Analyse environnementale du capital biologique du jardin botanique de Kinshasa et possibilité de réhabilitation( Télécharger le fichier original )par Eugène-Blaise MVUMBI BAMUENEKO Université de Kinshasa RDC - Licence en sciences 2012 |
1.2.14. LES JARDINS BOTANIQUES FACE AUX IMPACTS FUTURSDANS LA PERSPECTIVE DU CHANGEMENT CLIMATIQUE On admet généralement que l'évolution mondiale du climat aura, au cours des 50 à 100 prochaines années, toute une gamme de conséquences sur l'environnement et la répartition géographique des espèces et l'aire de certaines maladies. En particulier, certains effets du changement climatique tels que l'augmentation des niveaux de CO2 et le relèvement des températures, associés aux changements de l'utilisation des sols et à la croissance et aux mouvements démographiques, devraient avoir à la fois des effets positifs et négatifs sur la croissance des plantes et les risques d'invasion (Bradley et al., 2010). Bien que l'étude des relations entre changement climatique et biodiversité en soit encore à ses débuts et qu'il soit difficile de formuler des prévisions exactes à une échelle pertinente, notamment en ce qui concerne la réaction spécifique d'espèces sauvages (Parmesan et al., 2011), il existe déjà des solides données montrant les changements récents de la distribution des espèces et des écosystèmes qui peuvent être attribués au changement climatique. Les espèces réagissent généralement au changement climatique par la modification de certains traits phénologiques comme le moment du débourrement, de la floraison et de la fructification, et le moment du changement de couleur et de la chute des feuilles (Cleland et al., 2007). Pour une analyse de l'impact du changement climatique sur la biodiversité, (voir Conseil de l'Europe 2010), et sur les espèces européennes et méditerranéennes de plantes, voir Heywood 2009, 2011b, 2012); pour une analyse de portée mondiale du BGCI sur les plantes et le changement climatique, voir Hawkins et al. (2008). Les jardins botaniques devraient prendre en compte les effets probables du changement en cours au niveau mondial sur les plantes qu'ils cultivent actuellement et, en particulier, la possibilité que certaines d'entre elles ne puissent s'adapter aux nouvelles conditions éco-climatiques qui risquent d'en résulter. Ils devraient éviter d'introduire des espèces présentant des comportements potentiellement agressifs et demeurer vigilants à l'égard de tout signe de comportement envahissant de la part d'une espèce récemment introduite. Certains jardins botaniques et pépinières commerciales commencent à expérimenter la mise Mémoire présenté et défendu en Sciences de l'Environnement/UNIKIN/2012-2013 Par Blaise MVUMBI, Tél: 00243 824 244 864/999
240 591 -Email: 28 en culture de nouvelles espèces adaptées à des conditions plus chaudes et plus sèches, dont certaines pourraient être envahissantes (Heywood, 2011a; Bradley et al., 2012). Ironie du sort, les caractéristiques qui rendent certaines espèces attrayantes (facilité de propagation, croissance rapide, adaptabilité, fort potentiel de reproduction, résistance aux nuisibles et aux maladies, tolérance aux perturbations et à tout un éventail de conditions environnementales) sont celles qui augmentent leur potentiel de devenir envahissantes. Les stratégies d'évaluation des risques pourraient être adaptées à ce nouveau type de menaces. |
|