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Perception paysanne de l'agriculture comme facteur de développement

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par Thierry BEROCAN
Université Shalom de Bunia RDC - Graduat en développement 2013
  

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I.5. Contribution paysanne de l'agriculture comme facteur de développement

Pour Bault (2004 : 13), des organisations à vocation mondiale telles que Agronomes et vétérinaires sans frontières, la Via compesina et bien d'autres défendent depuis plusieurs décennies l'agriculture paysanne à travers le monde. En effet, en dépit de la croissance économique qu'ont connue certains pays, les conditions de vie des populations rurales et des paysans en particulier ne s'améliorent pas : insécurité alimentaire, pauvreté, dégradation de l'environnement, vulnérabilité sur le plan social, faible poids politique. Les agriculteurs paysans assurent l'alimentation des populations, les productions vivrières sont la priorité de l'agriculture paysanne. Les agricultures paysannes réduisent considérablement la pauvreté et l'exode rural, où se concentre la majorité des habitants de la planète. Les agricultures paysannes savent produire plus de manière durable, l'enracinement des agricultures paysannes dans tous les territoires leur permet de valoriser tout le potentiel des terres agricoles dans leur diversité.

I.6. Comment les paysans peuvent favoriser et développer une agriculture locale?

On peut favoriser l'agriculture locale en développant l'élevage, en détaxant et protégeant les terres agricoles, en favorisant l'accès des jeunes au monde agricole, en réservant les emplois locaux aux originaires du pays et en mettant une barrière douanière sur les produits importés, ...; à ce moment les paysans prendront la conscience de l'exploitation des terres. Pour que ces paysans aient courage dans l'amélioration de leur agriculture, il faut qu'il donne d'abord priorité dans la culture des plantes qui pourront satisfaire la population locale en premier lieu et en suite penser au développement des autres secteurs. L'Afrique n'a pas encore pu satisfaire entièrement ses besoins en alimentation et elle se trouve en déficit permanent dans l'alimentation. L'on crie fort ailleurs de l'autosuffisance alimentaire, qui pourrit dans des régions enclavées alors que dans le même territoire et sans même faire allusion à certains Etats. Les populations croupissent encore dans la famine et la malnutrition et reçoivent encore l'aide alimentaire internationale.

Notre développement s'oriente essentiellement vers le développement rural. Il faut reconnaitre d'emblée que le secteur agricole réagit moins bien à l'expansion des autres secteurs et par conséquent, agit comme un frein sur toute la croissance économique car ayant toujours été le pole des richesses de nos pays africains, est resté jusqu'aujourd'hui une économie arriérée n'ayant profitée du développement du reste du pays alors qu'il en était le promoteur. Lune des raisons en est que lorsque l'agriculture est l'oeuvre des petits exploitants, on ne peut en tirer grand-chose. L'introduction d'innovations dépend plus de l'initiative de l'Etat que celle des entreprises privées.

Il existe aujourd'hui dans toute l'Afrique tropicale des considérables réserves cultivables qui ne sont pas exploités. C'est la très faible densité de la population rurale qui constitue là un handicap décisif au progrès de la productivité agricole. (Bault, 2004 : 11).

Comme nous venons de souligner dans le paragraphe précédent, il faudrait avant de penser à l'exportation ; aider les producteurs à satisfaire la demande locale (en produits d'élevage par exemple car l'agriculture n'est pas seulement le champ). Il faudrait aussi favoriser le développement d'entreprises de transformation des produits agricoles innovantes qui sont les sources de valeur ajoutée (on pourrait imaginer transformer les productions agricoles en produits cosmétiques et marquer sur cela fabrique en RDC, soit Nizi ou encore groupement Taratibo en particulier,). Une meilleure organisation des marchés de proximité (les antillais ont semble t-il découvert pendant la grève qu'on pouvait acheter ses produits alimentaires sur le marché, ailleurs que dans les centres commerciaux). Cela nécessite aussi un plus gros effort pour soutenir les centres de recherches agronomiques existant sur des questions autour de la structuration des filières, la dépollution des sols, la transformation des exploitations agricoles... (Bault - 2004 :15)

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