UNIVERSITÉ DE THIES
UNITE DE FORMATION ET DE RECHERCHES
SCIENCES DE L'INGENIEUR
Laboratoire de Mécanique et
Modélisation
Année : 2012/2013
MEMOIRE DE MASTER
Mécanique des Sols - Géotechnique &
Modélisation des Terrains
Présenté par :
Yamné Abdoul Kader KOUAMA
Problèmes du couplage hydromécanique des
sols :
cas de la consolidation unidimensionnelle de
Terzaghi dans un calcul par la méthode des
éléments finis
Soutenu le 20 novembre 2013 devant le jury composé de
:
Président
Meissa FALL Université de Thiès, UFR SI
Examinateurs
Mapathé NDIAYE Université de Thiès, UFR
SI
Mathioro FALL Université de Thiès, UFR SI
i
Avant-propos
Je souhaite remercier tous ceux qui, par leur aide et leurs
encouragements, m'ont permis de réaliser ce travail.
Je tiens à exprimer ma profonde gratitude au Professeur
Meissa FALL, Directeur de l'UFR -SI, pour la confiance qu'il m'a
accordée en m'acceptant dans son établissement.
Je tiens également à remercier tous les
responsables de l'université de Thiès, pour m'avoir offert cette
agréable opportunité d'intégrer l'univers de la recherche
scientifique et d'y faire mes premiers pas.
Abib TALL, Adama DIONE merci pour la documentation et
l'encadrement qui m'ont permis de comprendre et de rédiger ce
mémoire.
A ma famille, mes amis, je tiens juste à leur dire
MERCI
Enfin, je souhaite une bonne continuation à toute la
promotion 2012/2013 du Master Recherches.
ii
SOMMAIRE
Avant-propos i
Liste des notations et des abréviations iv
Résumé vi
Introduction générale 1
Chapitre 1.- Revue bibliographique : La consolidation, un
comportement hydromécanique 2
1.1. - Introduction 2
1.2. - Le tassement 2
1.3. - Phénomène de consolidation 3
1.4. - Théorie de la consolidation unidimensionnelle de
Terzaghi 4
1.5. - La méthode des éléments finis et
ses sources d'erreurs 5
1.6. - Conclusion 6
Chapitre 2 : Les limites de la modélisation de la
consolidation unidimensionnelle de Terzaghi
|
|
7
|
2.1. -
|
Introduction
|
7
|
2.2. -
|
Modélisation de la consolidation unidimensionnelle de
Terzaghi
|
7
|
2.3. -
|
La validité de la loi de Darcy
|
10
|
2.4. -
|
La constance de la perméabilité
|
11
|
2.5. -
|
La compressibilité du fluide (eau + gaz)
|
12
|
2.6. -
|
L'homogénéité des sols
|
12
|
2.7. -
|
La relation linéaire entre l'indice des vides et la
contrainte effective
|
12
|
2.8. -
|
La consolidation unidimensionnelle
|
13
|
2.9. -
|
L'importance de la compression secondaire
|
14
|
2.10. -
|
Conclusion
|
14
|
Chapitre 3 : Les difficultés de la résolution
numérique par éléments finis de la consolidation
unidimensionnelle de Terzaghi 16
3.1. - Introduction 16
3.2. - Discrétisation en espace de la consolidation
unidimensionnelle et fonction
d'interpolation 16
3.3. - Discrétisation en temps 17
3.4. - Résolution numérique 18
3.5. - Résolution numérique adimensionnelle
20
3.6. - Analyse de la résolution pour les
éléments situés aux limites perméables 22
iii
3.7. - Analyse de la résolution au niveau de
l'assemblage des éléments. 24
3.8. - Solution exacte de l'équation et solution par
éléments finis 26
3.9. - Conclusion 28
Conclusion générale et perspectives 30
Références bibliographiques 31
Table des matières 33
Listes des figures et tableaux 35
Annexes 36
iv
Liste des notations et des abréviations
u: surpression interstitielle de l'eau
c,,: coefficient de consolidation
k: coefficient de perméabilité
a,,: coefficient de compressibilité
m,,: compressibilité du sol
M: masse totale du sol
V: volume total du sol
Ms: masse du squelette solide
Mw: masse de l'eau (contenue dans le sol)
e: indice des vides
e0: indice des vides initial
n: porosité du sol
t: temps
z: la profondeur d'un point
As: masse volumique du squelette solide
Aw: masse volumique de l'eau
Vw: vitesse de l'eau dans les interstices
Vs: vitesse des grains solides
Q: Débit à travers la surface
considérée
S: surface à travers laquelle s'effectue
l'écoulement vertical
i: gradient hydraulique
h : charge hydraulique
yw: poids volumique de l'eau
06v ou OQ : contrainte totale (charge)
appliquée à la surface du massif de sol
06v': contrainte effective verticale
H: la hauteur totale de l'échantillon
h: la hauteur/longueur d'un élément
v
T: facteur temps
Z: la hauteur adimensionnelle de
l'échantillon
u : le degré de consolidation
uap : le degré de consolidation défini par la
surpression interstitielle
uaS : le degré de consolidation défini par le
tassement
vi
Résumé
Construire sur des sols fins demande à ce qu'on soit
très regardant sur le phénomène de tassement. Un tassement
qui se résume essentiellement au phénomène de
consolidation. En 1923 Karl Terzaghi énonce la théorie de la
consolidation unidimensionnelle par l'équation:
Cette équation est toujours utilisée de nos
jours dans le calcul de tassement des ouvrages dont les dimensions des charges
sont grandes par rapport aux épaisseurs des couches compressibles. Le
but de notre travail c'est de montrer les problèmes de sa
résolution par une méthode numérique d'actualité
à savoir les éléments finis. La finalité
étant de conforter ou réfuter cette méthode.
En résolvant l'équation nous trouvons que les
éléments finis sont incapables de modéliser la condition
initiale. Des erreurs apparaissent dans les premiers instants, une
période initiale qui du reste est très courte par rapport
à la durée réelle des phénomènes. Nous avons
également montré que l'emploi du coefficient de consolidation
c, n'est pas approprié dans les sols multicouches. Hormis cela,
les résultats de la résolution par éléments finis
se superposent à ceux exacts de la résolution analytique.
Mots-clés: couplage hydromécanique-consolidation
unidimensionnelle-éléments finis
Introduction générale
La pérennité de tout ouvrage
édifié sur le sol passe par une meilleure connaissance de ce sol.
La stabilité vis-à-vis du tassement est une condition sine qua
none pour tous les ouvrages au sol. Dans les sols fins le tassement se
résume principalement à un tassement de consolidation. Le
phénomène de consolidation étant un
phénomène qui met en jeu un comportement hydraulique
couplé à un comportement mécanique. De nombreux chercheurs
ont travaillé sur ce phénomène. L'allemand Karl Terzaghi
a, en 1923, énoncé une théorie de la consolidation
unidimensionnelle. Elle est toujours utilisée de nos jours avec l'outil
informatique à travers entre autre le calcul par la méthode des
éléments finis. La résolution numérique par
éléments finis est pratique et s'inscrit dans les contextes
actuels de travail. La complexité du couplage hydromécanique va
se répercuter sur le calcul de la consolidation. Quels sont les
difficultés que pose le phénomène hydromécanique
qu'est la consolidation, telle que définie par Terzaghi, dans un calcul
par éléments finis? C'est la question autour de laquelle va
s'articuler notre travail. La méthodologie consistera à analyser
la théorie de consolidation de Terzaghi à travers les
étapes de la méthode des éléments finis que sont la
modélisation, la discrétisation et la résolution
numérique.
Pour ce faire, le mémoire est organisé comme suit
:
Un premier chapitre consacré à la revue
bibliographique sur les concepts de base de notre sujet. Il y sera question du
tassement, de ses composantes, du phénomène de la consolidation,
de la théorie de Terzaghi et du principe de la méthode des
éléments finis.
Un deuxième chapitre portant sur l'analyse de la
modélisation de la consolidation de Terzaghi. Nous y reviendrons sur la
modélisation et mettrons en lumière des limites dans ses
hypothèses.
Un troisième chapitre où nous nous pencherons
sur les difficultés de la résolution numérique par
éléments finis de l'équation établie à la
fin de la modélisation. Dans ce chapitre nous ferons la
résolution numérique et ensuite analyserons les points
particuliers que sont les éléments situés aux limites
perméables et l'assemblage des éléments.
Une conclusion et des perspectives mettront fin au travail.
Mémoire de Master 1 Yamné
A.K. KOUAMA
UFR/SI
Chapitre 1.- Revue bibliographique : La consolidation,
un comportement hydromécanique
1.1. - Introduction
Les sols sont des milieux poreux constitués d'un
squelette déformable, d'un fluide (ou plusieurs) éventuellement
compressible qui de plus peut s'écouler au travers de la
porosité. Les sols sont hétérogènes et leur
comportement mécanique complexe peut être affecté de
manière très significative en présence d'eau : c'est le
cas des sols fins. Pour Yves Berthaud et al (2008) il est donc
essentiel de ne pas dissocier comportement hydraulique et comportement
mécanique du sol afin de bien mettre en évidence les couplages
forts qui existent entre ces deux phénomènes : on parle de
couplage hydromécanique dans les sols.
La consolidation met en jeu clairement la question du couplage
hydromécanique. Pour mieux comprendre ce fait, il est impératif
de le situer dans le phénomène plus global qu'est le tassement.
Par la suite nous allons nous appesantir sur la consolidation proprement dite,
puis sur la théorie de la consolidation unidimensionnelle de Terzaghi
pour terminer sur le principe de la méthode des éléments
finis.
1.2. - Le tassement
Le sol, comme tous les autres matériaux, se
déforme lorsqu'on lui applique une charge. Un sol soumis à une
sollicitation externe se comprimera. Si les dimensions de la zone
chargée sont grandes par rapport à l'épaisseur de la
couche, on peut admettre que les déformations au milieu de la zone
chargée sont uniquement verticales, ces déformations sont
appelées « tassement ».
Il se subdivise en trois composantes à savoir le
tassement instantané, le tassement de consolidation primaire et le
tassement de compression secondaire.
? Tassement instantané
Ce tassement est appelé aussi tassement initial ou
compression élastique. Le tassement instantané correspondant
à un premier réarrangement des grains du sol et la disparition
des vides remplis d'air, jusqu'à saturation du sol. La modification de
la structure du sol est identique à celle induite par le compactage.
C'est pour éviter ces déformations que l'on soumet le sol au
compactage. Ce tassement est le plus important dans les sols
pulvérulents et souvent négligeables dans les sols fins.
? Tassement de consolidation primaire
Le tassement de consolidation est le déplacement
vertical de la surface du sol correspondant à un changement de volume
à n'importe quel stade du processus de consolidation. La consolidation
primaire est la réduction graduelle du volume d'un sol
complètement saturé, à faible perméabilité
due au drainage de quelques quantités d'eau dans les pores. Cette action
se poursuit jusqu'à ce que l'excès de pression interstitielle (u)
dans les pores dû à une augmentation des
Mémoire de Master 2 Yamné
A.K. KOUAMA
UFR/SI
contraintes totales (?Q), ait été
complètement dissipé jusqu'au rétablissement de
l'équilibre hydrostatique. Le tassement de consolidation est un
phénomène qui dépend du temps ; il se produit dans les
sols à grains fins qui présentent un faible coefficient de
perméabilité. La vitesse de tassement dépend du taux de
drainage de l'eau interstitielle. La consolidation primaire est donc un
phénomène hydromécanique.
? Tassement de compression secondaire ou fluage
L'expérience montre que le sol continu à tasser
une fois la consolidation primaire achevée. Elle est principalement due
à l'arrangement graduel des particules. Elle est la composante la plus
importante pour des sols comme les tourbes et ceux fortement organiques.
Dans le tassement nous allons nous intéresser à
la consolidation primaire. De la connaissance de ce phénomène va
dépendre la stabilité des ouvrages édifiés sur les
sols fins vis-à-vis du tassement. Elle est la composante
prépondérante dans les sols fins. Elle s'étale dans le
temps et sa modélisation est complexe en raison des
phénomènes couplés qu'elle implique. Le calcul et
l'évolution du tassement pour les sols fins se fait
généralement à partir de la théorie de
consolidation unidimensionnelle de Terzaghi.
1.3. - Phénomène de consolidation
La consolidation (consolidation primaire) d'un sol est le
phénomène conduisant à la dissipation des surpressions
interstitielles et à la diminution du volume du sol au cours du temps
sous les charges qui lui sont appliquées. Nous reprenons ici le principe
du phénomène de consolidation explicité par Jean-Pierre
Magnan (1988) :
? Le sol est chargé par l'intermédiaire d'une
plaque percée d'un orifice de faible diamètre,
muni d'un robinet.
? Le comportement mécanique du squelette solide du sol est
schématisé par un ressort.
? La phase liquide est représentée par de l'eau.
? La faible perméabilité du sol est simulée
en restreignant la section de l'orifice permettant
à l'eau de s'échapper à travers la plaque de
chargement.
Fig. 1.1.- Modèle rhéologique de
la consolidation (Magnan, 1988)
Mémoire de Master 3 Yamné
A.K. KOUAMA
UFR/SI
? À l'instant initial (a) t = 0 (robinet fermé), la
charge appliquée à la plaque est transmise
intégralement à l'eau, le ressort n'est pas
sollicité.
? Après ouverture du robinet (b), l'eau s'échappe
lentement au cours du temps, la charge est reprise progressivement par le
ressort.
En fin de consolidation (c), la surpression dans l'eau est
dissipée, l'écoulement s'arrête et la charge est
entièrement transférée sur le ressort. Le Tableau 1.1 nous
donne l'évolution des différentes contraintes pendant la
consolidation.
Tableau 1.1- Evolution des contraintes au
cours de la consolidation (Magnan, 1988)
1.4. - Théorie de la consolidation
unidimensionnelle de Terzaghi
La théorie de la consolidation unidimensionnelle
développée par Terzaghi en 1923 traite de la consolidation d'une
couche de sol fin saturé dans laquelle les déformations et les
écoulements sont uniquement verticaux et où la charge uniforme et
semi-infinie est appliquée instantanément à l'instant
initial. Elle correspond aux conditions de l'essai oedométrique sous
chaque palier de chargement, et au schéma des couches de sols
compressibles sans déplacements horizontaux. Une représentation
de cette configuration est comme suit :
Fig. 1. 2.- Définition des couches de
sols et du chargement (Terzaghi, 1923) La théorie de Terzaghi repose sur
les hypothèses suivantes:
? La couche de sol compressible est homogène et
saturée complètement;
? L'eau et les grains de sol sont incompressibles;
? La loi de Darcy s'applique;
Mémoire de Master 4 Yamné
A.K. KOUAMA
UFR/SI
· La compression est unidimensionnelle ;
· L'écoulement de l'eau est unidimensionnel;
· Les déplacements sont faibles;
· Le coefficient de compression a, et le
coefficient de perméabilité k sont constants pendant la
consolidation ;
· La contrainte effective et l'indice de vide sont
linéairement proportionnels.
Avec ces hypothèses l'équation de la
consolidation unidimensionnelle de Terzaghi s'obtient en combinant les
équations de conservation de la masse de l'eau et de la masse des grains
solides, la loi de Darcy (hydraulique) et la loi de compressibilité du
squelette ( mécanique), écrit sous forme unidimensionnelle.
Avec :
k
Cv = : le coefficient de consolidation. Sa
valeur numérique est fonction de la mv
Yv
x
perméabilité k, du coefficient de
compressibilité du sol m, et du poids volumique de l'eau
Yw. .Le coefficient de consolidation est toujours
supposé constant pour simplifier les calculs.
c, étant considéré constant,
l'équation de Terzaghi est une équation aux
dérivées partielles du second ordre à coefficient
constant.
1.5. - La méthode des éléments
finis et ses sources d'erreurs
La méthode des éléments finis est une
méthode qui consiste à remplacer la structure physique à
étudier par un nombre finis d'éléments ou de composants
discrets qui représentent un maillage. Ces éléments sont
liés entre eux par un nombre de points appelés noeuds. On
considère d'abord le comportement de chaque partie indépendante,
puis on assemble ces parties de telle sorte qu'on assure l'équilibre des
forces et la compatibilité des déplacements réels de la
structure en tant qu'objet continu. Elle permet d'étudier correctement
des structures continues ayant des propriétés
géométriques et des conditions de charges compliquées.
Elle nécessite un grand nombre de calculs qui, à cause de leur
nature répétitive, s'adaptent parfaitement à la
programmation numérique. La résolution numérique donne une
solution approchée du problème étudié. La solution
calculée est entachée d'erreurs. Erreur n'est pas à
prendre au sens de la faute mais d'une imprécision inévitable. La
résolution d'un problème par éléments finis se
déroule en trois phases :
· La modélisation.
· La discrétisation
· La résolution numérique
Mémoire de Master 5 Yamné
A.K. KOUAMA
UFR/SI
1.6. - Conclusion
La consolidation unidimensionnelle de Terzaghi est
utilisée dans les calculs de tassements sur les sols fins pour des
ouvrages tels que les remblais, les radiers.... Son équation est la
conjugaison des équations de conservation de masse, de l'équation
mécanique de la compressibilité du squelette et de
l'équation hydraulique de l'écoulement de l'eau dans le sol. Pour
sa résolution de l'équation il existe plusieurs méthodes:
la résolution analytique (solution exacte) et numérique (solution
approchée : les différences finis, les éléments
finis..). La complexité du couplage hydromécanique du
phénomène va entrainer des difficultés dans la
résolution par la méthode des éléments finis. Des
problèmes aussi bien au niveau de la modélisation que de la
résolution numérique que nous verrons dans les parties qui
suivront.
Mémoire de Master 6 Yamné
A.K. KOUAMA
UFR/SI
Chapitre 2 : Les limites de la modélisation de
la consolidation unidimensionnelle de Terzaghi
2.1. - Introduction
La théorie de consolidation unidimensionnelle de
Terzaghi établie en 1923 est jusqu'à nos jours utilisée
pour le calcul et l'évolution du tassement dans les sols fins. La
consolidation met en jeu un couplage fort qui existe entre la
compressibilité mécanique du squelette et le drainage de l'eau.
Pour modéliser ce couplage Terzaghi a fait recours à de
nombreuses hypothèses. La résolution par éléments
finis nous implique nécessairement de nous appesantir sur la
modélisation du phénomène. Il ne sert à rien de
trouver la solution exacte d'une équation qui n'est pas
représentative du phénomène physique. La finalité
étant de mieux appréhender la consolidation, nous allons dans ce
chapitre revenir sur le processus de l'établissement de
l'équation de Terzaghi, puis analyser au cas par cas ses
hypothèses pour relever les limites et les insuffisances
éventuelles.
2.2. - Modélisation de la consolidation
unidimensionnelle de Terzaghi
s La conservation de la masse :
On considère un massif de sol saturé de volume
y et de masse M. La consolidation intervenant après le
tassement instantanée, correspondant à l'expulsion des poches
d'air, on a par principe un échantillon saturé. Dans cet
échantillon on a deux phases: solide et liquide donc M = Ms +
Mw. L'application de la conservation de masse pour cet
élément s'écrit:
?
?
?
??
0
dM
dt
d(Ms
0
?
Mw)
(2.1)
L
dt
Du fait que les masses de l'eau et des grains solides ne
peuvent pas avoir des variations négatives l'équation (2.1)
implique que :
dMs dt
dMw
= 0 et = 0 (2. 1) dt
Par définition la masse de l'eau dans cet
échantillon est :
Mw=??v? n
w (2. 2)
Soit:
Mémoire de Master 7 Yamné
A.K. KOUAMA
UFR/SI
dMw dnv? d ? ( ? n)
w w
? ? ?? nvdv?? ? dv? ?? nVw?dS
(2. 3)
w w
dt dt dt t
v v s
Par application du théorème de la divergence
à l'égalité (2.4) on obtient :
????div(?
wnVw) ? w )
t
?
?
?
dv?0 (2. 4)
?
v
?
(
n
Dans les hypothèses de Terzaghi l'eau étant
incompressible, c'est-à-dire pu, = constante,
l'equation de conservation de l'eau s'écrit finalement :
??( n )? ? ?( n) ?
? div(nVw)? ?0? ( )? ?0 (2. 5)
w?? ? ?? ?? div nVw
t ? t ??
Par définition la masse des grains solides dans
l'échantillon est :
Ms ? ? ? (1? n) v
s (2. 6)
En suivant le même cheminement et toujours dans les
considérations de Terzaghi, incompressibilité des grains solides,
on obtient l'équation suivante pour la conservation de masse des grains
solides:
??(1 ? n) ? ? ? (1 ? n) ?
? div((1? n)Vs) ? ?0 ? ((1 ? ) ) ? ?
0 (2. 7)
s ?? ? ?? ?? div n Vs
t ? t ??
Les déformations étant supposés
unidimensionnelles, la conservation de la masse de l'échantillon est
:
?(1
? n Vs
) ( ) ? ?nVw
? 0 (2. 8)
? z ? t
? La loi de Darcy
Par définition la vitesse apparente est :
Q S
? Vw (2. 9)
La vitesse relative de l'eau par rapport aux grains solides est
:
Q
Vw ? Vs ? (2. 10) nS
La loi de Darcy sur l'écoulement hydraulique est :
Q ? Ski (2. 11)
Mémoire de Master 8 Yamné
A.K. KOUAMA
UFR/SI
Avec le gradient hydraulique i ? ?gradh (2.
12)
u
Et la charge hydraulique dans les sols h? ? z
(2. 13)
yw
Finalement on a :
?(u ?ywz)
(2. 14)
?z
? La loi de compressibilité
Pour Terzaghi, la variation de l'indice des vides est
linéairement proportionnelle à la contrainte effective. Soit :
de??a vd?? Etant
donné que :
|
|
(2.
|
15)
|
d?? ? d(??'
?u)? 0
|
|
(2.
|
16)
|
Alors :
|
|
|
|
d??' ? ?du
|
|
(2.
|
17)
|
Soit:
|
|
|
|
de ? avdu
|
|
(2.
|
18)
|
? Ecriture de l'équation de la consolidation
|
|
|
On sait que:
|
|
|
|
e
|
?e
|
(2.
|
19)
|
|
|
?
(1 e)2
|
|
|
En remplaçant la valeur de n dans l'équation de
conservation de masse on trouve :
|
|
|
Vs
|
|
|
|
Vw ? ?
e
|
|
(2.
|
20)
|
La loi de Darcy devient donc :
|
|
|
|
k ?(u ?ywz)
|
|
(2.
|
21)
|
|
Vw?
eVw ? ?
|
n yw ?z
|
Mémoire de Master 9 Yamné
A.K. KOUAMA
UFR/SI
Et on tire:
k
?w
?
(u
y z)
?
Vw
n(1?e)yw ?z
(2. 22)
En remplaçant V w par son expression dans
l'équation de conservation de masse de l'eau on a :
? ? k ?(u)? ?n
? ? ? (2. 23)
?z? n(1?e) yw
?z ? ?t
? ?
?
n ?t
Dans cette équation on introduit l'expression de
?e
? ? k ?(u)?? ?t ?
av ?u
(2. 24)
?z? n(1?e)yw
?z ? ? ? ?t
? ? (1 e)2 (1 e)2
? (1 )
? ? e k ?u? ?u
? ? ? (2. 25)
?z ? avyw ?z ? ?t
? ?
Terzaghi pose
|
cv
|
(1? e)k
? et considère que la perméabilité k et
le coefficient de compression
|
av
|
yw
|
a sont des constantes. L'équation de la
consolidation unidimensionnelle s'écrit donc :
?2
t
u ?u
cv ?
? u 2 ?
(2. 26)
2.3. - La validité de la loi de Darcy
En 1856 Henry Darcy énonça la loi
d'écoulement dans les sols (2.12):
v ? ki
v: la vitesse d'écoulement du fluide dans le sol
De nombreuses références prouvent de
façon quasi certaine la validité de la loi de Darcy pour la
plupart des écoulements dans les sols dont les dimensions vont du sable
moyen au limon. Cependant des déviations de la loi de Darcy ont
été relatées dans les sols aux grains de dimensions
extrêmes. En effet des recherches ont montré des déviations
du comportement prévu dans le cas des argiles et des sols argileux.
Parmi ces recherches on peut citer Izbash, (1931), Lutz et Kemper (1959),
Hansbo(1960); Miller et Low (1963), Mitchell et Younger (1963), Gardner et
al (1974), Zou (1990). Ces déviations constatées sont de
deux ordres :
Mémoire de Master 10 Yamné
A.K. KOUAMA
UFR/SI
s Gradient seuil apparent : en dessous duquel le
flux est soit nul (l'eau reste apparemment
immobile) soit au moins inférieur à celui
prédit par la loi de Darcy
v ? 0 ou v
?ki (2. 27)
s Non linéarité de la loi de Darcy
: la relation écoulement et gradient n'est pas linéaire en
d'autres termes la perméabilité n'est pas
constante. Cette déviation de la linéarité est
rapportée aux très faibles et très forts gradients
(i<10 ou i>100).
Fig. 2. 1- Gradient seuil apparent et
déviation de linéarité (Miller et Low, 1963)
En somme on doit noter que l'usage systématique que
fait Terzaghi dans sa théorie de la loi de Darcy n'est pas
vérifié pour tous les sols. La compréhension courante est
que la loi de Darcy est valide tant que toutes les conditions environnementales
restent inchangées : pas de changement de structure, pas de migration
des particules, pas de température différentielle ou de
changement dans la chimie de l'eau interstitielle, pas de variation de la
contrainte effective. Des limites de loi de Darcy sont ressorties une limite
sur la constance de la perméabilité au cours de la
consolidation.
2.4. - La constance de la
perméabilité
Les déviations montrées sur les figures 2.1
où les valeurs de la perméabilité semblent être
fonction du gradient hydraulique, peuvent être attribuées aux
migrations des particules à travers l'échantillon, menant au
bouchage et au débouchage de vides selon Mitchell and Younger (1967).
Mitchell (1976) nous apprend qu'une redistribution locale de l'indice des vides
est susceptible de se produire si les particules qui ne participent pas au
squelette qui supporte les efforts dus au chargement, sont
délogées et transportées sous des valeurs
modérées de gradient hydraulique entrainant une évolution
de la perméabilité. On sait par ailleurs que la
perméabilité hydraulique est fonction de la
géométrie du réseau capillaire (porosité,
tortuosité). Dans la formule dite de Kozeny Carman très
utilisée pour les sols à l'exception des sols fins (argileux)
pour lesquels d'autres phénomènes électro
cinétiques interviennent on voit clairement le lien
Mémoire de Master 11 Yamné
A.K. KOUAMA
UFR/SI
entre perméabilité et indice des vides. Etant
donné que la consolidation est un changement de volume, variation de
l'indice des vides, il apparait évidemment qu'elle s'accompagne d'une
variation de la perméabilité au cours du temps suivant les
couches. Ce qui veut dire exactement que :
?z
? ?
?
? ?
(1? e)k ?u? ? ?(1 ?
e) ?u?
? ? k ? ? (2. 28)
?z ? ?z ? ? ?z
av
yw
? avyw ??
A cela va s'ajouter le fait que le coefficient de consolidation
ne peut pas rester constant tout au long de la consolidation.
2.5. - La compressibilité du fluide (eau +
gaz)
Pour Bernard FÉLIX et al, (1981) les sols
argileux compressibles contiennent toujours une certaine quantité de gaz
qui, à la pression atmosphérique, se présente sous la
forme de bulles de petit diamètre et en solution dans l'eau
interstitielle. Le volume qu'il occupe change avec la pression du fluide
interstitiel. Juste après le chargement d'un sol soumis à une
compression drainée; sans contrepression, on observe une
déformation quasi instantanée qui ne correspond à aucun
volume drainé. Son importance n'est pas toujours négligeable
devant les déformations de consolidation. Lorsque la phase gazeuse est
discontinue et se présente sous forme de bulles d'air
piégées dans l'eau par exemple, Xiang-Ling LI (1999) nous dit que
la phase fluide (mélange d'eau et de bulles d'air) du sol se comporte
comme un liquide très compressible. Cela implique que
l'égalité établie en (2.6) n'est pas exacte :
?? wn
? ?? div(? wnVw) ? ?
?t
v
( )
? ? ? ?(n)?
dv ? ? ? (2. 29)
?? div(nVw)
w ? ??
? t
2.6. - L'homogénéité des sols
On rencontre rarement dans la nature des sites
constitués par un sol compressible homogène et isotrope sur toute
son épaisseur. Dans les travaux de Jean-Pierre MAGNAN (1988) il est
écrit que par exemple, pour un sol de nature donnée constante,
normalement consolidé, la pression de pré consolidation et
l'indice des vides e0 varient avec la profondeur:
?(1 )
? ? e k ?u? ? (1 ? e)k
?u (2. 30)
?z? avyw ?z?
avyw ?z
? ?
2.7. - La relation linéaire entre l'indice des
vides et la contrainte effective
La courbe de compressibilité d'un sol c'est la courbe
qui donne l'indice des vides en fonction de la contrainte effective. Le
coefficient de compressibilité a est le rapport du changement d'indice
des vides et de la variation de contrainte effective normale correspondant. La
valeur du coefficient de compressibilité n'est pas une constante, elle
décroît lorsque la contrainte effective
Mémoire de Master 12 Yamné
A.K. KOUAMA
UFR/SI
augmente. Les travaux d'Arabet LEILA (2010) nous le
démontrent. Toutefois, pour des petites variations de la valeur de
contrainte, le coefficient a peut être considéré
comme étant constant.
Hors dans sa théorie, Terzaghi établit une
linéarité entre la contrainte et l'indice des vides .Les
résultats de l'essai oedométrique (figure 2.2) montrent
après simplification que l'indice de vide est linéairement
proportionnel non pas à la contrainte effective, mais au logarithme de
celle-ci. Pour cette linéarité on a pris l'habitude de
représenter les variations de l'indice des vides en fonction du
logarithme de la contrainte effective. L'égalité (2.16) n'est
donc pas exacte:
de??a vd?? (2.
31)
Echelle linéaire
Echelle logarithmique
Fig. 2. 2.- Allures des courbes de
compressibilités (Magnan,1988)
2.8. - La consolidation unidimensionnelle
Dans le cadre de la théorie de Terzaghi on suppose que
le drainage et les déformations sont uniquement verticaux. Des
études de Bourges et Mieussens (1979) ont montré que pour la
plupart des remblais, la déformation latérale
différée est de l'ordre de 20% du tassement mesuré.
L'erreur que l'on commet en calculant l'amplitude des tassements à
partir d'une théorie unidimensionnelle est donc
généralement admissible pour les ouvrages courants.
Davis et Poulos (1968) ont montré par exemple que, pour
une fondation dont la largeur B est égale à l'épaisseur H
de la couche compressible, supposée isotrope, le temps de consolidation
est de 2,6 fois plus petit pour 40% de degré de consolidation et 2 fois
plus petit pour 60% ,si le calcul est fait en tenant compte de la diffusion
horizontale des surpressions interstitielles et non plus seulement de
l'écoulement vertical. On voit donc que l'approximation de la
dissipation unidimensionnelle des surpressions interstitielles conduit à
une erreur importante, même pour des rapports B/H de l'ordre de 1. On
conçoit par ailleurs que l'incidence sera encore plus importante si la
perméabilité horizontale est supérieure à la
perméabilité verticale, hypothèse couramment admise,
compte tenu du mode de formation en strates horizontales, des couches de sols
compressibles. Ces observations montrent qu'il était donc tout à
fait justifié , sur un plan pratique, de mettre à la disposition
de l'ingénieur un moyen de calcul permettant de tenir compte
Mémoire de Master 13 Yamné
A.K. KOUAMA
UFR/SI
de la diffusion bidimensionnelle des surpressions
interstitielles, tout en conservant le schéma du tassement
unidimensionnel.
Fig. 2. 3.- Comparaison des temps de
consolidation en fonction des considérations sur le sens de
l'écoulement de l'eau (MIEUSSENS et al, 1980)
2.9. - L'importance de la compression secondaire
La compression secondaire ou fluage est le tassement qui se
produit après qu'ait cessé toute surpression interstitielle. Elle
est généralement négligée pour les sols fins du
fait qu'elle soit mineure par rapport au tassement de consolidation. Mais D.
Rousselot nous dit que ce tassement est d'autant plus important que le sol est
plus organique. Pour certains sols, comme les tourbes ou les vases fortement
organiques, cette compression secondaire représente une partie
importante du tassement total du sol. De ce qui a été dit on voit
clairement que pour ces sols la théorie de Terzaghi donnerait pour le
calcul de tassement des erreurs forts remarquables, elle qui ne
considère que le seul tassement de consolidation.
2.10. - Conclusion
Les hypothèses émises par Terzaghi pour
modéliser le comportement hydromécanique qu'est la consolidation
présentent des limites. Elles ne doivent être utilisés pour
tous les sols fins (sols organiques, tourbes) ni à toutes les conditions
(écoulement à fort ou faible gradient hydraulique par exemple).
La modélisation est la première étape dans la
résolution par la méthode des éléments finis. De
son exactitude, dépendra la justesse des résultats. Au vu des
approximations, des réserves doivent accompagner cette théorie
dans l'analyse de ses résultats. L'étape suivant la
Mémoire de Master 14 Yamné
A.K. KOUAMA
UFR/SI
modélisation est celle de la discrétisation puis
résolution. Comment se comporte l'équation de Terzaghi lors de la
résolution numérique par éléments finis? C'est la
question à laquelle nous allons nous atteler à donner une
réponse dans la prochaine partie de notre document.
Mémoire de Master 15 Yamné
A.K. KOUAMA
UFR/SI
Chapitre 3 : Les difficultés de la
résolution numérique par éléments finis de la
consolidation unidimensionnelle de Terzaghi
3.1. - Introduction
En rappel l'équation établit par Terzaghi est :
e2
t
u eu
cv =
eu 2 e
(3. 1)
Dans cette équation, c, le coefficient de
consolidation est supposé constant. Considération faite, nous
avons une équation aux dérivées partielles du second ordre
à coefficient constant. Une solution exacte de cette équation
peut être déterminée par résolution analytique. La
complexité de cette résolution, le besoin d'outils pratiques
à la disposition des ingénieurs et le développement des
outils informatiques sont tels que les résolutions numériques
sont à l'ordre du jour. La résolution numérique par
éléments finis est très utilisée dans les calculs
de tassements à travers des logiciels comme Plaxis, CESAR-LCPC. Gardons
à l'esprit que la résolution numérique donne une solution
approchée de l'équation, la résolution analytique une
solution exacte et voyons le comportement de l'équation de Terzaghi dans
la résolution par éléments finis. Pour cela après
avoir fait la discrétisation en espace et en temps nous ferons la
résolution de l'équation dans un premier temps. Ensuite nous
analyserons les résultats de la résolution aux points singuliers.
Enfin nous comparerons les résultats issus de cette résolution
avec la solution exacte de l'équation.
3.2. - Discrétisation en espace de la
consolidation unidimensionnelle et fonction d'interpolation
Le principe de la méthode des éléments
finis c'est de diviser un ensemble en plusieurs éléments afin de
mieux appréhender son comportement. Considérons un massif de sol
de profondeur H et perméable à ses deux limites. Nous allons le
discrétiser comme suit sur la figure 3.1 : le massif est divisé
en n éléments. Chaque élément, verticale,
comporte deux noeuds. Les éléments peuvent avoir des longueurs
différentes. Pour simplifier nous les affecterons tous de la longueur h.
( h --* 0)
Mémoire de Master 16 Yamné
A.K. KOUAMA
UFR/SI
Surcharge
H
Limite perméable
h
Limite perméable
Noeud
Noeud i Elément i Noeud
i+1
Fig. 3. 1. -Discrétisation en espace
d'une couche de sol
Pour tout calcul avec les éléments finis, la
précision est d'autant plus grande que le maillage est important.
Le maillage terminé, nous devons trouver une relation
qui permet d'avoir la longueur à chaque point des
éléments. Pour ce faire on utilise des fonctions d'interpolation
encore appelées fonctions de forme. Il existe plusieurs types de
fonctions d'interpolations, linéaires ou polynomiales. En ce qui nous
concerne, consolidation unidimensionnelle, une fonction linéaire est ce
qui sied. Soit:
Ni(x j) = axj?b la
fonction de forme (3. 2)
Ni (x j) = ? ij (1
si i=j sinon 0) la fonction de Kronecker (3. 3)
N 1 ( x 1) 1
= z
= ? ? N 1' 1
N N x j
1 1 ( ) 1
? ?
h
?
?
?
?
h
(3. 4)
( x
2) = 0
N 1
N 2 ( x 1) 1
= z
= ? ? N '2 1
N N x j
2 2 ( ) 1
? ?
h
?
?
?
?
h
(3. 5)
(
x
N 2
2) = 0
3.3. - Discrétisation en temps
Soit [0, T] le temps de la consolidation. Nous allons le
subdiviser en I sous-intervalles ? t i ; t i ? 1l avec i un
nombre entier positif tel que:
0 ? t 0 ? ... ? ti ? ... ? t I avec
dt ? ti ? ti ? 1
Désignons par u la surpression interstitielle au temps
t = j et utilisons le schéma implicite en temps d'Euler, on a :
Mémoire de Master 17 Yamné
A.K. KOUAMA
UFR/SI
dt
? u ui?ui?1
?
?t
(3. 6)
3.4. - Résolution numérique
La consolidation de Terzaghi et ses différentes conditions
se résument comme suit :
sur ???0,H???0,T? (3. 1)
u ?u
cv ?
? u 2 ?
?2
t
Conditions aux limites:
u(0,t )?0
??u
? Conditions de Dirichlet
?
(H,t)?0
Condition initiale:
? u(z,0) ? ?Q; ?Q
étant la contrainte appliquée sur le massif de sol
Formulation variationelle
Soit v une fonction test appartenant à
V(?) , la formulation variationelle s'écrit:
?u
?t
? d?
2u
(3. 7)
? cv
d? ?u
2
? vd?
? vd?
?
dt cv ui vd
? ? ? ?? ? ? ? ? ? ? ? ?
ui vd ? ui vd
1 (3. 8)
d? d?
d?
? '?
dt?cv ?
(ui?v)d?? ?ui
?vd? ? ? ? ?
?ui vd ?? ?ui?1?vd? (3. 9)
? ?d? d? ? ? d? d?
'
Or ui v d ? ' ? 0 H
?'? ? ? ui v ( ) ? ? 0
d?
car v la fonction test a les mêmes conditions aux limites
que la
fonction u. Alors on a:
'
dt?cv ? ui
?vd?? ?ui'?v'd??
?ui? ?vd?
1 (3. 10)
d? d?
d?
Mémoire de Master 18 Yamné
A.K. KOUAMA
UFR/SI
Détermination des matrices de rigidité et de
masse élémentaires
Soit K la matrice de rigidité ou encore la
conductivité du fluide et M la matrice de masse, notre équation
se pose également en ces termes:
dt cv ? K ?? ui ? ? M
?? ui ? ? M ?? ui ?
? ? ? ? 1 (3. 11)
Par ailleurs on exprime les fonctions u et v comme des
combinaisons linéaires des fonctions de formes c'est-à-dire:
?
?
?
u u N u N
? 1 1 2 2
?
v v N v N
? 1 1 2 2
?
(3. 12)
Ainsi nous aurons:
K
|
h ? 1' 1 ' '1 ? ?
N ? N N N '2
? ? ? ? ? N N N N
'2 ? '1 '2 ? '2
0 ? ?
|
(3. 13)
|
M
|
h ? N N N N
1 1 1 2
? ? ?
?
0 2 1 2 2
?? ? ?? N N N ? N
|
(3. 14)
|
En appliquant les résultats des fonctions des formes
que nous avons déterminées pour un élément, il
vient:
1 1 1
? ? ? ?
K ? (3. 15) h ?? ? 1 ? 1 ??
h?2 1?
M ? (3. 16) 6 ?? 1 2 ??
L'assemblage des matrices en tenant compte des conditions aux
limites donne :
Mémoire de Master 19 Yamné
A.K. KOUAMA
UFR/SI
? ?
?
?
?
1 ?
K ?h ?
?
?
?
?
? ?
. .
?1 ?2 ?1
. .
2
0 ?1
. .
. .
?
.
. .
. .
.
.
.
. .
. .
. .
.
. .
. .
. .
?
. .
. .
. .
?
?
0 ?
?
?
?
?
?
?
?
?
??
0
?2 ?1 0 . . . .
0 0 0 0
(3. 17)
0 0 0 0 0 0 ? 1 ?2
2 ?1
? ?
?
?
?
h ?
M ?6 ?
?
?
?
?
? ?
41 0
01 4
00 0 0 0 0 1 4
14 1
. . .
. . .
. . .
. .
. .
. .
. .
. .
. .
. .
. .
. .
. .
. .
. .
. .
. .
. .
4 1
?
?
0 ?
?
?
?
?
?
?
?
?
??
0
0
0
0
0
(3. 18)
On aboutit finalement à un système
linéaire:
( ? ? ? ? ) ? ? ? ?? 1 ? ? 0?
dt ? cv K ? M ui ? M ui
? ? (3. 19)
Pour la résolution de ce système
linéaire, le premier pas de temps doit faire intervenir la condition
initiale. Il s'agira donc de déterminer u1 dans ce système car
u1_1est connu dans l'opération antérieure.
3.5. - Résolution numérique
adimensionnelle
Pour cela nous allons introduire deux paramètres dans
notre équation :
-l'épaisseur adimensionnelle Z :
z
Z ? (3. 20)
H d
Hd est la hauteur drainante. Elle correspond à la
distance maximale que doit parcourir le fluide pour atteindre une zone de
drainage. Dans le cadre de la théorie de la consolidation, elle est
égale à la demi-hauteur.
Mémoire de Master 20 Yamné
A.K. KOUAMA
UFR/SI
Dans cette partie on prend 0 ? z ? H , on
résout l'équation pour cette partie et on opère par 2
symétrie pour H ? z ? H
2
-Le facteur de temps T :
CV t
?
TV ? H d 2
On établit l'équation adimensionnelle suivante:
|
(3. 21)
|
( , )
Z T v?u( Z ,
? z
u ( Z ,0) ? ? Q
?u T v (0, )
T v ) ?
?
?
?
? ? ? ?
2 ?T v
0
(3. 22)
?
2 u
0
? u T v
(1, )
Cette équation nous donne l'évolution de la
surpression interstitielle en fonction du facteur temps et de
l'épaisseur adimensionnelle. Les résultats que nous
établirons sont ceux de la consolidation unidimensionnelle de Terzaghi
pour toutes les épaisseurs de sols. L'équation sera
résolue une fois pour toutes. La résolution est identique
à celle établie dans la partie 3.4. On aura donc:
( ? ? ? ? ) ? ( , ) ? ? ?? 1 ( , ) ? ? 0?
d Tv K M u i Z Tv M
ui Z Tv
? ? ? ? ? (3. 23)
Les matrices [K]et [M] sont celles
déterminées plus haut. La résolution sur Matlab de cette
équation nous donne la figure 3.2:
Mémoire de Master 21 Yamné
A.K. KOUAMA
UFR/SI
Fig. 3. 2:Solution de la consolidation
unidimensionnelle de Terzaghi par éléments finis
3.6. - Analyse de la résolution pour les
éléments situés aux limites perméables
En rappel la résolution par éléments
finis est une méthode qui donne une solution approchée. Son
exactitude sera donc fonction de sa concordance avec la solution exacte qui est
analytique. Mais avant, nous pouvons faire une analyse de la démarche de
cette méthode par rapport au problème physique avec ses
contraintes aux niveaux des points particuliers.
Les éléments finis à travers les
fonctions de forme procèdent par interpolation pour la
détermination de la surpression dans chaque élément. Cette
démarche se justifie par le fait que dans un élément
infiniment petit, deux valeurs infiniment proches peuvent être
liées par une relation d'interpolation.
Les conditions initiales de la consolidation unidimensionnelle
donnent:
)
?
u
0
(0,0
u (H,
(3. 24)
0) ? 0
)
?
0
A
?
??
??
u(z,
Q
La surpression interstitielle est égale à la
surcharge en tout point du sol sauf aux limites perméables. Pour les
deux éléments du maillage dont un noeud est au niveau de la
limite perméable, on a pour t = 0:
Mémoire de Master 22 Yamné
A.K. KOUAMA
UFR/SI
ru
? ? u Q
2 = A
Mémoire de Master 23 Yamné
A.K. KOUAMA
UFR/SI
1 0
=
-* u(z) = AQx N2 : Cette
fonction est une droite (3. 25)
La fonction u(z) est une droite croissante pour la
méthode des éléments finis au lieu d'être une droite
constante de valeur Lq sur tout l'élément sauf au noeud
1. La représentation graphique de cet état de fait est la
suivante:
Fig. 3. 3. -Représentation de la
consolidation initiale dans un élément à la limite
perméable
Nous voyons clairement que les éléments finis
sont incapables de prendre en compte cette singularité. Une
interpolation ne peut pas définir correctement la condition initiale de
la consolidation unidimensionnelle.
On peut donc projeter que pour des petits pas de temps
c'est-à-dire pour des temps ou u(z) Lq des erreurs apparaitront
dans le calcul des surpressions interstitielles par la méthode des
éléments finis dans la zone des limites perméables. Ce
temps est une fonction des conditions de drainage et du type de sol. Avec la
discrétisation en temps ces erreurs vont diminuant.
Fig. 3. 4. -Evolution de l'erreur dans les
premiers instants
Au cours de la consolidation la surpression diminue d'abord
aux abords des limites perméables pour ensuite s'étendre aux
éléments plus loin. Donc au temps où on commence à
avoir une surpression interstitielle nulle ou presque nulle dans les
éléments proches de la limite perméable, la
singularité au niveau de la limite perméable pour les instants
initiaux disparait. En ce moment le principe de la méthode des
éléments finis se superpose au phénomène physique
réel. Cette superposition est le fruit de la discrétisation en
temps.
Fig. 3. 5. -Evolution jusqu'à
dissipation de l'erreur
En effet la discrétisation en temps permet de
réduire au fur et à mesure la singularité de la condition
initiale. Avec l'incrémentation, chaque valeur trouvée avec un
incrément dt devient la valeur de 14_1 pour le calcul de
l'incrément suivant. La condition initiale est donc utilisée pour
le premier incrément et s'efface ensuite lors du calcul, c'est la raison
pour laquelle les éléments finis finissent par se superposer au
phénomène physique.
3.7. - Analyse de la résolution au niveau de
l'assemblage des éléments.
Dans le chapitre 2, nous parlions des hypothèses
approximatives de Terzaghi. Dans sa théorie
k yw
|
et mv sont constants. Il les couple pour
donner
|
k
cv = , une constante. mv
yw
x
|
Découplons le coefficient de consolidation c de
l'équation classique de Terzaghi pour voir son comportement dans la
résolution par élément finis.
ô2 u ô u
t
cv ôu2 -->Equation classique ?
dtx cv[K}[ui}+[M}[ui}=[MXui-1} (3. 26)
Mémoire de Master 24 Yamné
A.K. KOUAMA
UFR/SI
2u ?u ?
Équation découplée - dt? k
?K??ui}+mv~M??ui??mv?M??ui?1?
yw
k ?
?
mv
t
2
?
?u
yw
(3. 27)
Soit:
?Kk? ? cv?K? ou
? ? ? K?
k
Kk ? (3. 28)
yw
et ?Mm? ? ? M?
ou?Mm? ? mv?M?
(3. 29)
Considérons un massif de sol avec deux sous
couches dont les caractéristiques sont les suivantes: Tableau 3.
1.-Paramètres de deux couches différentes d'un sol
c
ki h m
~~
Couche 1
|
1
|
1
|
1
|
1
|
Couche 2
|
10
|
1
|
10
|
1
|
La résolution pour l'équation classique de
Terzaghi donne:
?? 1 ? 1 ?
? ? ? ?
Kk 1 Kk
2
? ? (3. 30) ?? ? 1
?1??
?M m?1??M
m?2 6??1 2 1 ?2 ?
(3. 31) J
L'assemblage donne:
(3. 32)
(3. 33)
? 1
K k ? ? ?1
? ? ?
? ? 0
?2
1 ? 1
M m ?
? ? 6 ?
? ? 0
|
?1
2
?1
1
4
1
|
0?
?1 ?
?
1 ??
0?
1 ?
?
2??
|
La résolution pour l'équation
découplée donne:
?? 1 ?1?
? ?
Kk ? (3. 34) 1 ?? ? 1
? 1??
Mémoire de Master 25 Yamné A.K.
KOUAMA
UFR/SI
??10 ?10?
? ?
K k ? (3. 35) 2 ?? ? 10 ? 10 ??
1 ? 2 1 ?
? ?
M m ? (3. 36)
1 6 ??1 2 ??
1?20 10?
? ?
M m ? 10 20 (3. 37)
2 6 ?? ??
L'assemblage aboutit à :
? ?
K k
|
? 1 ?1 0?
? ? ?
1 11 10 (3. 38)
? ? ? ?
? ? 0 ?10 10??
|
? ?
M m
|
? 2 1 0?
1 ? 1 22 10 ?
? (3. 39)
6 ? ?
? ? 0 10 20??
|
Clairement on voit que nous n'aboutissons pas aux mêmes
matrices. Ce qui implique que la surpression interstitielle qui sera
déterminée ne sera pas pareille quand bien même nous avons
le même coefficient de consolidation c, = 1. La conclusion qui
découle de cette partie c'est que la consolidation de Terzaghi par
éléments finis n'est pas appropriée pour le calcul dans
les sols multicouches.
3.8. - Solution exacte de l'équation et solution
par éléments finis
La solution exacte de la consolidation unidimensionnelle est
obtenue par la résolution analytique. La solution par la loi de Fourier
donne :
2
2
u z t u z t
e ? ?
( , ) ? ( ,0) cv )
( (3. 40) z
La résolution numérique donne une solution
approchée de l'équation. Avec l'analyse sur les erreurs qui
pouvaient survenir il est important de voir comment cette résolution se
comporte vis-à-vis de celle exacte. La recherche bibliographique
(fig3.6) nous donne les évolutions à différents temps de
la surpression interstitielle.
Mémoire de Master 26 Yamné
A.K. KOUAMA
UFR/SI
Fig. 3. 6 : Comparaison de l'évolution
de la surpression interstitielle dans un calcul par
éléments finis (FEM) et la solution exacte de
l'équation (Terzaghi) (MOHAMAD et al, 2012)
Il apparait que les deux solutions ont la même allure et se
superposent quasiment. En plus la
représentation du degré de consolidation en
fonction du facteur temps (fig3.7) nous conforte dans nos propos vue la bonne
superposition qu'elle représente.
Mémoire de Master 27 Yamné
A.K. KOUAMA
UFR/SI
Fig. 3. 7 : Comparaison de l'évolution du
degré de consolidation moyenne (MOHAMAD et
al, 2012)
Maintenant si nous prenons le cas du calcul pour les sols
multicouches, nous voyons que la figure 3.8 nous donne des courbes
différentes.
Fig. 3. 8 : Comparaison de l'évolution
du degré de consolidation moyenne pour les sols multicouches (HUANG
et al, 2010)
3.9. - Conclusion
Les erreurs dans la résolution numérique par
éléments finis résident dans les conditions initiales de
la consolidation portant sur les surpressions. L'ampleur de ces erreurs
dépend de la
Mémoire de Master 28 Yamné
A.K. KOUAMA
UFR/SI
grossièreté du maillage des
éléments et du pas d'incrémentation en temps. Les
éléments situés dans les limites perméables
présenteront des oscillations qui s'estompent dans le temps. On
déduit qu'il est préférable de ne pas employer de pas de
temps trop faibles pour le début des calculs de consolidation, ce qui ne
présente d'ailleurs aucun inconvénient pour les applications
pratiques puis que les changements ne sont jamais instantanés et que la
journée est l'unité de temps minimale pour les études de
consolidation dans la nature. En plus l'étude comparée de la
résolution numérique par éléments finis et celle
analytique nous montre une concordance des résultats. Néanmoins
il y'a un problème dans le calcul de consolidation dans les sols
multicouches. A ce niveau le calcul peut conduire à des erreurs si on ne
décompose pas le coefficient de consolidation.
Mémoire de Master 29 Yamné
A.K. KOUAMA
UFR/SI
Conclusion générale et perspectives
La consolidation est la diminution du volume d'un sol due au
drainage de l'eau qu'il contient dans ses pores. Dans les sols fins le
tassement principal est celui de consolidation. Pouvoir prédire avec
exactitude cette consolidation c'est avoir les moyens pour faire face au
tassement des ouvrages et assurer leur stabilité. Avec le
développement informatique des méthodes de résolution
numérique comme celle de la méthode des éléments
finis sont d'actualité. Pour résoudre un problème physique
avec cette méthode on passe par trois phases à savoir la
modélisation, la discrétisation et la résolution
numérique.
En 1923, Karl Terzaghi modélise la consolidation
unidimensionnelle. Avec de nombreuses hypothèses, en combinant les
équations de conservations de masse, de compressibilité du
squelette, d'écoulement hydraulique de Darcy il établit une
équation aux dérivées partielles du second ordre à
coefficient constant. Cette équation de couplage hydromécanique
est fortement sujette à caution. Les hypothèses émises par
Terzaghi sont parfois des approximations de la réalité du
phénomène physique. Elles présentent des limites si bien
qu'elles ne peuvent pas reproduire fidèlement l'état de tous les
sols fins. Au fil des années d'autres théories sont nées
pour rectifier ces hypothèses. En témoigne celle de la
consolidation bidimensionnelle ou tridimensionnelle par exemple. La
multiplicité des sols et la difficulté de couplage sont telles
qu'il est difficile de trouver une théorie adéquate qu'on puisse
appliquer de façon systématique aux sols.
On note quand même que la théorie de la
consolidation de Terzaghi est toujours la référence dans le
calcul de consolidation. A l'instant initial de la consolidation, la pression
interstitielle est nulle aux limites perméables et égale à
la surcharge appliquée dans le reste de l'élément de sol.
Les éléments finis sont incapables de modéliser cette
singularité. Des erreurs apparaissent dès lors dans les
résultats aux premiers instants de la consolidation. Ces erreurs
s'estompent dans le temps et les résultats finissent par se superposer
aux résultats du calcul analytique. La résolution par
éléments finis est donc satisfaisante pour ce problème
sauf dans le cas de sols à couches distinctes. Dans ce cas de figure il
convient de ne pas utiliser le coefficient de consolidation c, mais
plutôt de le décomposer.
La consolidation est un phénomène complexe. On
sait qu'en plus du couplage hydromécanique un paramètre comme la
température influe également sur la consolidation. Une suite de
ce travail pourrait être une réflexion sur le couplage thermo
hydromécanique de la consolidation.
Mémoire de Master 30 Yamné
A.K. KOUAMA
UFR/SI
Références bibliographiques
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Mémoire de Master 31 Yamné
A.K. KOUAMA
UFR/SI
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4.
Mémoire de Master 32 Yamné
A.K. KOUAMA
UFR/SI
Table des matières
Avant-propos i
Liste des notations et des abréviations iv
Résumé vi
Introduction générale 1
Chapitre 1.- Revue bibliographique : La consolidation, un
comportement hydromécanique 2
1.1. - Introduction 2
1.2. - Le tassement 2
1.3. - Phénomène de consolidation 3
1.4. - Théorie de la consolidation unidimensionnelle de
Terzaghi 4
1.5. - La méthode des éléments finis et
ses sources d'erreurs 5
1.6. - Conclusion 6
Chapitre 2 : Les limites de la modélisation de la
consolidation unidimensionnelle de Terzaghi
7
2.1. - Introduction 7
2.2. - Modélisation de la consolidation
unidimensionnelle de Terzaghi 7
2.3. - La validité de la loi de Darcy 10
2.4. - La constance de la perméabilité 11
2.5. - La compressibilité du fluide (eau + gaz) 12
2.6. - L'homogénéité des sols 12
2.7. - La relation linéaire entre l'indice des vides et
la contrainte effective 12
2.8. - La consolidation unidimensionnelle 13
2.9. - L'importance de la compression secondaire 14
2.10. - Conclusion 14
Chapitre 3 : Les difficultés de la résolution
numérique par éléments finis de la consolidation
unidimensionnelle de Terzaghi 16
3.1. - Introduction 16
3.2. - Discrétisation en espace de la consolidation
unidimensionnelle et fonction
d'interpolation 16
3.3. - Discrétisation en temps 17
3.4. - Résolution numérique 18
Mémoire de Master 33 Yamné
A.K. KOUAMA
UFR/SI
3.5. - Résolution numérique adimensionnelle
20
3.6. - Analyse de la résolution pour les
éléments situés aux limites perméables 22
3.7. - Analyse de la résolution au niveau de
l'assemblage des éléments. 24
3.8. - Solution exacte de l'équation et solution par
éléments finis 26
3.9. - Conclusion 28
Conclusion générale et perspectives 30
Références bibliographiques 31
Table des matières 33
Listes des figures et tableaux 35
Annexes 36
Mémoire de Master 34 Yamné
A.K. KOUAMA
UFR/SI
Listes des figures et tableaux
Fig. 1.1.- Modèle rhéologique de la
consolidation (Magnan, 1988) 3
Fig. 1. 2.- Définition des couches de sols et du
chargement (Terzaghi, 1923) 4
Fig. 2. 1- Gradient seuil apparent et déviation de
linéarité (Miller et Low, 1963) 11
Fig. 2. 2.- Allures des courbes de compressibilités
(Magnan,1988) 13
Fig. 2. 3.- Comparaison des temps de consolidation en fonction
des considérations sur le sens
de l'écoulement de l'eau (MIEUSSENS et al,
1980) 14
Fig. 3. 1. -Discrétisation en espace d'une couche de
sol 17
Fig. 3. 2:Solution de la consolidation unidimensionnelle de
Terzaghi par éléments finis 22
Fig. 3. 3. -Représentation de la consolidation initiale
dans un élément à la limite perméable 23
Fig. 3. 4. -Evolution de l'erreur dans les premiers instants
23
Fig. 3. 5. -Evolution jusqu'à dissipation de l'erreur
24
Fig. 3. 6 : Comparaison de l'évolution de la
surpression interstitielle dans un calcul par éléments finis
(FEM) et la solution exacte de l'équation (Terzaghi) (MOHAMAD et
al,
2012) 27 Fig. 3. 7 : Comparaison de
l'évolution du degré de consolidation moyenne (MOHAMAD et
al, 2012) 28 Fig. 3. 8 : Comparaison de
l'évolution du degré de consolidation moyenne pour les sols
multicouches (HUANG et al, 2010) 28
Tableau 1.1- Evolution des contraintes au cours de la
consolidation (Magnan, 1988) 4
Tableau 3. 1.-Paramètres de deux couches
différentes d'un sol 25
Mémoire de Master 35 Yamné
A.K. KOUAMA
UFR/SI
Mémoire de Master 36 Yamné A.K.
KOUAMA
UFR/SI
Annexes
Ecriture du programme de calcul de la consolidation
unidimensionnelle de Terzaghi dans Matlab :
global R invM
N =20;
h =1/(N+1) ;
z=(0: h :1)';
M=h/6*(4*diag(ones(N,1))+
diag(ones(N-1,1),1)+diag(ones(N-1,1),-1));
invM=inv(M);
R=1/h*(2*diag(ones(N,1))-diag(ones(N-1,1),1)-diag(ones(N-1,1),-1));
eta0=u0(z(2:N+1));
[t,V]=ode23('surpres',[0,1],eta0);
V=[zeros(length(t),1),V, zeros(length(t),1)];
[ZZ,TT]=meshgrid(z,t);
mesh(ZZ,TT,V)
surf (ZZ,TT,V,'EdgeColor','none')
xlabel('Z','Fontsize',12)
ylabel ('Tv','Fontsize',12)
zlabel ('u(Z,Tv)/u0(Z)','Fontsize',12)
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