3.6 Le rôle des églises à la
reconstruction du lien social au Rwanda
A ce point, nous avons posé la question de savoir le
rôle des Eglise en général à la reconstruction du
lien social. Les réponses reçues provenant des fidèles et
de leurs responsables sont assez divergentes et se présentent
comme suit dans le tableau.
Tableau 20 : Le rôle des Eglises à
la reconstruction du lien social au Rwanda
N°
|
Rôle
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
1.
|
D'après leur mission, elles devraient être les
premières à se préoccuper de l'unité
|
75
|
100
|
2.
|
Elles devraient mettre à la lumière du jour les
problèmes causés par le génocide enfin de sensibiliser
leur membre à l'unité et à la réconciliation
|
73
|
86.9
|
3.
|
En aidant ce qui ont encore les idées divisionnistes
à changer
|
60
|
71.4
|
4.
|
Elles même devraient être unies
|
75
|
100
|
Ce tableau montre que 100% répondants disent que
d'après leur mission, les églises devraient être les
premières à se préoccuper de l'unité du peuple
rwandais. Pour qu'elles enseignent mieux l'unité 100% des
répondants donnent avis que les églises enseigneraient mieux la
réconciliation et l'unité si elles sont elles-mêmes
réconciliées et unies . 86,9% des répondants les
Eglises devraient, mettre à la lumière du jour tous les
problèmes causés par le génocide afin de pouvoir
sensibiliser leurs membres à l'unité et à la
réconciliation, tandis que 71,4% disent que les Eglises devraient aider
ce qui ont encore des idées divisionnistes à changer.
Après avoir analyser Le rôle des Eglises à
la reconstruction du lien social au Rwanda nous avions en vue de voir quels
sont les obstacles rencontrés par ces églises dans la
Reconstruction du lien social au Rwanda telles qu'ils sont citer par les
répondants ci-dessous.
3.7 Les obstacles rencontrés par les Eglises dans leur
contribution à la reconstruction du lien social.
Une question a été posée pour
connaître les obstacles rencontrés par les Eglises dans leur
participation à la reconstruction du lien social ; les
répondants ont donné des avis différents comme se
présentent dans le tableau suivant :
Tableau 21 : Les obstacles
rencontrés par les Eglises dans leur contribution à la
reconstruction du lien social
N°
|
Obstacles
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
1.
|
Les représentants et même les pasteurs ne se mettent
pas ensemble pour combattre le racisme et les idéologies divisionnistes
|
75
|
100
|
2
|
Les Eglises visent un plus grand nombre d'adhérents
plutôt que de centrer leur action sur une véritable
conversion de leurs membres
|
75
|
100
|
3.
|
Les conflits qui existent entre les différentes
églises.
|
72
|
85,5
|
4.
|
certains membres de ces Eglises se conduisent d'une
manière qui ne peut pas servir d'exemple aux non convertis
|
69
|
82,1
|
5.
|
Les Eglises se sont engagées dans une concurrence inutile
et incompatible avec la recherche de l'unité nationale ou de
l'intérêt collectif
|
66
|
75,5
|
6.
|
Il y a les gens qui refusent d'aller au culte à cause
de la haine et du sentiment d'exclusion
|
50
|
59,5
|
Source : notre enquête, octobre 2004
Ce tableau montre que 100% des répondants disent que
les représentants des églises et même les pasteurs ne se
mettent pas ensemble pour combattre le racisme et les idéologies
divisionnistes tandis que 100 % des répondants reprochent aux
Eglises de trop viser un plus grand nombre d'adhérents plutôt que
de centrer leur action sur une véritable conversion de leurs
membres et 85,5% de nos répondants imputent les difficultés des
églises à participer à la reconstruction du lien social
aux conflits qui existent entre les différentes églises.
Ainsi, pour 82,1%, les Eglises se sont engagées dans
une concurrence inutile et incompatible avec la recherche de l'unité
nationale ou de l'intérêt collectif ( « amatorero
arapingana aho gushaka icyazana ubumwe
bw'abanyarwanda ») et 75,5 % de répondants disent
que certains membres de ces Eglises se conduisent d'une manière qui ne
peut pas servir d'exemple aux non convertis (« Abakirisitu
barangwaho ibibi byinshi bigatuma abadakijiwe batababonamo imbuto zatuma
bahinduka ngo bakizwe nabo ») .
Afin 59,5% de nos répondants ont affirmé qu'il y
a les gens qui refusent d'aller au culte à cause de la haine et du
sentiment d'exclusion des autres qui les habitent par rapport à
certaines de leur co-religionnaires. Ils ne veulent pas prier avec leurs
« ennemis » et la présence d'un certain nombre
de charlatans dans les églises qui font croire qu'ils sont convertis
alors qu'il n'en est rien.
Discussion de la deuxième hypothèse
La deuxième hypothèse de notre travail, qui
stipule que l'Eglise Evangélique de la Restauration à l'instar
des nouvelles religions offrent aux chrétiens des cadres
d'épanouissement spirituel et d'engagement éthique qui
conduisent à la reconstruction du lien social, a été
vérifiée par trois indicateurs à savoir :
- les cellules de prière
- la solidarité entre les membres, entre autre le
sentiment de cohésion
social .
- l'assistance aux nécessiteux et aux
vulnérables
Pour le premier indicateur, les répondants affirment
que des cellules de prière sont très importantes pour la vie d'un
chrétien et donnent plusieurs conséquences ; 100% des
répondants approuvent que des cellules et chambres de prière leur
permettent de bien connaître la parole de Dieu, d'avoir de la patience,
l'amour du prochain et le pardon, signes de l'épanouissement spirituel
qui favorise la reconstruction du lien social. 72 enquêtés, soit
92% des répondants, avancent qu'ils sont devenus intègres
grâce aux cellules de prière à l'E.R.C , tandis que 48
enquêtés, soit 64% des répondants ont vu se
développer en eux un plus grand sentiment de compassion, au moment
où 51% se sentent portés dans tout ce qu'ils font à tout
ce qui vise l'intérêt collectif (tableau 15).
Concernant la solidarité entre les membres, nous avons
remarqué que 100% des répondants se disent solidaires (tableau
16) et qu'ils ont un sentiment de cohésion, ce qui favorise la
réalisation de beaucoup d'ouvres sociaux qui sont des signes
d'engagement éthique.
Selon le troisième indicateur qui est l'assistance aux
nécessiteux et aux vulnérables, pour 100% des répondants
leur solidarité se base sur les conseils qu'ils se donnent entre eux et
sur l'assistance sociale pendant laquelle ils assurent collectivement les
soins médicaux aux malades indigents et paient les frais scolaires pour
les enfants des familles démunies (tableau 17). Les
enquêtés ont répondu à 100% que les
catégories qui bénéficient cette assistance en premier
lieu sont celles des orphelins et veufs(veuves) tandis que 84 % d'entre eux ont
mentionné celles des enfants de la rue ; celle des personnes
âgées a été citée par 29% (tableau 18).
Ainsi, La deuxième hypothèse se trouve ainsi confirmée.
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