II-2-4- Cas de la Côte d'Ivoire
Dans ce pays, la chasse est interdite depuis 1974
(exceptée celle pour la subsistance). Ce qui pourrait
laisser penser à une augmentation des populations
animales sauvages. Ce n'est toutefois pas le cas car le braconnage sévit
ardemment du fait de manque de campagne de lutte anti-braconnage (Feer et
al, 1995). Selon les mêmes auteurs, la chasse sportive pourrait
être autorisée mais sous certaines conditions. Toutefois, des
battues administratives sont organisées pour limiter les
dégâts causés par la faune sauvage.
II-2-5- Cas du Burkina- Faso
L'exemple type de la gestion de la chasse sportive au Burkina
Faso est le ranch de gibier de Nazinga
(RGN). Celui-ci a été créé en
1979, avec pour objectif principal de « démontrer que
l'exploitation durable de la faune sauvage sous ses différentes formes
(tourisme de chasse, de vision, cropping5) peut
générer pour l'Etat, le privé et les populations locales
un revenu considérable, source de développement économique
» (Vermeulen, 2003). Cependant, jusqu'en 2000, le modèle de
départ qui prévoyait les zones villageoises de chasse (ZVC) a mal
fonctionné. Les populations se sentant exclues du processus se sont
adonnées à un braconnage intensif dans le ranch (Cornelis, 2000).
Un nouveau système a été mis en place en 2003. A
présent, la gestion des safaris se fait de concert entre le village et
l'administration du RGN et la vente des safaris se fait au
bénéfice partagé des deux partenaires (Vermeulen, bis). La
gestion des recettes du village n'incombe qu'aux populations, sans droit de
regard de l'administration des eaux et forêts.
II-2-6- Cas du Zimbabwe
Le programme CAMPFIRE (Communal Areas Management Plan For
Indigenous Resources) est un
modèle de gestion participative dont les
résultats sont encourageants. Selon Murindagomo (1990), l'idée de
base du programme CAMPFIRE était de créer des institutions qui
permettent aux communautés résidentes de gérer et
d'exploiter les ressources de façon légitime. C'est un programme
expérimental développé par le Département des Parcs
Nationaux et de la Gestion de la Faune Sauvage du Ministère des
Ressources Naturelles et du Tourisme, initié dans les années 1970
et officiellement établi en 1986 pour donner le contrôle de la
gestion de la faune sauvage, en dehors des raisons d'aires
protégées, aux communautés rurales. Les communautés
locales ont un rôle de «producteurs de faune sauvage». CAMPFIRE
permet d'appuyer le développement des communautés locales et
normalement aussi, la conservation de la faune sauvage en valorisant cette
dernière par la chasse sportive et de vision. Les Districts vendent en
fait les trophées et les amodiations de chasse à des
opérateurs de safari privés (quotas fixés par le
Département des Parcs nationaux) et utilisent les
bénéfices pour leur développement (Baudron, 2002).
5 Cropping : Récolte d'espèces bien
ciblées, suivant des règles bien établies.
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