2. Etudes des moyens de
promotion « print » et des différentes campagnes de
recrutements
Afin de rajeunir l'image de cette institution parfois
jugée trop sévère, l'Eglise catholique a
décidé de lancer plusieurs campagnes humoristiques.
a. L'Eglise de Narbonne :
À l'approche de Noël, Thierry Ebersolh, curé
de la Cathédrale de Narbonne et vicaire épiscopal, a
décidé de lancer une campagne d'affichage afin d'inviter ses
fidèles à la traditionnelle messe de minuit, l'objectif
étant de jouer sur la passion des locaux pour le rugby.
L'homme en soutane est un prêtre de 30 ans, sportif et
amateur de football. Cette campagne a duré 2 semaines, s'étalant
sur décembre 2010 et janvier 2011. Le Père Ebersolh
précise que l'ambition de cette affiche n'est pas de bouleverser les
mentalités dans la mesure où il s'agit d'une simple affiche, mais
de faire sourire et pourquoi pas de réveiller des convictions. Cette
affiche permet d'inscrire l'Institution de l'Eglise catholique dans
l'actualité et de montrer qu'elle sait aller avec son temps.
b. Jesus is my boss
L'Eglise catholique lança en avril 2010 une grande
campagne de recrutement. La campagne s'est déroulée en deux
temps, la première vague avait pour cible les jeunes, en distribuant 70
000 cartes postales et brochures dans les cafés, les cinémas et
les universités (visuel à gauche ci-dessous) sur lesquelles on
peut voir un jeune prêtre arborant un badge « Jesus is my
boss »
251655168et en-dessous le slogan « Why
not ? ». La seconde vague ciblait les plus de 30 ans avec une
campagne de presse ayant pour slogan : « Je suis un homme comme
les autres. », cette campagne fit polémique lorsqu'on
découvrit que les personnes jouant les prêtres étaient en
fait des mannequins. L'Eglise a été beaucoup critiquée
dans cette affaire car il lui a été reproché de trahir ses
convictions premières et d'avoir transformé la foi en objet de
vente qu'il faut parer de modèles d'esthétisme afin de
séduire.
c. Le diocèse de Nancy : Donnez que
diable !
Cette campagne d'affichage de 2010 au format 4x3, à
l'initiative de l'attachée de presse du diocèse de Nancy,
Françoise Perigaud vise à répondre à la
problématique de la baisse et du vieillissement des donateurs (73 ans en
moyenne). La cible visée est en priorité les jeunes foyers pour
pallier ce vieillissement des donateurs. On retrouve ici une griffe d'avantage
« publicitaire », ce qui est une chose rare pour l'Eglise.
Madame Perigaud explique ce tournant : "Nous nous sommes dits :
situons-nous en rupture, non pas pour choquer, mais pour provoquer le
débat, pour que les gens s'interrogent. Or, quel meilleur message que
l'humour". En effet, il s'agit là d'une méthode bien connue en
publicité pour interpeller un public, qui, quelque soit la
réaction mémorisera le message et l'émetteur de ce
message.
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