Problématique des investissements directs étrangers( Télécharger le fichier original )par Jean Louis MAVUNGU MASINGA Institut supérieur de commerce (ISC ) / Matadi - Licence en sciences commerciales et financières 2011 |
CHAPITRE III. INVESTISSEMENTS DIRECTS ETRANGERSDANS LE BAS-CONGOCompte tenu de l'état de délabrement des infrastructures socio-économiques et de l'effondrement de la production qu'a connus la Province du Bas Congo pendant plusieurs décennies, le Gouvernement Provincial, dans son programme quinquennal de développement, a mis un accent particulier sur les investissements, notamment en prévoyant la création des conditions de relance et de facilitation de ces derniers afin de stimuler la création des emplois et des auto emplois.
3.1. CONDITIONS D'IMPLANTATION DES IDELes conflits politiques et armés qui se sont produits sur l'ensemble du pays depuis plus d'une décennie ainsi que le processus de démocratisation, assis sur des bases fragiles, ont eu de graves répercussions sur le fonctionnement de l'appareil étatique (politisation à outrance de l'Administration Publique et Territoriale) et sécuritaire de la Province du Bas-Congo. Cette situation est notamment à l'origine de certains mouvements qui se sont manifestés par des revendications d'ordre politique, religieux, culturel et social tels que celles du mouvement Bundu Dia Kongo (BDK). 37(*) La déliquescence de l'appareil sécuritaire consécutif à cette situation des conflits récurrents, et qui trouve ses origines dans la traversée de la Province par des rebelles qui ont attaqué Kinshasa en août 1998, a été marquée par des pillages, la destruction des structures sanitaires privant les femmes de l'accès aux services de santé de la reproduction/PF et VIH/SIDA, des viols, des vols et des tueries à travers la Province. L'inefficacité des structures provinciales de l'Administration publique, de la Territoriale, de la Justice et des Services de sécurité, se matérialise par les faits ci-après : (i) la corruption et la concussion ; (ii) l'insécurité des personnes et de leurs biens ; (iii) la non implication de la population dans la gestion de la chose publique ; (iv) la mauvaise distribution de la justice ; (v) les violations des droits humains, (vi) les tracasseries administratives et fiscales ainsi que l'inexistence d'un cadre permanent de concertation, susceptible de créer un partenariat dynamique entre les acteurs provinciaux du développement. Toutes ces conditions compromettent l'environnement des affaires et font que la RDC en général et la Province du Bas Congo en particulier soient considérées comme des territoires à haut risque en matière d'investissement. Toutefois, grâce aux efforts fournis par le Gouvernement Provincial du Bas-Congo pour sauvegarder la paix et la sécurité et promouvoir les investissements, il convient de signaler qu'il y a une nette amélioration en matière d'investissements directs étrangers. * 37 DSCRP, juin 2008, p.15 |
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