L'apport de la diplomatie dans le processus de développement. Critiques et perspectives( Télécharger le fichier original )par Honoré MWAMBA KABWE Université de Kinshasa RDC - Graduate en relations internationales 2012 |
§2. Politique extérieureLa politique extérieure a toujours fait de confusion avec la diplomatie. Mais il faut savoir qu'une nette distinction importante existe entre diplomatie et politique étrangère, même si elles sont étroitement liées, complémentaire et indispensables l'une à l'autre. La politique extérieure est ainsi perçue comme l'ensemble des options fondamentales arrêtées par les organes supérieures d'un Etat dans ses relations avec le monde extérieur, avec d'autres sujets de droit international que sont les Etats. (13(*)) Marie-Christine KESSLER estime que la politique extérieure est une politique protéiforme. Elle est l'activité par laquelle un Etat établit, définit et règle ses rapports avec les gouvernements étrangers. (14(*)) Elle va plus loin pour dire qu'elle se décompose en une multitude de sous politiques géographiques, sectorielles, bilatérales, multilatérales, donnant lieu à des combinaisons multiples. (15(*)) §3. Politique étrangèreLa politique étrangère correspond aux choix stratégiques et politiques de plusieurs hautes autorités de l'Etat.Elle se différencie de la diplomatie en ce sens que la diplomatie met en exerce la politique étrangère par l'intermédiaire des diplomates. C'est les différents mécanismes de la préservation de l'intérêt national d'un Etat dans ses relations avec l'étranger. Cela étant, nous pouvons retenir que la politique étrangère consiste essentiellement dans les principes, les objectifs fondamentaux, les tendances générales de l'action d'un Etat hors de ses frontières. §4. DéveloppementL'apparition du concept « développement » s'est effectuée de façon simultanée avec l'apparition de la pauvreté et de la misère, vers la fin de la deuxième guerre mondiale dans les années 1945 ; se mettant ainsi au centre des problèmes sociaux fondamentaux et politiques du monde entier. Il est donc d'une grande préoccupation pour nous de vouloir chercher à cerner le sens de ce concept qui aujourd'hui est perçu comme idéal de tous les Etats. A cet sujet, le développement c'est l'expansion plus la transformation qui est à la sociale, culturelle et économique ; elle est autant qualitative que quantitative. (16(*)) Le concept de développement, comme catégorie complexe et contestée, peut être abordé selon plusieurs point de vue, non exclusif les uns des autres et relativement indépendants des frontières disciplinaires en science sociales. C'est ainsi que, Olivier de SARDAN choisit la voie de la situation sociale lors qu'il se propose de définir le développement, dans une perspective fondamentalement méthodologique, comme « l'ensemble des processus sociaux induits par les opérations volontaristes de transformation d'un milieu social, entreprise par le biais d'institutions ou d'acteurs extérieurs à ce milieu mais cherchant à mobiliser ce milieu, et reposant sur une tentative de greffe de ressources et/ou savoirs. (17(*)) Le professeur MBOLOKALA qualifie le concept développement d'une polysémie notoire en son préface fait dans l'ouvrage « développement endogène » ; il définit ledit concept comme un idéal en tant que recherche permanent d'un mieux-exister qui s'opère par un processus dynamique de transformation des structures mentales, sociopolitiques, économiques et culture d'une société. (18(*)) Quant à SAMIR AMIN, il estime que le développement c'est l'expansion plus la transformation. La transformation est à la fois sociale, culturelle et économique ; elle est autant qualitative que quantitative. (19(*)) Ce faisant, il convient de retenir que le développement a pour objectif d'améliorer la qualité de vie d'une population pour lui permettre d'atteindre la satisfaction de ses besoins fondamentaux à savoir ; se nourrir, se loger, l'infrastructure, avoir accès à l'éducation, à la culture, à la santé, ainsi qu'au travail... * 13 Gervais KABAMBA WA KABAMBA, Cours de droit diplomatique et consulaire, troisième graduat relations internationales, UNIKIN 2012-2013, inédit. * 14 KESSLER, M-C., « L'évaluation de la politique étrangère. L'exemple Français au crible de la crisepolitique», in L'évolution des politiques de développement. Approche pluridisciplinaires, Ed. Harmattan, Paris 2001, p.24. * 15 Idem, p.24. * 16 ONU, cité par L. NTUREMBA OFFRE, « civisme développement et droits humains », in Rapport de secrétaire général, éd. 1962. * 17 Olivier de SARDAN cité par NASSIROU Bako, A., & Pierre-Yves le MEUR, « Une anthropologie sociale des dispositifs de développement », in L'évolution des politiques de développement. Approche pluridisciplinaire, Ed. Harmattan, Paris 2001, p.121 * 18 MBOLOKALA IMBULI cité par Léonard NTUAREMBA, O., Développement endogène : données pour une nouvelle orientation théorique, Ed. Universitaires africaines, Kinshasa 1999, p.9 * 19 Samir AMIN cité par L., NTUAREMBA, O., Idem, p.16 |
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