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Etude de la demande de monnaie selon ses différentes formes. Cas du Maroc

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par Amine TEFFAL
Université Hassan II - Faculté des sciences juridiques économiques et sociales de Mohammedia - Master techniques de modélisation économiques et économétrie 2013
  

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Chapitre III : Estimation de la demande de monnaie dans le cas du Maroc

Section 1 : ESTIMATION D'UNE FONCTION DE DEMANDE DE MONNAIE POUR LA ZONE EURO PAR LA

BANQUE DE FRANCE

Section 2 : Estimation univariée de la demande de monnaie Section 3 : Estimation multivariée de la demande de monnaie Conclusion

Bibliographie

ANNEXE : Données utilisées

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Introduction Générale

Durant les deux siècles qui ont précédé, plusieurs théories économiques se sont succédées pour essayer d'expliquer le rôle de la monnaie dans l'économie d'un pays. Certaines de ces théories ont vu le jour lorsque que la monnaie n'était que sous forme de pièces de monnaie et billets de banque, alors que d'autres sont apparues avec le processus de dématérialisation de la monnaie qui a donné naissance à la « monnaie scripturale ». Cette nouvelle forme de monnaie a la particularité unique de pouvoir être créée selon certains "ex nihilo" (à partir de rien, mais en réalité en contrepartie d'engagements économiques).

Ces différentes théories s'opposent sur le rôle de la monnaie dans l'économie. Les classiques et néo-classiques considèrent que la monnaie est neutre, les keynésiens affirment que la monnaie est active et qu'elle peut être utilisée pour améliorer les performances économiques, et les monétaristes pensent que la monnaie est active, mais que son utilisation est surtout nocive à l'économie. Pour ces derniers, la monnaie n'aurait aucun effet sur le niveau de production d'une économie. Cependant, si on exclut l'équation de FISHER sous sa forme séparant d'une part la monnaie sous forme de pièces et de billets, et d'autre part les dépôts bancaires, aucune de ces théories ne focalise sur le rôle de chacune des formes de monnaie séparément : monnaie fiduciaire et monnaie scriptural. De même, les différentes études empiriques réalisées sur la demande de monnaie utilisent très souvent l'agrégat large M3 ou dans une moindre mesure l'agrégat étroit M1.

C'est à partir de ce dernier constat, qu'il nous est venu l'idée de mener cette étude qui a pour objectif de modéliser la demande de monnaie fiduciaire (M1_FID), la demande de monnaie scripturale (M1_SCR), qui contient essentiellement les dépôts à vue, et enfin la demande de monnaie qui ne contient que les comptes d'épargne auprès des banques et les comptes sur livrets auprès de la caisse d'épargne nationale ainsi que les comptes à terme et bons de caisse auprès des banques (M3_M1).

La modélisation de ces trois formes de monnaie, nous permettra de répondre aux deux questions suivantes :

- Est-ce que le motif se spéculation, tel que défini par Keynes, peut être mis en évidence pour chacune de ces trois formes ou bien ne concerne t-il qu'une seule forme ?

- Est-ce que les vitesses de circulation, les élasticité-revenu et les semi-élasticité-taux sont les mêmes pour ces trois forme ?

Pour répondre à la première question, nous adopterons une spécification additive de la demande en niveau en se basant sur la formule de Keynes : M = L1(R) +L2(i). Keynes n'émettant aucune hypothèse sur les formes analytiques de L1 et L2, nous adopterons la plus simple à savoir la forme linéaire bien que celle-ci ne prend pas en compte la présence de « la trappe à la liquidité ».

En ce qui concerne la deuxième question, il se trouve que la spécification en termes de logarithme est la plus adaptée puisque les coefficients sont interprétés directement comme des élasticités ou semi-élasticités.

Ainsi, notre travaille sera structuré comme suit : dans le premier chapitre nous présenterons dans la première section une définition de la monnaie selon la pensée classique et néoclassique, la pensée Keynésienne et enfin selon la pensée des monétaristes notamment celle de Friedman. Nous y aborderons également les formes de la monnaie ainsi que les différents agrégats monétaires. Dans la deuxième section, nous allons aborder la fonction de demande de monnaie, toujours selon les trois pensées précitées mais cette fois-ci en détaillant plus celle de Keynes étant donné qu'elle servira de base pour notre étude empirique dans le troisième chapitre. La troisième section sera consacrée à l'étude de la demande de monnaie au Maroc.

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Dans le deuxième chapitre nous allons commencer par faire un rappel sur les stratégies de tests de Dickey-Fuller (Section 1) puis nous finirons par l'étude de la stationnarité des différentes séries que nous avons utilisées pour estimer la demande de monnaie (Section 2).

Enfin, le troisième chapitre sera consacré à l'estimation de la demande de monnaie dans le cas du Maroc. Il nous a apparu essentiel de disposer d'une base de comparaison pour nos résultats. Par conséquent, nous avons consacré la première section de ce chapitre à la présentation des résultats d'une étude économétrique de la demande de monnaie réalisée sur des données de la zone euro, et ce n'est que dans la deuxième et la troisième section que nous avons abordé l'estimation univariée et celle multivariée de la demande de monnaie au Maroc.

Nous finirons notre travaille par une synthèse des résultats obtenus et une conclusion.

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"Là où il n'y a pas d'espoir, nous devons l'inventer"   Albert Camus