La problématique de l'intégration de l'Afrique face à la multiplicité des organisations sous- régionales africaines( Télécharger le fichier original )par Timothée MBOMBO KASANKIDI Université de Kinshasa - Licence 2011 |
§.2. SUR LE PLAN ECONOMIQUEPour arriver à l'intégration économique africaine, il faut d'abord que sur le plan interne de chaque Etat qu'il y'ait l'intégration économique entre différentes couches et régions pour mieux favoriser l'émergence nationale. Le pays doit avoir une économie stable et une monnaie unique et puissante à parité fixe ou convertible, un niveau de vie équitable et équilibré entre population, un PNB acceptable :144(*) - L'Afrique doit prioriser le commerce intra- africaine avant d'aller vers les partenaires extra-zone africaine ; - Pour éviter que les inégalités et les différences de niveau économique soient à la base de disfonctionnement et de la dysharmonie des Organisations régionales. Des conditions doivent être imposée afin que des efforts soient fournis par les Etats qui voudraient adhérer au groupement ou organisation ; - Apres avoir résolu les problèmes liés aux inégalités économiques, la monnaie doit cesser d'être une question de l'attribut de la souveraineté des Etats, mais il faut arriver à la mise sur pied d'une zone monétaire commune ou unique, c'est indispensable pour consolider l'intégration et offrir beaucoup plus d'avantages aux Etats intégrés. - Les Etats réunis au sein d'une organisation doivent appliquer la politique économique commune vis-à-vis des tiers et, avoir la volonté de respecter les devoirs et les obligations de l'organisation. (pacte sunt servanda) la facilitation du commerce ainsi que des règles et des procédures administratives mieux harmonisées permettraient de rendre la région plus attractive commercialement parlant, ce qui donnerait lieu à des partenariats plus diversifiés, notamment entre des partenaires du Nord et du Sud ;145(*) - Les Etats membres de l'organisation d'intégration doivent assurer la mobilité des personnes, des capitaux, des biens, des services, etc.. librement dans leurs territoires ; - Les Etats africains doivent cesser de faire des programmes de leurs budgets nationaux en comptant sur les taxes et les douanes, car ceux-ci ne permettent pas l'intégration. §.3. SUR LE PLAN SECURITAIRELes pays africains doivent concevoir des normes et des principes communs qui devraient réguler la circulation des personnes et des biens dans les zones frontalières pour faire face au trafic d'armes et des drogues. En plus, il serait souhaitable de commencer à oeuvrer en faveur de la signature d'un traité de non-agression et de créer un cadre de sécurité collective qui puisse garantir la stabilité et la paix dans l'ensemble du continent. Aujourd'hui les grandes puissances occidentales sont entrain de déstabiliser les régimes qui ne leur sont pas favorables en leur créant les guerres, c'est la raison pour laquelle KWAME N'KRUMAH disait : si nous ne nous unissons pas et ne combinons pas nos ressources militaires pour la défense commune, les Etats particuliers se sentant en danger, risquent d'être entrainés à conclure des pactes avec des puissances étrangères, qui nous mettrons tous en danger.146(*) C'est pour cette raison que la CEDEAO, dans le souci de renforcer les piliers de cette sécurité collective a réussi à fonder une force d'interposition qui a fait ses preuves dans les guerres du Liberia et Sierra Léone, l'ECOMOG. (Ecowas Monitoring Group : Groupe d'évaluation de la Communauté Economique des Etat de l'Afrique de l'Ouest).147(*) * 144CHAUTARD, S., l'indispensable de la géopolitique : principe, éd. Studyrama, Paris, 2004 * 145 CNUCED, Rapport 2009, op-cit, pp.96-97 * 146KWAME N'KRUMAH, L'Afrique doit s'unir, éd. Présence africaine, Paris, 1994, pp.250-252 * 147TSHIMPANGA MATALA KABANGU, et GONZALEZ, F.A., op-cit, p.46 |
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