II - La création des villes nouvelles au
Maroc :
Parler de villes nouvelles interpelle une production spatiale
de masse, de grandes superficies seront ainsi ouvertes à l'urbanisation
(logements, services, activités économique, infrastructures de
base...).
Par conséquent, la création des villes
nouvelles ne devrait en aucun cas constituer un acte isolé. Elles
doivent répondre à des objectifs précis
(décongestionnement des agglomérations, développement de
certaines zones, intégration d'autres...). Sur un autre registre,
au-delà de l'objectif primordial, visant à désengorger les
grandes métropoles, les villes nouvelles alimentent le secteur
économique du bâtiment et des travaux publics. En ce sens que les
différents chantiers lancés tendent à la création
de 800 000 emplois au niveau national. De même, ce secteur promet la
création annuelle de 50 000 nouveaux emplois, participant ainsi à
la réduction du chômage et à l'amélioration de la
vie du citoyen marocain, qui demeure au coeur de tout projet initié dans
le royaume chérifien. A cette fin le Maroc a vécu cette
expérience à travers la création des deux villes, Tanasna
et Tamansourt.
La ville nouvelle de Tamesna, dont les travaux ont
débuté en 2006, celle-ci a été
édifiée sur une surface de 840 hectares, avec une capacité
d'accueil de 250 000 habitants. De plus, couvrant, à elle seule, 36% des
besoins en logement dans la région de Rabat-Salé-Zemmour-Zaer,
Tamesna compte 54 000 logements, dont 8 300 logements à faible
coût, 9 800 logements économiques et 1 500 villas
économiques.
En outre, pour la réalisation de ce projet colossal,
dont le coût total généré est estimé à
22 milliards de dirhams, environ 30 promoteurs, nationaux et étrangers,
se sont mis à l'oeuvre en vue d'aboutir aux résultats
escomptés.
Ainsi, en plus de clairement renseigner sur le volontarisme
des promoteurs publics et privés nationaux, l'implication des acteurs,
étrangers en particulier, met en exergue la bonne santé de
l'économie nationale et témoigne d'un climat concurrentiel sain.
En outre, l'expérience de Tamansourt et de Tamesna a
poussé les pouvoirs publics marocains à amorcer d'autres projets
de villes nouvelles couvrant l'ensemble du royaume. En 2006, par exemple,
quatre nouveaux chantiers ont été lancés, à savoir
Lakhyayta et Zenata, à proximité de Casablanca, Melloussa
à Tanger et Tagadirt à Agadir. A terme, environ
« quinze villes nouvelles verront le jour d'ici
2020 !!! ».
Celles-ci permettront de répondre à un besoin
réel ressenti en matière de logement, en particulier chez les
populations habitant dans les bidonvilles.
De cette manière, des projets d'une telle envergure
permettent non seulement aux pouvoirs publics de s'acquitter de leur mission
sociale, en termes de droit au logement et de résorption de la
précarité et de la pauvreté, mais également de
dynamiser l'économie nationale, à travers un partenariat entre le
secteur public et le secteur privé, appuyé par la participation
de groupes internationaux.
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