4.6.2. Réorganisation de la disposition des
collections végétales du jardin botanique de Kinshasa
L'analyse a prouvé que les plantes du jardin botanique
de Kinshasa sont organisées en pêle-mêle. Il ne respecte
aucun critère d'organisation et de classification des plantes.
Alors qu'« un jardin botanique est avant tout une
collection et que son espace comme celui d'un musée ou d'une
bibliothèque est organisé selon un plan de classement que
matérialise souvent un catalogue. La classification et l'organisation
des plantes en espèces et leur identification pratique sur le terrain
reposent d'abord sur des critères morphologiques. Tout est
agencé, pour plaire et instruire » (J-Marc Drouin (1996) ; Philip
E. Hulme (2011), Garbari fabio et all(1991).
« Le jardin se présente comme un ensemble
subdivisé en unités de taille variable. Même en n'ayant
aucune connaissance en systématique, le jardin botanique rend en quelque
sorte instantanément sensible une idée sur ses collections »
(De Luca cité par Jean Estebanez,2009)
Mémoire présenté et défendu
en Sciences de l'Environnement/UNIKIN/2012-2013
Par Blaise MVUMBI, Tél: 00243 824 244 864/999
240 591 -Email:
blaisemvumbi50@gmail.com
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C'est ainsi, lors de la réintroduction, il faut veiller
à ce que la disposition des plantes s'oriente de façon
systématique (par classification) suivant l'origine géographique
et organisées selon leur importance socioéconomique dans le
différents fasciés. C'est-à-dire, « les plantes y
sont cultivées et présentées par thème et doivent
être entretenues avec un soin particulier. Le visiteur doit pouvoir s'y
retrouver même si les jardiniers sont absents. «
Généralement, et pour beaucoup de jardins botaniques, les plantes
sont présentées au public sous forme des plates-bandes
cultivées, et elles sont plus ou moins alignées » (BGCI,
1989).
Et, d'autres collections sont conservées dans des
serres, herbiers...etc. Chaque plante doit être connue par le jardinier
chargé du secteur où elle se trouve. Chaque collection vivante,
localisée dans chaque coin du jardin doit dégager une importance
socio-économique qui lui est spécifiquement propre.
4.6.2.1. Approche sur les normes de gestion des
collections
Dans ses articles 3 et 4 ; la charte d'agrément des
jardins botaniques de France et des pays francophones de 2008'' ; souligne
qu'un « jardin botanique modèle est celui qui sait présenter
ses collections botaniques thématiques documentées,
enregistrées et étiquetées, disposées de
façon pédagogique, parfaitement entretenues et mettant l'accent
sur la flore indigène. Et la qualité des aménagements, de
la présentation et de l'entretien des collections constitue des
éléments essentiels qui doivent soutenir les différentes
missions du jardin botanique en termes de valorisation et de communication
».
Actuellement, les deux plus importants jardins botaniques du
monde, en termes de superficie et de taille de la collection, sont les Jardins
botaniques royaux de Kew suivis par le Jardin botanique de Montréal.
Cependant, le jardin botanique de Montréal dans sa `' politique de
gestion des collections et principes généraux''de 2003 tel
que suggéré par le Conservateur Michel Labrecque : « la
documentation des plantes en culture est une activité primordiale d'un
jardin dit botanique. Le maintien continuel et rigoureux des données
relatives aux plantes en collection assure leur valeur scientifique et
éducative. Toute plante reçue au Jardin doit être
enregistrée et étiquetée. L'horticulteur responsable du
jardin ou de la serre, où est destinée la plante, est tenu de
fournir et d'organiser immédiatement toutes les données
d'arrivage ou de classification selon les critères scientifiques
(identité, provenance ou origine géographique, quantité,
etc.). Une plante pour laquelle on ne peut rien dire n'a aucune valeur pour un
jardin botanique ».
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En effet, on doit pouvoir, pour chacune d'entre elles,
identifier son nom latin (Genre et espèce), son nom usuel, la famille
à laquelle elle appartient, son origine géographique, et un
numéro d'introduction.
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