B. L'État des lieux des programmes
d'investissement á HIMO au Bénin
La lutte contre le sous-emploi qui ne cesse d'accroître
passe par une politique active de création d'emplois. Les
investissements publics et privés dans les infrastructures peuvent
grandement y contribuer, et c'est ce que l'on observe depuis un certain temps
au Bénin. Mais, la lenteur, le piétinement et les crises de
corruption sont, entre autres, des facteurs qui entravent l'exécution de
ces dits programmes et par conséquent le droit au travail au
Bénin.
En effet, á la fin de l'exercice fiscal de 2013 on
observe que la plupart des chantiers inscrits au programme d'investissement ne
sont pas á l'état prévu á cause de l'insuffisance
financière. Aussi, si nous prenons á titre d'exemples, les
travaux d'aménagement et de bitumage de la route
Djrègbé-Dja-Owodé (10 km), qui ont démarré
en 2009 á un montant
Réalisé et soutenu par Teddy Karl SAINT AIME
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LES CONDITIONS DE REALISATION DU DROIT AU TRAVAIL EN REPUBLIQUE
DU BENIN
initial de 4,2 milliards de FCFA. Aujourd'hui, ils sont
á un taux de réalisation de 10% et le budget initial a
été réévalué à 8,8
milliards10.
Le scandale de corruption dans la réalisation du projet
de construction du nouveau siège de l'Assemblée Nationale, et
l'inéligibilité du Bénin pour le second compact du
Millenium Challenge Account (MCA) á cause du manque de contrôle du
niveau de corruption au sein de l'administration en sont également des
exemples probants.
De ce constat peu reluisant, il est judicieux qu'on apporte
des éléments de solution que nous énonçons de la
manière suivante.
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