Enquête
terrain : étude quantitative.
Ce questionnaire a été réalisé en
face à face. Les questionnaires ont été effectué
sur des étudiants mais aussi sur des personnes âgées de 25
à 50 ans, qui devraient se différencier par leurs réponses
et leur recul liés à l'âge et à l'expérience.
Les réponses obligatoires ont été signalées par un
astérisque.
Questionnaire vierge :
Vous êtes *
· MACROBUTTON HTMLDirect Un homme
· MACROBUTTON HTMLDirect Une femme
Actuellement vous êtes : *
· MACROBUTTON HTMLDirect Étudiant
· MACROBUTTON HTMLDirect Salarié
· MACROBUTTON HTMLDirect Retraité
· MACROBUTTON HTMLDirect Sans emploi
· MACROBUTTON HTMLDirect Autre : MACROBUTTON HTMLDirect
Votre âge : *
· MACROBUTTON HTMLDirect - de 18 ans
· MACROBUTTON HTMLDirect entre 18 et 24 ans
· MACROBUTTON HTMLDirect entre 25 et 34 ans
· MACROBUTTON HTMLDirect entre 35 et 50 ans
· MACROBUTTON HTMLDirect + de 50 ans
Fréquentez-vous un lieu de culte? Si oui lequel?
MACROBUTTON HTMLDirect
Si oui, à quelle fréquence?
· MACROBUTTON HTMLDirect Rarement
· MACROBUTTON HTMLDirect Régulièrement
· MACROBUTTON HTMLDirect Très souvent
L'utilisation de symboles religieux à des fins
publicitaires vous choque t'elle ? * Voir l'exemple :
http://www.lacene.fr/la-cene-revisitee-publicite-golf-volkswagen.html
· MACROBUTTON HTMLDirect Oui
· MACROBUTTON HTMLDirect Non
Pourquoi?
MACROBUTTON HTMLDirect
Avez vous déjà vu une publicité pour un lieu
de culte ? (hors Témoins de Jéhovah Etc) * On parle ici de
publicités pour les grands courants religieux, les églises
parallèles et associations ne sont pas comptées.
· MACROBUTTON HTMLDirect Oui
· MACROBUTTON HTMLDirect Non
Si oui, que représentait cette publicité? Vous
n'êtes pas obligé d'en faire une description
détaillée, seulement les éléments qui vous ont
marqué : slogans, photos, etc... MACROBUTTON HTMLDirect
Quelle a été votre réaction?
· MACROBUTTON HTMLDirect Choqué
· MACROBUTTON HTMLDirect Indifférent
· MACROBUTTON HTMLDirect Interressé
· MACROBUTTON HTMLDirect Amusé
· MACROBUTTON HTMLDirect Autre : MACROBUTTON HTMLDirect
Selon vous, l'Eglise chrétienne a t'elle le droit de
communiquer, de la même manière que le ferait une marque ? *
· MACROBUTTON HTMLDirect Oui
· MACROBUTTON HTMLDirect Non
Pourquoi? MACROBUTTON HTMLDirect
Quelle image avez-vous de l'Eglise Chrétienne? *
· MACROBUTTON HTMLDirect Démodée
· MACROBUTTON HTMLDirect En déclin
· MACROBUTTON HTMLDirect Valeur sûre
· MACROBUTTON HTMLDirect Ayant perdu ses valeurs
· MACROBUTTON HTMLDirect Utile à la société
· MACROBUTTON HTMLDirect Jeune
· MACROBUTTON HTMLDirect Rébarbative
· MACROBUTTON HTMLDirect Autre : MACROBUTTON HTMLDirect
Avez-vous déja participé à une manifestation
religieuse? Cochez la/les cases correspondantes
· MACROBUTTON HTMLDirect Festival (musical, etc...)
· MACROBUTTON HTMLDirect Exposition
· MACROBUTTON HTMLDirect Conférence
· MACROBUTTON HTMLDirect Autre : MACROBUTTON HTMLDirect
Si vous deviez faire de la publicité pour votre
Eglise/Dogme, quel(s) argument(s) mettriez-vous en avant? Des arguments tels
que "Des fauteuils moelleux" ne comptent pas !
Résumé des résultats sur un total de 58
réponses.
Document annexe 1
Tiré des Actes du XVe Congrès des S.P.J.F.
"Communication et religion populaire" dans La
Communication.
Actes du XVe congrès de l'Association des
Sociétés de philosophie de langue française,
Montréal, 1971,
Éditions Montmorency, vol. 1, p. 278-282.
COMMUNICATION ET RELIGION POPULAIRE
Benoît Lacroix, o.p.
Institut d'études médiévales
Université de Montréal
Dès qu'une religion, savante ou populaire, s'enracine
quelque peu dans la vie des hommes, elle ne peut être que communicative.
Si cette religion se dit missionnaire et universaliste, à cause d'une
révélation totale à proclamer, qu'elle se porte en outre
garante de livres sacrés, aussitôt se pose à elle au moins
comme un fait la question des mass média. C'est la religion
chrétienne depuis ses origines apostoliques et peut-être aussi de
toute croyance dès qu'elle s'alphabétise. Il s'agit maintenant de
s'interroger sur l'impact qu'auront les nouveaux moyens de communications sur
l'avenir de cette religion dont on a dit si souvent qu'elle était la
religion du livre, à cause de la Bible sans doute, best
seller du monde entier, et surtout à cause de l'intelligence qu'il
faut pour la bien comprendre. Quel est le moyen privilégié de
communication de l'église du Christ: l'image, l'oral ou toujours
l'imprimé? Cette religion sur laquelle les effets de l'imprimerie ont
été si puissants, surtout aux beaux jours de la critique
littéraire, sera-t-elle pour le mieux ou pour le pire submergée
par la civilisation électronique?
Le peuple comme toujours ne se trouvera-t-il pas plus à
l'aise ainsi, avec des images et des paroles plutôt qu'avec des livres,
fussent-ils inspirés de Dieu et tous en sa main? La distance culturelle
qui existe depuis tant de siècles entre la religion officielle des
théologiens et des exégètes catholiques en particulier et
la religion de la masse va-t-elle enfin se résorber s'il est vrai de
supposer que plus une religion se fait orale et visuelle, plus elle devient
«populaire»?
Ceci nous amène tout de suite à
reconnaître le rôle capital joué par l'imprimerie sur la
religion chrétienne et sa culture. Il suffit de lire le Philobiblion
de Richard DE BURY ( 1345) pour comprendre les enthousiasmes qui se
préparent. Grâce à l'imprimerie les Bibles se multiplient.
Les livres de piété, sermonnaires, manuels de confession de
préparation à la mort, et caetera, envahissent le monde
chrétien.
Les élites augmentent en nombre et en qualité.
Les livres religieux deviennent si nombreux qu'on peut se demander si sans eux
l'imprimerie elle-même aurait eu autant de succès.
L'alphabétisé deviendra un
cérébral. La lecture privée et muette remplaçant la
lecture publique et la lecture à haute voix, l'oeil, le livre
plutôt, et non plus seulement l'oreille ou la parole entendue, - je pense
au Fides ex auditu de saint Paul, devient le maître de vie, un
maître idéal, dirait encore Richard DE BURY. L'imprimé a
dévalorisé au moins de facto et pour longtemps la
tradition orale. Simplement parce qu'il est écrit on dirait qu'un
document est meilleur en soi. Théologiens et exégètes ont
souvent oublié qu'une partie notable de la Bible était la pure
transcription de traditions orales et de faits visuels, comme on s'est
moqué jusqu'en ces derniers temps de tout ce qui est folklore religieux.
Encore aujourd'hui, n'est-ce pas significatif que ceux qui s'intéressent
davantage aux religions populaires soient plutôt des anthropologues, des
folkloristes et des ethnologues pour qui l'expérience sur le terrain,
expérience audio-visuelle, reste fondamentale? Il était normal en
un sens que les artistes et les peintres, tous gens de l'audio-visuel,
s'éloignent d'une église qui leur paraissait trop figée
par les textes. Quant au peuple, sa réaction fut toujours la même:
il préfère l'oral, la prédication spectaculaire d'un
Vincent Ferrier ou d'un Savonarole, la piété visuelle dont une
certaine imagerie pieuse a démontré qu'elle pouvait être
victime à son tour, à l'imprimé, à tout ce qui est
code écrit et dogmes transcrits. C'est la recherche de l'audio-visuel,
et non pas tellement l'écrit en soi, qui a provoqué tant
d'écrits apocryphes, comme l'éclosion des légendes
dorées du culte chrétien. D'un coup percevons la chance qui
s'offre aux églises d'aujourd'hui, grâce aux techniques nouvelles
de communication, films, radio, télévision, cinéma,
affiche: Au lieu d'un Dieu Maître-Imprimeur, au lieu d'une
vérité dogmatisée et définie par des écrits,
malgré elle captive des mots qui voulaient la protéger, voici une
Parole vivante, parole communautaire, entendue, représentée,
distribuée, visualisée dans le temps comme dans l'espace. La
Bible elle-même dit et montre le Dieu vivant. L'écrit avait
figé le mot; le micro va
l'amplifier. C'est la chance nouvelle des
théologiens-exégètes de rejoindre le peuple et de faire la
paix avec les artistes et les poètes. Peu à peu l'imprimerie
reprendra son rôle auxiliaire. Des expériences mystiques
authentiques pourront naître de l'audio-visuel, comme il en est né
du livre imprimé. Retour au schème antique des
présocratiques et du moyen âge, où le visuel et l'oral sont
les premières sources du savoir, alors que l'écrit,
aide-mémoire plutôt, garde un simple statut de source auxiliaire.
Le danger demeure de croire maintenant à la suprématie de
l'électronique et de l'audio-visuel comme on a cru longtemps à la
supériorité du mot imprimé. L'imprimé garde toutes
son importance: il stabilise la mémoire et l'esprit, il les
protège dans sa lettre essentielle; en somme il assure la vraie
continuité, la continuité vivante qui enracine. Au surplus, le
champ de l'oral et du visuel est si immense et si indéfini que sans
l'écrit qui détermine périodiquement l'authenticité
du message vivant, la tradition comme on l'appelait
autrefois, l'homme religieux moderne risque la dispersion ou
le vide. On ne saurait d'ailleurs modifier un modèle de communication
acquis depuis 1440 sans menacer le message lui-même, d'autant que les
dangers d'une culture religieuse qui ne serait qu'audio-visuelle sont
énormes: que, par exemple, le critère de la croyance devienne
moins le message lui-même que la manière dont il est vu ou
entendu, que l'opinion publique, toujours mobile, devienne l'interprète
privilégié des masses, et non plus la Parole de Dieu. Sans les
théologiens, sans les exégètes et leurs études
imprimées à même une lettre vivante, le
chrétien risquerait une fois encore d'imaginer son Dieu dans les nuages
comme un être suprême et éternel mais extérieur
à sa propre vie, tandis que le livre imprimé, la Bible en
particulier, fixe davantage le croyant et l'aide à rejoindre un Dieu
intérieur et personnel. Une seule approche audio-visuelle
entraînerait davantage à la distraction qu'à la
méditation. Le livre, «silencieux», favorise mieux le dialogue
du croyant avec son Dieu, comme il rétablit l'équilibre
nécessaire à toute culture entre les services de l'oeil et de
l'ouïe.
* * *
Document annexe 2
Les Cathos construisent pour séduire. Article
de presse, 20 MINUTES, ed. du 30 novembre 2011.
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