à‰pargne et bien être des ménages en RDC. Une analyse macro et microéconomique( Télécharger le fichier original )par Gloire Tristan MANSESA KIAKUMBA Université de Kinshasa RDC - Diplôme d'études approfondies en économie 2013 |
3.3.1.6.3. Epargne du secteur informelLa plupart des ménages ne font confiance pour leur épargne ni au secteur formel encore moins au secteur informel. La réticence vis-à-vis du secteur formel provient probablement des expériences négatives du passé. Ici nous pouvons citer l'exemple de la Banque zaïroise du commerce extérieur qui a fait faillite avec l'épargne de certains ménages. Un autre cas est celui des microcrédits vers les années 2000, qui après avoir récolté des sommes considérables ont disparu, instaurant ainsi une forte méfiance dans le chef des épargnants. Il ressort donc de tous ces éléments que l'Etat congolais ne protège pas les épargnants, et pourtant c'est l'épargne qui permet aux entreprises d'accroître leurs capacités productives via l'intermédiation financière. Le niveau d'épargne moyen à Mbanza-Ngungu est de 531.635 FC avec un écart-type de 1.102.678 FC, ce qui traduit une forte dispersion de la variable épargne des ménages autour de sa moyenne. Ceci est le cas tout simplement parce que le niveau de vie varie d'un ménage à l'autre. Le niveau d'épargne maximum est de 5.888.000 FC et c'est généralement l'épargne des entrepreneurs et de nouveaux retraités. Par contre, le niveau d'épargne moyen à Kisantu est de l'ordre de 359671 FC avec un écart-type de 447.495,8 FC. De même pour la cité de Kisantu, il y a une forte dispersion de la variable épargne autour de sa moyenne. Le niveau d'épargne maximum est de l'ordre de 1.380.000 FC. Les résultats de notre étude montrent également que la population n'est pas favorable au secteur financier informel comme les gardes fonds et les tontines. Il y a seulement 21,11% de la population qui sont membres des tontines à Mbanza-Ngungu contre 13,27% à Kisantu. Et seulement 16,3% à Mbanza-Ngungu contre 9% à Kisantu font garder leurs épargnes auprès de « Buakisa carte 11(*)». L'aversion vis-à-vis du secteur financier informel résulte du fait que nombreux ont été victime des détournements et n'ont jamais été indemnisés. Les enquêtés ont dit être fatigués des escrocs et préfèrent garder eux-mêmes leur argent soit 69,23% à Mbanza-Ngungu contre 44% à Kisantu. La mentalité de la population à l'égard de l'épargne ne permet donc pas de générer des ressources nécessaires à l'investissement. Ceci confirme la relation négative à court terme entre l'espérance de vie à la naissance et le taux d'épargne en RDC. * 11 Le phénomène « buakisa carte » est ici synonyme au phénomène gardes fonds |
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