La problématique de l'évaluation du personnel des corps paramilitaires. Cas du personnel de la garde de sécurité pénitentiaire( Télécharger le fichier original )par Dabissi David LANKOANDE Institut supérieur d'informatique et de gestion Goma - Master 2 en gestion des ressources humaines 2011 |
C. Difficultés d'applicationLe système d'évaluation du personnel présente quelques difficultés.Ses difficultés peuvent être liées aux acteurs, aux outils d'appréciation et à l'incohérence du processus. 1. Difficultés relevant des acteurs Le caractère automatique, mécanique de l'évaluation montre l'absence de transparence dans l'attribution de la note qui on peut le dire se fait selon la « tête » de l'agent. Elle est donc loin de refléter la véritable valeur professionnelle de ce dernier, pour preuve même un agent sanctionné pour faute grave reçoit quand même une note qui lui permettra d'avancer. Dans ce contexte c'est l'absence de signification de la notation qui fait l'unanimité si bien que le moment venu, le personnel ne se bouscule pas pour être évalué, au contraire certains trainent même les pieds. Il ya aussi le manque de formation ou de rigueur des évaluateurs qui ne veulent pas prendre le risque d'avoir le personnel sur leur « dos » quand ils ne perçoivent pas la période d'évaluation comme une corvée supplémentaire, donc une perte de temps. Et d'ailleurs ni leurs propositions d'amélioration, ni les voeux exprimés par l'agent ne sont que rarement pris en compte. 2. Difficultés relevant des outils L'évaluation du personnel de la Garde de Sécurité Pénitentiaire présente de réelles difficultés dues au manque d'efficacité des outils utilisés, de concordance entre l'avancement et sa matérialisation sur le galon. La complexité, la rigidité et l'inadaptation des critères de notation sont inappropriées en ce qui concerne la mesure du potentiel du personnel GSP. Il conviendra alors de développer des outils complémentaires ou d'en extraire le superflu afin de dynamiser l'évaluation du personnel pénitentiaire. 3. Difficultés relevant des incohérences du processus Il y a la difficulté de poursuivre plusieurs objectifs à la fois tels que déclinés dans les critères d'évaluation trop généraux, centrés sur le comportement de l'agent plutôt que surses résultats. Alors que pour un poste précis, on peut définir des critères pertinents et précis car comme le dit Campoy : « ce qui est évalué par des critères précis compte, le reste ne compte pas».Ne reposant sur aucun fait précis, la note reflète alors l'impression que le notateur se fait de l'évalué, si ce n'est la qualité de leur relation qui la déterminera. Le processus d'évaluation devait permettre une certaine malléabilité pour rendre la notation adaptable à la diversité des corps paramilitaires comme le statut de la fonction publique le prévoit lorsqu'il s'agit des sanctions disciplinaires.27(*) * 27 Article 138 de la loi 019-2005 /AN/ du 18 mai 2005, portant modification de la loi 013/98/AN du 28 avril 1998 portant régime juridique applicable aux emplois et aux agents de la fonction publique. |
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