Chapitre II : les PME au reste du monde
Afin de préciser les retombées et les impacts
positifs des PME/PMI sur les territoires, il est primordiale de zoomer
certaines expériences riches des pays étrangers ayant même
capacité que le Maroc en mettant l'accent sur l'expérience
tunisienne. Car ce pays a connu, comme le Maroc, au début des
années 80 une crise économique et sociale sans
précédent, qui s'est traduite par une chute de la croissance
économique et des exportations et une montée du chômage et
de l'exclusion sociale, non seulement de personnes mais aussi de couches
entières et de zones ou de régions à l'intérieur du
pays. Les modèles de développement économique suivis
durant les années 60 et 70, faisant de la Tunisie un pays
caractérisé par une prédominance d'une classe sociale
moyenne, ont vite connu leur limite et par conséquent, sont partis en
éclat. L'adoption d'un programme d'ajustement structurel (PAS) au milieu
des années 80 (1986) s'est imposé pour rétablir l'ensemble
des équilibres macro-économiques (tant budgétaire que
commercial et financier) et impulsé la croissance dans le pays. Les
effets positifs attendus de ce programme étaient altérés
ou inhibés par nombre de phénomènes, dont
principalement :
- L'ouverture économique sur le marché
extérieur ;
- Le désengagement de l'Etat de l'économie
nationale (privatisation, baisse des investissements publics...) ;
- L'encouragement des PME/PMI pour enrichir l'économie
nationale et développer le coté social.
Section I : Atouts des PME Tunisiennes
I - la place des PME dans l'économie
Tunisienne :
Les PME sont le premier maillon de la chaîne du
progrès économique en Tunisie. Elle représente 97% du
total du tissu économique Tunisien et joue le
rôle d'un vecteur de création de richesse et d'emplois. En 2012
les PMI dans le secteur industriel représentent environ de 92% et dans
le secteur de l'industrie manufacturière les PME emploient 20.5% de la
main d'oeuvre et 22% dans le secteur d'agriculture.
1- La contribution aux agrégats
macro-économiques :
En Tunisie, plusieurs réformes sont mises en oeuvre
pour le développement des PME nationales. Ces réformes ont pour
objectif d'augmenter la contribution de cette famille d'entreprises dans le PIB
national. Cette contribution était de l'ordre de 5% en 1987 et 5,5% en
2005. A partir de cette année, et d'après la multiplication des
efforts du gouvernement tunisien, ce taux est augmenté d'une
façon significative pour atteindre 19% en 2012 du PIB alors que
l'industrie manufacturière représente 21.4% du PIB et
l'agriculture et la pêche contribuent à concurrence de 11.9% du
PIB.
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