De la nécessité de la renaissance de la RDC face à l'impératif de la recomposition stratégique africaine et globale post-blocs( Télécharger le fichier original )par Rossy MUKENDI TSHIMANGA Université pédagogique nationale (RDC) - Licence en relations internationales 2008 |
1.1.2. Démocratie : un phénomène historique de la société congolaiseLa survie et la continuation du processus de démocratisation au Congo dépendent fortement de l'entendement que le peuple a de celui-ci, de l'image qu'il s'en fait et de son minimum de conscience sur les règles de fonctionnement. Ce qui voudrait en surplomb que ce processus ne puisse pas être présenté comme étant une stratégie occidentale et dont le Congo ne serait qu'un simple gestionnaire, ce malgré les appuis considérables reçu de ce dernier dans la restauration de la légitimité des institutions du pays. Il ne devra également pas avoir l'apparence d'une simple formalité protocolaire pour s'assurer de l'accès à l'aide internationale. Car l'aide au développement est devenue depuis la fin de la guerre froide une prime à la bonne gouvernance, à la transparence et aux efforts de libéralisation économique. La démocratie doit être considérée comme étant une propriété de la nation congolaise, le résultat de son inventivité ou géni propre et le produit de son évolution historique. Elle doit exprimer le désir ardent de l'ensemble de la nation congolaise de changer son destin en brisant véritablement le cercle vicieux de l'autoritarisme qui a longtemps durant conditionné la sphère politique de ce pays et empêcher son développement économique et social ainsi que son affirmation en tant que puissance du monde. Ce changement de regard s'impose tant pour la classe politique que pour le reste de la population et sa connaissance est indispensable car, le doute, le pessimisme et l'ignorance de la population vis-à-vis de ce processus conduiraient inexorablement à la passivité laquelle hypothéquerait considérablement le projet de renaissance de l'Etat. Il n y a donc pas d'incompatibilité entre la pauvreté et la démocratie comme le fait croire une certaine théorie42(*). Mais cette ouverture à la démocratie doit se faire avec plus de réflexion, moins de précipitation et le Congo devrait se donner au nom de celle-ci le droit de disposer d'elle-même, c'est-à-dire d'adapter la démocratie à ses réalités socio-économiques propres. Formaliser la démocratie de sorte à la rendre complètement opérationnelle et porteuse de croissance. Toute fois, la politique, comme le note Georges Burdeau, ne préoccupe pas l'homme. Ce qui l'intéresse ce sont les valeurs auxquelles elle s'adosse pour en faire le fondement de la discipline à la quelle il est astreint. C'est pour ainsi dire que l'adoption de la démocratie comme principe politique pour le Congo renaissant implique un strict respect des vertus qui accompagnent ce système d'organisation. * 42 Kambayi Bwatshia, Grands problèmes politiques et internationaux contemporains, cours inédit L2 RI, SSAP, UPN, Kinshasa, 2007-2008. |
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