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Comment la publicité peut-elle permettre à  l'église chrétienne de retrouver une image forte et positive alors que la société actuelle est de plus en plus réfractaire aux dogmes et à  leur présence dans les médias?

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par Lisa HEINRICH
Institut supérieur de communication et publicité ( ISCOM ) Paris - Master I 2012
  

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Fiches de lecture

Fiche de lecture 1 : Dieu, otage de la pub ?

Par Gilles Lugrin & Serge Molla, aux édiations Labor et Fides.

La première partie de ce livre est consacrée à la récupération du religieux dans la publicité et s'intègrera dans la partie I.

- Les symboles utilisés (anges, démons, pomme, textes bibliques et gestes religieux)

- Légitimité de cette récupération du religieux ? En effet les convictions religieuses issues de la Réforme se sont révélées un puissant levier pour la recherche rationnelle du profit. En valorisant des comportements comme l'ascèse ou la productivité, elles ont promu un mode de vie favorable à l'essor du capitalisme.

- « Certains redoutent que l'utilisation répétée de thèmes religieux dans la publicité ne traduise une forme de profanation du sacré, les interdits publicitaires traduisent en partie cette inquiétude. D'autres, au contraire, se réjouissent d'un recyclage qui prouverait la permanence, voire le retour du religieux par des voies détournées, dans une société qui ne serait sécularisés qu'en apparence. »

- Certains exemples de publicités américaines pour des Eglises seront insérés dans la partie II b.

La seconde partie du livre traite des valeurs des religions et s'intègrera dans la partie II.e.

L'introduction souligne le paradoxe entre les valeurs de la religion (qui invite à une vie simple, détachée des biens matériels) et les valeurs de notre société (animée par la soif de posséder et de consommer à outrance). Cependant, il est souligné que le lien entre le religieux et la société consumériste est établit depuis longtemps, en effet, « tout un pan de notre palette de produits quotidiens gravite autour du religieux, convoquant tantôt des origines ancestrales, tantôt un précieux savoir-faire, tantôt des évocation spirituelles.. »

- Les produits indirectement religieux : la relation indirecte entre un produit et le religieux. Par exemple l'association avec un lieu-dit : San Pellegrino (dont le logo, une étoile rouge, rappelle cette filiation ecclésiastique), la bière Cardinal...

- Les appropriations abusives : la sage du personnage Don Patillo, pour la marque Panzani, dont seul l'ambassadeur reliait le produit au catholicisme.

Fiche de lecture 2 : Ren@issance Mythologique par Thomas Jamet

Comment l'ère numérique redessine les mythes de notre société

S'inscrivant dans la logique de « l'éternel retour » chère à Nietzsche et de la maxime « Rien ne se créé, tout se transforme », Thomas Jamet émet la thèse que le phénomène numérique constitue une sorte de retour à l'essence de la nature humaine, à sa dimension animale vivant en tribus. Si l'humanité est dans une logique de retour en arrière, il est donc fort probable que des valeurs comme celles véhiculées par les religions soient en recrudescence.

Retour aux mythes : (p.23) : « Pendant des siècles, le monde à laissé de coté le muthos (le récit) au profit du logos (la raison. Enfants de Descartes, fruits de la modernité, disciples de la science, nous avons dévalorisé nos instincts primitifs ? En conquérant la technologie nous avons en quelques sortes démythisé nos existences. »

À travers des exemples tels que Lady Gaga (appelée la Déesse Mère), Apple (le pêché originel) ou le Rock'n'Roll (la musique du diable), on constate que tout notre héritage culturel est basé sur cette notion de mythe, principalement Judéo-Chrétien. On retrouve en effet cette notion de bien et de mal, de société matriarcale et patriarcal. Les humains sont en recherche permanente de mimétisme avec les valeurs et les fondements religieux qui leur ont été inculqués.

On peut citer par exemple, la « ferveur religieuse » qui anime une salle, à l'entrée de Lady Gaga. Tout comme elle, certains personnages ont crée une religion autour de leur personne (Elvis), considérés par beaucoup comme des Dieux.

« Les marques ne sont pas seulement des entreprises, avides de richesses. Ce sont de nouvelles divinités. Le consommateur n'est pas victime d'une « stratégie ». La publicité nous tente, nous teste, nous convoite, nous aliène, oui. Parce que le besoin de mythe est vivace. »

A la fin de son livre, Th. Jamet pose aussi la question de l'avenir des mythes, à cela, il apporte cinq pistes de réponse :

· la civilisation dominée par l'émotion,

· le renforcement du sentiment d'étrangeté (reprise du «cygne noir«, désormais incontournable dès que l'on parle d'innovation, 181),

· la fin de la vérité mais pas de la foi,

· la non connexion comme ascèse (avec la notion «d'abstinence digitale», 189).

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"Il existe une chose plus puissante que toutes les armées du monde, c'est une idée dont l'heure est venue"   Victor Hugo