à‰pargne et bien être des ménages en RDC. Une analyse macro et microéconomique( Télécharger le fichier original )par Gloire Tristan MANSESA KIAKUMBA Université de Kinshasa RDC - Diplôme d'études approfondies en économie 2013 |
1.3.2. FACTEURS AFFECTANT L'EPARGNE DES MENAGES1.3.2.1. Facteurs institutionnelsIl y a des facteurs institutionnels qui ont un impact sur l'épargne des ménages. Il s'agit des facteurs tels que le mécanisme d'épargne institutionnalisée, la fiscalité et la dette publique. Par mécanisme d'épargne institutionnalisée nous faisons allusion aux pensions offertes par les employeurs. En effet, le régime de pensions publiques a comme conséquence de promouvoir l'épargne de par leur existence qui rappelle aux individus la nécessité d'épargner pour financer la retraite (Beverly et Sherraden, 1999). La fiscalité est un facteur qui décourage l'épargne. Comme le montrent Garnier et Thesmar (2009), la politique d'imposition de l'épargne n'est pas une bonne chose dans la mesure où l'épargne est issue d'un revenu déjà taxé. Taxer l'épargne de nouveau revient à un double taxation, ce qui est contraire aux règles de la comptabilité nationale. En outre les impôts indirects sur les biens et services (TVA par exemple) sont prélevés indirectement par le biais de la consommation et de l'investissement. Ces prélèvements se répercutent sur le prix de détail. Le surcroît du revenu ne confère plus le pouvoir d'achat aux ménages (Najat et alii. , 2008). Les dettes contractées par l'Etat à cause notamment du déficit budgétaire devront en effet être payées par des impôts futurs. C'est le principe de l'équivalence, développé par Ricardo et appuyé par Barro en (1974). L'une des hypothèses qui soutendent ce principe est « la rationalité des agents économiques ». Suivant cette hypothèse, les ménages anticipent la baisse future de leur revenu réel et réduisent leur consommation future au profit d'une consommation présente toutes choses restant égales par ailleurs. Cette décision a comme conséquence la réduction du niveau de l'épargne des ménages. 1.3.2.2. Facteurs socioculturelsDans une étude sur les déterminants de l'épargne des ménages australiens, Harris, Loundes et Webster (2002) ont conclu que la décision d'épargner dépendait de l'état d'esprit du ménage. Ils ont estimé un modèle probit ordonné de la détermination du niveau d'épargne, où les cinq variables dépendantes représentent les cinq possibilités de réponse (s'enfoncer dans la dette, puiser dans ses économies, travailler à joindre les deux bouts du mois, épargner un peu et épargner beaucoup) à la question « laquelle des affirmations suivantes décrive le mieux la situation de votre ménage ? ». Cherchant à expliquer pourquoi les riches épargnent plus que le suggère la nécessité, Carroll (1998) conclut que la décision d'épargner est cohérente dans un modèle où l'individu perçoit que l'épargne lui fournit un statut social et un pouvoir. Un autre facteur affectant l'épargne est ce qu'on appel « épargne-mariage ». Dans un environnement où la dot4(*) ne fait qu'augmenter et la plupart des filles estiment que pour l'honorer le futur époux doit satisfaire à toutes les exigences du moment, notamment la réception de ses amis et membres de famille. Cette pratique peut, dans une certaine mesure, influer sur le niveau d'épargne des ménages monoparentaux. L'éducation financière des ménages a un impact sur le comportement d'épargne des ménages. Les études montrent cependant que c'est plus les instruits qui épargnent pour financer notamment leur lendemain et garantir la sécurité de leurs enfants au cas où ils ne seraient plus en vie (Mansesa, 2007). * 4 En contexte congolais, la dot signifie la somme d'argent que l'époux verse à la famille de son épouse (Belle famille). Celle-ci peut aller au jusqu'à 2500 dollars américains pour certaine famille. |
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