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La mécanique statistique des membranes biologiques confinées

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par Khalid EL HASNAOUI
Faculté des sciences Ben M'Sik Casablanca - Thèse de doctorat  2011
  

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Chapitre

Dynamique Brownienne de

colloïdes au contact d'une

biomembrane confinée.

Dans ce chapitre, qui consiste notre deuxième contribution originale, nous considérons une solution colloïdale au contact d'une biomembrane, qui est confinée dans une fente. L'on suppose que l'épaisseur de cette fente est beaucoup plus petite que la rugosité en volume, afin d'assurer le confinement de la membrane. Le but étant l'étude de la dynamique Brownienne de ces particules, sous la variation d'un paramètre adéquat, tel que la température, par exemple. L'objet de base est la densité locale des particules. Nous déterminons exactement cette densité, qui est fonction de la distance et du temps. L'outil pour cela est l'équation de Smolokowski.

Pour plus de détails, le lecteur peut être renvoyé à la Réf. [1].

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.1 Introduction.

Les membranes biologiques constituent un élément fondamental dans l'organisation cellulaire, car elles séparent la cellule de son environnement, et agissent comme une barrière sélective vis-à-vis de la matière. Les détails descriptifs de l'organisation structurale et les fonctions de base des biomembranes peuvent être trouvés dans les Réfs. [2 - 8].

Les membranes cellulaires sont formées par une bicouche de phospholipides combinée avec une variété de protéines et de cholestérol. Particulièrement, ces derniers assure la fluidité de la bicouche. Un phospholipide est une molécule amphiphilique possédant une tête polaire hydrophile attachée à deux chaînes carboniques hydro-p hobes.

Les phospholipides se déplacent librement sur la surface de la membrane, et l'épaisseur de la bicouche membranaire est de l'ordre de 50 Angströms. En fait, ces deux propriétés permettent de considérer la membrane comme une membrane fluide à deux dimensions.

Les membranes fluides, auto-s'assemblées de solutions du surfactant, peuvent avoir une variété de formes et de topologies [9], qui ont été expliqués en terme de l'énergie de courbure [10, 11].

Généralement, les biomembranes ne sont pas immergées dans les liquides d'extension infinie, mais elles sont confinées dans des domaines à frontières géométriques. Des exemples typiques sont fournis par les globules blancs et rouges ou liposomes (agents de transport de médicaments [12 - 15]), dans les vaisseaux sanguin. Pour obtenir des résultats quantitatifs, nous considérons la situation où la biomembrane

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est piégée dans un liquide délimité par deux parois parallèles, qui sont séparées par une distance finie, L. Cela veut dire que la séparation L est plus petite que la rugosité moyenne de la membrane, eL (géométrie en film). Cette dernière peut être considérée comme la dimension typique des bosses, causée par les fluctuations thermiques de la membrane. Bien sûr, l'échelle et dépend de la nature des molécules de lipide formant la bicouche. Alors, la condition L < eL assure le confinement de la biomembrane. Une telle condition est semblable à cela rencontrée habituellement dans le contexte des polymères confinés [16].

Généralement, les membranes fluides ne sont pas pures. En effet, elles sont en présence d'entités, comme les protéines, les petits et les macro-ions, ou des structures complexes [17]. Par exemple, les suspensions des membranes utilisées dans les détergents et les produits de beauté sont habituellement en contact avec de nombreux additifs (macromolécules ou colloïdes), dans le but d'améliorer leur efficacité et de contrôler leurs propriétés de visco-élasticité [18]. Pour modéliser l'organisation de ces entités externes ainsi que leur influence sur les propriétés mécaniques et topologiques de la membrane fluide, la manière la plus simple consiste à considérer ceux-ci comme de petites colloïdes sphériques. Nous croyons que cette considération a une bonne signification physique, lorsque les tailles de certaines phénomènes sont plus grandes que les dimensions caractéristiques des entités voisines (diamètre des particules, rayon de giration des macromolécules, etc.).

L'organisation des nanoparticles autour d'une membrane fluide fluctuante, dans un domaine liquide infini, est le sujet de nombreux travaux théoriques très récents [19 - 21]. La question a été adressée aux propriétés statistiques des particules médiatisées par les ondulations de la membrane. En particulier, il a été trouvé que

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ces ondulations induisent une agrégation des perles, au voisinage de la membrane fluide. Une telle agrégation est causée par l'apparition des forces attractives due à leur contact avec la membrane. Aussi, l'attention a été prêtée sur la transition de phase [19] conduisant les colloïdes d'une phase dispersée (gaz) à une phase dense (liquide).

Dans un travail très récent [22], on a étudié la dynamique Brownienne des nano-particules, de faible densité, qui sont au contact d'une membrane fluide pénétrable. Les colloïdes et la membrane ont été supposées qu'elles baignent dans un domaine liquide infinie. Plus précisément, le problème posé était comme ces particules sont poussées par le potentiel externe vers l'interface. Cette dynamique Brownienne sera étudiée, à travers l'évolution dans le temps de la densité de particules, sous l'effet de certains paramètres convenables (température, pression, environnement, etc.), lorsqu'elle est passée d'une valeur initiale à une autre finale.

Nous rappelons que le mouvement Brownien gouverne plusieurs phénomènes dépendant du temps, en allant des suspensions [23 - 28] aux solutions de polymère [29]. Ce mouvement peut être traité, en utilisant deux approches, à savoir l'équation de Smoluckowski ou l'équation de Langevin. Bien que ces deux formulations théoriques soient différentes, elles sont physiquement équivalentes. L'équation de Smoluckowski qui est une généralisation de l'équation de diffusion habituelle, a une pertinence claire des processus thermodynamiques irréversibles. En revanche, l'équation de Langevin n'a aucun rapport direct avec la thermodynamique, mais elle fournit un outil prospère pour la description de larges classes de processus stochastiques.

Dans ce chapitre, le but est d'étendre l'étude de la dynamique Brownienne au cas où les particules colloïdales sont au contact d'une membrane fluide fluctuante,

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qui est trompée dans un liquide délimité par deux parois impénétrables. Plus précisément, la question est de savoir comment cette dynamique peut être affectée par le confinement de la membrane. Comme nous verrons ci-dessous, ce confinement induit des changements drastiques des propriétés statistiques des perles.

Pour étudier la dynamique Brownienne d'une suspension colloïdale, près d'une membrane fluide fluctuante confinée, nous utilisons une approche basée sur l'équation de Smoluckowski. Cette dernière décrit l'évolution dans le temps de la densité de particules. Pour cela, nous rappelons d'abord la détermination du potentiel externe de la force moyenne induit par les fortes fluctuations thermiques de la membrane [20]. Pour simplifier l'étude, nous supposons que les particules sont ponctuelles et de très faible densité. La première hypothèse reste valable tant que nous nous sommes intéressés par de fortes ondulations de la membrane, alors que la deuxième signifie que les interactions mutuelles entre particules peuvent être ignorées. Donc, l'interaction restante provenant d'un potentiel externe, tire son origine des fluctuations thermiques de l'interface. Dans le domaine de distance d'intérêt, qui est la région autour de la membrane fluide, nous déterminons la forme exacte de la densité locale de particules. Cette forme dépend de la distance perpendiculaire z, comptée à partir d'une paroi prise comme origine, le temps t, et d'un certain temps caractéristique, T ~ L3/w, où L est la séparation entre les murs confinants et w est une constante de couplage mesurant l'amplitude de la force d'interaction colloïde-membrane. Cette échelle de temps peut être interprétée comme le temps nécessaire pour que les particules occupent les nouveaux trous et vallées de la membrane.

Notons que l'étude présentée dans ce chapitre, est une extension naturelle de l'étude statique de l'organisation de particules colloïdales, au contact d'une seule

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7-lo [h] = 21 J d2p [ê (?h)2 + uh2] , (4.1)

membrane fluide fluctuante (géométrie semi-infinie).

Ce chapitre s'organise comme suit. Dans Sec. II, nous présentons l'essentiel de la Théorie de Champ permettant le calcul d'une quantité de base, qui est le potentiel de la force moyenne, dû aux ondulations de la membrane. L'étude de la dynamique Brownienne est le but de la Sec. III. Quelques remarques finales sont retracées dans la dernière section.

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"Enrichissons-nous de nos différences mutuelles "   Paul Valery