CHAPITRE V LES BASES SCIENTIFIQUES DE PRODUCTION
DE PLANTS
DE VIGNE
Pour multiplier végétativement de la
vigne, plusieurs phénomènes morphologiques et physiologiques
doivent être réalisés simultanément. Galet
(1988), les présentes comme suit :
· Il faut employer un fragment de rameau ou de sarment,
comportant un noeud avec un bourgeon, c'est-à-dire ayant un
méristème apical susceptible de donner une tige et des
feuilles : c'est le problème de la
« caulogénèse » ou formation des tiges.
· La portion de tige prélevée doit
être en mesure d'émettre facilement des racines pour que le
nouveau plant puisse se développer. Cette naissance des racines
constitue un problème physiologique important, nommé
« rhizogenèse ».
· La formation de tissu cicatriciel sur les plaies ou les
sections des boutures, ainsi que l'émission d'un tissu de soudure entre
le greffon et le sujet conduit à étudier la production des
cals : c'est la « callogenèse ».
· Enfin, certaines greffes se soudent, mais ne poussent
pas ou meurent au bout d'un certain temps pour des raisons diverses :
c'est le problème « d'affinité au
greffage ».
I- La caulogénèse
Le déterminisme de la néoformation de
bourgeon (ou caulogénèse) demeure le problème central de
la multiplication végétative (Margara, 1982).
D'après Galet (1988), il
n'existe jamais chez la vigne une formation de bourgeons adventifs qui prennent
naissance sur les feuilles ou les racines et cette néoformation de
bourgeons sur des organes, qui normalement n'en produisent pas, a
été étudiée sur les cultures de tissus.
Pour cette raison, dans la pratique viticole, on doit
obligatoirement faire appelle à une portion de tige herbacée ou
aoûtée, munie d'un bourgeon pour multiplier
végétativement un cépage (Galet,
1988).
II- La rhizogénèse
La rhizogénèse est l'ensemble de
phénomènes, qui conduisent à l'émission racinaire
(Aboukalam et al,
1998).
La plupart des espèces américaines ou
asiatiques, ainsi que de leurs hybrides, dont beaucoup présentent des
difficultés à s'enraciner (Galet, 1988).
Les hybrides de Riparia -Rupestris ou de
Riparia-Labrusca s'enracinent facilement, mais les descendants de
Berlandieri donnent souvent des résultats médiocres.
III- Les facteurs liés à l'origine de la
bouture
3.1. La qualité du bois
Les substances de réserve, accumulées dans
les boutures ont un rôle important puisque, pour un même
cépage, la reprise au bouturage augmente avec la richesse en amidon
(Galet, 1988). Le calibrage du bois a aussi une influence sur
la reprise car il faut éviter le bois qui a un diamètre
supérieur ou inférieur à celui du porte greffe.
D'après Margara (1989), ces
réserves favorisent la rhizogénèse, de même que la
production de substances trophiques liées à l'activité
photosynthétique.
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