La jachère jeune avec une richesse
spécifique moyenne de 20,43 % est le TUT le plus riche en plantes
médicinales connues par la population dans la zone d'étude
à cause de la forte anthropisation de ce milieu qui favorise ainsi le
développement des espèces héliophiles, suivie de la
cacaoyère (19 %) qui est une sorte d'agroforêt dans laquelle l'on
conserve la plupart des PFNL à usage médicinal et alimentaire, la
forêt secondaire âgée (14,70 %), la forêt secondaire
jeune (13,62 %), la jachère âgée (12,90 %), enfin le
marécage (7,53 %) se présente comme le TUT le moins riche en
plantes médicinales connues par la population. Par contre Raphia
monbuttorum est considéré comme l'espèce la plus dominante
au sein des marécages. Toutefois le faible niveau de connaissance de la
population locale en plantes médicinales inventoriées au sein du
marécage pourrait également expliquer ce résultat.
Il ressort de ces résultats que la
Jachère jeune et la plantation cacaoyère sont
considérées respectivement comme des TUT les plus riches en
plantes médicinales dans le site d'étude. Ce sont des milieux
écologiques fortement anthropisés. Cette anthropisation serait
responsable de l'accroissement de la richesse spécifique de ces milieux
qui subissent une recolonisation en espèces héliophiles pour la
jachère jeune (Musanga cecropiodes, Pycnathus
angolensis, etc...). Les populations locales devraient être
sensibilisées pour la conservation des espèces médicinales
dans les jachères jeunes et les plantations cacaoyères. Ce
dernier laisse les arbres en fonction de leurs vertus. L'on a constaté
que les espèces laissées sur pieds de cacaoyers étaient
utiles soit à la pharmacopée traditionnelle (Funtumia
elastica, Alstonia boonei, Pycnanthus angolensis,
Tabernaemontana crassa, Petersianthus macrocarpus et Mammea
africana), soit enfin à la difficulté d'abattage (Ceiba
pentandra, Milicia excelsa).
III.2.3. Richesse des plantes
médicinales non ligneuses
Dans le cas d'inventaires des espèces
médicinales non ligneuses (herbacées). Les analyses quantitatives
ou d'abondance nécessitent que les valeurs des classes de recouvrement
selon Braun Blanquet soient transformées en unités quantitatives.
Le tableau VIII ci-dessous donne la manière standard de transformer ces
valeurs sémi-quantitatives.
Tableau VIII. Classe de
recouvrement selon Braun Blanquet (source : Gounot, 1969).
Classe de recouvrement
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Signification
|
+
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Recouvrement insignifiant ou faible, espèce peu
abondante
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1
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Moins de 5 %, espèce abondante mais avec un faible
recouvrement, ou espèce assez peu abondante mais ayant un recouvrement
plus grand
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2
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Taux de recouvrement de 5 à 25 %, espèce
très abondante
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3
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de 25 à 50 %, abondance quelconque
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4
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de 50 à 75 %, abondance quelconque
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5
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Plus de 75 %, abondance quelconque
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Les résultats obtenus dans la figure 14 montrent que
les plantes médicinales non ligneuses ont un taux de recouvrement moins
important dans le site d'étude. Le coefficient 1 est significatif par
rapport aux autres coefficients respectifs +, 2 et 3. Il ressort que la
zone d'étude présente plus d'espèces médicinales
non ligneuses à un taux de recouvrement de moins de 5 % que celle
à un taux de recouvrement compris entre 25 à 50 %.
Coefficient + : recouvrement insignifiant, coefficient 1,
recouvrement de moins de 5 %, coefficient 2 : recouvrement de 5 à
25 %, coefficient 3 : recouvrement de 25 à 50 %.
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