Etude comparée de la gestion de l'eau dans deux communes frontalières: Saint- Julien-en- Genevois( France ) et Bernex ( Suisse )( Télécharger le fichier original )par Marcellin FAGLA Université de Lausanne - Master de géographie orientation études urbaines 2011 |
3.2.2. Exploitation des aquifères DéfinitionLes aquifères sont des « formations géologiques constituées de roches perméables (formations poreuse ou fissurée) contenant de façon temporaire ou permanente, de l'eau utilisable et restituable naturellement ou par exploitation »16. Pour assurer l'approvisionnement en eau potable, les ressources suivantes sont utilisées : les eaux souterraines (aquifères et sources) et les eaux de surface (lacs, lagunes et rivières). Les eaux souterraines sont plus privilégiées car leur qualité fait qu'elles nécessitent peu de traitement, en comparaison aux eaux de surface. Elles sont par contre sujettes à épuisement lorsque leur taux de renouvellement est inférieur à leur taux de pompage. « Les eaux de source sont de très bonne qualité et jouent donc un rôle essentiel dans l'approvisionnement en eau potable, surtout dans les Alpes ; elles nécessitent donc peu de traitement, voire aucun. Les eaux des lacs et rivières, également de bonne qualité nécessitent souvent plus d'opérations de traitement que les eaux de source. Enfin, l'eau provenant d'aquifères est le plus souvent de bonne qualité également » (Veuthey, 2009 : 24). 16 Maison de l'Environnement de Dunkerque. Les mots de l'eau. *Page Web+. Disponible sur : http://www.maison-environnement.org/Documentation/Eau/a.htm (consulté le 26/03/11). 50 Le prélèvement des eaux, qu'elles soient souterraines ou superficielles, entraîne des perturbations dans le système hydrologique, avec pour conséquences, selon Lachavanne et al. (2009) : - diminution continue de la hauteur de la nappe (le système n'atteignant pas un nouvel équilibre) ou du débit des sources, non liée à une période de diminution de la pluviométrie et provenant par exemple de pompages excessifs et /ou de l'imperméabilisation des sols en amont ; - diminution de la qualité de l'eau de la nappe liée à un pompage excessif pouvant changer la circulation de l'eau souterraine (apport d'eau contaminée) ; - diminution notable du débit des rivières, voire assèchement, la nappe ne pouvant plus alimenter la rivière ou trop de sources étant captées ; - altération des écosystèmes en aval, notamment l'assèchement des zones de marais ; - effondrement du sol dû à un tassement du réservoir suite à la surexploitation de l'eau souterraine (situation extrême). L'indice d'exploitation des aquifères est évalué grâce à la grille ci-dessous : Méthode d'évaluation
51 Indice d'exploitation
Tableau 4 : Evaluation de l'exploitation des aquifères Source : Lachavanne et al. (2009). En somme, cet indicateur exprime l'impact des prélèvements d'eau dans les aquifères L'attribution des scores est basée sur la grille du tableau 5.
Tableau 5 : Grille d'attribution des scores de l'indice d'exploitation des aquifères Source : Modifié d'après Lachavanne et al. (2009) |
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