1.3.1.7. Hypothèse de la théorie de la
classe
Cette théorie est l'oeuvre de Nicholas Kaldor. Selon sa
thèse, les habitudes de consommation (épargne) se distinguent
suivant la classe économique. Les travailleurs qui tirent l'essentiel de
leurs revenus de leur travail, sont réputés avoir une propension
à épargner nettement inférieure à celle des
capitalistes, qui reçoivent avant tout des revenus de la
propriété (profit, intérêt, rente).
1.3.1.8. Hypothèse de l'épargne
préventive ou de précaution
Plusieurs auteurs ont, au courant des années 1990,
soulevé l'importance de l'épargne pour les ménages
(Fournier et Vaillancourt, 2011). Dans un environnement incertain, les
ménages épargnent en vue de se prémunir contre les
différentes dépenses imprévues. Ceci est souvent le cas
dans les pays en développement caractérisés par la
pauvreté, où les populations accordent une priorité
à l'épargne pour des raisons notamment de précaution.
Ainsi, même avec un faible revenu, les ménages ont souvent
l'obligation d'épargner une part substantielle de leur revenu pour se
prémunir contre les aléas du futur.
Deaton (1991) tire la conclusion selon
laquelle « certains ménages font face à des
contraintes de liquidités qui limitent leur capacité à
emprunter lorsqu'ils en ont besoin. Ainsi, la seule option véritable est
de disposer de fonds nécessaires pour les jours plus difficiles est
d'épargner lorsque le moment est favorable. C'est dans ces conditions
que les tontines et les gardes fonds prennent de l'ampleur dans ces pays, car
ces institutions permettent de collecter l'épargne des populations
pauvres.
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