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Etude de la demande de monnaie selon ses différentes formes. Cas du Maroc

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par Amine TEFFAL
Université Hassan II - Faculté des sciences juridiques économiques et sociales de Mohammedia - Master techniques de modélisation économiques et économétrie 2013
  

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Section 2 : Estimation univariée de la demande de monnaie

Dans cette partie, nous allons utiliser un modèle univarié dans lequel la demande de monnaie M1_FID puis M1_SCR et enfin M3_M1 seront expliquées par le PIB et par TAUXCC. Le but étant d'essayer de capturer la demande incombant au motif de transaction et de précaution et celle incombant au motif de spéculation selon la théorie Keynésienne. A chaque fois, nous allons estimer un modèle en niveau puis en logarithme.

I- Etude de la demande de monnaie fiduciaire (M1_FID)

I-1- Spécification en niveau :

Le modèle à estimer s'écrit comme suit :

M1_FIDt = C + a. PIBt + b. TAUXCCt + åt

Dans cette spécification nous utilisons le PIB nominal et par conséquent, M1_FID ne sera pas divisée par l'IPC.

Selon la théorie de Keynes le coefficient a doit être positif et le coefficient b négatif, alors que la constante C ne devrait pas être significativement différente de zéro.

Les résultats de régression de ce modèle sont comme suit :

Dependent Variable: M1_FID Method: Least Squares

Date: 06/10/13 Time: 10:14
Sample: 2002Q1 2011Q4 Included observations: 40

 
 

Variable

Coefficient

Std. Error t-Statistic

Prob.

C

-36052.02

3774.096 -9.552492

0.0000

PIB

0.938953

0.017182 54.64664

0.0000

TAUXCC

-55292.24

115442.9 -0.478957

0.6348

R-squared

0.988238

Mean dependent var

106440.8

Adjusted R-squared

0.987602

S.D. dependent var

28967.35

S.E. of regression

3225.388

Akaike info criterion

19.06753

Sum squared resid

3.85E+08

Schwarz criterion

19.19420

Log likelihood

-378.3507

Hannan-Quinn criter.

19.11333

F-statistic

1554.353

Durbin-Watson stat

0.921204

Prob(F-statistic)

0.000000

 
 
 
 
 
 

Modèle 1 : M1_FID C,PIB,TAUXCC

Le coefficient relatif à la constante C est significativement différent de zéro ce qui contredit notre hypothèse.

85

Le coefficient relatif à PIB est positif et significativement différent de zéro, en plus il est inférieur à 1 ce qui est logique puisque la demande de monnaie ne peut pas être supérieure au revenu.

Par contre, le coefficient relatif à TAUXCC n'est pas significatif au seuil de 5% et même au seuil de 10%, ce qui contredit une deuxième fois notre hypothèse.

Ces conclusions sont conditionnées par la validité du modèle. C'est ce qu'on se propose de faire par la suite.

Le R2 est très satisfaisant (0.987), de même que le R2 ajusté. Cependant, la statistique de Durbin-Watson est proche de zéro ce qui laisse présager d'une autocorrélation des erreurs.

En effet, l'analyse des résidus de cette régression montre qu'on est en présence d'une autocorrélation des erreurs :

Date: 06/10/13 Time: 10:17 Sample: 2002Q1 2011Q4 Included observations: 40

 
 
 
 
 

Autocorrelation Partial Correlation

 

AC

PAC

Q-Stat

Prob

 

1

0.522

0.522

11.746

0.001

 

2

0.271

-0.00...

14.992

0.001

 

3

0.209

0.095

16.983

0.001

 

4

0.236

0.127

19.589

0.001

 

5

-0.06...

-0.35...

19.784

0.001

 

6

-0.41...

-0.43...

28.125

0.000

 

7

-0.18...

0.353

29.864

0.000

 

8

-0.14...

-0.12...

30.973

0.000

 

9

-0.34...

-0.37...

37.443

0.000

 

1...

-0.51...

-0.06...

52.118

0.000

 

1...

-0.35...

-0.14...

59.247

0.000

 

1...

-0.22...

-0.31...

62.259

0.000

 

1...

-0.39...

-0.07...

72.142

0.000

 

1...

-0.33...

0.056

79.390

0.000

 

1...

0.001

0.012

79.390

0.000

 

1...

0.234

0.069

83.225

0.000

 

1...

0.185

0.062

85.717

0.000

 

1...

0.158

-0.21...

87.627

0.000

 

1...

0.327

-0.21...

96.206

0.000

 

2...

0.335

0.025

105.64

0.000

 
 
 
 
 
 
 

En effet, les coefficients d'ordre 1, 6, 9 et 10 sont significativement différents de zéro.

On s'attendait à ce résultat étant donné qu'aucune des séries présentes dans ce modèle n'est stationnaire. En effet, M1_FID est I(2), PIB et TAUXCC sont I(1).

Les conclusions ci-dessus ne sont donc pas à prendre en compte étant donné que le modèle ne peut pas être validé.

Nous allons donc estimer le modèle ci-dessus avec les séries stationnarisées :

M1_FIDRESD1t = C + a. PIBRESt + b.TAUXCCD1 + Et

Avec les hypothèses suivantes : C non significativement différent de zéro, 1> a >0 et b <0 Les résultats de l'estimation de ce modèle sont comme suit :

86

Modèle 2 : M1_FIDRESD1 C,PIBRES,TAUXCC

Les résultats de cette estimation montrent qu'aucun des coefficients n'est significatif, même si leurs signes sont conforme à la théorie (1> a >0 et b <0). En plus, le R2 et le R2 ajusté se sont beaucoup détériorés (0.068700 pour R2 et 0.01548 pour R2 ajusté).

L'analyse du corrélogramme des résidus issus de cette régression montre en fait qu'il y a présence d'une forte autocorrélation des erreurs. En effet, comme le montre la figure ci-dessous, les coefficients d'ordre 2, 4 et 6 sont significativement différents de zéro.

Cette autocorrélation est sûrement dû à l'omission de quelque variables étant donnée le R2 très bas.

Nous allons donc voir à l'aide du test de causalité de Granger si des retards de PIBRES et de TAUXCCD1 peuvent améliorer le modèle :

En prenant un retard de 4, on obtient les résultats suivants :

87

Comme on peut le voir sur ce tableau, l'hypothèse « PIBRES ne cause pas M1_FIDRESD1 » est rejetée au seuil de 5% (p-value = 0.04556). Par contre, l'hypothèse « TAUXCC ne cause pas M1_FIDRESD1 » est acceptée au seuil de 5%.

On se propose donc d'introduire dans le modèle précédent les retards jusqu'à l'ordre 4 de la variable PIBRES. Les résultats de ce modèle sont comme suit :

Modèle 3 : M1_FIDRESD1 C, PIBRES, PIBRES(-1 à -4) TAUXCCD1

D'après ces résultats on voit que le R2 s'est amélioré mais les coefficients sont toujours non

significatifs. En plus, les erreurs sont toujours autocorrélées comme le montre le
corrélogramme ci-dessous :

88

Pour remédier à ce problème, nous avons testé plusieurs modèles incluant différents retards pour les erreurs (termes MA : Moyenne mobile). Le meilleur modèle est celui avec 4 retards des erreurs :

Modèle 4 : M1_FIDRESD1 C, PIBRES, PIBRES(-1 à -4) TAUXCCD1 MA(1 à 4)

En effet, comme on peut le constater, le R2 s'est nettement amélioré en passant à 0,76 et le R2 ajusté à 0.66. Cependant, on constate que les coefficients relatifs à PIBRES d'ordre 1, 3 et 4 sont négatifs ce qui soulève des questions quant à leur signification et justification économique.

Le corrélogramme des résidus ci-dessous, montre qu'aucun des coefficients d'autocorrélation n'est significativement différent de zéro :

89

Cependant, le test de Breusch-Godfrey ne permet pas d'accepter l'hypothèse H0 selon laquelle il y a absence de corrélation :

En effet, les p-value relatives aux statistiques F et n*R2 sont toutes les deux inférieures à 5% et même 1%.

Donc même si le R2 du dernier modèle est assez satisfaisant, on ne peut pas le valider si on se fie au test de Breusch-Godfrey.

Si on retire les retards de PIBRES, on obtient les résultats suivants :

90

Dependent Variable: M1_FIDRESD1 Method: Least Squares

Date: 06/11/13 Time: 12:21

Sample (adjusted): 2002Q3 2011Q4 Included observations: 38 after adjustments Convergence achieved after 25 iterations MA Backcast: 2001Q3 2002Q2

 

Variable

Coefficient

Std. Error t-Statistic

Prob.

C

29.25949

346.0383 0.084556

0.9332

PIBRES

0.237446

0.112671 2.107434

0.0433

TAUXCCD1

58860.98

162633.2 0.361925

0.7199

MA(1)

-0.181954

0.068648 -2.650542

0.0125

MA(2)

-0.594425

0.087771 -6.772448

0.0000

MA(3)

-0.153580

0.063892 -2.403742

0.0224

MA(4)

0.919146

0.042208 21.77641

0.0000

 

R-squared

0.709423

Mean dependent var

11.29564

Adjusted R-squared

0.653183

S.D. dependent var

3630.246

S.E. of regression

2137.896

Akaike info criterion

18.33785

Sum squared resid

1.42E+08

Schwarz criterion

18.63951

Log likelihood

-341.4192

Hannan-Quinn criter.

18.44518

F-statistic

12.61406

Durbin-Watson stat

2.534566

Prob(F-statistic)

0.000000

 
 

Inverted MA Roots

.84-.51i

.84+.51i -.75-.63i

-.75+.63i

Modèle 5 : M1_FIDRESD1 PIBRES, MA(1 à 4)

Comme on peut le voir, tous les coefficients relatifs aux retards MA ainsi que celui relatif à PIBRES sont significativement différents de zéro au seuil de 5% et le R2s'est détérioré par rapport au modèle 4. En plus, le corrélogramme ci-dessous, montre que les résidus sont autocorrélés :

Date: 06/11/13 Time: 12:26

Sample: 2002Q3 2011Q4

Included observations: 38

Q-statistic probabilities adjusted for 4 ARMA term(s)

 
 
 

Autocorrelation Partial Correlation

 

AC

PAC

Q-Stat

Prob

 

1

-0.29...

-0.29...

3.5042

 
 

2

-0.17...

-0.27...

4.7278

 
 

3

0.049

-0.11...

4.8305

 
 

4

0.358

0.348

10.569

 
 

5

-0.10...

0.192

11.095

0.001

 

6

-0.28...

-0.18...

15.026

0.001

 

7

-0.03...

-0.35...

15.069

0.002

 

8

0.286

-0.07...

19.210

0.001

 

9

-0.05...

0.162

19.352

0.002

 

1...

-0.48...

-0.27...

31.946

0.000

 

1...

0.248

0.004

35.411

0.000

 

1...

-0.00...

-0.29...

35.412

0.000

 

1...

0.008

-0.08...

35.417

0.000

 

1...

-0.25...

0.023

39.602

0.000

 

1...

0.034

-0.13...

39.680

0.000

 

1...

0.152

-0.12...

41.274

0.000

 
 
 
 
 
 

On conclut donc que la spécification en niveau de la demande de monnaie M1_FID ne permet pas de mettre en évidence la présence d'un motif de spéculation comme c'est postulé par la théorie Keynésienne. Ceci conforte tout de même notre hypothèse (H).

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