I.1.9.2. Minimisation de la perte sociale
occasionnée par l'impôt
Pour essayer de maintenir cette perte sociale (ou perte
sèche) à un niveau relativement bas, Mankiw (1998) propose de
taxer là où offre et demande sont peu sensibles aux prix. Plus
précisément, le taux de taxation sur chaque marché doit
être inversement proportionnel aux élasticités-prix
compensées de l'offre et de la demande.
Pour lui, l'élasticité-prix compensée
désigne le taux de variation de l'offre ou de la demande lorsque le prix
varie de 1% à revenu constant (c'est-à-dire que l'on compense
forfaitairement la variation du revenu due à la variation de prix de
manière à éliminer l'effet revenu).
Landais (1998) quant à lui propose la procédure
de réduire les effets distorsifs des impôts en s'inspirant des
néoricardiens qui sont aussi favorables à l'attitude
budgétaire connue sous le nom de « lissage fiscal »
ou d' « approche équilibrée de la politique
budgétaire ». Cette attitude recommande de laisser le plus
possible les taux d'impôt constants, ceux-ci ne devant pas s'ajuster pour
couvrir les besoins temporaires liés à des variations de recettes
et de dépenses. C'est à cette condition que l'on minimise les
effets distorsifs des impôts et les coûts de transaction
associés à leur perception. Bref, pour les néoricardiens,
il est souhaitable de creuser des déficits en récession et de les
compenser par des excédents en période d'expansion.
I.1.9.3.Evaluation d'un système fiscal
Smith (1984) révèle qu'un système fiscal
peut être jugé selon nombreuses normes. Il évoque le fait
qu'un système fiscal doit procurer des recettes suffisantes, mais aussi
un système fiscal doit être équitable. Un système
fiscal devrait pour être efficace, être simple et moins
coûteux, cela veut dire qu'il faut minimiser ou réduire
définitivement le gaspillage et partant, moins d'inconvénients
possibles pour les contribuables et pour l'Etat. Un bon système fiscal
doit est censé réduire et non amplifier les fluctuations
économiques.
25
|