante ou non) se muri
chez l'entrepreneur potentiel, pour devenir un projet d'entreprise
réalisable et profitable, pendant un espace de temps relativement
important. Nous l'avons considéré comme la première phase
qu'on appelle phase idée.
La tache a ainsi était réalisé et le
processus dorénavant compris et décomplexé pour la
création des TPE au Maroc.
En effet nous avons constaté d'abord la similitude des
plusieurs modèles sur certains aspects et en concordance avec le cas
pratique que nous observons. C'est que l'ensemble de ces modèles relate
l'importance de l'idée et de la créativité et les
considère comme une étape du début du processus tandis que
l'acquisition de la personnalité morale en serait la fin. Et entre les
deux une multitude d'activité nécessaires à
l'aboutissement du processus.
Ceci nous a amené ensuite, à déceler que
dans les modèles on aperçoit deux phases ordonnés :
une phase idée et une phase projet. Ceci est également la
constatation qui est faite sur le cas de Mr X qui a passé plus de 10 ans
avec des idées en tête mais le processus est resté
stationnaire pour absence de dynamique.
Donc en fin de compte, nous avons choisi les activités
qui définissent le mieux le processus de création de TPE au
Maroc. Et nous avons focalisé, en plus, sur l'aspect technique. Ceci va
de la technique de genèse de l'idée, test d'opportunité,
... etc. jusqu'à la finalisation.
Mais dans le cas de création d'X.Sarl notre apport
était plutôt ressenti dans la tache de prévision et
établissement du plan d'affaire. Car, l'élaboration du Business
Plan constitue une étape incontournable dans tout projet de
création ou de développement d'entreprise. Véritable axe
directeur du projet, il doit apporter des réponses précises
à l'ensemble des éléments constitutifs du projet, dans une
approche prospective.
Le corps du document détaille les
éléments listés par le sommaire, sans évidemment
oublier les éléments comptables et financiers. En premier lieu,
l'appréciation des besoins de financement (actifs et besoins de
financement de ces actifs, et capacité d'autofinancement, tout cela
inséré dans un plan de financement). Le plan d'affaires donnera
à lire quelques autres documents financiers, parmi lesquels
l'évolution patrimoniale (bilans), l'activité exprimée en
termes de charges compensées par des produits (comptes de
résultats), l'état de la trésorerie (budgets). Une
période de trois ans permet d'estimer la capacité de l'entreprise
à participer à son développement (capacité
d'autofinancement). Au-delà des obligations comptables, un calcul
analytique fournit, à la fois, l'estimation des prix de vente et de
revient, et un seuil de rentabilité, en valeur et/ou en quantité
doit permettre de dater l'apparition de bénéfices
Au-delà de la recherche de crédibilité
par rapport à d'éventuels investisseurs, le Business Plan
constitue un document de référence pour piloter son projet et son
évolution. Voilà un autre point où la compétence et
l'assistance en comptabilité ainsi que plusieurs autres outils de
contrôle de gestion sont ressenti par les entrepreneurs
« juniors ».
Au Maroc il apparaît, ainsi nécessaire de
promouvoir de manière pédagogique et coordonnée la culture
ainsi que l'apprentissage entrepreneurial et ce en favorisant
l'émergence de nouvelles générations d'entrepreneurs
animés par la passion d'entreprendre et motivés par une culture
d'innovation et par un apprentissage entrepreneurial ainsi que le
développement et la valorisation de la culture entrepreneuriale et de
toutes aptitudes de responsabilité et de créativité et par
le développement de toute ambition personnelle et collective.
BIBLIOGRAPHIE
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secrétaires générales de nations unis, pp11-32
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marché : proposition d'un modèle », in :
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Yosta Boughattas-Zrig (2011) « les
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ès science de gestion de l'université Nancy 2, pp 47-62
TABLE DES MATIERES
RESUME
2
REMERCIMENTS
3
Introduction Générale
6
Chapitre 1 : Le cadre conceptuel
de la recherche
11
Introduction du chapitre
11
Section 1 : lecture paradigmatique
pour définir l'entrepreneur et l'entrepreneuriat
12
I. Approches économiques
12
1. Les précurseurs
12
2. Les libéralistes
14
3. Les externalises
16
II. Approches psychologiques et sociologiques
16
1. Approche par la spécificité
individuelle
17
2. Approche socio-environnementale
18
III Approches basés sur le processus
19
Section 2 : la notion du processus en
entrepreneuriat
21
I. Les définitions du processus et
l'approche retenue
21
1. Les définitions du processus et du
« processus entrepreneurial »
21
2. Le processus en entrepreneuriat et
modélisation
23
a. Le processus dans les premiers travaux de
recherches
24
b. Les modèles théoriques du
processus entrepreneurial
24
3. Le positionnement théorique du
modèle de synthèse en phases.
25
a. Une séquence en deux phases
26
b. Les variables sur lesquels se focalise le
modèle
28
II. L'aspect dynamique et itératif
du modèle
29
1. La dynamique du processus
29
a. La notion de la dynamique
30
b. Les théories de la dynamique
30
2. Le temps et processus
31
a. Les problèmes liés au temps
dans la recherche
32
b. Les variables temporelles
32
Conclusion du chapitre
34
Chapitre 2 : Synthèse des
modèles du processus entrepreneurial
35
Introduction du chapitre
35
Section 1 : de l'initiation à
la maturation de l'idée
36
I. Le créateur
36
1. L'entrepreneur potentiel
36
a. Ses caractéristique psychologique
et motivations
36
b. Sa compétence et les ressources
à sa disposition
38
2. Typologie
40
3. Déclenchement du processus
42
a. Modèle de Shapero
42
b. La configuration stratégique
instantanée perçue
43
II. L'initiation de l'idée
45
1. L'idée de création et sa
genèse
45
a. Nature de l'idée de
création d'entreprise
46
b. La genèse de l'idée
46
2. La rencontre
créateur-idée
48
a. Contexte de rencontre
48
b. Les méthodes de
créativités
48
3. La construction de l'intention
50
III. La maturation de l'idée
51
1. Test de l'opportunité de
l'affaire
51
a. La congruence
51
b. Le repérage des facteurs clefs de
succès
52
2. La conceptualisation de l'affaire :
à la recherche du partenaire
53
3. La naissance du projet
53
Section 2 : de la décision
à la finalisation du projet
55
I. L'engagement du projet : les mises
à point
56
1. L'incertitude et la décision
56
2. Formalisation de la vision
57
3. Les activités de conviction des
partenaires
57
II. La finalisation du projet :
début d'activité
58
1. Procédures obligatoires
58
2. Procédures nécessaires
59
3. Procédures facultatives
59
III. La survie et le développement de
l'entreprise
60
1. La direction et le contrôle de la
survie de l'entreprise
60
2. Le développement de la nouvelle
entreprise
61
Conclusion du chapitre
65
Chapitre 3 : Cas de
création d'une TPE au Maroc
67
Introduction du chapitre
67
Section 1 : le contexte
entrepreneurial marocain
68
I. Etat de lieu de l'entrepreneuriat au
Maroc
68
1. Historique de l'entrepreneuriat au
Maroc
68
2. Les formes d'entrepreneuriat marocain
:
68
II. Les Mesures d'appui face aux
défis majeurs
69
1. Défis et obstacles à
l'entrepreneuriat
69
2. Les mesures d'appui actuel et ceux
attendus
70
III. Diverses opportunités
d'affaires
71
1. Les occasions d'affaires
71
2. Les Opportunités de
financement
72
Section 2. La création
d'entreprise
76
I. Phase 1 de création d'entreprise
au Maroc
76
1. Saisir les
opportunités : L'idée de création
76
a. Construire les idées
76
b. Etudes de cas
79
2. Mener les études
80
a. Autoévaluation
80
b. Connaitre le marché
80
c. Tester l'opportunité
82
3. Rédiger le business model :
les éléments qui compte
83
a. Les éléments
83
b. Etudes de cas
86
II. Phase 2 de création d'entreprise
au Maroc
87
1. Cristalliser le plan d'affaire
88
a. Présentation
générale
88
b. Le contenu
89
2. Trouver le financement
100
a. L'autofinancement
100
b. Le "love money"
100
c. L'emprunt
100
d. Le capital-investissement
100
3. Enregistrer son entreprise : fin du
processus
101
III. La gestion et la survie de la TPE
103
1. La direction
103
2. Projet de conception de deux tableaux de
bord pour EAP.sarl
103
Conclusion du chapitre
105
CONCLUSION GENERALE
106
BIBLIOGRAPHIE
108
* 1 Alain Fayolle
(2005), Paradigmes et entrepreneuriat, Revue de
l'Entrepreneuriat, page 44.
* 2 Alain Fayolle (2004) «
entrepreneuriat et processus : faire du processus un objet de recherche »,
7emecongré international francophone en entrepreneuriat et PME
* 3 Cité par Léna
Saleh (2011) « l'intention entrepreneuriale des
étudiantes : cas du Liban» thèse de doctorat ès
nouveau régime science de gestion de l'université Nancy, page
12
* 4 Malek Bourguiba
(2007) « de l'intention à l'action
entrepreneuriale : approche comparative auprès des TPE
française et tunisienne », thèse de doctorat ès
nouveau régime science de gestion université Nancy 2, page 35
* 5 Sofie Boutlier, Dimitri
Uzunidis (1995)« entrepreneur une analyse
socio-économique » edition economica
* 6 Sofie Boutlier, Dimitri
Uzunidis (1995) « entrepreneur une analyse
socio-économique » edition economica ;
* 7 Cité par Sofie
Boutlier, Dimitri Uzunidis (1995) « entrepreneur une analyse
socio-économique » edition economica ; page 33
* 8 Notons qu'il n'est pas
encore appélé entrepreneur.
* 9 Aziz Bouslikhane (2011)
« enseignement de l'entrepreneuriat : pour un regard paradigmatique autour
du processus entrepreneurial », thèse de doctorat ès nouveau
régime science de gestion université Nancy 2, pp 55
* 10 Sofie Boutlier, Dimitri
Uzunidis (1995) « entrepreneur une analyse
socio-économique » edition economica page 29
* 11 Aziz Bouslikhane (2011)
« enseignement de l'entrepreneuriat : pour un regard
paradigmatique autour du processus entrepreneurial », thèse de
doctorat ès nouveau régime science de gestion université
Nancy 2, pp 26
* 12 dans son schéma
A-P-M-A', il étudie le comportement de la bourgeoisie qu'il confond avec
l'entrepreneur. Ces les caractéristiques propres du capitalisme
où la petite production marchande est capable de s'adapter. Car elle
réalise le superprofit qui est égal à A' moins A,
d'où réside la surexploitation.
* 13 Cité par Aziz
Bouslikhane (2011) « enseignement de l'entrepreneuriat : pour un regard
paradigmatique autour du processus entrepreneurial », thèse de
doctorat ès nouveau régime science de gestion université
Nancy 2, pp 26
* 14 Aziz Bouslikhane (2011)
« enseignement de l'entrepreneuriat : pour un regard
paradigmatique autour du processus entrepreneurial », thèse de
doctorat ès nouveau régime science de gestion université
Nancy 2, pp 34
* 15 Jean-Pierre Rolland
« L'évaluation de la personnalité: Le
modèle en cinq facteurs » page 75
* 16 Malek Bourguiba
(2007) « de l'intention à l'action
entrepreneuriale : approche comparative auprès des TPE
française et tunisienne », thèse de doctorat ès
nouveau régime science de gestion université Nancy 2 page 41
* 17 Yves Gass (2001)
« environnement et entrepreneuriat » Edition Hachet
* 18 Raporté par
Bertrand Gael (2010) « facteurs de survis des jeunes entreprises en
France, une approche intersectorielle », Thèse de doctorat
ès nouveau régime science de gestion université Montpelier
I, page 102
* 19 Cité par
Christophe Schmitt « Renouveler le regard sur l'évolution
des pratiques entrepreneuriales » page 21
* 20 Stevenson and Jarillo
(1990) cité par Bertrand Gael (2010) « facteurs de survie des
jeunes entreprises en France, une approche intersectorielle »,
Thèse de doctorat ès nouveau régime science de gestion
université Montpelier I, pa 93
* 21 Bertrand Gael (2010)
« facteurs de survie des jeunes entreprises en France, une approche
intersectorielle », Thèse de doctorat ès nouveau
régime science de gestion université Montpelier I, page 95
* 22 Cité par Christian
Bruyat (1993) « création d'entreprise : contribution
épistémologique et modélisation », thèse de
doctorat science de gestion Université Pierre Mendès France, page
387
* 23 Cité par Alain
Fayolle, Amina Omrane et Olfa Zeribi-Bensliman (2009) « les
compétences entrepreneuriales et processus entrepreneurial : une
approche dynamique » Google schollar
* 24 Alain Fayolle (2004)
« entrepreneuriat et processus : faire du processus un objet de recherche
», 7emecongré international francophone en entrepreneuriat et
PME
* 25 Cté ar Alain
Fayolle (2004) « entrepreneuriat et processus : faire du processus un
objet de recherche », 7emecongré international francophone en
entrepreneuriat et PME
* 26 Notons que les propos
rapportés ici ne font que résumer de l'idée de Fayolle
selon notre compréhension.
* 27 Adapté de filion
1996) « Neuf étapes du processus entrepreneurial »
Cahier de la recherche, N°1996-11-05, page 13
* 28 Emille Michell
Hermandez(1999) « le processus entrepreneurial vers un modèle
stratégique d'entrepreneuriat » édition l'harmattan page
46
* 29 Cité par Henri
Boudreault (2009) « La compétence professionnelle »
article paru dans son site
http://didapro.wordpress.com
* 30 Cité par Alain
Fayolle, Amina Omrane et Olfa Zeribi-Bensliman (2009) « les
compétences entrepreneuriales et processus entrepreneurial : une
approche dynamique » Google schollar
* 31 Alain Fayolle (2004)
« entrepreneuriat et processus : faire du processus un objet de recherche
», 7emecongré pourinternational francophone en entrepreneuriat et
PME page 19
* 32 Alain Fayolle (2004)
« entrepreneuriat et processus : faire du processus un objet de recherche
», 7emecongré pourinternational francophone en entrepreneuriat et
PME
* 33 Cité par Fayolle op
cit page 16
* 34 Cité par Alain
Fayolle (2004) « entrepreneuriat et processus : faire du processus un
objet de recherche », 7emecongré pour international francophone en
entrepreneuriat et PME page 19
* 35 Cité par Alain
Fayolle (2004) « entrepreneuriat et processus : faire du processus un
objet de recherche », 7emecongré pour international francophone en
entrepreneuriat et PME page 21
* 36 Jad HARB «Le
processus entrepreneurial au Liban » mémoire de fin d'étude
MBA
* 37 Emille Michell
Hermandez(1999) « le processus entrepreneurial vers un modèle
stratégique d'entrepreneuriat » édition l'harmattan
page 33
* 38 Christophe Kadji Youaleu
et Louis Jaques Filion (1996) « Neuf étapes du processus
entrepreneurial » Cahier de la recherche, N°1996-11-05
* 39 Marie Gomez-
Breysse (2010) « L'entrepreneur « lifestyle » : un
processus Entrepreneurial hypermoderne et singulier » Thèse
de doctorat en science de gestion université Montpelier I
* 40 Christian Bruyat (1993)
« création d'entreprise : contribution
épistémologique et modélisation », thèse de
doctorat science de gestion Université Pierre Mendès France
200
* 41 Comme nous l'avons
mentionné plus haut le processus est composé des 3 étapes
et non 2 pour notre cas. Alors le tableau ici devrait être adapté
pour le modèle-synthèse.
* 42 Alain Fayolle, Amina
Omrane et Olfa Zeribi-Bensliman (2009) « les compétences
entrepreneuriales et processus entrepreneurial : une approche
dynamique »
* 43 Cité par Emille
Michell Hermandez(1999) « le processus entrepreneurial vers un
modèle stratégique d'entrepreneuriat » édition
l'harmattan page 79
* 44 Adapté de Marie
Gomez- Breysse (2010) « L'entrepreneur « lifestyle » : un
processus Entrepreneurial hypermoderne et singulier » Thèse de
doctorat en science de gestion université Montpelier I page 73
* 45 Cité par Marie
Gomez- Breysse (2010) « L'entrepreneur « lifestyle » : un
processus Entrepreneurial hypermoderne et singulier » Thèse de
doctorat en science de gestion université Montpelier I page 88
* 46 Pour l'auteur La notion de
configuration induit les idées de cohérence nécessaire, de
voies multiples conduisant à la réussite, plutôt que
l'optimisation et une "one best way". La notion de stratégie
suggère les idées de faire face à l'incertitude plus que
de gérer le risque, d'engagement à long terme plutôt que
d'optimisation à court terme, de temps créateur plus que de temps
instantané, de décisions/actions qui s'inscrivent dans une
histoire et un futur plutôt que de décisions isolées...La
notion d'instantanéité fait, bien entendu, aussi
référence au temps. Il s'agit d'un plan fixe tiré d'un
film, d'une histoire qui s'écoule et, donc, de fugacité, de
contingence, d'irréversibilité...
* 47 Emille Michell
Hermandez(1999) « le processus entrepreneurial vers un modèle
stratégique d'entrepreneuriat » édition l'harmattan page
87
* 48 Emille Michell
Hermandez(1999) « le processus entrepreneurial vers un modèle
stratégique d'entrepreneuriat » édition l'harmattan page
87
* 49 Verstraete Thierry,
Saporta Bertrand, « Création d'entreprise et
entrepreneuriat », Editions de l'ADREG page 331
* 50 Emille Michell
Hermandez(1999) « le processus entrepreneurial vers un modèle
stratégique d'entrepreneuriat » édition l'harmattan page
99
* 51 AMABILE, T.M. (1988).
« A model of creativity and innovation in organization » cite par
Saporta et vestraete op cit page 335
* 52 Thierry Verstraete et
Bertrand Saporta (2006) « création d'entreprise et entrepreneuriat
» editions de l'ADREG page 335
* 53 Voir le chapitre 4 section
2, I, 1. Construire son idée page
* 54 La remarque viens de notre
constat sur le cas empirique étudier dans ce mémoire, et aussi de
la plus part du modèle qui confonde les deux étapes, Gatner,
Fayole,..etc
* 55 Présenter un
modèle en séquence successive alimenté par une
dynamique.
* 56 Cité par Marie
Gomez
* 57 Adapté de Bird
cité par Marie Gomez op cit page 65
* 58 La variante à ce
modèle donné par Belley précise l'importance de
l'opportunité dans le processus voir chap 2 section 1 et I
* 59 Thierry Verstraete et
Bertrand Saporta (2006) « création d'entreprise et entrepreneuriat
» editions de l'ADREG page 344
* 60 Thierry Verstraete et
Bertrand Saporta (2006) « création d'entreprise et entrepreneuriat
» editions de l'ADREG page 345
* 61 Le Model GRP de vestraete
sera exposé et illustrer au chapitre prochain.
* 62 Christian Bruyat (1993)
« création d'entreprise : contribution
épistémologique et modélisation », thèse de
doctorat science de gestion Université Pierre Mendès France page
250
* 63 Nous avons
mentionné que pour les créateurs l'idée ou le désir
de créer est présent avant même le thème. Leur CSIP
est manoeuvrnte.
* 64 Christian Bruyat (1993)
« création d'entreprise : contribution
épistémologique et modélisation », thèse de
doctorat science de gestion Université Pierre Mendès France page
188
* 65 Filion (1991) op cit page
12
* 66 Thierry Verstraete et
Bertrand Saporta (2006) « création d'entreprise et entrepreneuriat
» editions de l'ADREG page 279
* 67 Cités Alain
Fayolle, Amina Omrane et Olfa Zeribi-Bensliman (2009) « les
compétences entrepreneuriales et processus entrepreneurial : une
approche dynamique » Google schollar
* 68 Thierry Verstraete et
Bertrand Saporta (2006) « création d'entreprise et entrepreneuriat
» editions de l'ADREG page 283
* 69 Cité par Bertrand
Gael (2010) « facteurs de survie des jeunes entreprises en France, une
approche intersectorielle », Thèse de doctorat ès nouveau
régime science de gestion université Montpelier I page 128
* 70 Bien que la plus part ont
été étudiée soit dans la cristalisation de son
business model ou son business plan
* 71 Cité par Emille
Michell Hermandez(1999) « le processus entrepreneurial vers un
modèle stratégique d'entrepreneuriat » édition
l'harmattan page 137
* 72 Alain Fayolle, Amina
Omrane et Olfa Zeribi-Bensliman (2009) « les compétences
entrepreneuriales et processus entrepreneurial : une approche
dynamique » Google schollar
* 73 Christophe Kadji Youaleu
et Louis Jacques Filion (1996) « Neuf étapes du processus
entrepreneurial » article paru dans Cahier de recherche no
1996-11-05, page 18
* 74 Cité par Christian
Bruyat (1993) « création d'entreprise : contribution
épistémologique et modélisation », thèse de
doctorat science de gestion Université Pierre Mendès France page
214 et 244
* 75 Driss GUERRAOUI,
L'élite économique marocaine, Etude sur la nouvelle
génération d'entrepreneur, Edition L'harmattan 2009
* 76 Guerraoui
* 77 Driss FERHANE, Vers une
francophonie entreprenariale Colloque international, 3 et 4 Mars 2008
* 78 Mounia Kabiri Kettani
« compte rendu du forum du Manager » decembre 2008
* 79 Jean-Marie LEMAIRE / Rim
MATHLOUTI « Crise : ces jeunes Français qui tentent leur
chance au Maroc » reportage France 24 du 03/08/2012.
* 80
http://www.leconomiste.com/article/credit-jeunes-promoteurs-les-dispositions-legales
* 81
http://www.bankalamal.ma
* 82
http://www.moukawalati.ma
* 83
http://www.marocentreprendre.ma
* 84
http://www.iam.net.ma/Association%20Maroc%20Telecom.aspx
* 85
http://www.fondssindibad.com
* 86
http://www.pagesmaroc.com/Ingenierie-CASABLANCA-1082-Moussahama,S,p,p,p,Ste,de,Participation,et,de,Promotion,du,Partenariat,-,Moussahama,.html
* 87
http://www.ccg.ma
* 88 Nous verrons avec le cas
de EAP.sarl le créateur a du changé plusieur fois l'idée
de son projet.
* 89 De Bono, Camille Carrier,
William Gordon, Alex Osborn et Vestaete qui cite les autres.
* 90 Dans le forum
« DES IDEES POUR INVESTIR AU MAROC »
http://tazroute.zevillage.org/
Le Mardi 21/08/2012
* 91 Thierry Verstraete et al.
« LE BUSINESS MODEL : UNE THÉORIE POUR DES
PRATIQUES » article parue dans De Boeck Université,
Entreprendre & Innover 2012/1 - n° 13 pages 7 à 26 ; page
9
* 92 Adaptation du vestraete
(2012) page 9
* 93Robert Houdayer «
Evaluation Financière Des Projets : Ingénierie de projets et
décision d'investissement » 2e édition Collection Techniques
de Gestion
* 94 L'estimation
complète de l'affaire est réservé dans le plan d'affaire.
* 95 C''est la dernière
étape dans notre processus
* 96 Robert Houdayer ()
« Evaluation Financière Des Projets : Ingénierie
de projets et décision d'investissement » 2e édition
Collection Techniques de Gestion, page 31
* 97 Verstraete Thierry,
Saporta Bertrand, (2006) « Création d'entreprise et
entrepreneuriat », Editions de l'ADREG
* 98 Noté que pour une
sarl à associé unique ceci n'est pas exigé.
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