Section 5 : Importance de stock dans une minoterie
industrielle
Dans les minoteries industrielles, on relève une
importance du compte stocks dans le bilan de ces entités.
Ce stock constitué de plusieurs types doit faire
l'objet d'une attention particulière de la part de l'auditeur.
Le contrôle des quantités en stock est
facilité par l'existence des registres d'entrées de blé,
de céréales (pour la collecte) et de sorties de farine. Les
éventuelles anomalies sont recherchées avec les dirigeants.
Seules demeurent inconnues les quantités de
matières premières autres que le blé (gluten
principalement) et les diverses matières consommables (emballages par
exemple).
La durée du cycle de fabrication est très courte
(à peine 30 minutes; seule la préparation du blé, et
notamment son séchage, peut durer plusieurs heures). Les produits en
cours de fabrication sont donc négligeables.
A travers ma modeste expérience dans ce secteur, il a
été constaté que les risques d'erreurs sur les stocks
proviennent de leur valorisation et non de leur quantification qui est
généralement assurée par la tenue des registres
obligatoire et par le suivi rigoureux de l'ONICL.
C'est pour cette raison que ce mémoire tentera de
porter un aperçu sur les méthodes de valorisation de stock par
type de matière ou produits.
1. L'évaluation des stocks de matières
premières
S'agissant de produits interchangeables (par opposition aux
produits identifiables), l'évaluation du stock peut être
effectuée selon deux méthodes :
? la méthode du coût moyen
pondéré,
? la méthode dite du "premier entré / premier
sorti".
Le choix s'opère, selon le mémento comptable
Francis Lefebvre, en faveur de la méthode qui "fournit la meilleure
traduction du flux des articles".
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ISCAE- Cycle d'Expertise Comptable
Minoteries industrielles : aspects juridiques, comptables
et fiscaux et proposition d'une méthodologie d'audit
Mai 2013 TOUIL Hicham
Les blés, de diverses qualités, sont souvent
mélangés pour obtenir la farine souhaitée. Les blés
entrés en silos les premiers ne sont donc pas forcément d'abord
utilisés les premiers.
Quelque soit la méthode pratiquée par la
minoterie industrielle, il doit faire l'objet du contrôle par l'auditeur
pour s'assurer de sa correcte application.
On veille à ne pas oublier d'ajouter au prix des
matières les frais accessoires tels que les transports ou les
commissions sur les achats de blé.
2. L'évaluation des stocks de farine
La farine est évaluée à son coût de
production conformément aux règles du CGNC. Ce coût est
composé :
· du coût d'acquisition des matières
consommées pour sa production,
· des charges directes et indirectes de production
· La tenue d'une comptabilité analytique facilite
cette évaluation. En son absence, le coût de production d'un
quintal de farine peut être calculé en divisant le total des
comptes de charges relatifs à l'approvisionnement et à la
production par le nombre de quintaux produits dans l'exercice.
Certaines charges sont cependant à ne pas retenir :
· les frais de distribution (coûts des chauffeurs,
amortissement des camions de livraison, frais de déplacements
engagés pour les livraisons,...),
· les frais financiers,
· les charges non courantes,
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