CHAPITRE III
RESULTATS ET DISCUSSION
III.1. Perception des
enquêtés sur le potentiel des plantes médicinales du
terroir
III.1.1
Caractéristiques socioéconomiques
L'enquête révèle que la
tranche d'âge de 40 à 50 ans est majoritaire et constitue environ
28 % du total de 44 personnes enquêtées. La moyenne d'âge
des enquêtés est de 43 ans, il s'agit des adultes en âge de
procréer, faisant également partie de la couche paysanne active
du terroir. Toutefois une augmentation de la population est envisageable, et
par conséquent une plus grande pression peut s'exercer sur la flore
médicinale. Par contre, la classe d'âge [60-70[ans est
minoritaire et représente 14 % des personnes enquêtées. Il
s'agit des vieillards dont le savoir et la connaissance en matière de
plantes médicinales constituent un atout indispensable pour une
meilleure préservation de la ressource.
Le résultat de l'enquête présente
une répartition des enquêtés avec 77,27 % d'hommes et 22,73
% de femmes. Cette enquête montre un faible taux de répartition
des femmes enquêtées. Ceci s'explique surtout par la
prédominance de l'homme au sein du foyer conjugal. L'homme est le chef
de famille, selon les us et coutumes Ntumu. Il est donc plus apte à
recevoir un visiteur dans la maison, surtout pour des questions
d'intérêt communautaire, visant tout processus de
développement local.
Les statistiques du statut matrimonial des
personnes adultes montrent que 88,63 % des enquêtés sont
mariés, contre 4,55 % respectivement pour les personnes qui sont
célibataires (fig.6). Ce fort taux de statut matrimonial des personnes
mariées chez les adultes peut expliquer une plus grande stabilité
de la population, donc une plus forte pression sur les ressources
forestières, en particulier les plantes médicinales, lors des
activités de mise en place des systèmes de cultures.
L'enquête montre aussi que 61,36 % de
personnes enquêtées n'ont pas obtenu un diplôme scolaire au
sortir de l'école, contre 38,64 % de personnes enquêtées
dont le niveau d'instruction correspond au moins à l'obtention d'un
diplôme. Cette tendance reflète le faible niveau de scolarisation,
et pourrait avoir une incidence sur l'avenir des plantes médicinales
dans le terroir, car il faut des gens au moins capable de comprendre le concept
de la gestion participative des ressources naturelles, en matière des
plantes médicinales, pour une meilleure valorisation de celles-ci, afin
de promouvoir la lutte contre la pauvreté en zone rurale.
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