TROISIEME CHAPITRE :
LES PERSPECTIVES D'UN ABOUTISSEMENT EFFECTIF DU PROJET
DE RENAISSANCE EN RD CONGO
Il est question dans ce chapitre de procéder à
la prescription d'un certain nombre des stratégies d'accompagnement ou
simplement d'attitudes pouvant garantir un aboutissement certain du projet de
renaissance de la Rdc. Ce projet, comme nous l'avons soutenu
précédemment, repose sur un désir d'empuissancement de
l'Etat congolais au bénéfice de sa survie dans
l'indépendance et la souveraineté ainsi que du renforcement de
son rang et de son rôle dans la dynamique de la recomposition
stratégique en Afrique et dans le monde.
Cette prospection est opérée sur deux flancs,
le premier est d'ordre interne ou national et le second se rapporte à la
gestion des rapports avec les entités extérieures.
Section 1 : Les
mécanismes nationaux d'accompagnement
Les dirigeants et peuples de la Rdc doivent s'accorder autour
d'un certain nombre des mesures et d'attitudes susceptibles d'annihiler le
galvaudage éventuel du projet de renaissance en cours. Les
précautions à prendre portent entre autres sur : La
continuation de la campagne de réconciliation nationale,
l'établissement d'une synergie entre les composantes de la
société congolaise (gouvernants et gouvernés) au
delà du simple exercice électoral, le bannissement de
l'irrationnel et de la démesure, l'autonomisation stratégique de
l'Etat par la résolution définitive de la problématique
liée à la présence des forces onusiennes sur le territoire
de la Rdc.
A. La réconciliation
nationale
Les années de guerre ont généré
haine, désolation, infamie, méfiance, anxiété et
bien d'autres maux encore dans la vie des millions des congolais qu'il faudrait
à tout prix panser. Le désir du vivre ensemble dans la paix et
dans l'espérance d'un avenir commun aura été fortement
dilué. Les oppositions fratricides ont offert aux ennemis de la
république l'opportunité de mettre en exécution leurs
projets et plans à la fois funestes et cyniques. Le contexte actuel
devrait obliger l'ensemble de la nation congolaise à s'engager dans une
vaste campagne de pardon et de réconciliation à travers la
création d'une structure nationale de paix et de
réconciliation.
Cette entité chargée de réconciliation
devra être une fonction absolument inverse de celle que le pays a connue
durant la période de transition 1+4. Le conseil permanent pour la paix
et la réconciliation ne devra absolument pas assouvir les
appétits de positionnement de certains politiques en mal de
repère mais constitué une cellule stratégique de
production de l'intelligence pour le renforcement de la cohésion et de
la solidarité nationale. Il s'agira en d'autres termes pour cette
structure, de mener des actions à impact visible pouvant permettre aux
frères ennemis d'hier de se regarder de nouveau comme membres d'une
même communauté et désormais engagés sur la voie de
la paix véritable et de refondation de l'Etat. Conformément aux
voeux des pères fondateurs, l'unité devra servir de soupape dans
la construction d'un pays plus beau qu'avant ou la paix et l'amour seront des
valeurs indissolubles.
C'est cela même le sens intrinsèque, ontologique
de l'exorcisme collectif chanté par tous dans la mesure où cette
campagne de réconciliation nationale sera l'occasion offert à
tous d'obtenir le pardon libérateur au nom des millions des victimes
de ces périodes de violences paroxystiques. Pour marquer de
manière indélébile cette cohésion et cette
solidarité retrouvées, des édifices et monuments devront
être construits dans tous les coins du pays et baptisés du nom des
dates, des villes, des événements et des hommes qui ont
marqué la mémoire collective. Ces oeuvres architecturales
devraient en permanence nous rappeler sur les proscriptions mais aussi sur les
valeurs que tout congolais devrait observer et cultiver.
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