![](Effets-de-la-position-des-bourgeons-de-cinq-cepages-autochtones-sur-la-reussite-des-pl1.png)
![](Effets-de-la-position-des-bourgeons-de-cinq-cepages-autochtones-sur-la-reussite-des-pl2.png)
ÇáÌãåæÑíÉ
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ÇáÔÚÈíÉ
REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET
POPULAIRE
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Ministère de l'enseignement et de la recherche
scientifique
ÇáãÏÑÓÉ
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ÇáÚáíÇ
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- ÇáÍÑÇÔ
-
Ecole Nationale Superieure d'Agronomie
![](Effets-de-la-position-des-bourgeons-de-cinq-cepages-autochtones-sur-la-reussite-des-pl3.png)
-El Harrach - Alger
En vue de l'obtention du diplôme d'ingénieur
d'Etat en Agronomie
Département de phytotechnie
Spécialité : production et
amélioration végétale
THEME
Effets de la position des bourgeons de cinq
cépages autochtones sur la réussite des plants greffés sur
le porte-greffe 1103P dans la pépinière de Larbâa (W.de
Blida)
Présenté par : OTSMANE Mohamed
SADAT Drifa
Le jury
Président : Mr. Amirouche M.
Chargé de cours.
Promoteur: Mr. Belarbi B.
Maitre de conférences.
Examinateurs : Mme Yakhlef A.
Chargé de cours.
Mme Amirouche S.
Chargé de cours.
Mr. Reguieg L.
Maitre de conférences
Année universitaire 2008/2009
|
|
|
|
|
Introduction
|
1
|
1- Partie bibliographique
|
|
CHAPITRE 1 ASPECTS GENERAUX DE LA CULTURE DE LA
VIGNE
|
|
I. HISTORIQUE
|
3
|
II. IMPORTANCE ECONOMIQUE DE LA VITICULTUR
|
3
|
2.1. - Situation dans le monde
|
3
|
2.2. - Situation en Algérie
|
4
|
2.2.1. Situation de la production de bois de vigne en
Algérie
|
4
|
2.2.2. Situation des pépinières viticoles
|
5
|
2.2.3. Organisation de la production
|
5
|
a. Plants greffés soudés
|
6
|
b. Plants racinés
|
6
|
CHAPITRE II: GENERALITES SUR LA VIGNE
|
|
I. Systématique
|
7
|
II. Organes de la vigne
|
7
|
2.1-Les racines
|
7
|
2. 2.-Tronc et bras
|
7
|
2.3.- Le rameau
|
7
|
2.4.- Les feuilles
|
8
|
2.5.- Vrilles et inflorescences
|
8
|
2.6.- Les fleurs
|
8
|
2.7.- Grappes et baies
|
8
|
2.8.-Le développement végétatif
|
8
|
CHAPITRE III : LES BOURGEONS DE LA VIGNE
|
|
I- Caractéristique et définitions des bourgeons
|
|
1.1-Eléments constitutifs d'un bourgeon
|
9
|
1.2.-Développement des bourgeons
|
9
|
1.2.1- Les différents types de bourgeons
|
10
|
a)- Bourgeon terminal
|
10
|
b)- Le prompt- bourgeon
|
10
|
c)- bourgeon latent
|
11
|
d)- Les bourgeons de la couronne
|
11
|
e)- les bourgeons de vieux bois
|
12
|
1.2.2- La dormance des bourgeons
|
12
|
1.3- Les facteurs de levée de dormance
|
13
|
1.3.1- Facteurs physiques
|
13
|
1.3. 2- Les facteurs chimiques
|
14
|
1.3.3. Les facteurs biologiques
|
14
|
1.3.4- Influence des cépages
|
14
|
1.4.- Interactions entre bourgeons du rameau
|
14
|
1.4.1- Cas du bourgeon terminal
|
14
|
1.4..2- Cas du prompt- bourgeon
|
15
|
1.4.3- Cas du bourgeon latent
|
15
|
1.5- Développement des bourgeons
|
15
|
CHAPITRE IV : MULTIPLICATION DE LA VIGNE
|
|
I.- Multiplication sexuée
|
16
|
II.- Multiplication asexuée ou
végétative
|
16
|
CHAPITRE V : LES BASES SCIENTIFIQUES DE PRODUCTION DE
PLANTS
DE VIGNE
|
|
I- La caulogénèse
|
20
|
II- La rhizogénèse
|
21
|
III- Les facteurs liés à l'origine de la bouture
|
21
|
3.1. La qualité du bois
|
21
|
3.2. L'âge de la plante-mère et la
juvénilité des rameaux
|
21
|
3.3. La polarité des boutures
|
21
|
IV- La callogénèse
|
22
|
4.1. Mécanisme de la soudure et de formation de cal
|
22
|
4.2. Facteurs influant sur la callogénèse
|
23
|
a- Facteurs du milieu
|
23
|
b- Facteurs physiologiques
|
23
|
c- Facteurs chimiques
|
24
|
4.3. L'affinité
|
24
|
4.3.1. Les causes possibles de l'incompatibilité
|
25
|
a- Influence botanique
|
25
|
b- Influence physiologique
|
25
|
2- Partie expérimentale
|
|
Matériels et méthodes
|
|
|
|
1- Objectif de l'essai
|
26
|
2- Lieu de l'expérimentation
|
26
|
3- Le matériel
végétale utilisé
|
26
|
3.1. Choix des greffons
|
26
|
3.2. Choix du porte greffe
|
27
|
3.3- Le porte-greffe utilisé
|
27
|
3.4- Les greffons utilisés
|
25
|
4- Analyses effectuées au laboratoire : Analyse du
substrat
|
30
|
5- Méthode de travail
|
30
|
5-1-Préparation du porte-greffe
|
30
|
5-2- Préparation des greffons
|
31
|
5-3- Greffage
|
32
|
5-4- Paraffinage
|
32
|
5-5- Mise en caisse de stratification
|
32
|
5-6- Stratification
|
33
|
5-7- Décaissage et triage
|
33
|
5-8- L'empotage
|
33
|
5-9- Forçage des plants
|
35
|
6- Dispositif expérimental
|
36
|
7- Paramètres étudiés
|
37
|
8- Analyse statistique
|
37
|
Résultats et interprétations
|
|
I- Interprétations des analyses du substrat
utilisé
|
38
|
I.1.Analyse chimique
|
38
|
II- Effets de la position des bourgeons sur le taux
de reprise après stratification chez les cinq
cépages autochtones
|
40
|
III- Effets de la position des bourgeons sur le taux
de reprise au forçage chez les cinq cépages
autochtones
|
43
|
IV- Effets de la position des bourgeons sur la longueur de
la pousse chez les cinq cépages autochtones
|
48
|
V- Effets de la position des bourgeons sur le nombre
de pousse chez les cinq cépages autochtones
|
54
|
VI- Effets de la position des bourgeons sur le nombre de
racines chez les cinq cépages autochtones
|
59
|
VII- Effets de la position des bourgeons sur la longueur
des racines chez les cinq cépages autochtones
|
65
|
Discussion Générale
|
|
I- Le taux de reprise au greffage après stratification
|
69
|
II- I- Le taux de reprise au forçage
|
72
|
III- La longueur de la pousse
|
73
|
IV- Le nombre de pousses
|
73
|
V- Le nombre et la longueur des racines
|
75
|
Conclusion Générale
|
76
|
ANNEXES
|
|
LISTE DES TABLEAUX
ü Tableau 01 : Répartition par
catégorie de porte greffes.
ü Tableau 02 : Répartition des
pépinières par établissement.
ü Tableau 03 : Productions de greffés
soudés par établissement.
ü Tableau 04 : Organisation de la production
des plants racinés.
ü Tableau 05: La conductivité
électrique (CE) du mélange (mmohs/cm)
ü Tableau 06: Tableau récapitulatif des
résultats obtenus par l'analyse du substrat
ü Tableau 07 : Tableau récapitulatifs
des résultats obtenus après stratification
ü Tableau 08 : Taux de reprise des greffes
boutures après stratification
ü Tableau 09: Effet de la position P1 sur le taux
de reprise au cours du forçage
ü Tableau 10 : Effet de la position P2 sur
le taux de reprise au cours du forçage
ü Tableau 11 : Effet de la position P3 sur le
taux de reprise au cours du forçage
ü Tableau 12 : Les moyennes et les groupes
homogènes relatifs à l'interaction
cépages*position
ü Tableau 13 : La longueur de la pousse pour
la position P1
ü Tableau 14: La longueur de la pousse pour la
position P2
ü Tableau 15 : La longueur de la pousse pour
la position P3
ü Tableau 16: Les moyennes et les groupes
homogènes relatifs au facteur Cépages
ü Tableau 17 : Les moyennes et les groupes
homogènes relatifs au facteur Positions
ü Tableau 18 : Le nombre de pousse pour la
position P1
ü Tableau 19 : Le nombre de pousse pour la
position P2
ü Tableau 20 : Le nombre de pousse pour la
position P3
ü Tableau 21 : Les moyennes et les groupes
homogènes relatifs au facteur Cépages
ü Tableau 22 : Les moyennes et les groupes
homogènes relatifs au facteur Cépages
ü Tableau 23 : Les moyennes et les groupes
homogènes relatifs au facteur Positions
ü Tableau 24 : Les moyennes et les groupes
homogènes relatifs à l'interaction
Cépages*Position
ü Tableau 25 : Les moyennes et les groupes
homogènes relatifs au facteur cépages
ü Tableau 26 : tableau récapitulatif
des résultats obtenus en fonction des positions
ü Tableau 27 : Tableau récapitulatif
des résultats obtenus en fonction des cépages
Liste des figures
· Fig. 01 : Coupe longitudinale du bourgeon latent
(REYNIER et CHAUVET, 1979).
· Fig. 02 : Mise en évidence de l'inhibition
basipète exercée par le bourgeon terminal et les prompts
bourgeons sur le bourgeon latent (HUGLIN, 1958)
· Fig. 03 : Mécanisme de la soudure (REYNIER,
2000).
· Fig.04 : Les étapes d'obtention d'un
plant greffé
· Fig.05 : Evolution de la
végétation sous serre
· Fig.06: Taux de reprise des greffes boutures
après stratification
· Fig.07: Moyenne du taux de reprise des greffes
boutures après stratification par position
· Fig.08 : Taux de reprise des greffes boutures
au forçage pour la position P1
· Fig.09 : Taux de reprise des greffes boutures
au forçage pour la position P2
· Fig.10 : Taux de reprise des greffes boutures
au forçage pour la position P3
· Fig.11 : La longueur de la pousse pour la
position P1
· Fig.12 : La longueur de la pousse pour la
position P2
· Fig.13 : La longueur de la pousse pour la
position P3
· Fig.14: longueur moyenne de la pousse par
cépages
· Fig.15 : longueur moyenne de la pousse par
position
· Fig.16: Le nombre de pousse pour la position
P1
· Fig.17 : Le nombre de pousse pour la position
P2
· Fig.18 : Le nombre de pousse pour la position
P3
· Fig.19 : longueur moyenne de la pousse par
cépages
· Fig.20: nombre moyen de racines pour la position
P1
· Fig.21 : nombre moyen de racines pour la
position P2
· Fig.22 : nombre moyen de racines pour la
position P3
· Fig.23 : nombre moyen de racines par
cépages
· Fig.24 : nombre moyen de racines par
positon
· Fig.25 : Longueur moyenne des racines pour
la position P1
· Fig.26 : Longueur moyenne des racines pour
la position P2
· Fig.27 : Longueur moyenne des racines pour
la position P3
· Fig.28 : Longueur moyenne des racines par
cépages
· Fig. 29 : les différents
symptômes des maladies virales retrouvées sur le bois
· Fig.30 : Taux des greffes boutures sans
greffon par position
· Fig.31 : moyenne des taux de reprise au
repiquage par position
· Fig.32 : les caisses après sortie de
la chambre chaude
![]()
Introduction
La vigne est l'une des plus vieilles cultures qui a
pris naissance il y a quatre mille ans environ; elle possède de grandes
facultés d'adaptation aux conditions pédoclimatiques. On la
cultive dans les régions chaudes et également sous des climats
relativement froids (Reynier, 1989).
L'Algérie, comme les autres pays du bassin
méditerranéen, jouit d'un climat et d'une diversité du sol
qui lui permettent d'accueillir un grand nombre d'espèces
fruitières et de vignes sur son territoire.
Cependant la vigne, cultivée jadis en
« franc de pied », a été
décimée par le phylloxera en 1885 occasionnant des
dégâts importants en Algérie entraînant à plus
ou moins brève échéance la mort des ceps (Anonyme,
1989).
Durant la période coloniale, le vignoble
algérien représentait l'une des principales richesses du pays
qui, malheureusement, n'a pas pu être maintenue dans le temps. La
situation se trouve alors caractérisée par une baisse des
superficies et une production faible et fluctuante d'une année à
l'autre.
A partir de l'année 2000, l'Etat a mis en place
un vaste programme de développement de la viticulture à travers
le Plan National de Développement Agricole (PNDA). Ce plan apporte un
soutien financier à la production de plants et à la
création et la réhabilitation de pépinières.
Le programme prend en charge l'activité viticole par un
développement en amont de la production de plants de vigne
(création des CPM, installation de pépinières).
L'amélioration du potentiel viticole passe
nécessairement par la mise en place d'une planification efficiente et
rationnelle pour atteindre une bonne production tant en quantité qu'en
qualité :
· en accordant plus de soins au vignoble existant ;
en effet les viticulteurs doivent adopter les techniques culturales modernes
qui leurs permettront d'améliorer les rendements tels que les modes de
conduites, l'entretien du sol, la meilleure taille pour chaque cépage,
les traitements phytosanitaires.
· en remplaçant les vieilles plantations en ayant
recours aux différentes techniques de multiplication notamment le
greffage sur table ou en plein champs.
L'Algérie est dotée d'un patrimoine
viticole très diversifié constitué, hormis les
cépages classiques, d'un grand nombre de variétés
autochtones réparties essentiellement en zone de montagnes. On assiste
malheureusement à une forte régression de ces vignes locales
où elles n'existent actuellement que sous forme de vieilles collections
situées dans des stations expérimentales de l'Institut Technique
de l'Arboriculture Fruitière et de la Vigne (ITAF).
Face à cette régression, le patrimoine
viticole doit faire l'objet d'une réhabilitation des cépages
autochtones à travers un programme d'actions de plantations.
Parmi ces actions, la disponibilité du matériel
végétal en quantité et en qualité est
nécessaire.
C'est dans cette optique que la production de plants en
pot des cépages locaux trouve sa justification et doit passer par une
multiplication intensive en utilisant les méthodes de propagation les
plus appropriées.
L'objectif de notre étude est de
déterminer l'effet de la position des bourgeons de cinq cépages
autochtones: Aberkane, Ain Kouma, El Bouni, Bezoul El Khadem, Ghanez sur la
réussite des plants greffés sur le porte-greffe 1103P.
CHAPITRE 1 ASPECTS GENERAUX DE LA CULTURE DE LA
VIGNE
I. HISTORIQUE
La vigne est un arbrisseau grimpant de la famille des
vitacées, cultivée pour ses baies comestibles. Des pépins
de raisin ont été découverts dans les restes des
habitations lacustres de l'âge de bronze en Suisse, en Italie et dans les
tombes de l'Egypte antique
Sa culture débuta il y à quatre milles ans
à partir des espèces introduites par les marins phéniciens
dans le reste du bassin méditerranéen (Anonyme,
1998)
II. IMPORTANCE ECONOMIQUE DE LA VITICULTURE
2.1. - Situation dans le monde :
La vigne est cultivée dans les régions
suffisamment chaudes du monde, sa culture s'étend dans
l'hémisphère nord du 50° parallèle à
l'équateur, dans l'hémisphère Sud de l'équateur au
75° parallèle (nouvelle Zélande).
La vigne apparaît donc comme une plante dont
l'aire de culture est étendue. Cependant, malgré cette
plasticité, les possibilités de la viticulture dépendant
des possibilités climatiques de la région où elle est
pratiquée (Champagnol, 1984).
Les principaux pays producteur de raisins sont :
l'Italie, l'Espagne, la Grèce, le Chili, l'Afrique du sud, les
Etats-Unis et la France.
Selon les statistiques d'Eurostat, de l'O.I.V et des U.S.A
(Anonyme, 1997), on peut estimer que sur une production
mondiale de raisin de 60 millions de tonnes :
- 33 millions de tonnes sont vinifiées ;
- 08 millions de tonnes sont consommées en
l'état, le reste est destiné à différentes
fabrications
(Jus et concentré, produits industriels...)
- 06 millions de tonnes sont séchées.
2.2. - Situation en Algérie :
L'Algérie offre par ses caractéristiques
pédoclimatiques (nature du sol et ensoleillement) les conditions
optimales pour la production de raisin. Les régions de production de
raisins sont surtout situées au Nord du pays, on citera parmi ces
régions : Arzew, Mostaganem, Mascara, Sidi -Belabes et Tlemcen
à l'ouest, Boufarik, Médéa, Blida, Chéraga et
Tipaza pour le centre (Bendjilali, 1980).
Actuellement, la superficie globale du
vignoble est répartie comme suit :
- 23 010 ha : vigne de raisin de cuve
- 330260 ha : vigne à raisin de table
- 220 ha : raisin sec
- 1436.05 ha : champs de pieds mères
1.2.1. Situation de la production de bois de
vigne en Algérie
Les champs de pieds mères (CPM) ou
vignes-mères sont des vignobles établis en vue de la production
de bois de porte- greffes; leur culture diffère de celle de la vigne
à raisins.
La situation actuelle des CPM, d'après l'inventaire du
CNCC de l'année 2003 est d'environ 1436.05 ha.
Le potentiel existant de CPM, tant sur le plan
quantitatif que qualitatif reste insuffisant. Il demeure en deçà
des besoins en matériel végétal de multiplication et il ne
répond pas aux normes exigées par le programme de
multiplication.
Les CPM sont constitués en grande partie de
matériel végétal standard et de très peu de
matériel certifié.
Quant aux parcs à bois de base, ils sont
pratiquement inexistants, mis à part au niveau de l'ITAF.
En Algérie, comme nous le montre le tableau 01,
la répartition des portes greffes par catégorie se fait de la
manière suivante :
Tableau 01 : Répartition par
catégorie de porte greffes.
Catégorie de porte greffe
|
Superficie (ha)
|
Taux (%)
|
- 41 B
- SO4
- 140 Rg
- 99 R
- 1103 P
- 110 R
- 3309 C
- 420 A
|
365,6
320,8
280,4
249,9
138,6
73,25
5
1,5
|
25
22
20
18
10
5
-
-
|
Total
|
1 436,05
|
100
|
Source : CNCC (2007).
En prenant en considération un rendement moyen de
50 000 boutures par hectare (ha) de CPM, la production de bois serait de
l'ordre de 72000 000 de boutures, avec un taux de reprise de 30% ; la
production de plants provenant des CPM serait de 22 000 000 de plants
(CNCC ,2007).
2.2.2. Situation des pépinières
viticoles
La production de plants de vigne est assurée par
77 pépinières ; leur répartition par
établissement figure dans le tableau
Tableau 02 : Répartition des
pépinières par établissement.
Etablissements
|
Nombre
|
Taux (%)
|
- Exploitations privées
- EAC+EAI
- GDSP
- SODEA
- CRAPPS
|
31
22
20
3
1
|
40.26
28.57
25.97
3.90
1.30
|
TOTAL
|
77
|
100
|
Source : CNCC (2007)
2.2.3. Organisation de la production
a. Plants greffés
soudés
D'après le tableau 03, les exploitations
privées détiennent plus de 48,16 % de la production nationale en
plants greffés soudés.
Tableau 03 : Productions de greffés
soudés par établissement.
Etablissements producteurs
|
Régions
|
Total
|
Taux
(%)
|
Centre
|
Est
|
Ouest
|
CRAPPS
AC+EAI
GDSP
Exploitations privées
SODEA
|
30 000
3 291 700
665 190
4 019 000
50 000
|
0
137 000
84 147
2 290
500
|
0
1 710 000
225 690
1 733 600
0
|
30 000
5 138 700
975 027
5 754 890
50 500
|
0,25
43
8,16
48,16
0,24
|
TOTAL
|
8 055 890
|
223 937
|
3 669 290
|
11 949 117
|
100
|
Source : CNCC
(2007)
b. Plants racinés
D'après le tableau 04, la production de plants
racinés est de 5 449 750, répartis comme suit :
Tableau 04 : Organisation de la production des
plants racinés.
Catégorie de porte greffes
|
Quantités contrôlées
|
Taux
|
- SO4
- 41B
- 99 R
- 1103 P
- 140 Rg
- 110 R
|
2 525 400
1 290 100
643 000
185 500
797 750
8 000
|
46 ,34
23 ,67
11 ,80
3 ,40
14 ,64
0 ,15
|
Total
|
5 449 750
|
100
|
Source : CNCC
(2007).
La quantité contrôlée par le CNCC,
organisme officiel du Ministère de l'Agriculture est de 5 449 750
plants, soit 77,23 % de la production viticole. Quant à la
quantité non conforme, elle est évaluée à
358 625 plants, soit 6,58 % de la production contrôlée.
Cette production est principalement concentrée dans les
wilayas du centre et de l'ouest : Blida, Boumerdés et Tlemcen
Il est à noter que la vigne occupe une superficie
d'environ 75 187 ha dont, 39 631 ha réservés aux
raisins de table, 35 443 ha pour le raisin de cuve et 113 ha pour les
raisins secs. (Anonyme, 2007)
CHAPITRE II GENERALITES SUR LA VIGNE
I. Systématique
Les vitacées, qui appartiennent à l'ordre
des Rhamnales, comprennent 12 genres dont le genre Vitis, ce dernier est
séparé en deux sous-genres, Muscadinia et Euvitis dont la
quasi-totalité des vignes cultivées fait partie. A
l'intérieur de ce sous genre on distingue 3 groupes :
Le premier groupe, dit euro- asiatique, ne comporte qu'une
seule espèce, Vitis vinifera Linné.
· Le groupe asiatique comprend un peu plus de 10
espèces souvent peu étudiées, dont la plus commune est
vitis amurensis
· Le groupe américain comprend une vingtaine
d'espèce (Branas J. et al., 1946)
II. Organes de la vigne
2.1-Les racines
Les racines d'une souche de vigne sont des racines
adventives nées en majeure partie sur le noeud inférieur à
la bouture ou greffe-bouture dont elle est issue. Dans les conditions chaudes
et humides on peut observer le développement des racines adventives
aériennes. Les plants de semis produits dans le cadre de travaux de
création de nouvelles variétés présentent
également une racine primordiale pivotante provenant de l'allongement de
la radicule (Galet, 1988).
2. 2.-Tronc et bras
Les nombreux types de charpentes adoptés pour la
culture de la vigne sont tous constitués par des tiges d'âge
différent qui ont successivement donné, au cours de la formation
des souches, le tronc et des bras de dimensions extrêmement variables
(Galet, 1988).
2.3.- Le rameau
Les rameaux se présentent sous forme d'une
succession d'entre noeuds appelés mérithalles
séparés par des noeuds plus ou moins renflés.la tige
herbacée est appelée rameau, après son aoûtement
l'été elle est nommée sarment (Galet,
1988).
2.4.- Les feuilles
Les feuilles de vigne présentent cinq nervures
principales qui partent du point pétiolaire, elles sont
insérées sur les noeuds en position alternée
(Long, 1979)
2.5.- Vrilles et inflorescences
Ces deux organes sont de nature identique. En
règle générale les vrilles de la vigne sont
bifurquées. Elles comprennent un pédoncule, une branche majeure
située à l'aisselle d'une bractée et une branche mineure.
Animées d'un mouvement de rotation, elles s'enroulent autour des
supports auxquels elles se sont accrochées à l'aide du renflement
adhésif de leurs extrémités. Les vrilles se lignifient au
même titre que les sarments.
Les inflorescences, préformées dans les
bourgeons latents, se montrent très rapidement après le
débourrement (Chancrin, 1992).
2.6.- Les fleurs
Les fleurs sont groupées en
inflorescences ; selon la variété et le milieu, le nombre
des fleurs par inflorescence peut varier d'une centaine à quelques
milliers. Quelques cépages sont femelles (Exemple : Madeleine
anjelvine) et nécessitent des variétés pollinisatrices
dans leur plantation.
La fleur normale hermaphrodite, est formée de 5
pièces :
- le calice qui comprend 5 sépales rudimentaires
soudés entre eux
- la corolle constituée par 5 pétales
soudés entre eux et donnant à la fleur la forme d'un capuchon
- l'androcée, est formé par de 5
étamines
- le disque composé de 5 nectaires secrétant un
suc sucré et odorant
- la gynécée avec un ovaire à 2 loges,
renfermant chacune 2 ovules, un style toujours court et un stigmate
(Huglin, 1986)
2.7.- Grappes et baies
Après la nouaison des fleurs, les inflorescences
sont communément appelées grappes. Selon les
variétés et les conditions permanentes ou annuelles du milieu, le
nombre de fruits appelés baies sera beaucoup plus réduit que
celui des fleurs par suite de l'intervention du phénomène de
coulure (Galet, 1988).
2.8.-Le développement végétatif
La connaissance même fragmentaire des
corrélations entre les divers types de bourgeons de la vigne permet de
comprendre le développement végétatif de la vigne et les
réactions spécifiques de la plante en fonction de certaines
conditions de milieu.
CHAPITRE III LES BOURGEONS DE LA VIGNE
I- Caractéristique et définitions des
bourgeons
Un bourgeon est un rameau feuillé embryonnaire,
un rameau miniature, qui est constitué essentiellement par un petit axe
très court, garni d'ébauche d feuilles et se termine par un
méristème (Ribereau et al, 1971)
Selon Galet (1988), un bourgeon est
constitué extérieurement par des écailles de couleur
foncée imbriquées les unes sur les autres qui protègent le
futur axe végétatif
Reynier (1989), définit un bourgeon
comme étant un embryon de rameau qui est constitué par un
cône végétatif terminé par un
méristème et muni d'ébauches de feuilles.
Les bourgeons de la vigne qui sont en
général, gros, conique, sont destinés à assurer la
croissance en donnant des rameaux de feuilles, des inflorescences et de
nouveaux bourgeons, ce qui rend leur existence indispensable, lors des
procédés de multiplication végétative classique de
la vigne (bouturage, marcottage, et greffage)
Les bourgeons de la vigne sont des bourgeons
mixtes ; les bourgeons à bois et les bourgeons à fruits qui
ne sont pas séparés sur le rameau, car selon Branas et
al. (1946), certains bourgeons portent en plus des
méristèmes et des ébauches des futures feuilles, des
masses hyalines qui sont les grappes primordiales.
D'après Branas et
al. (1946) et Huglin (1986), les
bourgeons présentent essentiellement les caractéristiques
suivantes :
§ Ils sont tous axillaires et naissent obligatoirement
à l'aisselle des feuilles ;
§ Ils diffèrent par leur possibilité de
développement, c'est ainsi qu'on peut distinguer entre les bourgeons
latents ou dormants et les prompts bourgeons.
1.1-Eléments constitutifs d'un bourgeon
Chaque bourgeon est constitué comme un rameau
miniature Reynier (1989), au centre d'un
bourgeon se trouve un cône végétatif sur lequel
s'insèrent des feuilles rudimentaires et recouvertes par deux
écailles brunes ; au printemps ces écailles
s'écartent et les feuilles s'épanouissent, il y a aussi
l'ébauche des futures grappes dans certains bourgeons, elle se
présente sous forme de petites masses globuleuses blanchâtre
mamelonnées.
1.2.-Développement des bourgeons
Selon REYNIER (1989),
lorsque le bourgeon principal entre en activité, les ébauches
d'organes préformés terminent leur différentiation et
grandissent. Le rameau continue de s'allonger grâce à
l'activité du bourgeon terminal. Sur ce même rameau en croissance,
le prompt- bourgeon se développe d'autant plus rapidement que la plante
est vigoureuse pour donner un entre coeur ou rameau anticipé
Durant l'été, les yeux latents du rameau
entrent dans un état de vie ralentie appelé dormance, état
dans lequel se lève progressivement jusqu'au printemps suivant.
Le temps nécessaire au débourrement du
bourgeon latent est essentiellement lié à la température.
Selon Huglin (1986), les bourgeons placés dans des
conditions favorables à 20°c débourrent au bout de 21
à 26 jours
1.2.1- Les différents types de bourgeons
Sur un rameau en croissance on observe plusieurs types
de bourgeons :
a)- Bourgeon terminal
Reynier et Chauvet
(1979), notent que ce bourgeon assure la croissance en longueur du rameau par
multiplication cellulaire et différenciation de nouveaux
mérithalles, noeuds, feuilles, bourgeons et vrilles.
D'après Galet (1988), le
méristème de ce bourgeon assure la formation continue
des noeuds et des mérithalles.
Vers la fin de la période
végétative le méristème apical de ce bourgeon cesse
de fonctionner et après un temps plus aux moins longs, celui-ci se
dessèche et tombe (Huglin, 1986).
b)- Le prompt- bourgeon
Selon Galet (1988), le prompt bourgeon
est un bourgeon qui aura la possibilité de se développe au cours
de cycle végétatif en donnant un rameau secondaire ou entre-
coeur ou anticipé qui pourra s'aoûter ou demeurer à
l'état herbacé, mais dans certain cas, le prompt- bourgeon ne se
développe pas l'année même de sa formation, il persiste
à l'état de repos, accolé au bourgeon dormant son
mérithalles de base est anormalement long (Champagnol,
1984).
En règle générale, les
prompts-bourgeons se développent surtout sur des rameaux vigoureux
(Huglin, 1986).
Selon Branas et al.
(1946), sur un sarment, les prompts bourgeons ont une situation
réciproque avec les yeux latents dont, ces derniers occupent le
coté ventrale du sarment et tous les prompts bourgeons occupent l'autre
coté qui est le dos.
c)- bourgeon latent
L'oeil latent est une masse globuleuse recouverte par
des écailles brunes et résistantes (Branas
et al., 1946).
D'après Reynier et
Chauvet (1979), cet oeil est dit latent ou dormant
parce qu'il ne se développe pas l'année même de sa
formation, il reste à l'état de repos apparent.
Au cours du cycle végétatif il change
uniquement de volume : d'abord plus réduit que le prompt- bourgeon,
il devient par la suite plus volumineux que ce dernier (Huglin
et Schneider, 1998).
Il a une structure complexe puisqu'il est composé
en réalité de plusieurs bourgeons (Figure N° 1) :
ü Bourgeon principal :
Situé au centre, il est composé d'un
cône végétatif, tige rudimentaire, portant les
ébauches des organes de premiers mérithalles du futur
rameaux : ébauches de feuilles et d'inflorescences ou de vrilles
(Reynier et Chauvet, 1979).
ü Bourgeons secondaires :
Ce sont des bourgeons de très petite taille,
situés au tour de bourgeon principal. Galet (1988),
signale que ces bourgeons ont une structure parfois très
rudimentaire et sont appelés contre- bourgeons ou bourgeons de
remplacement, parce qu'ils peuvent se développer lorsque le bourgeon
principal a été détruit pour une cause accidentelle
(gelée).
Cette complexité dépend d'abord de la
place occupée par le bourgeon sur le sarment : elle augmente,
à partir de la base jusque vers la moitié du sarment, puis elle
décroît ensuite vers le sommet où l'on ne trouve en
principe que des bourgeons simples (Galet, 1988).
d)- Les bourgeons de la couronne
Selon Reynier et Chauvet (1979), sur
l'empattement ou au point d'attache du sarment sur le vieux bois ou le bois de
deux ans, on observe plusieurs bourgeons plus ou moins apparents
appelés « yeux de la couronne »,
généralement simples, le plus gros entre eux est le
« bourillon ».
Ils ne se développent pas et deviennent par la
suite les bourgeons de vieux bois.
![](Effets-de-la-position-des-bourgeons-de-cinq-cepages-autochtones-sur-la-reussite-des-pl6.png)
Fig. 01 : Coupe longitudinale du bourgeon latent
(Reynier et Chauvet, 1979).
e)- les bourgeons de vieux bois
Ils peuvent avoir trois origines différentes
selon qu'ils proviennent des bourgeons dormants, des yeux basilaires ou des
prompts- bourgeons.
Ces bourgeons peuvent demeurer au repos plusieurs
années, certains restent à l'état latent pendant toute la
durée du pied de vigne (Galet, 1988), mais
d'après Champagnol (1984), ils entrent quelquefois en
croissance en donnant naissance à des rameaux appelés
« gourmands ».
1.2.2- La dormance des bourgeons
Selon Reynier (2000), les bourgeons
latents, formés à l'aisselle des feuilles, ne se
développent pas l'année même de leur formation. Ils restent
à l'état de repos jusqu'au printemps suivant en passant par cinq
phases :
a- Phase de prédormance : les
bourgeons latents ont la faculté potentielle de se développer
mais ils restent normalement au repos en subissant l'influence inhibitrice du
bourgeon terminal et de prompt-bourgeon. C'est pendant cette phase que le
bourgeon s'organise en formant les ébauches de feuilles, de vrilles et
d'inflorescences. La vigueur du rameau et les conditions climatiques pendant
cette phase influent sur le degré d'organisation des bourgeons.
b- Phase d'entrée en dormance :
les bourgeons perdent en deux ou trois semaines la faculté de
débourrer. Cette entrée en dormance intervient à
l'arrêt de croissance des rameaux et au début de
l'aoûtement. Elle est sous le contrôle d'une substance de
croissance inhibitrice (l'acide abscissique) émise par les feuilles
adultes. L'entrée en dormance débute par les bourgeons de la base
du rameau et gagne progressivement le sommet.
c- Phase de dormance : les bourgeons
restent dormants d'août à novembre sans subir de modifications
profondes.
d- Phase de levée de dormance :
sous l'action des premiers froids d'automne, les bourgeons retrouvent
progressivement l'aptitude au débourrement. Le phénomène
se produit à la chute des feuilles et d'une manière progressive,
de la base vers le sommet du sarment.
e- Phase de post-dormance : les
bourgeons ont alors retrouvé leur faculté de débourrer
mais demeurent au repos car les conditions climatiques extérieures ne
sont pas favorables à la croissance. Cependant, ils reprennent une
activité interne chaque fois qu'il y a des journées
ensoleillées et assez chaudes à partir de janvier-
février. Cette activité passe inaperçue à nos yeux
mais la somme de ces activités journalières conduit
progressivement à la manifestation visible du débourrement.
1.3- Les facteurs de levée de dormance
1.3.1- Facteurs physiques
L'action des divers agents physiques est connue depuis
longtemps : influence de la dessiccation, action des températures
basses ou des températures élevées en présence
d'air ou en anaérobiose.
a)- La dessiccation : La
dessiccation est susceptible de supprimer la dormance.
D'après Pouget (1963) cité par Galet
(1988), le pourcentage de perte en eau est suffisamment
élevé, de l'ordre de 15 à 20%. Mais au-delà de 20
à 25% les tissus sont tués.
b)- La température : Les
températures basses, inférieures à 10° C sont
efficaces sur la levée de dormance. C'est ainsi que les
expériences de Huglin (1986), réalisées
en Alsace sur Pinot blanc semblent montrer que la sortie de dormance se produit
d'autant plus vite que la somme des minimes, inférieurs à
7°C, est plus importante.
Pour Pouget (1981), cité par
GALET (1988), la levée de dormance ne peut être
obtenue qu'après exposition des bourgeons à des
températures basses, comprises entre 0°C et un seuil
d'efficacité situé entre +5°C et +10°C.
Les températures élevées comprises
entre 60°C et un seuil situé entre 40°C et 50°C
provoquent une levée de dormance très rapide, pour des
durées très courtes allant de 0,5 à 30 minutes.
D'après Pouget(1981), il semble
que la nature de l'action de ces températures élevées sur
la dormance soit différente de celle des basses températures.
Elles agiraient en produisant une modification de la structure physique de
protoplasme susceptible de rendre les bourgeons aptes au débourrement
(Galet, 1988).
1.3. 2- Les facteurs chimiques
Parmi les produits inhibiteurs de la dormance des
bourgeons : le Cyanure de potassium, l'Azoture de potassium, le
chlorpromazine et le 2,4 Dinitrphénol, qui agissent en perturbant le
métabolisme respiratoire des tissus et en bloquant le cycle de Krebs,
donc qui induisent une fermentation intracellulaire, qui peut être
considérée comme la première étape de la
série de réactions biochimiques conduisant à la
disparition de l'état de dormance dans le bourgeon (Galet,
1988).
1.3.3. Les facteurs biologiques
La position de bourgeon sur le sarment : il y a une
variation de temps de débourrement, en fonction du rang des bourgeons.
La dormance est, en effet, plus marquée dans les bourgeons de la base
que dans ceux de l'extrémité supérieure, avec en valeur
maximale pour les bourgeons de rang 7 ou 8 (Galet, 1988).
Les sommets végétatives des rameaux
principaux exercent une influence stimulante marquée sur
l'évolution de la dormance des bourgeons situés au dessous d'eux,
cette influence disparaît d'ailleurs au moment de l'arrêt de
croissance, par suite de la disparition de ces sommets
végétatives.
1.3.4- Influence des cépages
Des études récentes de Pouget
(1988), cité par Galet (1988), on peut retenir
que :
Les cépages à débourrement
précoce ont une dormance moins intense que les cépages à
débourrement tardif, car ils exigent un traitement de levée de
dormance plus court et possèdent une vitesse d'évolution
physiologique plus rapide. De plus, ils sont moins sensibles à l'effet
retardateur des basses températures sur le débourrement. Les
cépages à débourrement précoce se
caractérisent par une « constante de précocité
de débourrement » plus élevée.
1.4.- Interactions entre bourgeons du rameau
1.4.1- Cas du bourgeon terminal
La croissance de bourgeon terminal est absolument
indépendante de la présence ou de l'absence des bourgeons latents
et des prompts- bourgeons.
1.4..2- Cas du prompt- bourgeon
La croissance de prompt- bourgeon est influencée
par le bourgeon terminal qui exerce sur le développement de ce dernier
une inhibition corrélative qui semble résulter de
l'équilibre entre deux facteurs antagonistes :
· Inhibition auxinique classique par le bourgeon
terminal ;
· Action stimulante de la vigueur.
Cette inhibition peut être quasi-totale sur des
rameaux de très faible vigueur et beaucoup plus lâche sur des
rameaux vigoureux.
1.4.3- Cas du bourgeon latent
Des ablations de bourgeons terminaux et de prompts-
bourgeons permettant d'analyser le problème avec
précision :
Ø La suppression seule du bourgeon terminal ne provoque
jamais le départ d'un bourgeon latent, mais elle stimule fortement la
croissance des prompts- bourgeons.
Ø L'ablation seule des prompts- bourgeons au fur et
à mesure de leur apparition sur le rameau en voie de croissance reste
également sans effet sur le bourgeon latent.
Ø La suppression simultanée des prompts-
bourgeons et du bourgeon terminal provoque, le départ
prématuré d'un ou de deux bourgeons latents.
Ø Lorsqu'on effectue l'opération
précédente mais en laissant subsister le prompt- bourgeon
situé immédiatement en dessous de la section, aucun bourgeon
latent ne se développe. (Huglin, 1986)
Ø En laissant en revanche subsister un ou plusieurs
prompts- bourgeons de rang inférieur (prompts- bourgeons de rang 6 et 7)
un ou deux bourgeons latents de l'extrémité du rameau se
développent.
En conséquence, il apparaît que le bourgeon
terminal aussi bien que les prompts- bourgeons exercent une inhibition totale,
sans relation avec la vigueur, sur les bourgeons latents et que cette
inhibition est polarisée en direction basipète. Mais le
forçage des bourgeons latents n'est possible que dans certaines
conditions.
1.5- Développement des bourgeons
Selon Galet (1988), la première
manifestation de la croissance et de développement des bourgeons est le
« débourrement », qui débute par un
gonflement, puis un ou deux jours après, les écailles
s'écartent et laissent apparaître une pointe plus ou moins
globuleuse et saillante, avec le rejet extérieur de la bourre.
Reynier et Chauvet
(1979), notent que lorsque le bourgeon principal entre en
activité les ébauches d'organes préformés terminent
leur différenciation et se développent. Le rameau continue
à s'allonger grâce à l'activité du bourgeon terminal
qui va ainsi initier une fraction nouvelle du rameau. Sur ce même rameau
en croissance, le prompt-bourgeon se développe d'autant plus rapidement
que la plante est vigoureuse pour donner un entre-coeur.
Durant l'été les bourgeons latents du
rameau entrent dans un état de vie ralentie, appelée «
dormance », état dans le quel ils resteront jusqu'au printemps
suivant.
Selon Crespy (1987), les bourgeons
latents entrent en croissance active dès que la température
moyenne journalière dépasse 8°C à 10 °C au
printemps.
CHAPITRE IV MULTIPLICATION DE LA VIGNE
Les principaux procédés de la
multiplication de la vigne sont :
ü Multiplication sexuée : semis
ü Multiplication asexuée : Bouturage,
Marcottage, Provignage, Greffage.
I.- Multiplication sexuée
Elle se fait par semis qui est un procédé
de multiplication réservé aux sélectionneurs et aux
hybrideurs pour la création de cépages et de porte-greffes
nouveaux (Reynier, 2000). Le semis ne reproduit pas
intégralement les caractères génétiques du plant
mère.
II.- Multiplication asexuée ou
végétative
La multiplication végétative est un mode
de reproduction asexuée ; à la différence du semis
qui donne de nouveaux spécimens (avec un nouveau patrimoine
génétique), la multiplication végétative
génère des clones.
Contrairement à la voie sexuée, la
multiplication végétative ne fait intervenir aucun processus
sexué (Gautier, 1989).
La régularité des plants obtenus et le
maintien de l'identité du matériel végétal sont les
principaux avantages de la multiplication végétative ; les
plants obtenus par cette voie présentent fidèlement et
intégralement les caractères du pied mère et sont
semblables entre eux.
Cette multiplication peut être
réalisée par différentes méthodes qui sont : le
marcottage, le bouturage, le provignage et le greffage.Cette multiplication
peut être réalisée par différentes méthodes
qui sont :
II.1. Marcottage
Cette méthode consiste à placer
dans un milieu favorable, un fragment de sarment non détaché du
cep, jusqu'à ce qu'il ait reproduit un nouveau plant ; ensuite, il
est normalement sevré (REYNIER, 2000). Ce
procédé est pratiqué pour remplacer dans une vigne des
pieds manquants.
Depuis l'invasion phylloxérique, ce
procédé a beaucoup perdu de son importance ; il ne peut
être utilisé pour les Vinifera que dans des sols où le
phylloxera n'existe pas (CHAUVET et al, 1967).
II.2. Bouturage
Le bouturage consiste à prélever sur
un arbre, ou un sujet bien développé sain et authentifié,
une portion de bois appelée bouture qu'on placera dans un milieu
cultural approprié en vue d'émettre des racines adventives, des
tiges et des feuilles pour former un individu complet identique au plant
mère dont il est issu (BOUHAFRA, 2002).
Les rameaux porte boutures seront choisis sur des ceps
fertiles, c'est-à-dire des sarments ayant porté des grappes.
En pratique, on distingue deux catégories de
boutures :
§ Les boutures greffons.
§ Les boutures greffables de porte greffe.
Depuis l'invasion phylloxérique, ce
procédé a pratiquement été abandonné pour
les cépages de Vitis vinifera, mais il est encore utilisé pour la
production de plants racinés de porte greffes
(REYNIER ,2000).
II.3. Provignage
Le provignage consiste à coucher en terre le cep
entier, afin de permettre l'enracinement des sarments qu'il porte ; c'est
un procédé qui était utilisé avant l'invasion
phylloxérique mais abandonné depuis.
II.4. Greffage
Le greffage est l'opération qui consiste
à mettre en contact intime une zone tissulaire d'un porte greffe
déjà raciné et d'un greffon (fragment
prélevé sur un pied mère).
Il consiste à obtenir des « individus
composites » avec des parties présentant chacune des aptitudes
particulières.
v L'une est appelée porte greffe ou sujet ; elle
assure les échanges de l'ensemble avec le sol.
v L'autre partie est appelée greffon, elle assurera
après reprise les échanges de l'ensemble avec l'atmosphère
(Anonyme, 1992).
Le greffage de la vigne est devenu indispensable dans
les pays phylloxérés. En effet, il a pour but de réunir
une portion de rameau de la variété qui constitue le greffon qui
fournira la tige, les feuilles et les raisins à une autre qui sera le
sujet dont les racines sont résistantes au phylloxéra et bien
adaptées au sol où elles doivent vivre (Galet,
1988).
L'assemblage porte-greffe / greffon porte le nom de
greffe bouture qui deviendra après stratification et passage en
pépinière un greffé soudé.
II.4.1. Conditions de réussite du greffage
La réussite du greffage est subordonnée
au respect de certains paramètres que le pépiniériste doit
obligatoirement prendre en considération, à savoir :
· La formation d'un tissu de soudure qui exige un bon
contact entre les assises génératrices des deux partenaires mais
aussi les conditions de milieu (température, humidité,
aération).
· L'émission de racines par le porte greffe est
l'une des conditions les plus importantes pour l'alimentation et le
développement de la variété greffée.
· L'affinité : l'harmonie régnant
entre le greffon et le sujet qui le porte
· Qualité du matériel
végétal.
II.4.2. Modes de greffage
Le greffage est pratiqué selon deux
modèles : greffage sur place et greffage sur table.
a. Greffage sur place
Cette technique exige une somme de chaleur suffisante
pour donner de bons résultats (Long, 1979)
.Généralement, il existe deux périodes favorables au
greffage.
v La greffe d'automne : (greffe à oeil dormant),
les sujets n'ont que cinq ou six mois de mise en terre.
v La greffe de printemps : (greffe à oeil
poussant) ; elle peut être réalisée de bonne
heure : début mars jusqu'au 15 mai.
D'après, Long (1979), la
reprise n'est jamais totale. Selon le type de porte greffe, le greffon
(cépages) et l'habilité du greffeur, le pourcentage des manquants
est d'environ 90 % à 98 % de réussite.
Ces greffes sont toujours ligaturées et
réalisées au voisinage du niveau du sol ; de plus, elles
nécessitent un bon buttage, de façon à recouvrir
complètement le greffon et à éviter aussi la dessiccation
(Galet ,1988).
b. Greffage sur table
C'est un mode qui est fréquemment utilisé
pour la multiplication de la vigne : plants greffés
soudés.
Il fut proposé en 1878 par BOUSCHET DE BERNARD
pour remédier aux inconvénients du greffage sur place dans les
régions froides (Galet, 1988). Ce type de greffage
s'exécute vers la fin de l'hiver (février, mars)
(Bouhafra, 2002).
De plus, ce greffage sur table est
généralement pratiqué chez les pépiniéristes
viticulteurs, soit à la main, soit à l'aide d'une machine, le
plus souvent dans des ateliers. (Long, 1979).
Actuellement, le greffage à la machine est
très utilisé ; il fait appel aux différentes
techniques de greffes :
(c) Greffe en fente de Jupiter.
(c) Greffe en fente anglaise.
(c) Greffe oméga (Ù).
II.4.3. Les principaux systèmes de greffage sur
table
La greffe anglaise et la greffe
« Oméga » sont les systèmes de greffage les
plus utilisés pour la production de greffés soudés.
a- La greffe oméga
C'est le mode de greffage le plus
utilisé ; cette greffe se pratique uniquement à la machine
et le greffon porte à sa base une rainure en forme de rail dont la
section rappelle la lettre grecque oméga (Ù).
De plus, le porte greffe présente un
évidement de la même forme ; les deux éléments
de la greffe sont préparés par une machine à emporte
pièce et assemblés automatiquement (REYNIER,
2005).
Il existe plusieurs modèles de machines
réalisant ce type de greffe dont certains fonctionnent, avec une
pédale et d'autres avec compresseurs pneumatiques (Long,
1979).
Toutes ces machines réalisent intégralement les
coupes du porte greffe et du greffon, ainsi que leur assemblage.
b- La greffe anglaise
Appelée « greffe en fente
anglaise », elle nécessite l'emploi d'un greffon et d'un sujet
de même diamètre (Galet, 1988).
Le sujet est taillé en biseau allongé
à sa partie supérieure tandis que, le greffon est taillé
de la même façon à l'opposé et au niveau d'un
oeil ; les deux biseaux de la même dimension sont appliqués
l'un sur l'autre.
Après la pose d'une ligature, un engluement est
réalisé à l'aide d'un mastic à froid ou d'une
paraffine (Reynier ,2005).
CHAPITRE V LES BASES SCIENTIFIQUES DE PRODUCTION
DE PLANTS
DE VIGNE
Pour multiplier végétativement de la
vigne, plusieurs phénomènes morphologiques et physiologiques
doivent être réalisés simultanément. Galet
(1988), les présentes comme suit :
· Il faut employer un fragment de rameau ou de sarment,
comportant un noeud avec un bourgeon, c'est-à-dire ayant un
méristème apical susceptible de donner une tige et des
feuilles : c'est le problème de la
« caulogénèse » ou formation des tiges.
· La portion de tige prélevée doit
être en mesure d'émettre facilement des racines pour que le
nouveau plant puisse se développer. Cette naissance des racines
constitue un problème physiologique important, nommé
« rhizogenèse ».
· La formation de tissu cicatriciel sur les plaies ou les
sections des boutures, ainsi que l'émission d'un tissu de soudure entre
le greffon et le sujet conduit à étudier la production des
cals : c'est la « callogenèse ».
· Enfin, certaines greffes se soudent, mais ne poussent
pas ou meurent au bout d'un certain temps pour des raisons diverses :
c'est le problème « d'affinité au
greffage ».
I- La caulogénèse
Le déterminisme de la néoformation de
bourgeon (ou caulogénèse) demeure le problème central de
la multiplication végétative (Margara, 1982).
D'après Galet (1988), il
n'existe jamais chez la vigne une formation de bourgeons adventifs qui prennent
naissance sur les feuilles ou les racines et cette néoformation de
bourgeons sur des organes, qui normalement n'en produisent pas, a
été étudiée sur les cultures de tissus.
Pour cette raison, dans la pratique viticole, on doit
obligatoirement faire appelle à une portion de tige herbacée ou
aoûtée, munie d'un bourgeon pour multiplier
végétativement un cépage (Galet,
1988).
II- La rhizogénèse
La rhizogénèse est l'ensemble de
phénomènes, qui conduisent à l'émission racinaire
(Aboukalam et al,
1998).
La plupart des espèces américaines ou
asiatiques, ainsi que de leurs hybrides, dont beaucoup présentent des
difficultés à s'enraciner (Galet, 1988).
Les hybrides de Riparia -Rupestris ou de
Riparia-Labrusca s'enracinent facilement, mais les descendants de
Berlandieri donnent souvent des résultats médiocres.
III- Les facteurs liés à l'origine de la
bouture
3.1. La qualité du bois
Les substances de réserve, accumulées dans
les boutures ont un rôle important puisque, pour un même
cépage, la reprise au bouturage augmente avec la richesse en amidon
(Galet, 1988). Le calibrage du bois a aussi une influence sur
la reprise car il faut éviter le bois qui a un diamètre
supérieur ou inférieur à celui du porte greffe.
D'après Margara (1989), ces
réserves favorisent la rhizogénèse, de même que la
production de substances trophiques liées à l'activité
photosynthétique.
3.2. L'âge de la plante-mère et la
juvénilité des rameaux
C'est un facteur bien connu. Les boutures issues de
végétaux jeunes ont généralement une meilleure
aptitude à la formation de racines que celles qui proviennent de plantes
âgées (Margara, 1989).
D'après Favre (1980), les rameaux ou les
portions des rameaux qui ont la possibilité de conserver ou de
réacquérir, les caractères de juvénilité,
présentent un bon enracinement par rapport aux autres. Ces portions des
rameaux correspondent à l'ensemble des axes qui sont situés
à proximité du système radical en place et aux portions
caulinaires qui se trouvent au voisinage plus aux moins immédiat des
organes reproducteurs.
3.3. La polarité des boutures
Selon Galet (1988), une bouture
plantée à l'envers n'est pas viable, car les racines sortent
toujours au niveau du talon (devenu sommet) et les yeux de sommet (maintenant
à la base) émettent des pousses, cela est la conséquence
de la polarité des tiges qui possèdent, un pole caulogène
à l'extrémité supérieure et un pole
rhizogène à l'extrémité inférieure.
IV- La callogénèse
La callogénèse est le
phénomène de formation d'amas de cellules, les cals, par l'assise
génératrice de boutures placées dans les conditions de
milieu favorable (Huglin, 1986).
C'est un tissu cicatriciel parenchymateux, tendre et
succulent qui apparaît principalement à la partie
inférieure des boutures, mais également à l'emplacement
des yeux éborgnés, au niveau de la greffe et plus rarement au
sommet de la bouture ou de la greffe-bouture (Galet,
1988).
4.1. Mécanisme de la soudure et de formation de
cal
La soudure est réalisée par la
prolifération des cals aux niveaux des sections du greffon et du
porte-greffe, les deux assises cambiales doivent coïncider et les sections
doivent être de préférence obliques de
façon à augmenter les surfaces de contacte
(Reynier, 2000).
Selon Galet (1988), les cals du
greffon et du sujet progressent l'un vers l'autre et ils s'accolent simplement
par les matières pectiques, qui forment le ciment intercellulaire
(lamelle moyenne) et la soudure est ainsi réalisée.
D'après Reynier (2000), dans
chaque cal, se différencie un cambium néoformé donnant
naissance à des faisceaux libéro-ligneux. (fig.03)
Branas, Bernot et Levadoux
cité par Galet (1988), décrivent cette
vascularisation par l'apparition de vaisseaux ligneux au niveau du point de
soudure, qui finissent par constituer une surface vasculaire qui relie les
vaisseaux néoformés du greffon et du sujet.
La croissance en épaisseur se poursuit
spécifiquement chez chacun des partenaires, formant parfois un bourrelet
assez curieux qui ne semble cependant pas gêner le fonctionnement
hormonal de l'ensemble (Huglin, 1986)
![](Effets-de-la-position-des-bourgeons-de-cinq-cepages-autochtones-sur-la-reussite-des-pl7.png)
1- Assemblage du greffon (g) et du porte-greffe (pg).
2- Emission de cal par le greffon et le porte-greffe.
3- Accolement des cellules frontales des cals et
différenciation d'un cambium néoformé.
4- Différenciation des vaisseaux conducteurs du bois et
du liber et raccordement des deux individus.
Fig. 03 : Mécanisme de la soudure (Reynier,
2000).
4.2. Facteurs influant sur la callogénèse
a- Facteurs du milieu
§ L'oxygène :
l'oxygénation doit permettre une respiration active des
cellules au cours de leurs multiplications et de leurs différenciations
(Reynier, 2000).
§ La température : La
température a un rôle important car le cal ne commence à se
former qu'a partir de 15°C avec un optimum situé entre 23°C et
30°C (Galet, 1988).
La soudure est lente, au dessus de 30°C, le tissu de
soudure est fragile et mou (Reynier,
2000).
§ L'humidité :
La callogénèse exige par ailleurs un
état hygrométrique d'au moins de 60% et une aération
convenable (Huglin, 1986). Le taux
d'humidité doit être important, car les taux inférieurs
sont préjudiciables à la formation de cal, mais par contre
l'excès d'humidité peut provoquer le développement des
moisissures et surtout de la maladie de la pourriture grise (Galet,
1988).
b- Facteurs physiologiques
L'activité du cambium cesse pendant le repos
végétatif de la vigne.
Les études de Galet (1988), ont
révélé que la formation du cal est bonne entre Mai et
Septembre. Ensuite pendant la phase de dormance (mi Septembre jusqu'à la
chute des feuilles), on constate une inerte totale ou partielle selon les
cépages, puis à l'approche du printemps, les capacités de
fonctionner deviennent bonnes progressivement pour être plus favorables
entre Mars et Avril.
c- Facteurs chimiques
Pour que la soudure se réalise dans de bonne
condition, il faut que le bois utilisé soit :
ü Riche en eau, pendant la conservation cette teneur
diminue, Galet (1988), a constaté qu'au dessus d'une
perte de 20%, la formation de cal est très affectée et
qu'au-delà de 30%, elle n'était pas possible. Pour éviter
le dessèchement, en effectue le trempage du bois avant le greffage.
ü Riche en amidon, la soudure ne se fait pas avec des
bois appauvris en substances organiques (glucides, lipides,
polyphénoles) d'où l'intérêt d'avoir du bois bien
aoûté et conservé à basse températures
(Reynier, 2000).
4.3. L'affinité
Une affinité est une harmonie entre le
porte-greffe et le greffon de telle façon que la nouvelle vigne
n'éprouve aucun trouble sérieux de végétation,
résultant de l'opération du greffage
(Long, 1979).
Cette affinité peut être
appréciée par la réussite au greffage, la qualité
de la soudure, la puissance et la production de souche, la
longévité de l'assemblage (Cordeau,
1998).
Si l'affinité est totale, l'union est complète,
assez rapidement les points de contact disparaissent et ne sont plus visibles.
Au contraire, s'il y a absence totale d'affinité, la cicatrisation est
si lent que le greffon ne peut être alimenté et
dépérit (Coutanceau, 1962).
D'après Coutanceau (1962), le
symptôme le plus fréquent de faible affinité, est
l'inégalité de développement constaté après
plusieurs années entre le greffon et le sujet. Cette
irrégularité peut se produire soit par une
supériorité de développement de greffon avec formation
d'un bourrelet au dessus du point du greffage, soit, dans d'autre cas, par un
développement supérieur du sujet. Les manifestations les plus
visibles lorsqu'il y a réellement une incompatibilité sont les
suivantes :
- Absence totale d'affinité : reprise nulle au
greffage.
- Affinité réduite, selon l'intensité
des symptômes :
· Faible pourcentage de reprise ;
· Coloration automnale précoce du
feuillage ;
· Défoliation précoce débutant par
les extrémités ;
· Soudure de greffe de faible résistance
mécanique avec décollement fréquent de greffon.
Il est impossible de déterminer
immédiatement l'affinité existant entre porte-greffes et
greffon.
L'incompatibilité peut donc être totale ou
limitée, elle peut être immédiate ou, dans certains cas,
n'apparaître qu'après plusieurs années.
4.3.1. Les causes possibles de
l'incompatibilité
D'après Galet (1988), les
praticiens rassemblent des causes d'absence de l'affinité d'ordre
botanique et physiologique :
a- Influence botanique
Le greffage inter- genres ne parait pas possible, telle
que le cas du greffage des espèces du genre Vitis avec
Parthénicissus cité par Galet (1988) et
long (1979), il peut y avoir une soudure apparente, mais
l'assemblage ne vit pas et la reprise est nulle.
Par contre le greffage d'espèces de la section de
Vitis entre eux est parfaitement réalisable
(Galet, 1988).
b- Influence physiologique
Dans la pratique viticole, des cas
d'incompatibilité ont été observés dont les causes
n'ont jamais pu être bien déterminées.
Selon Galet (1988), on peut avoir les
différents cas suivants :
· L'incompatibilité due à un
déséquilibre dans l'alimentation en eau du greffon par le sujet,
c'est le cas du greffage des descendants de V. lincecumii sur la
Rupestris du lot.
· L'incompatibilité due aux substances
synthétisées par le greffon qui n'arrivent pas à
affranchir la soudure en direction de porte-greffe qui meurt, comme dans le cas
du cépage Jaoumet greffé sur 57 Richter. Cela est dû
à la formation d'une substance antigène dans le liber au greffon,
qui agit sur les enzymes et provoquant la précipitation de la
sève élaborée.
· Le greffage peut également entraîner des
cas de chlorose. C'est ainsi que V. labrusca ou V. aestivalis
jaunit lorsqu'elles sont greffées sur Rupestris du lot,
alors que, dans le même sol, le cépage-greffon et le
cépage-sujet ne jaunissent pas sur leurs propres racines. Il y aurait
dans ce cas une déficience de l'alimentation en fer du greffon par son
sujet (Galet, 1988)
![]()
1- Objectif de l'essai
Le travail qu'on a effectué a pour objectif
l'effet de la position du bourgeon sur le sarment de cinq cépages
autochtones : ABERKANE, AIN KOUMA, BOUNI, BEZOUL EL KHADEM, GHANEZ sur la
réussite au greffage des plants greffés sur le porte-greffe
1103P.
2- Lieu de l'expérimentation
Notre essai s'est déroulé au niveau de
l'exploitation collective « EAC 07 Hamza Mohamed »
située dans la commune de l'Arbâa Wilaya de Blida.
C'est une pépinière viticole agrée
par l'état qui produit des plants certifiés et
conformes aux normes, avec une capacité totale de production de 8
millions plants par an mais ne produit que 2 millions faute de
débouchées.
Elle possède un complexe de greffage sur table
(OMEGA) bien aménagé, contenant:
ü 3 chambres froides d'une capacité totale de
1500 m 3
ü 3 chambres chaudes d'une capacité totale de
1450m3
ü 1 atelier de greffage avec 08
machines pouvant produire jusqu'à 6000
plants/machine/jour
Une serre de production de plants en pots où
s'est déroulé notre essai, avec une capacité de 40 milles
plants
3- Le matériel végétal
utilisé
C'est de la qualité
phytotechnique et phytosanitaire du matériel végétal que
dépendent le succès de la greffe et le devenir du plant
greffé tout entier (Bouhafra ,2002).
3.1. Choix des greffons
Les greffons sont prélevés sur des vignes
saines et vigoureuses.
Ils sont bien aoûtés et renfermer
suffisamment de réserves pour favoriser un meilleur développement
des racines ainsi que pour la formation d'un tissu de soudure durant la
stratification (Galet, 1988).
Selon Lecrenier et al.,
(1981), le choix du greffon doit porter sur un sarment dont le calibre
doit être en étroite liaison avec celui du porte greffe et
l'état sanitaire doit également être bon pour
éviter les transmissions de maladies à virus.
3.2. Choix du porte greffe
Il est constitué par une fraction de bouture
greffables de porte greffe dont la longueur est de 35 cm.
Le choix des portes greffes est un facteur important
dans le succès des plantations. Il repose sur l'état
végétatif, sanitaire et son adaptation aux conditions culturales
et aux exigences du terrain (Bouhafra, 2002).
D'après Jaquinet (1982) , il
faut que le porte greffe soit résistant au phylloxera, résistant
au calcaire, vigoureux, qu'il ait une bonne reprise au bouturage et au
greffage ; son état sanitaire doit être parfait.
3.3- Le porte-greffe utilisé
Le porte-greffe utilisé est le 1103 Paulsen. Il
provient de l'exploitation EAC07 Hamza Mohamed située dans la commune de
l'Arbâa Wilaya de Blida.
Le prélèvement du bois a été
effectué au mois de janvier 2009 et mis en conservation en chambre
froide à + 4°C pendant quinze jours.
Le Porte-greffe 1103P
|
Bourgeon terminal et feuille adulte du 1103 Paulsen
Source : originale
|
3.4- Les greffons utilisés
Les greffons utilisés sont issus des
variétés autochtones: ABERKANE, AIN KOUMA, BOUNI, BEZOUL EL
KHADEM, GHANEZ. Ils sont prélevés à partir des vignobles
en production de la station de l'ITAF situés dans les montagnes de Ben
chicao (wilaya de Médéa).
CEPAGE ABERKANE
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Feuilles et grappe du cépage Aberkane
Source : originale
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CEPAGE AIN KOUMA
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Feuille adulte et bourgeon terminal du
cépage Ain Kouma Source : originale
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CEPAGE BOUNI
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Grappe, bourgeon terminal et feuille
adulte du cépage El Bouni Source : originale
|
CEPAGE BEZOUL EL KHADEM
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Feuilles et grappe du
cépage Bezoul El Khadem Source : originale
|
CEPAGE GHANEZ
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Feuille, grappe et bourgeon terminal du cépage Ghanez
Source : originale
|
4- Analyses effectuées au laboratoire :
Analyse du substrat
Les analyses du substrat nous permettent de
caractériser d'une manière précise le mélange
utilisé (1/3 sable de rivière, 1/3 sciure de bois, 1/3 sol
prélevé de la pépinière) du point de vue chimique
car les analyses physiques ne peuvent pas être effectués sur un
mélange car la structure est détruite.
Durant l'analyse chimique les éléments
suivants sont analysés: Azote, Carbone, les bases
échangeables, pH, conductivité électrique, calcaire total,
calcaire actif et la matière organique.
L'échantillon du mélange est
soigneusement mélangé, séché et conservé
pour les analyses au laboratoire.
Les méthodes utilisées sont :
*Carbone ------------------------ ANNE
*Azote total--------------------- KJELDAHL
*Calcaire total------------------ DROUINEAU
5- Méthode de travail
5-1-Préparation du porte-greffe
5-1-1- Récolte du bois
Le bois a été prélevé en
janvier 2009 dans les CPM de la pépinière viticole de l'EAC7
Hamza située à l'Arbâa.
5-1-2- Façonnage (janvier 2009)
Les bois sont ensuite façonnés en
mètres greffables (1.20 m) linéaires. Des paquets de 200 ont
été confectionnés et transportés à la
chambre froide.
5-1-3-Trempage (28 février 2009)
Une fois sortis de la chambre, le bois est
réhydraté par trempage dans l'eau pendant 24 heures. Cette
opération permet d'éviter la dessiccation du bois au cours du
greffage la perte d'eau est préjudiciable à la reprise au
greffage, il a été démontré que l'enracinement
devenait impossible si la perte en eau est supérieur à 20%
(Reynier, 1989)
5-1-4- Débitage (02 mars 2009)
Une fois retirés du bassin, les
paquets ont été lavé au jet d'eau avec puissance
(Karcher), pour les nettoyer des particules de sable, de terre et autres et
faciliter l'opération de débitage ; le bois porte greffe est
débité en portion d'égale longueur de 25 à30 cm,
puis étalonnés, c'est-à-dire qu'on coupe au dessous d'un
oeil de base en laissant un talon de 0.5 cm au maximum.
5.1.5. Eborgnage (02 mars 2009)
Cette opération consiste à supprimer les
yeux situés le long du porte-greffe et ne laisser que celui de la base
.Ensuite, on confectionne des paquets de cent boutures de 35 cm.
6-2- Préparation des
greffons
5-2-1- La récolte des greffons
Cette récolte a eu lieu au niveau des stations de
l'ITAF à BEN CHKAOU de Médéa.
La récolte s'est déroulée le 12
janvier 2009. Ce sont des baguettes de 50 cm de long pourvues de 8 à 10
yeux.
Comme pour le porte greffe, les greffons ont
été mis en chambre froide pour les conserver à une
température de + 4°C et une hygrométrie de 70%.
5-2-2-Trempage (28 février
2008)
Une fois sortis de la chambre froide, les sarments sont
mis dans un bassin de trempage pendant une durée de 24 heures afin de
les réhydrater.
5-2-3- Débitage des greffons (02
mars 2009)
À la sortie du bassin de trempage, les greffons
ont également subi un lavage au jet d'eau puissant (Karcher), afin de
les débarrasser de toute particule de sable, terre et autres.
Par la suite, les baguettes ont été
débitées en fractions de 5 cm portant un oeil et un talon de 2 mm
au-dessous de l'oeil.
5-3- Greffage
Le greffage a été réalisé
au niveau de l'atelier de greffage de la pépinière viticole EAC07
Hamza Mohamed le 03 mars 2009. Le système de greffage
utilisé est la greffe oméga pratiquée à l'aide
d'une machine qui permet de réaliser elle-même l'assemblage.
Nous y avons réalisé une quantité de 1728
greffes boutures avec les cinq variétés sur 1103P.
5-4- Paraffinage
Les greffes boutures sont rapidement trempées
dans un bain de paraffine, chauffée à température de
fusion (+ 65°C) ; seuls le greffon et le point de greffe ont
été paraffinés. Cette opération a pour but de
protéger le point de greffe contre une éventuelle dessiccation et
contre toute attaque parasitaire ou maladie. De plus, ce paraffinage favorise
la callogenèse et augmente le taux de reprise.
La cire à greffer utilisée est le REBWACHS
WF ; elle est de couleur blanche et contient des fongicides.
5-5- Mise en caisse de stratification
Les caisses en bois avant leur utilisation ont
également subi un lavage au jet d'eau puissant (Karcher) afin de les
débarrasser de toute particule de terre, sable et autres .Elles
sont ensuite laissées sécher au soleil pendant une
journée.
La caisse est dressée verticalement, où
les greffes boutures sont placées côte à côte, en lit
successifs, les talons vers le fond et les greffons vers l'extérieur,
après avoir disposé de la sciure de bois (en couche de 5 à
7 cm). Une fois la caisse remplie, on l'arrose avec de l'eau contenant un
fongicide, le Benomyl (à la dose de 1g / l). Une légère
couche de sciure est déposée à la surface pour couvrir
les greffes boutures. On saupoudre ensuite avec du soufre.
Les caisses sont mises à égoutter pendant 4
jours pour évacuer l'eau en excès dans la caisse.
5-6- Stratification
La stratification consiste à placer les greffes
boutures dans un milieu favorable à la callogenèse et
l'émission de racines (Reynier, 1989) (08 mars 2009)
Les caisses de stratification sont
déposées dans la chambre chaude, cette dernière est
hermétiquement close, chauffée avec des radiateurs à la
température d'environ 28°C (lorsque la température
dépasse 28°C on procède à une aération de la
chambre chaude), à une hygrométrie de 73 %. La stratification a
duré 20 jours. Il est conseillé de renouveler l'air de la chambre
chaude, de temps en temps, en ouvrant la porte pendant un quart d'heure.
Après la stratification (28 mars 2009), les
caisses sont retirées de la chambre chaude et laissées à
l'air ambiant pendant prés de deux semaines pour l'acclimatation des
plants.
5-7- Décaissage et triage
Nous avons procédé au
décaissage et triage des plants, avec beaucoup de précaution afin
de ne pas endommager les racines et éviter le décollement du
greffon au niveau du point de greffe. (12-04-2009)
Nous avons effectué un deuxième
paraffinage avant de mettre les plants dans les pots.
5-8- L'empotage
L'empotage a eu lieu le 13-04-2009 avec la mise en
place des plants dans des sachets en plastique (17cm X 9cm), remplis avec le
mélange préparé comme suit : 1/3 sable de
rivière, 1/3 sciure de bois, 1/3 sol prélevé localement
(de texture argileuse)
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1 -lavage des caisse
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2 - lavage du greffon
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3- lavage du porte greffe
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4- débitage du mètre greffable
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5- Eborgnage
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6-débitage du greffon
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7- le greffon
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8- le greffage
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9- la greffe bouture (oméga)
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10- le paraffinage
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11- l'encaissage
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12- lavage des points de greffe
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13- épandage de soufre
|
14-couverture des caisses
|
15-couverture avec la sciure
|
Fig.04 : Les étapes d'obtention d'un plant
greffé
|
5-9- Forçage des plants
Nous avons installé les plants en caisses à
l'intérieur d'une serre, sur des parpaings de façon à ce
qu'ils soient élevés à 20 cm par rapport au niveau du sol,
pour favoriser la circulation de l'air. La température a
été maintenue entre 26°C et 28°C grâce au
chauffage et l'hygrométrie été de l'ordre de 60 %
à 70 %.pour le contrôle de la température et
l'humidité on a utilisé respectivement un thermomètre et
un hygromètre.
Durant notre expérimentation, plusieurs
opérations d'entretien ont été
réalisées :
Elles ont porté sur :
(c) Des irrigations d'appoint
(c) Des suppressions de rejets de porte-greffe au fur et
à mesure de leur apparition.
(c) Des désherbages manuels régulièrement
effectués pour éviter la concurrence des adventices.
Après avoir obtenu des plants ayant un bon
développement aérien, avec des pousses vigoureuses et un bon
système racinaire, nous les avons retirés de la serre pour les
mettre en acclimatation sous ombrière
La période de forçage des plants
s'est étalée du 13 avril 2009 au 03 juin 2009, soit pendant 51
jours.
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1- la mise en place
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2- 1er jour de plantation
|
3- après 26 jours
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4- après 32 jours
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5- après 44 jours
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6- après 51 jours
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Fig.05 : Evolution de la végétation
sous serre
|
6- Dispositif expérimental
Le dispositif expérimental adopté est
un dispositif en randomisation totale comprenant 02 facteurs de
variation avec six répétitions au moment du
forçage.
· Facteur 01 : position du bourgeon : avec
trois niveaux
- Niveau 1 = Position basale (P1)
- Niveau 2 = Position médiane (P2).
- Niveau 3= Position terminale (P3)
· Facteur 02 : Cépages avec cinq
niveaux
- Niveau 1= GHANEZ (GHA)
- Niveau 2 = BEZOUL EL KHADEM (BEK)
- Niveau 3 =BOUNI (BOU)
- Niveau 4 = ABERKANE (ABE)
- Niveau 5 = AÏN KOUMA
(AKO)
Porte Nord
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R1
|
GHA (44p)
|
AKO (37p)
|
BOU (51p)
|
ABE (32p)
|
BEK (36p)
|
Porte
Sud
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P3
13p
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P1
15p
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P2
16p
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P1
16p
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P2
8p
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P3
13p
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P3
14p
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P2
21p
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P1
16p
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P3
12p
|
P2
12p
|
P1
8p
|
P1
15p
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P2
13p
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P3
8p
|
R2
|
AKO (37p)
|
ABE (32p)
|
BEK (36p)
|
GHA (44p)
|
BOU (51p)
|
P1
16p
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P3
13p
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P2
8p
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P 2
12p
|
P3
12p
|
P1
8p
|
P1
15p
|
P2
13p
|
P3
8p
|
P2
16p
|
P3
13p
|
P1
15p
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P1
16p
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P2
21p
|
P3
14p
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R3
|
BEK
|
BOU (51p)
|
GHA (44p)
|
AKO (37p)
|
ABE (32p)
|
P2
13p
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P3
8p
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P1
15p
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P1
16p
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P2
21p
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P3
14p
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P3
13p
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P2
16p
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P1
15p
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P1
16p
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P3
13p
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P2
8p
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P2
12p
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P3
12p
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P1
8p
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R4
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BEK (36p)
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AKO (37p)
|
GHA (44p)
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BOU (51p)
|
ABE (32p)
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P3
8p
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P1
15p
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P2
13p
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P3
13p
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P2
8p
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P1
16p
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P3
13p
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P2
16p
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P1
15p
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P1
16p
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P2
21p
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P3
14p
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P3
12p
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P1
8p
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P2
12p
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R5
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BOU (51p)
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ABE (32p)
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GHA (44p)
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AKO (37p)
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BEK (36p)
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P2
21p
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P1
16p
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P3
14p
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P1
8p
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P3
12p
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P2
12p
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P2
16p
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P1
15p
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P3
13p
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P2
8p
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P3
13p
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P1
16p
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P3
8p
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P2
13p
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P1
15p
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R6
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ABE (32p)
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AKO (37p)
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GHA (44p)
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BOU (51p)
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BEK (36p)
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P3
12p
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P2
12p
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P1
8p
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P3
13p
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P1
16p
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P2
8p
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P1
15p
|
P2
16p
|
P3
13p
|
P3
14p
|
P1
16p
|
P2
21p
|
P1
15p
|
P2
13p
|
P3
8p
|
Schéma du
dispositif expérimental
|
GHA : Ghanez ;
BEK : Bezoul El Khadem ;
BOU : El Bouni; ABE: Aberkane;
AKO: Aïn Kouma
P1 : Position basale ;
P2 : Position médiane ;
P3 : Position apicale ;(p) :
plants empoté
7- Paramètres étudiés
Durant l'expérimentation, plusieurs
observations échelonnées dans le temps ont été
réalisées sur tous les plants greffés afin de montrer les
différences qui pourraient exister entre les combinaisons et l'influence
des deux facteurs.
Les mesures des paramètres ont
été réalisées sur 5 dates à intervalles
réguliers d'une semaine.
· Les paramètres étudiés ont
porté sur
- Le taux de reprise après stratification
- Le taux de reprise des plants au repiquage
- Le nombre de pousses par plant
- La longueur des pousses par plant
- Le nombre moyen des racines
- La longueur moyenne des racines
8- Analyse statistique
8.1. Méthode et logiciels
utilisés
La méthode statistique utilisée est
l'analyse de la variance qui consiste à étudier les effets des
deux facteurs : Variétés et Position sur les
différents paramètres étudiés.
Le traitement informatique des données
observées est effectué à l'aide du logiciel
« STATICF version 5.0 »
Dans notre cas, l'analyse de la variance nous permet de
comparer les moyennes et savoir si ces dernières sont significativement
différentes à un niveau de probabilité á = 0.05.
![]()
I- Interprétation des analyses du substrat
utilisé
1.1. Analyse chimique
a- Le pH
Le pH eau mesure l'acidité ou l'alcalinité
d'un sol. La connaissance du pH est intéressante pour la conduite de la
fertilisation et la satisfaction des exigences des plants (Lemaire,
2003).
Un pH élevé peut être
préjudiciable à la croissance des plants ; il entraîne
une mauvaise assimilation du magnésium et du fer.
(Foucard, 1994).
Selon les normes fixées par SOLTNER (2005) un substrat
est dit acide si son pH est compris entre 0-7 et basique s'il est compris
entre 7 et 14.
Le pH de notre substrat est de 7 donc il est neutre.
b- La salinité ou la conductivité
électrique (CE)
D'après VERDONCK et
al. (1986) la conductivité électrique du
substrat utilisé est inférieure à 2.5 ; il n'est donc
pas salé. Par conséquent il n'a pas d'effet néfaste sur le
développement des plants (tab.05).
Tableau 05: La conductivité électrique
(CE) du mélange (mmohs/cm)
CE
Substrat
|
CE
(mmohs/cm)
|
Norme d'interprétation selon VERDONCK et al (1986)
(mmohs/cm)
|
Mélange
|
1.16
|
Si C.E. < 2.5 => Pas de salinité
|
c- Le rapport C/N
Le rapport C/N indique le degré
d'évolution de la matière organique et sa résistance
à la dégradation microbienne. Les normes d'interprétations
selon LEMAIRE In FOUCARD (1994) sont : si le résultat est
supérieur à 30 le rapport C/N est élevé, si
inférieur à 30 il est bas
Concernant l'analyse du rapport C/N du mélange,
après manipulation au laboratoire d'analyse, nous remarquons que le
virage de la couleur ne s'est pas effectué du fait qu'il est très
riche en matière organique
d- Le calcaire
- Le calcaire total (CaCo3)
Selon les normes internationales (Anonyme,
1986), un sol est considéré calcaire, s'il contient une
teneur de Ca Co3 supérieure à 2%, et très calcaire si elle
dépasse 6 %, et la teneur en CaCo3 de notre mélange est de 15.37%
donc il est très calcaire.
- Le calcaire actif
Selon les normes internationales USSL (Anonyme,
1986), le calcaire actif ne peut avoir une action chlorosante sur les
plants de vigne que s'il dépasse 5 %. Le substrat ne contient que 2.5%.
e- La matière
organique
Le substrat utilisé contient 1/3 de sciure de
bois qui est de la matière organique, donc le mélange est
très riche en matière organique.
Tableau 06: Tableau récapitulatif des
résultats obtenus par l'analyse du substrat :
|
Résultats
|
norme
|
Le pH
|
7
|
Ph neutre
|
La conductivité électrique
|
1.16 mmoh/cm
|
C.E. < 2.5 => Pas de salinité
|
Le rapport C/N
|
Pas de virage (sup. à 30)
|
Supérieur à 30 Rapport élevé
|
Le calcaire total
|
15.37%
|
Supérieur à 6 %, très calcaire
|
- Le calcaire actif
|
2.5%.
|
Supérieur à 5 %.= chlorosant
|
La matière organique
|
Très riche
|
|
II - Effet de la position des bourgeons du greffon sur
le taux de reprise au greffage après stratification
Les résultats concernant les taux de reprise au
greffage chez les cinq cépages après la stratification
illustrés par la figure 6 et le tableau 7 montrent les faits
suivants :
2.1. Cas de la position P1
Le taux de reprise moyen le plus élevé est
obtenue chez les plants du cépage Ain Kouma (80%) suivi de Bezoul El
Khadem et Ghanez avec respectivement des taux très proches (75,80% et
73,43%), ensuite vient le cépage El Bouni avec un taux de 69,50%. Le
taux le plus faible (60,71%) est enregistré chez le cépage
Aberkane. (Fig.6, tableau 7)
2-2- Cas de la position P2
Pour la position P2, le taux le plus élevé
est enregistré chez la variété Ghanez (87,5%) suivi de
Bezoul El Khadem avec un taux de 85,56%. Les deux variétés El
Bouni et Aberkane enregistrent des taux très proches avec respectivement
79,01% et 78,72%. En ce qui concerne la variété Ain Kouma le
taux de reprise est relativement faible (46,15%). (Fig. 6, tableau 7).
2-3- Cas de la position P3
Le cépage Aberkane a donné
le meilleur taux de reprise (73,46%) suivi par Ain Kouma, El Bouni et Ghanez
avec respectivement des taux de 69,02%, 67,69% et 62,12%. Le plus faible taux
est enregistré chez Bezoul El Khadem avec 58,42% (Fig. 6, tableau
7)
Tableau 07 : Tableau récapitulatifs des
résultats obtenus après stratification
variété
|
position
|
% réussite
|
%sans greffe
|
%sans calle
|
Ghanez
|
1
|
73,43
|
3,90
|
22,656
|
2
|
87,5
|
3,57
|
8,92
|
3
|
62,12
|
6,06
|
31,81
|
Bezoul El Khadem
|
1
|
75,80
|
1,61
|
22,58
|
2
|
85,56
|
5,15
|
9,27
|
3
|
58,42
|
15,73
|
25,84
|
Bouni
|
1
|
69,50
|
10,63
|
19,85
|
2
|
79,01
|
3,08
|
17,90
|
3
|
67,69
|
7,69
|
24,61
|
Aberkane
|
1
|
60,71
|
2,38
|
36,90
|
2
|
78,72
|
5,31
|
15,95
|
3
|
73,46
|
6,12
|
20,43
|
Ain Kouma
|
1
|
80
|
2,5
|
17,5
|
2
|
46,15
|
3,84
|
50
|
3
|
69,02
|
7,96
|
23
|
Tableau 8 : Taux de reprise au greffage des
greffes-boutures après stratification
Cépages
|
Taux de reprise au greffage après stratification en
%
|
P1
|
P2
|
P3
|
Ghanez
|
73,43
|
87,5
|
62,12
|
Bezoul El Khadem
|
75,80
|
85,56
|
58,42
|
El Bouni
|
69,50
|
79,01
|
67,69
|
Aberkane
|
60,71
|
78,72
|
73,46
|
Ain Kouma
|
80
|
46,15
|
69,02
|
Moyennes
|
71,89
|
75,39
|
66,14
|
P1 : Position basale ;
P2 : Position médiane ;
P3 : Position apicale
![](Effets-de-la-position-des-bourgeons-de-cinq-cepages-autochtones-sur-la-reussite-des-pl37.png)
GHA : Ghanez ;
BEK : Bezoul El Khadem ;
BOU : El Bouni; ABE: Aberkane;
AKO: Aïn Kouma
Fig. 06: Histogramme du taux de reprise après
stratification
![](Effets-de-la-position-des-bourgeons-de-cinq-cepages-autochtones-sur-la-reussite-des-pl38.png)
P1 : Position basale ;
P2 : Position médiane ;
P3 : Position apicale
Fig.07: Moyennes du taux de reprise après
stratification par position
En conclusion
Ø Les meilleurs résultats sont observés
chez le cépage Ghanez avec la position médiane (P2) avec un taux
de réussite de (87.5%), alors le taux le plus faible (46.15%) est
indiqué chez le cépage Ain Kouma avec la position
médiane.
Ø La position qui a obtenu les meilleurs taux de
reprise au greffage est la position médiane (P2) avec une moyenne du
taux de reprise de 75.39%, suivi de la position basale (P1) avec un taux moyen
de 70.58% tandis que la position apicale (P3) a enregistré les taux les
plus faibles avec une moyenne de 66.14%.
L'analyse de la variance n'a révélé
aucun effet significatif pour les deux facteurs (cépages et positions)
après la stratification.
III- Effet de la position des bourgeons du greffon sur
le taux de reprise au forçage
D'après les résultats illustrés par
les figures 08, 09,10 l'évolution des taux de reprise au cours du
forçage est représentée comme suit :
3-1- Effet de la position basale P1
Tableau 09 : Effet de la position P1 sur le taux de
reprise au cours du forçage
variétés
|
1er semaine
|
2ème semaine
|
3ème semaine
|
4ème semaine
|
5ème semaine
|
6ème semaine
|
GHA
|
21,88
|
48,96
|
60,42
|
59,38
|
61,46
|
60,42
|
BEK
|
22,92
|
56,25
|
67,71
|
68,75
|
69,79
|
67,71
|
BOU
|
20,00
|
48,89
|
66,67
|
64,44
|
68,89
|
67,78
|
ABE
|
24,36
|
41,03
|
46,15
|
47,44
|
47,44
|
48,72
|
AKO
|
13,54
|
28,13
|
55,21
|
61,46
|
64,58
|
63,54
|
![](Effets-de-la-position-des-bourgeons-de-cinq-cepages-autochtones-sur-la-reussite-des-pl39.png)
GHA : Ghanez ;
BEK : Bezoul El Khadem ;
BOU : El Bouni; ABE: Aberkane;
AKO: Aïn Kouma
Fig.08 : Effet de la position P1 sur le taux de
reprise au cours du forçage
· Durant la 1er semaine du forçage, le
cépage Aberkane a enregistré le meilleur taux de reprise au
repiquage (24,35%) suivi de Bezoul El Khadem, Ghanez et El Bouni avec les taux
respectifs de 22.91%, 21.87% et 20%. Le taux le plus faible enregistré
chez le cépage Ain Kouma est de 13.54%.
· Au cours de la 2ème semaine,
l'ensemble des cépages enregistre une augmentation rapide en particulier
le cépage Bezoul El Khadem avec un taux de 56.25%, suivi de Ghanez,
Bouni et Aberkane avec des taux respectifs de 48.95%, 48.88% et 41.02%, alors
que Ain Kouma présente un taux relativement faible avec 28.12%.
· A la 3ème semaine, on constate une
augmentation lente de la reprise pour l'ensemble des cépages à
l'exception de la variété Ain Kouma qui indique une augmentation
importante du taux de reprise et de la variété Aberkane qui,
elle, reste en dessous des 50% du taux de reprise.
· A partir de la 4ème semaine
jusqu'à la fin du forçage, on constate, au niveau des courbes,
une stabilité du taux de reprise chez tous les cépages
3-2- Effet de la position médiane P2
Tableau 10 : Effet de la position P2 sur le
taux de reprise au cours du forçage
variétés
|
1er semaine
|
2ème semaine
|
3ème semaine
|
4ème semaine
|
5ème semaine
|
6ème semaine
|
GHA
|
20,83
|
46,88
|
57,29
|
64,58
|
64,58
|
64,58
|
BEK
|
31,25
|
58,33
|
70,83
|
60,42
|
66,67
|
66,67
|
BOU
|
26,92
|
52,56
|
55,13
|
58,97
|
64,10
|
62,82
|
ABE
|
34,72
|
73,61
|
81,94
|
81,94
|
80,56
|
81,94
|
AKO
|
23,81
|
57,14
|
73,02
|
69,84
|
72,22
|
72,22
|
![](Effets-de-la-position-des-bourgeons-de-cinq-cepages-autochtones-sur-la-reussite-des-pl40.png)
GHA : Ghanez ;
BEK : Bezoul El Khadem ;
BOU : El Bouni; ABE: Aberkane;
AKO: Aïn Kouma
Fig.09 : Effet de la position P2 sur le taux de
reprise au cours du forçage
· A partir de la 1ère semaine
jusqu'à la fin du forçage, le cépage Aberkane, avec les
bourgeons du greffon en position médiane, présente un taux de
reprise assez important (34.72%) pour atteindre en fin de cycle un taux de
81.94%. Ces taux sont bien supérieurs à ceux dont les bourgeons
sont en position basale. Il est suivi du cépage Bezoul El Khadem avec
31.25%, d'El Bouni avec 26.92%, d'Ain Kouma avec 23.80%, et enfin de Ghanez
avec 20.83%.
· Dès la 2ème semaine, le
cépage Bezoul El Khadem enregistre un taux de reprise de 58.33%, suivi
du cépage Ain Kouma avec 57.14%, d'El Bouni avec 52.56% et de Ghanez
avec un taux de 46.87%.
· A partir de la 3ème semaine, on
constate une augmentation rapide du cépage Ain Kouma atteignant un taux
de 73,01% suivi de Bezoul El Khadem avec 70,83%, de Ghanez avec un taux de
57,29% et du cépage El Bouni avec 55,12%.
· De la 4ème semaine à la fin du
forçage, on constate, au niveau des courbes, une stabilité du
taux de reprise chez tous les cépages sauf pour la variété
Bezoul El Khadem qui connait une régression importante du taux de
reprise due probablement à la mortalité des plants.
· La fin du forçage est marquée par des
taux élevés : Aberkane 81.94%, Ain Kouma 72.22%, Bezoul El
Khadem 66.66%, Ghanez 64.58% et El Bouni 62.82%.
3-3- Effet de la position apicale P3
Tableau 11 : Effet de la position P3 sur le taux de
reprise au cours du forçage
Variétés
|
1er semaine
|
2ème semaine
|
3ème semaine
|
4ème semaine
|
5ème semaine
|
6ème semaine
|
GHA
|
21,79
|
44,87
|
51,28
|
52,56
|
53,85
|
53,85
|
BEK
|
28,21
|
61,54
|
71,79
|
71,79
|
73,08
|
71,79
|
BOU
|
12,50
|
33,33
|
45,83
|
54,17
|
54,17
|
50,00
|
ABE
|
20,83
|
62,50
|
72,22
|
72,22
|
72,22
|
72,22
|
AKO
|
28,57
|
54,76
|
75,00
|
78,57
|
77,38
|
78,57
|
![](Effets-de-la-position-des-bourgeons-de-cinq-cepages-autochtones-sur-la-reussite-des-pl41.png)
GHA : Ghanez ;
BEK : Bezoul El Khadem ;
BOU : El Bouni; ABE: Aberkane;
AKO: Aïn Kouma
Fig.10 : Effet de la position P3 sur le taux de
reprise au cours du forçage
· Pendant la 1ère semaine, le
classement est comme suit : Ain Kouma (28.57%), Bezoul El Khadem (28.20%),
Ghanez (21.79%), Aberkane (20.83%), Bouni (12.5%).
· Durant la 2ème semaine les deux
cépages Aberkane (62.5%) et Bezoul El Khadem (61.53%) présentent
des taux de reprise quasiment identiques, suivis d'Ain Kouma (54.76%), puis de
Ghanez avec 44.87% et enfin de Bouni avec 33.33%.
· A partir de la 3ème semaine
jusqu'à la fin du forçage, on constate au niveau des courbes des
taux de reprise pratiquement stables pour l'ensemble des cépages
L'analyse de la variance n'a montré aucun effet
significatif pour les deux facteurs (cépage et position) tandis qu'elle
a donné un effet significatif pour l'interaction
variété-position.
Le test de NEWMAN et KEULS au seuil 5% a fait ressortir 3
groupes homogènes : A, AB, B.
Tableau 12: Moyennes et Groupes homogènes
relatifs à l'interaction variété-position
Combinaisons Variété-position
|
Moyennes %
|
Groupes Homogènes
|
Seuil de Signification
|
ABE -P2
|
81.94
|
A
|
Significatif
|
AKO -P3
|
78.57
|
A B
|
ABE -P3
|
72.22
|
A B
|
AKO -P2
|
72.22
|
A B
|
BEK -P3
|
71.80
|
A B
|
BOU -P1
|
67.78
|
A B
|
BEK -P1
|
67.71
|
A B
|
BEK -P2
|
66.67
|
A B
|
GHA -P2
|
64.58
|
A B
|
AKO -P1
|
63.54
|
A B
|
BOU -P2
|
62.82
|
A B
|
GHA -P1
|
60.42
|
A B
|
GHA -P3
|
53.84
|
A B
|
BOU -P3
|
50.00
|
A B
|
ABE -P1
|
48.72
|
B
|
GHA : Ghanez ;
BEK : Bezoul El Khadem ;
BOU : El Bouni; ABE: Aberkane;
AKO: Aïn Kouma
P1 : Position basale ;
P2 : Position médiane ;
P3 : Position apicale
Nous constatons que :
ü Le 1er groupe homogène A est
constitué d'une seule combinaison Aberkane-P2 avec la moyenne la plus
élevée (81.94%),
ü Le 2ème groupe homogène AB est
constitué de 13 combinaisons : Ain Kouma-P3, Aberkane-P3, Ain
Kouma-P2, Bezoul El Khadem-P3, Bouni-P1, Bezoul El Khadem-P1, Bezoul El Khadem
P2, Ghanez-P2, Ain Kouma-P1, Bouni-P2, Ghanez-P1, Ghanez-P3, Bouni-P3 avec des
moyennes qui varient entre 78.57% et 50 %.
ü Le 3ème groupe homogène B est
constitué d'une seule combinaison Aberkane-P1 avec la moyenne la plus
faible (48.72%)
IV- Effet de la position des bourgeons du greffon sur
la longueur des pousses
Les figures 11, 12 et 13 représentent
l'effet de la position P1, P2 et P3 sur l'évolution de la longueur des
pousses issues des cinq variétés au cours du forçage en
fonction du temps.
Les résultats obtenus sont illustrés par
les courbes à partir desquelles nous remarquons les faits
suivants :
Globalement les courbes présentent une allure en
forme de sigmoïde indiquant trois phases de croissance des
pousses.
- La première phase est une phase de croissance lente
constatée durant les deux premières semaines du forçage.
Elle correspond au démarrage lent des pousses.
- A partir de la deuxième semaine jusqu'à la
cinquième, on enregistre une très forte croissance des pousses.
Cette deuxième phase est une phase de croissance rapide qui correspond
à une activité intense du développement
végétatif des plants.
- A la fin du forçage, on assiste à une
croissance ralentie des pousses qui correspond à une phase où les
courbes se stabilisent et forment un palier continu. Par la suite, la
croissance s'arrête à cause d'un phénomène
physiologique dû à la chute naturelle des apex.
4- 1-Cas de la position P1
Tableau 13 : La longueur de la pousse pour la
position P1
Variétés
|
1er semaine
|
2ème semaine
|
3ème semaine
|
4ème semaine
|
5ème semaine
|
6ème semaine
|
GHA
|
2,10
|
2,63
|
4,34
|
8,54
|
13,34
|
15,78
|
BEK
|
4,18
|
4,02
|
6,26
|
10,50
|
12,36
|
17,00
|
BOU
|
3,65
|
3,92
|
6,15
|
11,05
|
13,69
|
18,46
|
ABE
|
1,93
|
2,20
|
4,43
|
8,19
|
11,73
|
11,65
|
AKO
|
0,91
|
1,57
|
3,10
|
8,29
|
12,21
|
15,77
|
![](Effets-de-la-position-des-bourgeons-de-cinq-cepages-autochtones-sur-la-reussite-des-pl42.png)
GHA : Ghanez ;
BEK : Bezoul El Khadem ;
BOU : El Bouni; ABE: Aberkane;
AKO: Aïn Kouma
Fig.11 : La longueur de la pousse pour la position
P1
· Pendant la première semaine, Bezoul El Khadem
présente une longueur moyenne de 4.18 cm suivi du cépage El Bouni
avec 3.65 cm, ensuite de Ghanez et Aberkane avec des longueurs de pousses
très proches 2.1 cm et 1.92 cm et du cépage Ain Kouma avec 0.91
cm.
· A la 2ème semaine on remarque qu'il
n'y a pas une grande différence de longueur et le classement reste le
même, et la 3ème semaine on remarque qu'il y a une
petite progression des longueurs avec aucun changement du classement Bezoul El
Khadem (6.25 cm), Bouni (6.15 cm), Aberkane (4.42 cm), Ghanez (4,33 cm), Ain
Kouma (3.09 cm)
· Après la 3ème semaine on
remarque une forte augmentation des moyennes des longueurs des pousses sauf
le cépage Aberkane qui a connu un arrêt de la longueur à
la 5ème semaine. Une nouvelle distribution apparait. Le
classement à la dernière semaine est comme suit : Bouni
(18,45 cm), Bezoul El Khadem (17 cm), Ghanez (15,77 cm), Ain Kouma (15,77
cm), Aberkane (11,65 cm).
4-2-Cas de la position P2
Tableau 14: La longueur de la pousse pour la position
P2
Variétés
|
1er semaine
|
2ème semaine
|
3ème semaine
|
4ème semaine
|
5ème semaine
|
6ème semaine
|
GHA
|
1,84
|
2,36
|
4,86
|
8,32
|
14,09
|
16,97
|
BEK
|
3,53
|
3,79
|
6,03
|
11,11
|
14,24
|
20,33
|
BOU
|
1,40
|
1,67
|
3,90
|
9,49
|
13,61
|
17,77
|
ABE
|
2,19
|
2,46
|
4,69
|
8,30
|
12,61
|
13,01
|
AKO
|
0,86
|
1,84
|
4,07
|
8,73
|
13,12
|
17,33
|
![](Effets-de-la-position-des-bourgeons-de-cinq-cepages-autochtones-sur-la-reussite-des-pl43.png)
GHA : Ghanez ;
BEK : Bezoul El Khadem ;
BOU : El Bouni; ABE: Aberkane;
AKO: Aïn Kouma
Fig.12 : La longueur de la pousse pour la position
P2
· Durant la 1ère semaine, Bezoul El
Khadem prend la 1ère place avec une longueur de 3,52 cm,
suivi de Aberkane (2,18 cm), Ghanez (1,83 cm), Bouni (1.39 cm), et en
dernière position arrive Ain Kouma avec une longueur de 0,86 cm. Et
pendant la 2ème semaine il n'y a pas un grand changement
dans le classement sauf pour Ain Kouma qui passe en 4ème
position et cède la dernière place à Bouni.
· Pour la 3ème semaine, on remarque une
petite progression des longueurs avec 6.02 cm pour Bezoul El Khadem qui garde
toujours la 1ère place, et 4.85 cm pour Ghanez, Aberkane
(4.68 cm), Ain Kouma (4.07 cm), et en dernière place Bouni (3.89 cm)
· A partir de la 4ème semaine on
remarque une forte progression de la longueur moyenne de la pousse, et à
la fin du forçage on obtient le classement suivant : Bezoul El
Khadem (20.33 cm), suivi de Bouni, Ain Kouma, et Ghanez qui se rapprochent
avec les moyennes respectifs de 17.77 cm, 17.33 cm, 16.97 cm, et Aberkane
(13.01 cm).
4-3-Cas de la position P3
Tableau 15 : La longueur de la pousse pour la
position P3
Variétés
|
1er semaine
|
2ème semaine
|
3ème semaine
|
4ème semaine
|
5ème semaine
|
6ème semaine
|
GHA
|
1,50
|
1,77
|
4,00
|
8,05
|
12,14
|
13,56
|
BEK
|
3,76
|
4,45
|
6,68
|
10,74
|
13,28
|
17,79
|
BOU
|
0,50
|
0,75
|
2,03
|
8,22
|
12,60
|
15,34
|
ABE
|
2,59
|
2,85
|
5,09
|
8,00
|
11,51
|
11,54
|
AKO
|
0,50
|
1,18
|
3,41
|
8,41
|
11,91
|
14,22
|
![](Effets-de-la-position-des-bourgeons-de-cinq-cepages-autochtones-sur-la-reussite-des-pl44.png)
GHA : Ghanez ;
BEK : Bezoul El Khadem ;
BOU : El Bouni; ABE: Aberkane;
AKO: Aïn Kouma
Fig.13 : La longueur de la pousse pour la position
P3
· A la 1ère semaine, Bezoul El Khadem
se classe le 1er (3.75 cm), ensuite Aberkane (2.58 cm), Ghanez (1.50
cm), Ain Kouma et Bouni avec la même longueur de 0.5 cm.
L'évolution reste presque la même pour la
2ème semaine. Pour la 3ème semaine on
trouve le même classement avec des progressions des longueurs.
· Après la 3ème semaine les
longueurs commencent à augmenter de façon significative, et les
cépages se chevauchent entre la 4ème et la
5ème semaine pour les cépages Ghanez, Bouni, Aberkane
et Ain Kouma alors que Bezoul El Khadem s'éloigne à la
1ère place.
· A la fin du forçage Bezoul El Khadem reste
toujours en 1ère place (17.78 cm), suivi de Bouni (15.33 cm),
Ain Kouma (14.22 cm), Ghanez (13.55 cm) et en dernier se trouve Aberkane (11.04
cm)
Ø Concernant le cépage Aberkane on remarque que
pour les trois positions la longueur moyenne de pousse se stagne à
partir de la 5ème semaine.
L'analyse de la variance a donné un effet significatif
pour le facteur Cépages, ainsi que pour le facteur Positions.
Le test de NEWMAN et KEULS au seuil 5% a fait ressortir
3 groupes homogènes concernant le facteur les Cépages :
ü Le 1er groupe homogène A
représente les cépages Bezoul El Khadem et Bouni avec les
moyennes respectives (18.37 cm, 17.19 cm)
ü Le 2ème groupe homogène B
représente les cépages Ain Kouma et Ghanez avec les moyennes
(15.78 cm, 15.44 cm)
ü Le dernier groupe C représente le
cépage Aberkane avec la moyenne la plus faible de 12.07 cm.
ü Tableau 16 : Les moyennes et
les groupes homogènes relatifs au facteur variétés
Variétés
|
Moyenne
|
Groupes homogènes
|
Seuil de Signification
|
BEK
|
18.37
|
A
|
significatif
|
BOU
|
17.19
|
A
|
AKO
|
15.78
|
B
|
GHA
|
15.44
|
B
|
ABE
|
12.07
|
C
|
GHA : Ghanez ;
BEK : Bezoul El Khadem ;
BOU : El Bouni; ABE: Aberkane;
AKO: Aïn Kouma
GHA : Ghanez ;
BEK : Bezoul El Khadem ;
BOU : El Bouni; ABE: Aberkane;
AKO: Aïn Kouma
Fig.14: longueur moyenne de la pousse par
cépage
Ø Le cépage qui a donné les meilleurs
résultats concernant les longueurs de pousse est le cépage
Bezoul El Khadem avec une moyenne de 18.37 cm, alors que le cépage
Aberkane a enregistré les longueurs les plus faibles, avec une moyenne
de 12.07 cm
Le test de NEWMAN et KEULS au seuil 5% fait ressortir
3 groupes homogènes concernant le facteur Positions :
ü Le 1er groupe A représente la
position P2 avec la moyenne la plus élevé (17.09 cm)
ü Le 2ème groupe B
représenté par la position P1 avec une moyenne de 15.73 cm
ü Le 3ème groupe C est
représenté par la position P3 et sa moyenne est la plus faible
(14.49 cm)
Tableau 17 : Moyennes et Groupes homogènes
relatifs au facteur Positions
Positions
|
Moyennes
|
Groupes homogènes
|
Seuil de Signification
|
P2
|
17.09
|
A
|
significatif
|
P1
|
15.73
|
B
|
P3
|
14.49
|
C
|
P1 : Position basale ;
P2 : Position médiane ;
P3 : Position apicale
![](Effets-de-la-position-des-bourgeons-de-cinq-cepages-autochtones-sur-la-reussite-des-pl46.png)
P1 : Position basale ;
P2 : Position médiane ;
P3 : Position apicale
Fig.15 : longueur moyenne de la pousse par
position
Ø A la fin du forçage, la position
médiane (P2) est celle qui a donné les meilleurs résultats
avec des moyennes de 17.09 cm, suivi de la position basale (P1) avec 15.73 cm
tandis que la position terminale (P3) est celle qui a donné les
résultats les plus faibles (14.49 cm).
V- Effets de la position des bourgeons sur le nombre
de pousses
D'après les résultats illustrés par
les figures 16,17 et 18 l'évolution du nombre de pousses
au forçage est représentée comme suit :
5-1-Cas de la position P1
Tableau 18 : Le nombre de pousse pour la position
P1
Variétés
|
1er semaine
|
2ème semaine
|
3ème semaine
|
4ème semaine
|
5ème semaine
|
6ème semaine
|
GHA
|
1,13
|
1,39
|
1,37
|
1,11
|
1,11
|
1,12
|
BEK
|
1,17
|
1,12
|
1,10
|
1,11
|
1,11
|
1,12
|
BOU
|
1,12
|
1,22
|
1,20
|
1,19
|
1,19
|
1,20
|
ABE
|
1,16
|
1,17
|
1,15
|
1,15
|
1,15
|
1,16
|
AKO
|
1,08
|
1,11
|
1,09
|
1,07
|
1,07
|
1,08
|
![](Effets-de-la-position-des-bourgeons-de-cinq-cepages-autochtones-sur-la-reussite-des-pl47.png)
GHA : Ghanez ; BEK : Bezoul El
Khadem ; BOU : El Bouni; ABE:
Aberkane; AKO: Aïn Kouma
Fig.16: Le nombre de pousse pour la position
P1
· A la première semaine du forçage, le
nombre de pousse le plus élevé est obtenue chez le cépage
Bezoul El Khadem (1.17), suivi par Aberkane (1.16), Ghanez (1.12), Bouni
(1.11), est le nombre de pousses le plus faible est obtenue chez Ain Kouma
(1.08).
· A la 2ème semaine, le cépage
Ghanez passe de la 3ème à la 1ère
position avec un nombre de pousse de 1.39, puis arrive Bouni (1.22) qui passe
de la 3ème à la 2ème place, suivi
d'Aberkane (1.16) avec aucune augmentation, puis arrive Bezoul El Khadem qui
passe de la 1ère place à la 4ème
avec une régression du nombre de pousse qui passe de 1.17 à 1.11,
en dernière position on trouve Ain Kouma qui reste le dernier même
s'il a progressé de 1.08 à 1.10.
· Durant la 2ème et la
3ème semaine, le classement reste le même pour tous les
cépages, concernant l'évolution, on remarque que le cépage
Ghanez atteint son maximum (1.39) au cours de la 2ème
semaine, se stabilise puis commence à régressé durant la
3ème semaine jusqu'à atteindre 1.11. Tous les autres
cépages on gardé le même nombre de pousse.
· A partir de la 4ème semaine et
jusqu'à la fin du forçage, tous les cépages on
gardé le classement et le nombre de pousse suivant : Bouni (1.19),
Aberkane (1.15), Ghanez (1.12), Bezoul El Khadem (1.11), Ain Kouma (1.08).
5-2-Cas de la position P2
Tableau 19 : Le nombre de pousse pour la position
P2
Variétés
|
1er semaine
|
2ème semaine
|
3ème semaine
|
4ème semaine
|
5ème semaine
|
6ème semaine
|
GHA
|
1,24
|
1,17
|
1,15
|
1,10
|
1,10
|
1,11
|
BEK
|
1,32
|
1,22
|
1,20
|
1,18
|
1,18
|
1,19
|
BOU
|
1,16
|
1,27
|
1,25
|
1,25
|
1,25
|
1,26
|
ABE
|
1,41
|
1,30
|
1,28
|
1,28
|
1,27
|
1,29
|
AKO
|
1,06
|
1,07
|
1,05
|
1,05
|
1,05
|
1,06
|
![](Effets-de-la-position-des-bourgeons-de-cinq-cepages-autochtones-sur-la-reussite-des-pl48.png)
GHA : Ghanez ;
BEK : Bezoul El Khadem ;
BOU : El Bouni; ABE: Aberkane;
AKO: Aïn Kouma
Fig.17 : Le nombre de pousse pour la position
P2
· A la première semaine du forçage, le
cépage Aberkane arrive en 1ère place avec un nombre
de pousse de 1.41, suivi de Bezoul El Khadem (1.31), Ghanez (1.23), Bouni
(1.15), en dernière place arrive Ain Kouma (1.05).
· A la 2ème semaine, on a une
régression du nombre de pousse pour les cépages Aberkane, Bezoul
El Khadem, et Ghanez, et progression du nombre de pousse du cépage
Bouni, et stabilisation du cépage Ain Kouma. Le classement est comme
suit : Aberkane (1.28), Bouni (1.25), Bezoul El Khadem (1.19), Ghanez
(1.11), et enfin Ain Kouma (1.05) et ceux jusqu'à la fin du
forçage.
5-3-Cas de la position P3
Tableau 20 : Le nombre de pousse pour la position
P3
Variétés
|
1er semaine
|
2ème semaine
|
3ème semaine
|
4ème semaine
|
5ème semaine
|
6ème semaine
|
GHA
|
1,09
|
1,06
|
1,04
|
1,04
|
1,04
|
1,05
|
BEK
|
1,11
|
1,25
|
1,23
|
1,25
|
1,25
|
1,26
|
BOU
|
1,05
|
1,05
|
1,03
|
1,03
|
1,03
|
1,04
|
ABE
|
1,47
|
1,37
|
1,35
|
1,37
|
1,37
|
1,38
|
AKO
|
1,03
|
1,06
|
1,04
|
1,04
|
1,04
|
1,05
|
![](Effets-de-la-position-des-bourgeons-de-cinq-cepages-autochtones-sur-la-reussite-des-pl49.png)
GHA : Ghanez ;
BEK : Bezoul El Khadem ;
BOU : El Bouni; ABE: Aberkane;
AKO: Aïn Kouma
Fig.18 : Le nombre de pousse pour la position
P3
· A la première semaine, le cépage Aberkane
se classe en 1er avec un nombre de pousse de 1.46, suivi de Bezoul
El Khadem (1.10), Ghanez (1.09), Bouni (1.05), et en dernière place on
trouve Ain Kouma (1.03)
· A la 2ème semaine, Aberkane garde
toujours la première place mais enregistre une petite régression
de 1.46 à 1.37, alors que Bezoul El Khadem garde la
2ème place avec une progression de 1.10 à 1.25, pour
les trois autres cépages, ils se chevauchent autour de 1.04 et ces
observation persiste jusqu'à la fin du forçage.
L'analyse de la variance n'a montré aucun effet
significatif pour le facteur position alors qu'il a donnée un effet
significatif pour le facteur Cépages.
Le test de NEWMAN et KEULS au seuil 5% a
révélé 3 groupes homogènes pour le facteur
cépages :
ü Le 1er groupe A représente le
cépage Aberkane avec la moyenne la plus élevée (1.26)
ü Le 2ème groupe AB représente
les cépages : Bouni (1.18), Bezoul El Khadem (1.16), Ghanez
(1.10)
ü Le dernier groupe représente le cépage
Ain Kouma avec la moyenne la plus faible (1.05)
Tableau 21 : Moyennes et Groupes
homogènes relatifs au facteur Variété
Variétés
|
Moyennes
|
Groupes homogènes
|
Seuil de signification
|
ABE
|
1.26
|
A
|
Significatif
|
BOU
|
1.18
|
A B
|
BEK
|
1.16
|
A B
|
GHA
|
1.10
|
A B
|
AKO
|
1.05
|
B
|
GHA : Ghanez ;
BEK : Bezoul El Khadem ;
BOU : El Bouni; ABE: Aberkane;
AKO: Aïn Kouma
![](Effets-de-la-position-des-bourgeons-de-cinq-cepages-autochtones-sur-la-reussite-des-pl50.png)
GHA : Ghanez ;
BEK : Bezoul El Khadem ;
BOU : El Bouni; ABE: Aberkane;
AKO: Aïn Kouma
Fig.19 : nombre moyen de pousses par
variété
Ø Pour le nombre de pousse le cépage Aberkane
est celui qui a donné les meilleurs résultats avec un nombre
moyen de pousse de 1.26, alors que le cépage Ain Kouma a donné
les plus faibles (1.05).
VI- Effets de la position des bourgeons sur le nombre
de racines
D'après les résultats illustrés par
les figures 20, 21 et 22 l'effet de la position des bourgeons
sur le nombre de racines est représenté comme
suit :
6-1- Cas de la position P1
![](Effets-de-la-position-des-bourgeons-de-cinq-cepages-autochtones-sur-la-reussite-des-pl51.png)
GHA : Ghanez ;
BEK : Bezoul El Khadem ;
BOU : El Bouni; ABE: Aberkane;
AKO: Aïn Kouma
Fig.20: nombre moyen de racines pour la position
P1
Apés le comptage des racines on a trouvé
que Bezoul El Khadem est le cépage qui a produit le nombre le plus grand
de racines (17), suivi par Ain Kouma (14.5), Ghanez et Bouni (14), et en
dernière place Aberkane qui enregistre le nombre de racine le plus
faible (10.5)
6-2- Cas de la position P2
![](Effets-de-la-position-des-bourgeons-de-cinq-cepages-autochtones-sur-la-reussite-des-pl52.png)
GHA : Ghanez ;
BEK : Bezoul El Khadem ;
BOU : El Bouni; ABE: Aberkane;
AKO: Aïn Kouma
Fig.21 : nombre moyen de racines pour la position
P2
· Pour la position P2, le résultat obtenue est
comme suit : Ghanez (24), Ain Kouma (19), Aberkane (18.5), Bouni (15.5),
et enfin Bezoul El Khadem (13.5).
6-3- Cas de la position P3
![](Effets-de-la-position-des-bourgeons-de-cinq-cepages-autochtones-sur-la-reussite-des-pl53.png)
GHA : Ghanez ;
BEK : Bezoul El Khadem ;
BOU : El Bouni; ABE: Aberkane;
AKO: Aïn Kouma
Fig.22 : nombre moyen de racines pour la position
P3
· La position P3 a montré que le nombre de racine
le plus élevé est enregistré chez le cépage Ain
Kouma (26.5), suivi de Bezoul El Khadem (16.5), Bouni (15), Ghanez (11.5), et
enfin Aberkane (11).
L'analyse de la variance a donné un effet significatif
pour le facteur cépages, ainsi que pour le facteur Positions, et a
révélé un effet très hautement significatif pour
l'interaction cépages-position
Le test de NEWMAN et KEULS au seuil 5% a fait ressortir
3 groupes homogènes concernant le facteur cépages :
ü Le 1er groupe A représente le
cépage Ain Kouma avec la moyenne la plus élevée (20)
ü Le 2ème groupe AB est
représenté par les cépages Ghanez (16.5), Bezoul El Khadem
(15.67),
ü Le 3ème groupe B représente
les cépages Bouni (14.83) et Aberkane (13.33).
Tableau 22 : Les moyennes et les groupes
homogènes relatifs au facteur Cépages
Cépages
|
Moyennes
|
Groupes homogènes
|
Seuil de Signification
|
AKO
|
20.00
|
A
|
Significatif
|
GHA
|
16.50
|
A B
|
BEK
|
15.67
|
A B
|
BOU
|
14.83
|
B
|
ABE
|
13.33
|
B
|
GHA : Ghanez ;
BEK : Bezoul El Khadem ;
BOU : El Bouni; ABE: Aberkane;
AKO: Aïn Kouma
![](Effets-de-la-position-des-bourgeons-de-cinq-cepages-autochtones-sur-la-reussite-des-pl54.png)
GHA : Ghanez ;
BEK : Bezoul El Khadem ;
BOU : El Bouni; ABE: Aberkane;
AKO: Aïn Kouma
Fig.23 : nombre moyen de racines par
cépages
Le nombre moyen de racine le plus élevé
(20) a été enregistré chez le cépage Ain Kouma,
alors que le plus faible a été observé chez le
cépage Aberkane (13.33)
Le test de NEWMAN et KEULS au seuil 5% a
révélé 3 groupes homogènes concernant le
facteur Positions :
ü Le 1er groupe A ayant la moyenne la plus
élevée (18.10) représente la position P2
ü Le 2ème groupe AB représente la
position P3 avec une moyenne de 16.10
ü Le 3ème groupe B représenté
par la position P1 avec la moyenne la plus faible (14)
Tableau 23 : Les moyennes et les groupes
homogènes relatifs au facteur Positions
Positions
|
Moyennes
|
Groupes homogènes
|
Seuil de Signification
|
P2
|
18.10
|
A
|
Significatif
|
P3
|
16.10
|
A B
|
P1
|
14.00
|
B
|
P1 : Position basale ;
P2 : Position médiane ;
P3 : Position apicale
![](Effets-de-la-position-des-bourgeons-de-cinq-cepages-autochtones-sur-la-reussite-des-pl55.png)
P1 : Position basale ;
P2 : Position médiane ;
P3 : Position apicale
Fig.24 : nombre moyen de racines par
positon
A la fin de l'essai on a constaté que la position
qui a donné les résultats les plus élevé concernant
le nombre moyen de racines est la position médiane (P2) avec une moyenne
de 18.10 racines, ensuite arrive la position terminale (P3) avec 16.10, et
enfin la position basale (P1) avec la moyenne la plus faible de 14.
Le test de NEWMAN et KEULS au seuil 5% a fait ressortir
5 groupes homogènes concernant l'interaction
Cépages*Position :
ü Le 1er groupe A représente la
combinaison Ain Kouma- P3 avec la moyenne 26.50
ü Le 2ème groupe AB représente
la combinaison Ghanez-P2 avec la moyenne 24
ü Le 3ème groupe ABC représente
les combinaisons : Ain Kouma-P2 (19), et Aberkane- P2 (18.50)
ü Le 4ème groupe BC est
représenté par les combinaisons Bezoul El Khadem-P1 (17), Bezoul
El Khadem-P3 (16.5), Bouni -P2 (15.5), Bouni -P3 (15), Ain Kouma-P1 (14.5),
Bouni -P1 (14), Ghanez- P1 (14), Bezoul El Khadem-P2 (13.5)
ü Le 5ème groupe C représente
les combinaisons : Ghanez-P3 (11.50), Aberkane-P3(11), Aberkane-P1
(10.5)
Tableau 24 : Moyennes et Groupes homogènes
relatifs à l'interaction Variété-Position
Combinaisons Variété-position
|
Moyennes
|
Groupes homogènes
|
Seuil de Signification
|
AKO-P3
|
26.50
|
A
|
Trés hautement significatif
|
GHA -P2
|
24.00
|
A B
|
AKO -P2
|
19.00
|
A B C
|
ABE -P2
|
18.50
|
A B C
|
BEK -P1
|
17.00
|
B C
|
BEK-P3
|
16.50
|
B C
|
BOU -P2
|
15.50
|
B C
|
BOU -P3
|
15.00
|
B C
|
AKO -P1
|
14.50
|
B C
|
BOU -P1
|
14.00
|
B C
|
GHA -P1
|
14.00
|
B C
|
BEK -P2
|
13.50
|
B C
|
GHA -P3
|
11.50
|
C
|
ABE -P3
|
11.00
|
C
|
ABE-P1
|
10.50
|
C
|
GHA : Ghanez ;
BEK : Bezoul El Khadem ;
BOU : El Bouni; ABE: Aberkane;
AKO: Aïn Kouma
P1 : Position basale ;
P2 : Position médiane ;
P3 : Position apicale
Ø Concernant le nombre de racine, les meilleurs
résultats sont obtenus chez le cépage Ain Kouma avec la position
terminale (P3), alors que les plus faibles sont obtenus chez le cépage
Aberkane avec la position basale (P1).
VII- Effets de la position des bourgeons sur la
longueur des racines
D'après les résultats illustrés par
les figures 25, 26, 27, et 28 et le tableau 15, l'effet de
la position des bourgeons sur la longueur des racines est
représenté comme suit :
7-1- Cas de la position P1
![](Effets-de-la-position-des-bourgeons-de-cinq-cepages-autochtones-sur-la-reussite-des-pl56.png)
GHA : Ghanez ;
BEK : Bezoul El Khadem ;
BOU : El Bouni; ABE: Aberkane;
AKO: Aïn Kouma
Fig.25 : Longueur moyenne des racines pour la
position P1
· Pour la position P1 la longueur des racines est presque
la même pour tous les cépages ; Bezoul El Khadem, Aberkane,
Ain Kouma (16 cm), tandis que Ghanez et Bouni ont une longueur de racine de
15.5 cm.
7-2- Cas de la position P2
![](Effets-de-la-position-des-bourgeons-de-cinq-cepages-autochtones-sur-la-reussite-des-pl57.png)
GHA : Ghanez ;
BEK : Bezoul El Khadem ;
BOU : El Bouni; ABE: Aberkane;
AKO: Aïn Kouma
Fig.26 : Longueur moyenne des racines pour la
position P2
· Les longueurs de racines pour la position P2 varient
comme suit :
Ghanez (19 cm), Bezoul El Khadem (18 cm), Bouni et Ain Kouma
(15 cm), Aberkane (12.5 cm)
7-3- Cas de la position P3
![](Effets-de-la-position-des-bourgeons-de-cinq-cepages-autochtones-sur-la-reussite-des-pl58.png)
GHA : Ghanez ;
BEK : Bezoul El Khadem ;
BOU : El Bouni; ABE: Aberkane;
AKO: Aïn Kouma
Fig.27 : Longueur moyenne des racines pour la
position P3
· Pour la position P3, le cépage Ghanez est
classé le 1er avec une longueur de racine de 20 cm, suivi par
Bezoul El Khadem et Bouni avec une longueur de 19 cm, Ain Kouma (16 cm) et en
dernier se classe Aberkane avec 13 cm.
L'analyse de la variance a donné un effet hautement
significatif pour le facteur cépages.
Le test de NEWMAN et KEULS au seuil 5% a fait ressortir 3
groupes homogènes :
ü Le 1er groupe A représente les
cépages Ghanez et Bezoul El Khadem avec les moyennes les plus
élevées 18.17 cm et 17.76 cm
ü Le 2ème groupe AB représente
les cépages Bouni et Ain Kouma avec les moyennes respectives de 16.50 cm
et 15.67 cm
ü Le 3ème groupe B est
représente le cépage Aberkane avec la moyenne la plus faible de
13.83
Tableau 25 : Moyennes et Groupes
homogènes relatifs au facteur variétés
Cépages
|
Moyennes
|
Groupes homogènes
|
Seuil de Signification
|
GHA
|
18.17
|
A
|
Hautement significatif
|
BEK
|
17.67
|
A
|
BOU
|
16.50
|
A B
|
AKO
|
15.67
|
A B
|
ABE
|
13.83
|
B
|
GHA : Ghanez ;
BEK : Bezoul El Khadem ;
BOU : El Bouni; ABE: Aberkane;
AKO: Aïn Kouma
![](Effets-de-la-position-des-bourgeons-de-cinq-cepages-autochtones-sur-la-reussite-des-pl59.png)
GHA : Ghanez ;
BEK : Bezoul El Khadem ;
BOU : El Bouni; ABE: Aberkane;
AKO: Aïn Kouma
Fig.28 : Longueur moyenne des racines par
cépages
Ø Le cépage Ghanez a obtenu les
résultats les plus élevés (18.17 cm) pour la longueur
moyenne des racines, tandis que les longueurs les plus faibles sont
enregistrées chez le cépage Aberkane (13.83 cm).
![]()
DISCUSSION GENERALE
I- Le taux de reprise au greffage après
stratification
v Les taux de reprise au greffage après
stratification sont intéressants mais les
résultats ne sont pas excellents du point de vue reprise et
développement végétatif des plants en raison des
conditions d'expérimentation difficiles et du mauvais état
sanitaire du bois récolté au niveau de la collection de la
station de l'ITAF à Ben Chicao. En effet, nous avons rencontré
beaucoup de maladies dans le vignoble présentant des symptômes
caractéristiques des maladies virales en particulier le court
noué sur le bois (rétrécissement des entre-noeuds,
aplatissement et fasciation des sarments), sur les feuilles (mosaïque et
déformation foliaire) et sur les rameaux en végétation
(Rétrécissement, élongation aplatissement et bifurcation).
(Fig.29)
|
|
Aplatissement et fasciation des sarments
|
Rétrécissement des entre-noeuds
|
|
|
Mosaïque des feuilles
|
Déformations foliaires
|
|
|
Elongation des entre noeuds
|
Aplatissement et bifurcation des rameaux
|
Fig. 29 : les différents symptômes
des maladies virales dues au court noué retrouvées sur le bois
(Identifiés par M. OTSMANE, ingénieur viticole)
v Après stratification, l'analyse de la variance
montre qu'il n'y a pas une grande différence entre les positions et
même entre les cépages concernant le taux de reprise au greffage.
Mais on remarque cependant qu'il y a une différence de reprise entre les
trois positions.
Pour tous les cépages la position médiane
(P2) est la meilleure sauf pour la cépage Ain Kouma où le taux de
reprise reste très faible (46.15%).
Ceci pourrait être dû au diamètre
du greffon car en général, la position apicale a un
diamètre inférieur a celui du porte greffe, et celui de la
position basale est un peu plus grand parce que se problème est survenue
lors du greffage (on a eu des difficultés pour trouver des greffons du
même diamètre que le porte greffe concernant la position basale et
apicale)
De même, les greffons de la position apicale
(P3) étaient si fragiles qu'ils se cassaient à la machine lors
du greffage ou se détachaient facilement du porte-greffe après
décaissage donnant un pourcentage élevé des
greffes-boutures sans greffon (plus de 8%) (Fig.30)
![](Effets-de-la-position-des-bourgeons-de-cinq-cepages-autochtones-sur-la-reussite-des-pl67.png)
P1 : Position
basale ; P2 : Position médiane ;
P3 : Position apicale
Fig.30 : Taux des greffes boutures sans greffon
par position pour l'ensemble des cépages
II- Le taux de reprise au forçage
v La progression de la reprise durant le forçage se
fait au cours des 3 premières semaines puis elle se stabilise plus ou
moins à partir de la 4ème semaine et, ce
jusqu'à la fin du forçage. Les plants qui n'ont pas repris
durant les 3 premières semaines ne sont plus aptes à
débourrer car leurs bourgeons se sont desséchés.
v La position des bourgeons et la variété n'ont
pas un effet notoire sur la reprise au forçage ; ceci est
révélé par l'analyse de la variance mais on signale une
petite différence qui existe entre les trois positions (en1er
lieu la P2, ensuite la P3 et enfin la P1).
![](Effets-de-la-position-des-bourgeons-de-cinq-cepages-autochtones-sur-la-reussite-des-pl68.png)
P1 : Position basale ;
P2 : Position médiane ;
P3 : Position apicale
Fig.31 : moyenne des taux de reprise au repiquage
par position
v Les résultats obtenus au cours de notre étude
montrent que l'interaction entre la variété et la position du
bourgeon du greffon a un effet significatif sur le développement des
plants. La meilleure combinaison est obtenue avec la variété
Aberkane et la position médiane (P2) et à moindre degré la
combinaison entre Aberkane et la position basale (P1).
III- La longueur de la pousse
v La faible progression de la longueur des pousses durant les
3 premières semaines est expliquée par une forte augmentation
des taux de reprise au repiquage. En effet, après l'apparition des
premières feuilles il y a un ralentissement de croissance de la partie
aérienne pour favoriser l'initiation de la partie racinaire.
D'après Galet (1983), les premières feuilles
se développent grâce aux réserves émises par la
bouture ; la période qui sépare l'initiation des cellules du
cambium et la sortie des racines se situe sur plus d'une semaine.
Durant les deux dernières semaines on observe
une croissance rapide des
pousses ;
Ce phénomène a
été constaté après ralentissement du taux de
reprise et formation
du système radiculaire qui assure une
nutrition optimale.
v L'analyse de la variance a montré un effet
très hautement significatif pour le facteur position des
bourgeons ; en effet, la position médiane (P2) a donné les
meilleurs résultats, suivi de la position basale (P1) et de la position
apicale (P3).
v Ce classement peut être expliqué par
l'accumulation plus ou moins importante des réserves d'amidon du bois.
Pour la position basale, le greffon est sûr aoûté et
très dure, alors que celui de la position apicale, il est mal
aoûté et reste fragile. Le greffon de la positon médiane,
lui, a eu suffisamment le temps pour accumuler les réserves ; ce
qui permet d'expliquer les bons résultats obtenus.
IV- Le nombre de pousses
Le nombre de pousses n'a pas montré une grande
différence entre les trois positions : 1.18 pousse pour la position
médiane, 1.15 pousse pour la position apicale et 1.13 pousse pour la
position basale. Le nombre de pousses est un caractère spécifique
au cépage ; ceci a été confirmé par l'analyse
de la variance montrant un effet significatif pour le facteur cépage. Il
peut être expliqué par deux phénomènes
complémentaires.
Pour le premier phénomène, le bourgeon de
la vigne, d'après Galet (1983), contient un bourgeon principal
entouré par un ou deux bourgeons secondaires qui remplacent le bourgeon
principal s'il est détruit et le nombre de ces bourgeons secondaire est
un facteur variétal.
Pour le second phénomène, après la
sortie des chambres chaudes, si on laisse longtemps les caisses de
stratification en acclimatation, les bourgeons se développent beaucoup
(fig.32)
Si la pousse issue du bourgeon principale se
dessèche, ce sera alors au tour des bourgeons secondaires qui vont
débourrer.
Les cépages utilisés pour notre
expérimentation sont des cépages qui débourrent presque
à la même période (voir fiches descriptives en annexe)
dans la 2ème et la 3ème décade du
mois de mars. L'acclimatation des plants a duré 15 jours ; ce qui
a provoqué le départ des bourgeons secondaires après
repiquage.
On signale que le nombre élevé de pousses
peut influencer sur leur longueur. Ce phénomène a
été observé sur le cépage Aberkane qui a
donné un nombre de pousses très élevé mais avec
une faible longueur. C'est la raison pour laquelle les
pépiniéristes éliminent quelques pousses pour garder le
rameau le plus vigoureux. Cette opération prend beaucoup de temps mais
en diminuant la durée d'acclimatation, il est possible de diminuer le
nombre de pousses en ayant soin de garder la 1ère pousse du
bourgeon principal.
|
Fig.32 : les caisses après sortie de la
chambre chaude
|
V- Le nombre et la longueur des racines
L'analyse de la variance a montré un effet
significatif pour la position des bourgeons. On trouve la position
médiane en première place suivie de la position apicale et de la
position basale.
Le nombre de racines est en fonction du nombre des
cellules du cambium excité par l'auxine. D'après Jaquinet (1982)
les greffes préparées avec les yeux supérieurs forment
davantage de racines à cause de leur aptitude à
synthétiser les auxines indispensables à la formation des
racines, ce qui explique que la position médiane et apicale ont
donné plus de racines que la position basale. On remarque cependant que
le nombre de racines est plus important chez la position médiane que
chez la position apicale. Cela peut être expliqué par le fait que
le rôle des réserves est secondaire à celui des hormones
dans la naissance des racines (Bouard, 1967).
L'analyse de la variance a montré un effet
significatif pour le facteur cépage ; ceci est expliqué
par la quantité d'auxines produites qui varie en fonction de la
variété.
L'analyse de la variance a montré un effet
très hautement significatif avec la combinaison Ain Kouma position
terminale avec la moyenne la plus élevée, et la combinaison
Aberkane position basale ce qui confirme les explications ci haut.
ü Concernant la longueur des racines, l'analyse de la
variance n'a montré aucun effet significatif que pour le facteur
cépage. On remarque cependant que pour l'ensemble des cépages la
longueur des racines est proportionnelle avec celle de la pousse sauf pour le
cépage Ghanez où la longueur des racines dépasse celle de
la pousse. Et cela peut être expliqué par les nutriments et la
valorisation de ces nutriments par chaque cépage.
![]()
CONCLUSION GENERALE
Au terme de notre travail, nous avons abouti à
des résultats importants sur l'effet de la position des bourgeons
du greffon des cinq variétés autochtones qui, globalement, se
comportent différemment selon les trois positions
étudiées : position basale, médiane et apicale.
A la lumière des résultats obtenus et
résumés dans le tableau ci-dessus on peut tirer les conclusions
suivantes :
Tableau 26 : tableau récapitulatif des
résultats obtenus en fonction des positions
|
Paramètres étudiés
|
Significations
|
Basale (P1)
|
Médiane (P2)
|
Apicale (P3)
|
Positions
|
Taux de reprise après stratification
|
NS
|
71,89%
|
75,39%
|
66,14%
|
Taux de reprise au forçage
|
NS
|
61.63%
|
69.65%
|
65.29%
|
Longueur moyennes des pousses
|
S
|
15.73 cm
|
17.09 cm
|
14.49 cm
|
Nombre moyens de pousses
|
NS
|
1.12
|
1.17
|
1.16
|
Nombre moyens de racine
|
S
|
14.00
|
18.10
|
16.10
|
Longueur moyennes des racines
|
NS
|
15.80 cm
|
15.90 cm
|
17.40 cm0
|
Tableau 27 : Tableau récapitulatif des
résultats obtenus en fonction des cépages
Cépages
|
Paramètres étudiés
|
Significations
|
Cépages
|
GHA
|
BEK
|
BOU
|
ABE
|
AKO
|
Taux de reprise après stratification
|
NS
|
74.35%
|
73.27%
|
72.07 %
|
70.97%
|
65.06%
|
Taux de reprise au forçage
|
NS
|
59.61 %
|
68.72 %
|
60.20%
|
67.63%
|
71.44 %
|
Longueur moyennes des pousses
|
S
|
15.44 cm
|
18.37 cm
|
17.19 cm
|
12.07 cm
|
15.78 cm
|
Nombre moyen de pousses
|
S
|
1.10
|
1.16
|
1.18
|
1.26
|
1.05
|
Nombre moyen de racine
|
S
|
16.50
|
14.83
|
14.83
|
13.33
|
20.00
|
Longueur moyennes des racines
|
HS
|
18.17 cm
|
17.67 cm
|
16.50 cm
|
13.83 cm
|
15.67 cm
|
· Nous constatons que la position médiane est
celle qui a donné les meilleurs résultats pour tous les
paramètres étudiés tandis que pour les cépages, les
meilleurs résultats obtenus diffèrent d'un paramètre
à un autre.
· On n'observe pas d'effets de la position des bourgeons
du greffon ni celui des variétés sur le taux de reprise
après la stratification et durant le forçage. Cela signifie
que ces deux paramètres ne sont pas influencés ni par la position
des bourgeons du greffon ni par le cépage lui-même mais sont
étroitement liés par les conditions externes (température,
humidité, irrigation, nutrition) et par l'état sanitaire du bois
(présence de maladies virales).
· On remarque que la longueur des pousses, des
racines et le nombre moyen de racines sont influencés de
façon très significative par la position des bourgeons du greffon
et par le cépage à l'exception du paramètre
« nombre de pousses » qui est un paramètre
variétal (intrinsèque au cépage).
En conséquence nous pouvons dire que les trois
positions P1, P2 et P3 des bourgeons du greffon peuvent avoir une influence sur
la longueur des pousses et le nombre de racines en fonction des
différentes variétés étudiées.
Pour les pépiniéristes viticoles, les
paramètres les plus importants pour l'obtention en quantité et en
qualité des plants en pots sont : le taux de reprise
élevé après la stratification et à la fin du
forçage, et le nombre de plants de premier choix.
A ce titre, on conseille, aux pépiniéristes
de procéder d'abord aux sélections clonales et sanitaires dans
les vignobles pour prélever les greffons sains. Ensuite lors du
débitage des greffons, il faut éliminer les deux
extrémités du sarment afin d'avoir uniquement les bourgeons de la
partie médiane (P2) et mieux contrôler les facteurs externes
durant la stratification et le forçage.
Le choix des cépages qui ont été
utilisé durant l'essai était basé sur la qualité
économique et gustative (calibre de la baie, grappe, la récolte,
et le goût), on espère que des études seront faites
concernant ces cépages afin de les améliorer car ce sont des
cépages d'avenir en Algérie (adapté aux conditions
édapho-climatiques algériennes)
A l'issu de ce travail, il serait très
intéressant de poursuivre les recherches en maîtrisant les
conditions de la stratification en chambre chaude et du forçage par des
contrôles à l'intérieur de la serre, de la
température et de l'humidité en améliorant les conditions
d'aération et de nébulisation afin d'avoir un outil puissant pour
la production des plants et la préservation des ressources
phytogénétiques viticoles du pays.
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1)- Caractéristiques du porte greffe
(1103P)
|
Feuille et bourgeon terminal du 1103 Paulsen Source :
originale
|
* Origine : c'est un hybride de
Berlandieri X Rupestris du Lot (Gallet, 1990)
* Déscription :
- Bourgeonnement : blanc rosé
- Jeunes feuilles : Glabres, bronzées
-Feuilles adultes : réniformes vert foncé
(forme de gouttières), sinus pétiolaire en U
-Rameaux : aranéeux au sommet,
côtelés, noeuds violets, pubescents, vrilles fines rouges.
-Sarments : côtelés, brun chocolat et
légèrement pubescent aux noeuds, mérithalles moyens,
bourgeons petits pointus (Anonyme, 1983)
* Aptitudes culturales :
-Bonne reprise au bouturage et au greffage.
-Convient aux sols siliceux et silico- argileux
-Résiste au calcaire jusqu'à 18%
-Très résistant à la sécheresse
-Bonne résistance à la chlorose
-Producteur moyen de bois de 15 à 20000 mètres
par hectare
2) - Déscription des cépages
utilisés
2-1- ABERKANE
|
Feuille, grappe et bourgeon terminal du cépage Aberkane
Source : originale
|
Caractéristiques
phénologiques
- Débourrement
|
3ème décade de mars
|
- Véraison
|
2ème décade d'août
|
- Floraison
|
3ème décade de mai
|
-Maturité
|
1er décade de septembre
|
Description ampélographique
**Bourgeonnement :
|
Ampelométrie
|
Tronquée 246-4-58 à dents étroites
|
Villosité
|
Cotonneux
|
Forme de sinus
|
En V et en lyre tendance à se refermer
|
Coloration
|
Vert à liséré carminé
|
Villosité des nervures
|
Glabre
|
Forme
|
Globuleux petit
|
Aspect général du limbe
|
Uni
|
Direction
|
Vertical
|
Disposition du limbe
|
Tourmenté
|
Stipules
|
Développés et incolores
|
**La grappe
|
**Rameau
|
Longueur
|
15-20 cm
|
Villosité
|
Glabres
|
Largeur
|
10-12 cm
|
Coloration
|
Vert pâle
|
Forme
|
Cylindrique très compacte
|
**Jeune feuille du haut
|
Poids
|
350-450 gr
|
Villosité
|
Glabre sur les deux faces
|
**Baies
|
Coloration
|
Vert pâle
|
Couleur
|
Rouge foncée
|
**Jeune feuille du bas
|
Consistance
|
Juteuse
|
Villosité
|
Duveteux
|
Forme
|
Arrondie légèrement aplatie
|
Coloration
|
Vert à lisère carminée
|
Diamètre
|
12-17 mm
|
**Feuille adulte
|
Volume de 100 baies
|
220 ml
|
Villosité
|
Glabre sur les deux faces
|
Poids de 100 baies
|
277 gr
|
Coloration
|
Vert foncé
|
|
|
2-2- AIN KOUMA
|
Feuille et bourgeon terminal du cépage Ain Kouma
Source : originale
|
Caractéristiques
phénologiques
3ème décade d'Août
|
-Véraison
|
2ème décade de Mars
|
-Débourrement
|
3ème décade de
septembre
|
-Maturité
|
2ème décade de Mai
|
-Floraison
|
Description ampélographique
|
**Bourgeonnement
|
Ampelométrie
|
136-3-57 orbiculaires dents étroites
|
Villosité
|
Aréneux
|
Forme de sinus
|
En V à bord largement ouvert (sinus inférieure
presque inexistant)
|
Coloration
|
Vert
|
Villosité des nervures
|
|
Forme
|
Globuleux et petit
|
Aspect général du limbe
|
Uni
|
Direction
|
Verticale
|
Disposition du limbe
|
Légèrement involuté
|
Stipules
|
Absence
|
**La grappe
|
**Rameau
|
Longueur
|
20,5 cm
|
Villosité
|
Glabre
|
Largeur
|
11 cm
|
Coloration
|
Vert à strie très légèrement
bronzé
|
Forme
|
Moyennement aillée, très compacte
|
**Jeune feuille du haut
|
Poids
|
279,8 gr
|
Villosité
|
Glabre sur les deux faces
|
**Baies
|
Coloration
|
Vert à reflet légèrement cuivré
|
Couleur
|
Blanche
|
**Jeune feuille du bas
|
Consistance
|
Juteuse à peau épaisse
|
Villosité
|
Aréneux
|
Forme
|
Ovoïde
|
Coloration
|
Vert à plages cuivré
|
Diamètre
|
14,22 mm classe 3 moyennes
|
**Feuille adulte
|
Volume de 100 baies
|
220 ml
|
Villosité
|
Glabres sur les deux faces
|
Poids de 100 baies
|
221 gr
|
Coloration
|
Vert pâle
|
|
|
2-3- El BOUNI
|
Feuille, grappe et bourgeon terminal du cépage El Bouni
Source : originale
|
Caractéristiques
phénologiques
-Débourrement
|
3ème décade de Mars
|
-Véraison
|
2ème décade d'Août
|
-Floraison
|
2ème décade de Mai
|
Maturité
|
1 ère décade de septembre
|
Description ampélographique
**Bourgeonnement
|
Coloration
|
Vert foncé
|
Villosité
|
Cotonneux
|
Ampélométrie
|
136-2-35
|
Coloration
|
Vert
|
Forme de sinus
|
En U à bord parallèle pétioles rougissant
|
Forme
|
Peu épanoui
|
Villosité des nervures
|
Glabre
|
Direction
|
Très recourbé a tendance à se retourner
|
Aspect général du limbe
|
Uni
|
Stipules
|
Moyennement développés de couleur rose
|
Disposition du limbe
|
Plane
|
**Rameau
|
**La grappe
|
Villosité
|
Glabre
|
Longueur
|
32 cm
|
Coloration
|
Vert à strie rougeâtre
|
Largeur
|
17 cm
|
**Jeune feuille du haut
|
Forme
|
Ailée
|
Villosité
|
Aréneux
|
Poids
|
690 gr
|
Coloration
|
Vert à reflet cuivré
|
**Baies
|
|
|
Couleur
|
Blanche
|
**Jeune feuille du bas
|
Consistance
|
Charnue
|
Villosité
|
Cotonneux
|
Forme
|
Troncovoide présence de deux pépins
|
Coloration
|
Ferrugineuse
|
Diamètre
|
16,50 mm
|
**Feuille adulte
|
Volume de 100 baies
|
320 ml
|
Villosité
|
Glabre sur les deux faces
|
Poids de 100 baies
|
355 gr
|
2-4- BEZOUL EL KHADEM
|
Feuille, grappe et bourgeon terminal du cépage Bezoul El
Khadem Source : originale
|
Caractéristiques
phénologiques
Débourrement
|
3ème décade de Mars
|
Véraison
|
3ème décade d'Août
|
Floraison
|
3ème décade de Mai
|
Maturité
|
2ème décade de septembre
|
Description ampélographique
**Bourgeonnement
|
Coloration
|
Vert pâle
|
Villosité
|
Aranéeux
|
Ampelométrie
|
136-3-35 dents étroites
|
Coloration
|
Vert
|
Forme de sinus
|
En V à bord parallèle
|
Forme
|
Epanoui
|
Villosité des nervures
|
Glabre
|
Direction
|
Recourbée
|
Aspect général du limbe
|
Uni
|
Stipules
|
Développés et incolores
|
Disposition du limbe
|
Légèrement involutée
|
**Rameau
|
**La grappe
|
|
Villosité
|
Glabre
|
Longueur
|
25,5 cm
|
Coloration
|
Vert à strie longitudinal
|
Largeur
|
11,8 cm
|
Forme
|
Ailée, très lâche
|
**Jeune feuille du haut
|
Poids
|
227 gr
|
Villosité
|
Aranéeuses
|
**Baies
|
|
Coloration
|
Vert cuivré
|
Couleur
|
Noire
|
**Jeune feuille du bas
|
|
Consistance
|
Charnue
|
Villosité
|
Aranéeuses
|
Forme
|
Arcquée présence de 2 pépins
|
Coloration
|
Vert cuivré
|
Diamètre
|
13,8 mm classe 3
|
**Feuille adulte
|
Volume de 100 baies
|
240 ml
|
Villosité
|
Glabre sur les deux faces
|
Poids de 100 baies
|
270 gr
|
2-5- GHANEZ :
|
Feuille, grappe et bourgeon terminal du cépage Ghanez
Source : originale
|
Caractéristiques
phénologiques
2 eme décade de Mars
|
-Débourrement
|
2éme décade de Mai
|
-Floraison
|
2me décade d'Août
|
-Véraison
|
Description ampélographique
**Bourgeonnement
|
**Jeune feuille du bas
|
|
Villosité
|
Glabre
|
Villosité
|
Glabre
|
Coloration
|
Vert
|
Coloration
|
Brillant largement cuivré
|
Forme
|
Epanoui
|
**Feuille adulte
|
|
Direction
|
Recourbée
|
Villosité
|
Glabre sur les deux faces
|
Stipules
|
En crosse
|
Coloration
|
Vert pâle
|
**Rameau
|
Ampelométrie
|
136-3-46 dents étroites
|
Villosité
|
Glabre
|
Forme de sinus
|
En V à bords parallèles
|
Coloration
|
Merithalles rougissants vers la fin du rameau
|
Villosité des nervures
|
|
**Jeune feuille du haut
|
Aspect général du limbe
|
Légèrement bullé largement
bullé
|
Villosité
|
Glabres
|
Disposition du limbe
|
Tourmenté
|
Coloration
|
Vert à reflet doré
|
|
|
3) Tableaux des résultats
3-1- reprise au greffage :
variété
|
position
|
réussite %
|
sans greffe%
|
sans calle%
|
Ghanez
|
1
|
73,43
|
3,90
|
22,656
|
2
|
87,5
|
3,57
|
8,92
|
3
|
62,12
|
6,06
|
31,81
|
Bezoul El Khadem
|
1
|
75,80
|
1,61
|
22,58
|
2
|
85,56
|
5,15
|
9,27
|
3
|
58,42
|
15,73
|
25,84
|
Bouni
|
1
|
69,50
|
10,63
|
19,85
|
2
|
79,01
|
3,08
|
17,90
|
3
|
67,69
|
7,69
|
24,61
|
Aberkane
|
1
|
60,71
|
2,38
|
36,90
|
2
|
78,72
|
5,31
|
15,95
|
3
|
73,46
|
6,12
|
20,43
|
Ain Kouma
|
1
|
80
|
2,5
|
17,5
|
2
|
46,15
|
3,84
|
50
|
3
|
69,02
|
7,96
|
23
|
3-2- reprise au forçage
variété
|
position
|
1er semaine
|
2ème semaine
|
3ème semaine
|
4ème semaine
|
5ème semaine
|
6ème semaine
|
Ghanez
|
1
|
21,88
|
48,96
|
60,42
|
59,38
|
61,46
|
60,42
|
2
|
20,83
|
46,88
|
57,29
|
64,58
|
64,58
|
64,58
|
3
|
21,79
|
44,87
|
51,28
|
52,56
|
53,85
|
53,85
|
Bezoul El Khadem
|
1
|
22,92
|
56,25
|
67,71
|
68,75
|
69,79
|
67,71
|
2
|
31,25
|
58,33
|
70,83
|
60,42
|
66,67
|
66,67
|
3
|
28,21
|
61,54
|
71,79
|
71,79
|
73,08
|
71,79
|
Bouni
|
1
|
20,00
|
48,89
|
66,67
|
64,44
|
68,89
|
67,78
|
2
|
26,92
|
52,56
|
55,13
|
58,97
|
64,10
|
62,82
|
3
|
12,50
|
33,33
|
45,83
|
54,17
|
54,17
|
50,00
|
Aberkane
|
1
|
24,36
|
41,03
|
46,15
|
47,44
|
47,44
|
48,72
|
2
|
34,72
|
73,61
|
81,94
|
81,94
|
80,56
|
81,94
|
3
|
20,83
|
62,50
|
72,22
|
72,22
|
72,22
|
72,22
|
Ain Kouma
|
1
|
13,54
|
28,13
|
55,21
|
61,46
|
64,58
|
63,54
|
2
|
23,81
|
57,14
|
73,02
|
69,84
|
72,22
|
72,22
|
3
|
28,57
|
54,76
|
75,00
|
78,57
|
77,38
|
78,57
|
3-3- Longueur moyenne de la pousse :
variété
|
position
|
1er semaine
|
2ème semaine
|
3ème semaine
|
4ème semaine
|
5ème semaine
|
6ème semaine
|
Ghanez
|
1
|
2,10
|
2,63
|
4,34
|
8,54
|
13,34
|
15,78
|
2
|
1,84
|
2,36
|
4,86
|
8,32
|
14,09
|
16,97
|
3
|
1,50
|
1,77
|
4,00
|
8,05
|
12,14
|
13,56
|
Bezoul El Khadem
|
1
|
4,18
|
4,02
|
6,26
|
10,50
|
12,36
|
17,00
|
2
|
3,53
|
3,79
|
6,03
|
11,11
|
14,24
|
20,33
|
3
|
3,76
|
4,45
|
6,68
|
10,74
|
13,28
|
17,79
|
Bouni
|
1
|
3,65
|
3,92
|
6,15
|
11,05
|
13,69
|
18,46
|
2
|
1,40
|
1,67
|
3,90
|
9,49
|
13,61
|
17,77
|
3
|
0,50
|
0,75
|
2,03
|
8,22
|
12,60
|
15,34
|
Aberkane
|
1
|
1,93
|
2,20
|
4,43
|
8,19
|
11,73
|
11,65
|
2
|
2,19
|
2,46
|
4,69
|
8,30
|
12,61
|
13,01
|
3
|
2,59
|
2,85
|
5,09
|
8,00
|
11,51
|
11,54
|
Ain Kouma
|
1
|
0,91
|
1,57
|
3,10
|
8,29
|
12,21
|
15,77
|
2
|
0,86
|
1,84
|
4,07
|
8,73
|
13,12
|
17,33
|
3
|
0,50
|
1,18
|
3,41
|
8,41
|
11,91
|
14,22
|
3-4- Nombre moyen de pousses
variété
|
position
|
1er semaine
|
2ème semaine
|
3ème semaine
|
4ème semaine
|
5ème semaine
|
6ème semaine
|
Ghanez
|
1
|
1,13
|
1,39
|
1,37
|
1,11
|
1,11
|
1,12
|
2
|
1,24
|
1,17
|
1,15
|
1,10
|
1,10
|
1,11
|
3
|
1,09
|
1,06
|
1,04
|
1,04
|
1,04
|
1,05
|
Bezoul El Khadem
|
1
|
1,17
|
1,12
|
1,10
|
1,11
|
1,11
|
1,12
|
2
|
1,32
|
1,22
|
1,20
|
1,18
|
1,18
|
1,19
|
3
|
1,11
|
1,25
|
1,23
|
1,25
|
1,25
|
1,26
|
Bouni
|
1
|
1,12
|
1,22
|
1,20
|
1,19
|
1,19
|
1,20
|
2
|
1,16
|
1,27
|
1,25
|
1,25
|
1,25
|
1,26
|
3
|
1,05
|
1,05
|
1,03
|
1,03
|
1,03
|
1,04
|
Aberkane
|
1
|
1,16
|
1,17
|
1,15
|
1,15
|
1,15
|
1,16
|
2
|
1,41
|
1,30
|
1,28
|
1,28
|
1,27
|
1,29
|
3
|
1,47
|
1,37
|
1,35
|
1,37
|
1,37
|
1,38
|
Ain Kouma
|
1
|
1,08
|
1,11
|
1,09
|
1,07
|
1,07
|
1,08
|
2
|
1,06
|
1,07
|
1,05
|
1,05
|
1,05
|
1,06
|
3
|
1,03
|
1,06
|
1,04
|
1,04
|
1,04
|
1,05
|
3-5- Nombre et longueur des racines
variété
|
position
|
moyenne du nombre
|
longueur moyenne
|
Ghanez
|
1
|
14
|
15,5
|
2
|
24
|
19
|
3
|
11,5
|
20
|
Bezoul El Khadem
|
1
|
17
|
16
|
2
|
13,5
|
18
|
3
|
16,5
|
19
|
Bouni
|
1
|
14
|
15,5
|
2
|
15,5
|
15
|
3
|
15
|
19
|
Aberkane
|
1
|
10,5
|
16
|
2
|
18,5
|
12,5
|
3
|
11
|
13
|
Ain Kouma
|
1
|
14,5
|
16
|
2
|
19
|
15
|
3
|
26,5
|
16
|
4- Tableaux de l'analyse de la variance
4-1- Reprise au greffage
S.C.E. DDL CM TEST F PROBA
E.T. C.V.
VAR.TOTALE 498.96 14 35.64
VAR.FACTEUR 1 136.47 4 34.12 1.18 0.3907
VAR.FACTEUR 2 130.31 2 65.16 2.24 0.1675
VAR.RESIDUELLE 1 232.18 8 29.02
5.39 22.9%
4-2- Reprise au forçage :
S.C.E.
DDL CM TEST F PROBA E.T.
C.V.
VAR.TOTALE 27527.06 89
309.29
VAR.FACTEUR 1 2033.65 4
508.41 1.92 0.1147
VAR.FACTEUR 2 966.01 2
483.00 1.82 0.1663
VAR.INTER F1*2 4668.54 8
583.57 2.20 0.0362*
VAR.RESIDUELLE 1 19858.86 75 264.78
16.27
24.8%
4-3- Longueur moyenne de la pousse :
S.C.E.
DDL C M TEST F PROBA E.T.
C.V.
VAR.TOTALE 807.35 89
9.07
VAR.FACTEUR 1 406.88 4 101.72
29.51 0.0000***
VAR.FACTEUR 2 101.25 2 50.63
14.69 0.0000***
VAR.INTER F1*2 40.67 8
5.08 1.47 0.1801
VAR.RESIDUELLE 1 258.55 75 3.45
1.86
11.8%
4-4- Nombre moyen de pousses :
S.C.E.
DDL CM. TEST F. PROBA. E.T.
C.V.
VAR.TOTALE 3.95 89
0.04
VAR.FACTEUR 1 0.47 4 0.12
2.76 0.0335*
VAR.FACTEUR 2 0.04 2 0.02
0.50 0.6130
VAR.INTER F1*2 0.24 8
0.03 0.69 0.6975
VAR.RESIDUELLE 1 3.20 75 0.04
0.21
17.9%
4-5- Longueur moyenne des racines :
S.C.E.
DDL C M TEST F PROBA E.T.
C.V.
VAR.TOTALE 1422.40 89
15.98
VAR.FACTEUR 1 213.40 4 53.35
3.96 0.0058**
VAR.FACTEUR 2 48.20 2 24.10
1.79 0.1720
VAR.INTER F1*2 150.80 8 18.85
1.40 0.2100
VAR.RESIDUELLE 1 1010.00 75 13.47
3.67
22.4%
4-6- Nombre moyen des racines :
S.C.E. DDL
C M TEST F PROBA E.T.
C.V.
VAR.TOTALE 4146.10 89 46.59
VAR.FACTEUR 1 446.60 4 111.65
3.43 0.0126*
VAR.FACTEUR 2 252.20 2 126.10
3.87 0.0246*
VAR.INTER F1*2 1004.80 8 125.60
3.86 0.0008***
VAR.RESIDUELLE 1 2442.50 75 32.57
5.71
35.5%
Résumé
Le présent travail a pour objectif de
déterminer l'effet de la position des bourgeons de cinq cépages
autochtones sur la réussite des plants greffés sur le porte
greffe 1103 PAULSEN.
Les paramètres étudiés dans ce
travail sont: taux de reprise après stratification, taux de reprise des
plants au repiquage, nombre de pousses par plant, longueur des pousses par
plant, nombre moyen des racines, longueur moyenne des racines.
Les meilleurs résultats pour la majorité
des paramètres étudiés sont obtenus avec la position
médiane.
Mots clés: position des bourgeons,
cépages autochtones, greffage, porte greffe
Abstract
This work aim is to determine the effect of the position of buds of five
varietals indigenous success grafted on rootstock 1103
Paulsen. The parameters studied in this
work are: rate of recovery after stratification, rate of recovery at
transplantation, number of shoots per plant, length of shoots per plant,
average number of roots, average length of
roots. The best results for most
parameters studied were obtained with the middle position.
Key words: position of buds, indigenous grape
varieties, grafting, rootstock.
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