II.3. Provignage
Le provignage consiste à coucher en terre le cep
entier, afin de permettre l'enracinement des sarments qu'il porte ; c'est
un procédé qui était utilisé avant l'invasion
phylloxérique mais abandonné depuis.
II.4. Greffage
Le greffage est l'opération qui consiste
à mettre en contact intime une zone tissulaire d'un porte greffe
déjà raciné et d'un greffon (fragment
prélevé sur un pied mère).
Il consiste à obtenir des « individus
composites » avec des parties présentant chacune des aptitudes
particulières.
v L'une est appelée porte greffe ou sujet ; elle
assure les échanges de l'ensemble avec le sol.
v L'autre partie est appelée greffon, elle assurera
après reprise les échanges de l'ensemble avec l'atmosphère
(Anonyme, 1992).
Le greffage de la vigne est devenu indispensable dans
les pays phylloxérés. En effet, il a pour but de réunir
une portion de rameau de la variété qui constitue le greffon qui
fournira la tige, les feuilles et les raisins à une autre qui sera le
sujet dont les racines sont résistantes au phylloxéra et bien
adaptées au sol où elles doivent vivre (Galet,
1988).
L'assemblage porte-greffe / greffon porte le nom de
greffe bouture qui deviendra après stratification et passage en
pépinière un greffé soudé.
II.4.1. Conditions de réussite du greffage
La réussite du greffage est subordonnée
au respect de certains paramètres que le pépiniériste doit
obligatoirement prendre en considération, à savoir :
· La formation d'un tissu de soudure qui exige un bon
contact entre les assises génératrices des deux partenaires mais
aussi les conditions de milieu (température, humidité,
aération).
· L'émission de racines par le porte greffe est
l'une des conditions les plus importantes pour l'alimentation et le
développement de la variété greffée.
· L'affinité : l'harmonie régnant
entre le greffon et le sujet qui le porte
· Qualité du matériel
végétal.
II.4.2. Modes de greffage
Le greffage est pratiqué selon deux
modèles : greffage sur place et greffage sur table.
a. Greffage sur place
Cette technique exige une somme de chaleur suffisante
pour donner de bons résultats (Long, 1979)
.Généralement, il existe deux périodes favorables au
greffage.
v La greffe d'automne : (greffe à oeil dormant),
les sujets n'ont que cinq ou six mois de mise en terre.
v La greffe de printemps : (greffe à oeil
poussant) ; elle peut être réalisée de bonne
heure : début mars jusqu'au 15 mai.
D'après, Long (1979), la
reprise n'est jamais totale. Selon le type de porte greffe, le greffon
(cépages) et l'habilité du greffeur, le pourcentage des manquants
est d'environ 90 % à 98 % de réussite.
Ces greffes sont toujours ligaturées et
réalisées au voisinage du niveau du sol ; de plus, elles
nécessitent un bon buttage, de façon à recouvrir
complètement le greffon et à éviter aussi la dessiccation
(Galet ,1988).
b. Greffage sur table
C'est un mode qui est fréquemment utilisé
pour la multiplication de la vigne : plants greffés
soudés.
Il fut proposé en 1878 par BOUSCHET DE BERNARD
pour remédier aux inconvénients du greffage sur place dans les
régions froides (Galet, 1988). Ce type de greffage
s'exécute vers la fin de l'hiver (février, mars)
(Bouhafra, 2002).
De plus, ce greffage sur table est
généralement pratiqué chez les pépiniéristes
viticulteurs, soit à la main, soit à l'aide d'une machine, le
plus souvent dans des ateliers. (Long, 1979).
Actuellement, le greffage à la machine est
très utilisé ; il fait appel aux différentes
techniques de greffes :
(c) Greffe en fente de Jupiter.
(c) Greffe en fente anglaise.
(c) Greffe oméga (Ù).
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