Conclusion
Il était question au début ce travail
d'identifier les facteurs qui influencent le choix de la santé mentale
comme spécialité par les étudiants de l'EISY. Nous avons
émis des hypothèses selon lesquelles la formation de base des
infirmiers, leur motivation pour le travail, les représentations
sociales et l'environnement de travail pourraient impacter ce choix. Pour
vérifier ces différentes hypothèses, nous avons
opté pour des méthodes descriptive et explicative lesquelles
comportaient respectivement des analyses bivariée, multivarié et
un modèle de régression logistique.
Il ressort de ces analyses que seul l'environnement
psychologique émanant de l'environnement de travail impacte très
positivement le choix de cette spécialité. Les autres facteurs
contrairement à ce que l'on pourrait penser ne sont pas
corrélés à ce choix pour la présente étude.
Plusieurs raisons peuvent permettre de comprendre cela notamment une banque de
données préexistante et non actualisée source de nombreux
biais. Dans la nécessité d'une mise à jour pour des
études futures, une collecte de données avec un outil beaucoup
plus fiable sera indispensable.
Recommandations
- Le MINSANTE en collaboration avec le MINCOM devra user de la
publicité pour sensibiliser la population sur le problème des
malades mentaux ;
- Ces deux ministères devront lutter contre la
stigmatisation et la discrimination des malades mentaux ;
- Le personnel en santé mentale devra organiser les
séances de communication pour le développement dans tous les
services en vue d'aider leurs collègues à comprendre la maladie
mentale, à reconnaître les signes de la maladie et à
pratiquer les premiers soins ;
- Ce personnel devra rassurer les familles et les
communautés sur l'espoir de traitement en milieu hospitalier, promouvoir
les habitudes de vie à éviter la maladie mentale ;
- Le MINSANTE devra pour ce, travailler en étroite
collaboration avec les « tradipraticiens » afin
d'intégrer l'aspect socioculturel dans les soins.
- Le MINSANTE devra encourager toute recherche en santé
mentale ;
- Le MINSANTE devra intégrer la santé mentale
aux soins de santé primaires ;
- Le MINSANTE devra établir des liens avec d'autres
ministères (éducation, travail et prévoyance sociale,
justice...) afin de permettre une meilleure prise en charge des malades
mentaux ;
- Le MINSANTE, à travers les
délégués régionaux devra éduquer le grand
public dans le but de réduire les obstacles aux traitements et aux soins
en informant l'opinion.
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