UNIVERSITE D'ABOMEY-CALAVI (BENIN) (UAC)
FACULTE DES SCIENCES AGRONOMIQUES (FSA)
ARTEMENT D'ECONOMIE, DE SOCIO ANTHROPOLOGIE E E
COMMUNICATION POUR LE DEVELOPPEMENT RURAL
(DESAC)
EVALUATION DES CONDITIONS DE MISE EN OEUVRE
DES NORMES DE PRODUCTION ISSUES DES DIRECTIVES CEE/ONU DANS LA PRODUCTION
DES NOIX BRUTES D'ANACARDE A KOUANDE, ATACORA, BENIN
POUR L'OBTENTION DU
ECONOMIE, SOCIO-
OPTION:
ANTHROPOLOGIE ET COMMUNICATION
POUR LE DEVELOPPEMENT RURAL
PRESENTEE ET SOUTENUE
PUBLIQUEMENT PAR:
Boris HOUENOU
Le 18 Décembre
2008 SUPERVISEUR:
Dr. Ir. Houinsou DEDEHOUANOU Composition du
Jury
Président: Prof .Dr. Ir. Gauthier BIAOU
Rapporteur : Dr .Ir Houinsou DEDEHOUANOU Examinateur : Dr. Ir.
Victorin HOUNDEKON Examinateur: Dr. Ir Roch L.
MONGBO
UNIVERSITY OF ABOMEY -CALAVI (BENIN)
FACULTY OF AGRONOMY SCIENCES
(FSA)
PARTEMENT OF ECONOMY, SOCIO-ANTHROPOLOGY
A COMMUNICATION FOR THE RURAL DEVELOPMENT
DESAC
ASSESSMENT OF IMPLEMENTATION CONDITIONS
OF PRODUCTION STANDARDS RESULTING FROM EEC/UN DIRECTIONS IN THE
PRODUCTION OF CASHEW NUTS IN KOUANDE, ATACORA, BENIN
SUBMITTED TO THE REQUIREMENT OF
OPTION:
ECONOMY, SOCIO-ANTHROPOLOGY AND COMMUNICATION FOR
RURAL DEVELOPMENT
PRESENTED AND DEFENDED BY:
Boris HOUENOU
December, 18th,
2008 SUPERVISOR:
Dr. Ir. Houinsou DEDEHOUANOU
Jury Composition
Chairman: Prof .Dr. Ir. Gauthier BIAOU Reporter:
Dr .Ir Houinsou DEDEHOUANOU Examinator : Dr. Ir. Victorin HOUNDEKON
Examinator: Dr. Ir Roch L. MONGBO
Autoris ation de reprographie
Je soussigné, Prof. Gauthier BIAOU, autorise
l'étudiant Boris HOUENOU à déposer la version finale de sa
thèse pour la reprographie.
Fait à Abomey-calavi, le 18 Février 2009
Le président du jury
Prof. Gauthier BIAOU
Certification
Je certifie que ce travail a été
réalisé par Boris HOUENOU du Département d'Economie, de
Socio-Anthropologie et de Communication pour le développement rural
(DESAC) à la Faculté des Sciences Agronomiques (FSA) de
l'Université d'Abomey -Calavi (UAC) sous ma supervision.
Le Superviseur,
Dr. ir. Houinsou DEDEHOUANOU Enseignant chercheur au DESAC
/FSA/UAC.
Dédicace
Cette oeuvre est dédiée à:
ci A ma mère, mon père, mes soeurs et frères
et à toute ma famille;
ci Aux braves producteurs agricoles du Bénin, socle
infaillible du Bénin en construction;
ci A la jeunesse du Bénin, instamment invitée
à la constance et à la persévérance dans
l'effort;
ci Au feu BOGNAHO Abel dont la disparition est une plaie sur
la promotion; au feu SERO Lafia, producteur d'anacardier, disparu après
la première phase de cette étude.
ci A Dieu l'ubique!
Remerciements
Cette oeuvre est d'interventions plurielles et variées.
Elle a bénéficié de contributions multiformes venant de
nombre de personnes et structures. Cette partie, certes courte, voudrait
remercier ces personnes. Que toutes y reconnaissent ma gratitude à leur
endroit. Néanmoins, qu'il plaise aux lecteurs que ces contributions
soient mentionnées à titre exceptionnel pour
l'énormité de leur rôle. Je voudrais ainsi donc
remercier:
q Le Dr. ir. Houinsou DEDEHOUANOU pour son sens unique
d'encadrement et d'accompagnement. Que ses contributions intellectuelles,
matérielles et financières, morales, soient ici reconnues;
q Tout le corps enseignant et le personnel administratif de la
FSA qui m'ont, plus de cinq (5) ans durant, formé et assisté ;
q Le Centre Béninois de la Recherche Scientifique et
Technique (CBRST) pour la subvention financière qu'il m'a
accordée dans le cadre de la présente étude ;
q La population de Kouandé notamment les producteurs des
noix brutes de cajou grâce à qui cette oeuvre à
été réalisée;
q Le Maire de Kouandé et le Conseil Communal; ainsi que le
RCPA et le Président de l'URPA-Atacora-Donga ;
q Mademoiselle KIKPA Christine pour son sacrifice dans le cadre
de cette étude;
q Messieurs HOUGNI Déo-Gratias, YABI Raoul, NAIMI Baba,
TOSSOUNON Souradjou pour leur sens partagé de fraternité;
q Ir MAZU Sauliou pour son soutien;
q Madame KOUKOUI DEHOUMON Irène pour son assistance
innommable et bien filiale; q Dr AIVO Joël pour son soutien constant et
très fraternel ;
q Dr YABI Ibourahim, qui spontanément m'a offert son
assistance intellectuelle et documentaire;
q Mr DOSSOUHOUI François, qui m'a apporté des
soutiens intellectuels et documentaires; q Ir AMOUSSOU Julien pour sa
fraternité sans pareil;
q Le couple IMOROU Inoussa et Lékyatou qui m'ont soutenu
de diverses manières; q Madame BONI BIAO Adama, pour m'avoir pris en
sympathique relation filiale ;
q IMOROU Boubacar pour la complétude de son
amitié;
q Les amis SOSSOU Hortense, HOUETO Serge, ASSOGBA Arcade,
Estelle AHOGBEHOSSOU, SINATOKO Sylvestre et Alvine, GBETCHEDE Juvénal,
ATTOLOU Lucrèce, HOUNDJINOU Ebénézer, pour leur
amitié ;
q Tous les camarades de la trente-deuxième promotion de la
FSA, avec qui j'ai partagé cinq ans de cohabitation harmonieuse et
très amicalement enlevée;
q A tous ceux qui, de multiples façons, ont permis
à cette étude de prospérer.
Résumé
Les noix brutes de cajou représentent le
deuxième produit d'exportation du Bénin derrière le coton.
Elle est exportée en 2004 pour plus de 50.000 tonnes. L'évolution
spectaculaire des données en un quinquennat est très
évocatrice de l'importance que prend cette culture dans les exportations
et globalement dans l'économie du Bénin. Le Bénin a connu
au cours du quinquennat 1997- 2001 un taux de croissance annuelle des
exportations de noix de 33% en valeur et 40% en volume (Trade Map CCI
Genève, 2001). Cette importance a impulsé une dynamisation,
accélérée par la morosité économique que
connaît le secteur phare du coton, et une intervention plurielle. Mais
aussi, cette importance a conduit à une régulation du commerce
international par la mise en place de normes de qualité, face auxquelles
les noix du Bénin, malgré leur potentiel inhérent à
leur label, doivent se conformer.
La présente étude intitulée : «
Evaluation des conditions de mise en oeuvre des normes de prod uction issues
des recommandations CEE/ONU dans la production des noix brutes d'anacarde
à Kouandé, Atacora, Bénin» se propose de contribuer
à une meilleure efficacité des interventions dans l'optique d'une
production de l'anacarde plus rentable et répondant aux exigences en
normes de qualité du commerce international.
Pour conduire ce travail, nous avons enquêté 60
producteurs, de 10 villages et de près de 15 CVPA,
échantillonnés après un recensement systématique
des planteurs membres des organisations de producteurs. Après une
classification des producteurs et une analyse sommaire de la rentabilité
financière des systèmes de production, nous avons utilisé
l'analyse prospective mise au point par l'ICRA.
Le système de production des noix brutes de cajou est
caractérisé par des facteurs de production que sont : la terre
dont la superficie par exploitant est supérieure à 2ha (pour 68%
des producteurs); la main-d'oeuvre est essentiellement familiale (taille
moyenne des ménages est de 7,2) et accessoirement salariée pour
les activités pénibles et la récolte alors que le
financement est quasi-inexistant. Par ailleurs, l'anacardier se retrouve en
association avec d'autres cultures et se place dans le processus de rotation :
92% des planteurs ont au moins une fois produit des cultures vivrières
ou d'autres cultures avant l'installation de plantations d'anacardiers. Le
rendement moyen au niveau de la zone d'étude sur quinze années
d'exploitation est de 307,85kg/ha. Les données de la FAO donnent en
moyenne 225.17 kg/ha sur la même période sur le plan national. Le
test t de Student (t=3,583; p=0,001) indique que la différence est
significative et confirme que la commune de Kouandé a un avantage par
rapport aux autres zones de production
Le système est aussi marqué par un non respect
des normes de production, notamment celles crucialement corrélées
avec la qualité des noix récoltées, par la majeure partie
des producteurs. 83% des producteurs recourent à des semences de
qualité douteuse. Quant à l'écartement, la densité
passe de quelques pieds d'anacardiers dans un champ à une densité
de plus de 200 pieds à l'hectare. 90% des planteurs ne réalisent
pas d'éclaircie. Les producteurs de Kouandé dans leur
majorité déclarent ramasser les noix à leur chute. 3,33%
des producteurs seulement récoltent précocement les noix sur
arbre; 58% mélangent les noix; 65% conservent leurs noix dans les sacs
de jute. Cette culture joue un rôle socioéconomique dans la zone
d'étude.
L'anacardier joue un rôle primordial dans
l'économie des ménages enquêtés. Il est la
première source de revenus agricoles des producteurs et contribue aux
dépenses d'écolage, de santé, de renouvellement du cheptel
mort et vivant, au panier de la ménagère, aux
cérémonies diverses et aux travaux champêtres. En plus,
cette culture est une source évidente d'emplois dans la zone
d'étude, de prestige social, d'assurance vie et contribue à
l'apparition d'une aisance financière temporaire.
La production d'anacardier est globalement
financièrement rentable, et encore lorsqu'on passe du système de
production traditionnel à celui indiqué par les normes de
production.
En ce qui concerne les perceptions des producteurs sur les
normes de production, l'étude nous indique que l'opinion des producteurs
est positive lorsque l'on met en relation la pratique de ces normes avec la
confiance de leurs clients, le rendement de leurs plantations, la protection de
l'environnement, la disponibilité des matériels agricoles, la
coopération entre producteurs, l'habileté compétitive des
exploitations, la compétition sur le marché, les ventes
exportables et le profit à leurs concurrents. Par contre, ils pensent
que le respect des normes de qualité impactent négativement les
coûts de production et les prix aux producteurs. Ces opinons n'ont aucune
relation avec les classes des producteurs que nous avons obtenues selon le test
X2. En effet, il s'est agi de les regrouper par classes
homogènes sur la base des caractéristiques
socio-économiques et/ou démographiques (âge, type de
planteur, mode de faire valoir des terres, le degré de scolarisation,
localisation des plantations), des paramètres de normes
(écartement, mode de récolte, mode de stockage, production de
semences, célérité du ramassage) et le rendement. Les
tests X2 indiquent une forte dépendance entre ces variables
socio-économiques et les classes alors que la différence entre
classes n'est pas significative quand il s'agit de la localisa tion et du
rendement selon le test ANOVA. C'est à partir de cette
catégorisation que l'analyse prospective a été
effectuée.
Sur la base de l'analyse des forces, faiblesses,
opportunités et menaces, nous avons conduit une analyse prospective
qui dégage quatre scénarii probables dans l'évolution de
la pratique des normes dans la production des noix brutes de cajou. Il
s'agit des scénarii optimiste, pessimiste, stationnaire et
réaliste qui se basent sur cinq forces motrices
à savoir la demande en noix brutes de qualité, l'organisation de
la commercialisation, l'organisation du conseil agricole, les crédits et
l'importance quantitative et de la fréquence du vol des noix brutes.
Les «focus groups» organisés ont permis aux
producteurs de proposer des actions d'accompagnement pour améliorer
globalement le label béninois des noix brutes de cajou sur les dix
prochaines années.
Mots cles: analyse prospective,
norme de qualité, normes de production, normes internationales,
perceptions des normes, paramètres de normes, analyse FFOM, label,
commerce international, noix brutes de cajou.
Abstract
The cashew nut is the second exporting product of Benin after
cotton. The exported volume of the product is estimated at over 50,000 tons in
2004. The evolution over fifteen years has revealed the importance of this crop
in the exports, and largely in Beninese economy. From 1997 to 2001, exports of
cashew nuts per year in Benin are rated at 33% in value and 40% in amount
(Trade map CCI Geneva, 2001). Exports of cashew nuts have regained more
importance with the declining performance of the cotton sector. In the same
vein, and concomitantly with the evolution of cashew nut sector, producers have
to abide with quality standards with respect to quality norms.
This study entitled «Assessment of implementation
conditions of production standards resulting from EEC/UN directions in the
production of cashew nuts in Kouandé, Atacora, Benin» intends to
contribute to a better efficiency of interventions for a more efficiency-led
cashew nut production. This suggests production that meets quality standards
required on the world market as well as quantity records.
In order to achieve this objective, a survey has been carried
out on 60 farmers from 10 villages and about 15 CVPA who were sampled after a
systematic checking up of the membership of producers' organizations. After
this classification of producers and a partial analysis of the financial
profitability of production systems, the study proceeded with the use of the
prospective analysis set by ICRA.
The production system of cashew nuts is featured by some
production factors: the land-producer ratio which is higher than 2 ha (for 68%
of producers) and the land in ownership (about 93% of lands). The work force is
mainly family based (the average size of households is 7.2), and sometimes more
workers are hired for harder tasks, and harvesting operations are conducted at
a minimal cost. On the other hand, the cashew nut plant is associated with
other crops in a rotation process: 92% of farmers produce food crops or other
crops before planting cashew nut trees. The average yield in the study area,
over fifteen years is 307.85kg/ha. On the contrary, data from FAO indicate an
average yield of 225.17kg/ha over the same period. The test T of student
(T=3.583; p=0.001) shows a significant difference and confirms an advantage for
Kouandé compared to other production areas in Benin.
The systems also shows that most farmers fail to abide by the
production standards, especially those related to the quality of harvested
nuts. 83% of producers use seeds of doubtful quality. As for spacing, the
density ranges from some cashew plants to over 200 plants per hectare. 90% of
farmers
don't practice sunny spell. Most of Kouandé producers
pick up nuts upon their falling, while only 3.33% of producers harvest nuts
from trees; 58% of farmers mix both good quality nuts and bad quality nuts; 65%
of Kouandé producers keep their nuts in sacks. This crop plays a social
and economic role in the study area.
The cashew plays a core role in the economic lives of surveyed
families. As the first source of their incomes, the cashew nut production
contributes to children education, family health expenses, family food, and to
various ceremonies and farm works, and finally to the renewal of the dead or
living cheptel. Moreover, in the study area, this crop is an important source
of employment, of social prestige, life insurance and contributes to the
creation of temporary wealth that is the basis of very important monetary
transactions.
Cashew production is, in whole, financially profitable,
especially when we move from traditional production system to the system
indicated by the production standards.
The study revealed that producers have a positive perception
on the production standards regarding the confidence of customers, the yield of
crops, the protection of the environment, the availability of the equipment,
the cooperation between producers, the competitiveness of the farms, the
competition on the market, the exportable sales and the profit to their
competitors. On the other hand, farmers think that abiding by the standards of
quality has a negative impact on the costs of production and on the prices to
producers. These opinions have nothing to do with the categories of producers
that we obtained according to the X2 test.
Actually, producers are categorized on the basis of relevant
variables. They are then classified in homogenous categories on the basis of
social, economic and/or demographic features (age, type of producer, the lands
tenure, instruction level, location of farms), on the basis of parameters of
the standards (spacing, harvest method, storage method, production of seeds,
celerity of picking up) and on the basis of yield. The X2 tests
indicate a high dependence between these variables and the categories while the
gap between categories according to test ANOVA is not significant regarding the
location and the yield.
A so-called «prospective analysis» has been carried
out deriving from classes of producers obtained earlier.
On the basis of analysis of strengths, weaknesses,
opportunities and threats, we made prospective scenarii in the evolution of
implementation of standards in the production of cashew nuts. Those scenarios
are mainly optimistic, pessimistic, stationary and realistic, and are based on
five core strengths including the demand in cashew nuts, the organization of
trading, the organization of
the extension, the frequency and quantitative importance of the
stealing of nuts, and the suitable loans to production. The «focus
groups» carried out with producers endeavour to spell out proposition of
factors in order to promote the Benin cashew nuts label during the next ten
years. Key words: Prospective analysis, quality
standards, production standards, international standards, standards
perceptions, standards parameters, SWOT analysis, label, foreign trade, cashew
nuts.
Liste des tableaux
Tableau 1: Composition moyenne de la noix de cajou
Tableau 2: Comparaison de l'évolution des rendements au
Bénin, en Afrique de l'ouest et de l'Afrique
Tableau 3 : Evolution des exportations (tonnes)
Tableau 4: Charges sur la période d'estimation
Tableau 5 : Rendement moyen des noix d'anacardier à
Kouandé comparé à l'estimation du PRF Tableau 6 : Recettes
moyennes d'exploitation de noix d'anacarde (ha/an)
Tableau 7 : Valeurs propres et proportion d'informations sur les
axes
Tableau 8 : Corrélation entre les composantes principales
et les variables initiales Tableau 9 : Probabilités des tests
statistiques x2 pour les variables de catégorisation Tableau
10 : Regroupement des classes homogènes en groupes
Tableau 11 : Résumé des forces, faiblesses,
opportunités et menaces
Tableau 12 : Matrice des scénarii
Tableau 13 : Matrice des options stratégiques
Liste des figures
Figure N°1 : Carte de la zone d'étude.
Figure 2 Cartographie de la production au Bénin
Figure 3 : Cartographie des pays producteurs dans le monde,
FAO
Figure 4 : Mode de faire valoir des terres allouées
à l'anacardier
Figure 5 : Production de semences
Figure 6 : Comportements des sites des plantations
Figure 7 : Nature des sites des plantations
Figure 8 : Situation des plantations dans la rotation
Figure 9 : Répartition des plantations en fonction de la
trouaison
Figure 10 : Répartition des producteurs en fonction de la
taille de formation
Figure 11: Répartition des producteurs en fonction de
l'opération d'éclaircie
Figure 12 : Répartition des producteurs par rapport
à la célérité du ramassage
Figure 13 : Répartition des producteurs en fonction de la
séparation des noix et des pommes Figure 14 : Mélange des noix
saines avec les noix immatures et/ou malades
Figure 15 : Représentation schématique de la
fluctuation du prix du kilogramme de noix brutes à Kouandé
Figure 16 : Circuit de commercialisation des noix brutes de cajou
hors des groupements à Kouandé Figure 17 : Circuit de
commercialisation des noix de cajou dans les groupements à
Kouandé
Figure 18 : Importance de la production d'anacardier dans la
formation du revenu global issu des productions végétales
Figure 19 : Part de la valeur de la production de noix brutes
dans la valeur totale des productions végétales
Figure 20 : Part des charges variables liées à la
production des noix brutes d'anacardier dans les charges variables globales des
productions agricoles
Figure 21: Utilisation des recettes issues de la vente des noix
brutes d'anacardier
Figure 22 : Normes de production et qualité des noix
récoltées
Figure 23 : Normes de production et confiance des clients
Figure 24 : Normes de production et protection de
l'environnement
Figure 25 : Normes de production et disponibilité des
matériels
Figure 26: Normes de production et rendement des plantations
Figure 27: Normes de production et ventes exportables
Figure 28 : Normes de production et coûts de production
Figure 29 : Normes de production et prix aux producteurs
Figure 30 : Normes de production et profit des concurrents
Figure 31: Normes de production et habileté
compétitive de l'exploitation Figure 32: Normes de production et
compétitivité positive sur le marché Figure 33 : Normes de
production et coopération entre exploitants
Figure 34: Dendrogramme de la classification
Figure N°35 : Représentation schématique des
classes de producteurs
Figure N°36 : Modèle de gestion du label
béninois des noix brutes d'anacarde
Liste des graphes
Graphe 1 : Evolution comparée des rendements Graphe 2 :
Evolution des exportations dans le monde
Liste des photos
Photo 1: Plantation enherbée
Photo 2 : Plantation tardivement sarclée
Photo 3 : Plantation entièrement traversée par un
feu de végétation
Liste des sigles et abréviations
ANSI : American National Standards Institute
BTP: Bâtiments et Travaux Publics
CARDER: Centre d'Action Régionale pour le DEveloppement
Rural CBT: Chicago Board of Trade
CEBENOR: Centre BEninois de la NORmalisation
CeCPA: Centre Communal de Promotion Agricole
CEE/ONU: Communauté Economique Européenne/
Organisation des Nations Unies CENELEC : Comité Européen de
Normalisation ELECtrotechnique
CFA: Communauté Financière Africaine
CLCAM: Caisse Locale de Crédit Agricole Mutuel
CNEX: Conseil National des EXportations
CNSL: Cashew Nut Shell Liquid
CREP : Caisse Rurale d'Epargne et de Crédit
CTA: Coopération Technique Agricole
CVEC: Caisse Villageoise d'Epargne et de Crédit
CVPA: Coopérative Villageoise des Producteurs
d'Anacarde
DFRN: Direction de Forêts et Ressources Naturelles
DPQC : Direction de la Promotion de la Qualité et du
Conditionnement
DTI: Department of Trade and Industry
ESAC: Economie, Socio Anthropologie et de Communication
EU: European Union
FAO: Fonds des Nations Unies pour l'Alimentation et
l'Agriculture
FAOSTAT: FAO statistiques
FENAPAB: Fédération Nationale des Producteurs
d'Anacarde du Bénin
FFOM: Forces, Faiblesses, Opportunités, Menaces
FIDA: Fonds International pour le Développement
Agricole
FSA: Faculté des Sciences Agronomiques GF: Groupement
Féminin
GV Groupement Villageois
ICRA : International Center for Research in Agriculture IEC :
International Electrotechnical Commission IEEE: Institute of Electrical and
Electronics Engineers INRAB: Institut National des Recherches Agricoles
INSAE:Institut National de la Statistique et de l'Analyse
Economique
ISO: International Standardization Organisation ITU :
International Telecommunications Union JTC : Joint Technical Committee
KOR: Kernel Outcome Result
MB: Mégabits
MIC: Ministère de l'Industrie et du Commerce NSB :
National Standards Body
OMC:Organisation Mondiale du Commerce ONG: Organisation Non
Gouvernementale OTC: Obstacle Technique au Commerce
PADSE : Projet d'Amélioration et de Diversification des
Systèmes d'Exploitation
PAPA: Projet d'Analyse des Politiques Agricoles
PAPEJ: Projet d'Appui à la Promotion de l'Emploi des
Jeunes PDC: Plan de Développement Communal
PNUD : Programme des Nations Unies pour le Développement
PSRSA: Plan Stratégique de Relance du Secteur Agricole
R&D: Recherche et Développement
SCOT: Social Construction of Technology
SDAC: Schéma Directeur d'Aménagement de Commune SFS
: Finnish Standards Association
SGS: Société Générale de
Surveillance
SNAFOR: Société Nationale de Développement
des FOrêts SONAFEL: Société NAtionale des Fruits Et
Légumes SONAPRA: Société NAtionale pour la PRomotion
Agricole SPS : Sanitary Protection Standards
STS: Studies of Technology and Society
UAC: Université d'Abomey-Calavi
UCPA: Union Communale des Producteurs d'Anacarde URF :
Unité de Recherches Forestières
USA: United States of America
TABLE DES MATIERES
Certification i
Dédicace iii
Remerciements iv
Résumé vi
Abstract ix
Liste des tableaux xii
Liste des figures xiii
Liste des graphes xiv
Liste des photos xiv
Liste des sigles et abréviations xiv
INTRODUCTION 1
CHAPITRE 1: LE PROBLEME DE RECHERCHE, OBJECTIFS ET
HYPOTHESES,
CADRE CONCEPTUEL ET EMPIRIQUE DE L`ETUDE 2
1.1. PROBLEMATIQUE ET JUSTIFICATION 2
1.2. OBJECTIFS 5
1.2.1. Objectifprincipal 5
1.2.2. Objectifs spécifiques
5
1.3. HYPOTHESES 5
1.4. CLARIFICATION CONCEPTUELLE 5
1.4.1. Les caractéristiques de la nouvelle
économie : le marché moderne 5
1.4.2. Notion d' « Evaluation »
6
1.4.3. Le nouveau consommateur 6
1.4.4. Les nouvelles options de l'échange
8
1.5. CADRE EMPIRIQUE DE L'ETUDE 9
CHAPITRE 2: CADRE THEORIQUE ET REVUE DE LITTERATURE
11
2.1.L'ANACARDIER, ORIGINES, GENERALITES
BIOLOGIQUES,
COMMERCIALISATION ET SITUATION DANS LE MONDE
11
2.1.1. Systématique de l'anacardier
11
2.1.2. Botanique descriptive dela plante
11
2.1.3. Variabilité du rendement en noix
19
2.2. LE CADRE THEORIQUE 23
2.2.1. La normalisation etla croissance
économique : les théories 23
2.2.2. La fabrication des normes : les bases
théoriques 24
2.3. LES NORMES, LA NORMALISATION ET LES DEBATS ACTUELS
SUR LA
QUESTION 30
2.3.1. Approches de définition et
catégories des normes 30
2.3.2. Différents types de normes
34
2.3.3. Les grandes interrogations sur les normes
42
CHAPITRE 3: CADRE METODOLOGIQUE 46
3.1. COLLECTE DES DONNEES 46
3.1.1. Phases de l'étude 46
+ La pha se préparatoire 46
3.1.2. Choix de la zone d'étude 46
+ Choix des unités à enquêter 47
+ Méthode de collecte de données et types de
données 48
3.2. ANALYSE DES DONNEES 48
CHAPITRE 4: CARACTERISATION SOMMAIRE DES
PLANTATIONS ET
ORGANISATION DE LA PRODUCTION 52
4.1. LES FACTEURS DE PRODUCTION 52
4.1.1. Mode d'accès à la terre
52
4.1.2. La main-d'oeuvre 53
4.1.3 Le financement de la production des noix brutes
d'anacardier 53
4.2. LES OPERATIONS 54
4.2.1. Choix des semences 54
4.2.2. Choix et préparation du terrain
55
4.2.3. Trouaison 57
4.2.4. Semis direct 59
4.2.5. Plants en sachet 59
4.2.6. Disposition spatiale des anacardiers dans le
champ 60
4.2.7. Démariage des plants
61
4.2.8. Tuteurage 61
4.2.9. La fumure 61
4.2.10. Protection phytosanitaire 62
4.2.11. Taille de formation 62
4.2.12. Eclaircies 63
4.2.13. Entretien (nettoyage) 63
4.2.14. La récolte 65
4.2.15. Le séchage et le tri
67
4.2.16. Le stockage 68
4.2.17. La commercialisation 69
CHAPITRE 5 : ASPECTS SOCIOECONOMIQUES ET
ENVIRONNEMENTAUX DE
LA PRODUCTION DE NOIX D'ANACARDE ET PERCEPTIONS DES
NORMES. 72
5.1. AVANTAGES ECONOMIQUES ET SOCIAUX DE LA
PRODUCTION D'ANACARDIER À KOUANDE 72
5.1.1. Importance des revenus issus d'anacardiers
72
5.1.2. Utilisation des recettes de la vente de
l'anacardier 74
5.1.3. La production de l'anacardier comme source
importante d'emplois occasionnels 76
5.1.4. La poussée d'un système local de
garantie et l'apparition d'une pseudo -aisance économique temporaire
77 5.2. ANALYSE DE LA PERFORMANCE ECONOMIQUE DE LA
PRODUCTION DE
NOIX BRUTES D'ANACARDIER A KOUANDE 78
5.3. PERCEPTIONS DES PRODUCTEURS SUR LES NORMES
81
5.3.1. Connaissance des normes de qualité
81
5.3.2. Normes de production et qualité des
noix récoltées 82
5.3.3. Les normes de production et la confiance du
client 83
5.3.4. Les normes de production et la protection de
l'environnement 83
5.3.5. Les normes de production et la
disponibilité des matériels 84
5.3.6. Les normes de production et le rendement
85
5.3.7. Les normes de production et ventes exportables
86
5.3.8. Les normes de production et les coûts de
production 86
5.3.9. Les normes de production et les prix aux
producteurs 87
5.3.10. Les normes de production et profit aux
concurrents. 88
5.3.11. Les normes et l'habileté
compétitive des exploitations 89
5.3.12. Les normes de production et la
compétitivité positive sur le marché 89
5.3.13. Les normes de production et la
coopération entre les exploitants 90
CHAPITRE 6: PERSPECTIVES D'APPLICATION DES NORMES DANS
LES
PLANTATIONS D'ANACARDIERS A KOUANDE 91
6.1 CHOIX DES PARAMETRES DE NORMES, BASES DE LA
CARACTERISATION 91
6.1.1. Caractérisation des producteurs
anacardiers : regroupement en classes homogènes et
interprétation 91
6.1.2. Choix du nombre d'axes d'analyse et relation
entre les composantes principales 93
6.1.3. Description des classes des producteurs
97
6.2. REGROUPEMENT DES CLASSES EN QUATRE GROUPES
100
6.2.1. L'analyse prospective de la production des
noix brutes de qualité dans la commune
de Kouandé 102
6.2.2. Les options stratégiques
113
CONCLUSIONS ET RECOMMANDATIONS 117
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES 121
ANNEXES 133
LES CARACTERISTIQUES PHYSIQUES 187
Caractéristiques géomorphologiques et
hydrographiques 187
Les ressources naturelles 188
Milieu humain et activités économiques
189
INTRODUCTION
«Les normes qui ont pour objectif d'accroître
l'efficience du marché ont des effets commerciaux complexes», telle
est la conclusion que retient le rapport mondial sur le commerce en 2005 (OMC,
2005). Voilà la réalité à laquelle les noix brutes
de cajou, produites et livrées sur le marché international sont
confrontées. Estimée pour quelques cinquante mille tonnes en
2004, cette culture représente pourtant pour notre pays une source
futuriste de devises pour assurer non seulement l'objectif de diversification
des exportations mais aussi l'accroissement de la contribution des exportations
agricoles aux revenus issus des exportations globales (PSRSA, 2007). Les
estimations de surface couverte par cette culture donnent environ 60 à
70.000 hectares répartis sur six (06) des douze (12) départements
du pays (PADSE, 2002) et placent ainsi le pays au rang du dixième
producteur mondial avec 2% de la production (FAO, 2002). En 2004, les
exportations de noix brutes ont atteint 50.000 tonnes alors qu'elles
n'étaient en 1996 que de l'ordre de 10.000 tonnes, soit une
multiplication par 5 en 8 ans. La noix d'anacarde, qui a atteint le rang du
deuxième produit d'exportation après le coton, continue de
façon progressive de prendre de l'importance dans les exploitations
agricoles depuis plus d'une décennie (PADSE, 2001 et PSRSA, 2006).
Ainsi, le Bénin a connu au cours du quinquennat 1997- 2001 un taux de
croissance annuelle des exportations de noix de 33% en valeur et 40% en volume
(Trade Map CCI Genève, 2001). Cette situation, fortement favorable doit
être placée dans le contexte africain et surtout mondial
où, d'une part le Bénin compte des concurrents de taille et,
d'autre part les enjeux de commercialisation des noix sont les plus
intéressants. La commune de Kouandé, notre zone d'étude
place dans ses stratégies de développement cette culture comme la
toute première créatrice de richesses et d'emplois (PAPEJ et
PNUD, 2008). Face à cette exigence de développement se dressent
les préférences, les modes de consommation, les qualités
des pays exportateurs, eux aussi pressées par les pays consommateurs des
amandes, placées première noix comestible du monde (FAO, 2004et
Proctor, 1991).
Cette étude, conduite sur le respect des normes de
production en conformité avec les normes de qualité des noix
brutes se propose d'anticiper les implications futures que ces normes
imposeraient à tous les acteurs de la filière pour assurer un
meilleur profit du potentiel du label béninois des noix brutes de cajou.
Pour y arriver, nous avons:
caractérisé le système de production;
évalué le respect des normes de production par les
producteurs et la rentabilité financière ; recueilli les
perceptions des producteurs sur les normes de production auxquelles ils sont
soumis;
classifié les producteurs en catégories
homogènes sur la base des corrélations entre les
paramètres de normes et les caractéristiques
socio-économiques;
et identifié les scénarii probables
d'évolution de la pratique de s normes de production à
Kouandé.
CHAPITRE 1 : LE PROBLEME DE RECHERCHE, OBJECTIFS ET
HYPOTHESES, CADRE CONCEPTUEL ET EMPIRIQUE DE L`ETUDE
Le présent chapitre organise l'étude dans son
contenu conceptuel et fait le point des recherches antérieures. Il
présente successivement le problème de recherche et sa
justification, les objectifs et hypothèses de recherche, les
clarifications conceptuelles et enfin le cadre empirique.
1.1. PROBLEMATIQUE ET JUSTIFICATION
L'économie béninoise est essentiellement
agricole. La vision du Bénin pour le secteur agricole s'énonce
comme suit : «...la réhabilitation du secteur agricole qui doit
reposer sur la professionnalisation des acteurs du secteur et une bonne
maîtrise technique et organisationnelle de la production agricole,
animale et halieutique, reste la meilleure chance de redressement de
l'économie».
A l'horizon 2015, deux des trois défis majeurs pour
l'agriculture béninoise sont :
assurer l'accroissement des revenus des producteurs agricoles
pour la satisfaction des besoins non alimentaires (soins de santé,
éducation et autres), et l'amélioration des conditions d'emploi
et d'existence en milieu rural et
jouer un rôle de vecteur de croissance économique
pour atteindre un niveau satisfaisant en matière de contribution du
secteur agricole à l'économie nationale (PSRSA, 2006).
Selon la référence supra, ces défis
devront être relevés dans un contexte marqué par deux types
d'enjeux que sont : la compétitivité et la diversification des
exportations. Les exportations béninoises - après la gloire du
coton durant la campagne 2004-2005 avec le record de 427.000 tonnes - se
trouvent en interrogation devant les dysfonctionnements au sein des structures
issues de la réforme de la filière coton, la dégradation
de l'environnement et les fluctuations des cours mondiaux avec des incidences
fâcheuses sur les revenus ruraux et sur l'économie du pays. Face
à de tels facteurs, d'autres cultures pouvant rapporter des devises sont
promues par les projets de diversification de l'agriculture au Bénin.
L'ananas en 2004-2005 a atteint 110.000 tonnes avant les déboires dus
aux insuffisances de l'organisation du secteur. L'Anacarde, en 2005, a
été exportée pour plus de 40.000 tonnes de noix (PSRSA,
2006). Les estimations de surface couverte par cette culture donnent environ 60
à 70.000 hectares répartis sur six (06) des douze (12)
départements du pays (PADSE, 2002) et placent ainsi le pays au rang du
dixième produ cteur mondial avec 2% de la production (FAO, 2002). En
2004, les exportations de noix brutes ont atteint 50.000 tonnes alors qu'elles
n'étaient en 1996 que de l'ordre de 10.000 tonnes, soit une
multiplication par 5 en 8 ans. La noix d'anacarde, qui a atteint le rang du
deuxième produit d'exportation après le coton, continue de
façon progressive de prendre de l'importance dans les exploitations
agricoles depuis plus d'une décennie (PADSE, 2001 et PSRSA,
2006) . Ainsi, le Bénin a connu au cours du quinquennat
1997- 2001 un taux de croissance annuelle des exportations de noix de 33% en
valeur et 40% en volume (Trade Map CCI Genève, 2001). Cette situation,
fortement favorable doit être placée dans le contexte africain et
surtout mondial où, d'une part le Bénin compte des concurrents de
taille et, d'autre part les enjeux de commercialisation des noix sont les plus
intéressants.
En Tanzanie, les petits ménages producteurs de noix
d'anacarde sont estimés à 280.000 évoluant sur environ
400.000 ha aussi bien en monoculture, et plus généralement, qu'en
polyculture de production (Shomari, 1990et Topper et al., 1998). Dans
ce pays, cette spéculation agricole a généré pour
l'économie nationale près de 124 millions de dollars US au cours
de la campagne 1999-2000 (CBT, 2001).
Selon la FAO (2002), la production mondiale de noix d'anacarde
commercialisée est estimée à 1.870.284 tonnes
métriques. Cette production a doublé depuis 1994 avec
l'entrée de nouveaux pays, comme le Vietnam, dans le rang des gros
producteurs et place ainsi l'anacardier au rang de la première culture
des noix au monde. Les plantations d'anacardiers occupent environ 7,5 millions
d'hectares et sont réparties dans 32 pays.
De plus, le commerce mondial des noix comestibles a connu une
relative croissance moyenne de 2,7% depuis 1970 pour une augmentation en valeur
de $1,94 en 1980 à $2,84 milliards US en 1990 (annuaire des Nations
Unies pour le Commerce International).
Avec de si grands espoirs dus à la tendance attractive
des cours du produit, la non astringence environnementale de production et de
monoculture que cette filière offre, elle mérite une attention
des interventions qui s'emploient au développement et l'assise d'une
économie créatrice de richesses et capable de réduire
notablement la pauvreté. L'anacarde est un produit d'exportation par
excellence et peu transformé, en attendant les efforts latents de
transformation de qualité et de compétitivité sur les
marchés local et régional, marchés infimes par rapport aux
grands marchés américain et européen (les USA avec plus de
50% des importations mondiales sont les plus grands importateurs de noix
grillées). Les autres débouchés sont les Pays-bas (10%),
l'Allemagne (7%), le Japon (5%) et le Royaume-Uni (5%). Les nouveaux
marchés sont au Moyen-orient, en Asie du sud-est et en Australie (ITC,
1990et O'Farrell, Blaikie and Chacko, 1998). Il est instructif de signaler que
le Bénin devrait accroître ses interventions dans la
commercialisation des noix brutes pour lesquelles il a aujourd'hui un avantage
comparatif et une certaine compétitivité (Adégbola et
al, 2005).
Pour illustration, le commerce international des noix cajou
par les Indiens remonte à l'après première guerre
mondiale. Ce commerce s'étendit rapidement en 1920 avec l'introduction
des emballages améliorés pour le long courrier (Jaffee et Morton,
1995). Par ailleurs, l'Inde est le premier pays ayant construit l'industrie de
transformation, mais la production est vite devenue insuffisante pour les
débouchés de ces centaines de petites et moyennes industries. De
plus, elle a été pendant longtemps
le plus grand fournisseur mondial de noix grillées en
qualité et prix, établissant ainsi les normes industrielles. En
Europe, le fournisseur indien est préféré aux autres avec
des relations commerciales durables fondées sur la confiance quant
à la qualité, le prix, la régularité et la
rapidité des livraisons. Selon les mêmes auteurs, l'Inde compte
plus de 150 expéditeurs de noix grillées qui disposent de
magasins en Europe et aux USA. La capacité de transformation s'est
accrue plus vite que la production, ce qui accrut les importations de noix
brutes qui ont atteint 203.000 tonnes en 1996 (41% de la Tanzanie et 13% du
Mozambique).
Face à ces enjeux économiques, vite
renforcés par l'entrée sur le marché du Brésil qui
est le 2è producteur (31%) après l'Inde et qui profite de la
proximité des USA, et la naissance du consommateur galbraithien, les
questions de normes résonnent comme la cloche de l'accès au
marché international. Ainsi, dans l'objectif de garantir la
qualité les producteurs et les exportateurs ont introduit les normes de
qualité. La norme ISO 6477 a été introduite en 1988 pour
harmoniser les classifications indiennes et brésiliennes et fournir le
schéma de contrôle de qualité (FAO, 2002). D'un autre
côté, les noix brutes de cajou ont fait l'objet d'une norme
conjointe entre les Etats membres de la CEE (Communauté Economique
Européenne) et ceux de l'ONU (Organisation des Nations Unies). Il s'agit
de la norme CEE/ONU qui fixe les conditions minimales qu'une noix doit remplir
pour être vendue sur le marché international.
Devant cette exigence, la plupart des pays africains
producteurs de l'anacarde sont marginalisés et ne font que subir. Ils
s'allient difficilement aux «caprices» du consommateur qui veut de
mieux en mieux des noix de qualité. Et les efforts s'accumulent au
niveau du secteur de la transformation et récemment de création
de normes nationales ou sous-régionales, amputant de facto le bon bout
de la filière, c'est-à-dire la production qui détermine
à elle seule la plupart des autres exigences liées aussi bien
à l'amande qu'à la noix grillée. La liaison est tellement
évidente qu'on ne saurait imaginer une amande de qualité si la
noix brute ne l'est. Par exemple, la détermination du KOR ou le
rendement au décorticage1. Par ailleurs, les recherches sur
l'anacardier au Bénin se sont essentiellement penchées sur
l'aspect agroforestier de la plante, l'amélioration
génétique, commercialisation (Tandjiékpon, 2004 et 2005 ;
Yabi, 2005 et 2006; INRAB, 2005).
Le Bénin, bien que la noix produite et exportée
soit appréciée classée au 2 ème
et rang de qualité après
la Guinée-bissau en Afrique, devra faire plus pour
assurer une meilleure rémunération aux producteurs et tirer
avantage de ce label. Dans le processus de commercialisation de la noix brute,
des critères de qualité déterminent le prix qui sera
payé par les exportateurs. Les principaux critères,
énumérés dans un contrat commercial, sont les suivants :
humidité (maximum 10%) et Matières étrangères
(sable, végétaux) et défectuosités (
tachetées, immatures, avariées moisissures, atrophiées,
mitées, brûlées, vides) et gradage (nombre de noix dans 1
kg) et critères phytosanitaires et
1 Le KOR signifie `Kernel Outcome Results'. Le KOR est une mesure
qui est prise sur les noix brutes, au moment de l'achat par les gros acheteurs
et les exportateurs.
homogeneite et constance de la qualite (les lots doivent
être homogènes pour chaque livraison et/ou pour l'ensemble des
livraisons et ne comporter que des noix de même origine, de même
qualite et calibre). La question fondamentale que pose cet ensemble de normes
de qualite est la suivante : «Comment traduire les exigences en normes de
qualite dans la conduite de la production des noix cajou tout en rendant les
messages techniques accessibles aux producteurs ?».
La question centrale ainsi evoquee permet d'aborder les deux
questions specifiques suivantes :
1. Quelle repartition ou classement des producteurs et de leurs
exploitations peut-on faire si l'on considère comme paramètre
essentiel la question des normes ?
2. Quelle evaluation pourrait-on anticiper de la pratique des
normes de qualite chez les producteurs beninois ?
1.2. OBJECTIFS
1.2.1. Objectifprincipal
L'objectif principal est de contribuer à une meilleure
efficacite des formations et d'organisation des interventions dans l'optique
d'une production anacardière plus rentable et repondant aux exigences en
normes de qualite du commerce international des noix cajou.
1.2.2. Objectifs spécifiques
O1 : Faire une typologie des
producteurs selon le respect des normes de conduite de la production des noix
brutes de cajou.
O2 : Evaluer la rentabilite
financière de la production des noix brutes de cajou suivant les
itineraires techniques observes
O3 : Prospecter l'evolution probable
de la production des noix brutes en conformite avec la qualite aux fins de
renforcement et ou d'amelioration du label beninois.
1.3. HYPOTHESES
H1 : Le respect des normes est
fonction des caracteristiques des exploitants
H2 : Globalement la production des
noix brutes de cajou est rentable quelque soit l'itineraire technique.
1.4. CLARIFICATION CONCEPTUELLE
1.4.1. Les caractéristiques de la nouvelle
économie : le marché moderne
L'economie du 21ème siècle est
marquee, sans nul doute, par un environnement evolutif incontestable. Divers
traits temoignent de cette evolution : la globalisation des activites et des
entreprises, l'acceleration de la transmission des informations ou la «
revolution numerique », l'hyper concurrence entre les entreprises, les
technologies de « disruption » qui affectent radicalement l'activite
dans de
nombreux secteurs, la consommation psychologique et ethique
qui consacre le diktat des normes de qualite et accroissent surtout le pouvoir
du consommateur. La standardisation, entendez la production en serie, fruit de
la revolution industrielle, cède de plus en plus sa place à la
production specifique (differenciee, adaptee et personnalisee).
Cette economie liberale imprime un nouveau profil au consommateur
du siècle et de nouvelles options de gestion de l'echange que nous
aborderons plus loin.
1.4.2. Notion d' « Evaluation »
Il existe un grand nombre de definitions de l'evaluation et la
multiplicite des definitions proposees pour ce terme reflète egalement
la volatilite du vocabulaire utilise pour aborder le sujet. Selon NEU (2001) :
« evaluer, c'est apprecier la qualite pour faciliter la decision
».
Le Fonds International pour le Developpement Agricole (FIDA,
2007) definit l'evaluation comme un examen systematique (aussi objectif que
possible) d'un projet prevu, en cours ou acheve. L'evaluation à
postériori apparaît donc comme l'outil indispensable pour non
seulement saisir les resultats mais aussi mettre en evidence les changements
profonds du milieu (rural), elle permet de fournir aux decideurs tous les
elements necessaires soit pour la reforme de l'operation en cours soit à
la preparation d'autres interventions (Dèdèhouanou, 2007)
Quant à Beaudoux et Gueneau (1996), l'evaluation ne
juge pas mais expose des faits bruts, objectifs, visibles par tous de la
même manière. L'angle d'observation choisi peut varier selon le
choix des critères et on peut choisir d'evaluer un aspect precis ou plus
large de l'action.
L'evaluation est aussi un processus complexe qui aboutit à
des resultats objectifs en vue de remedier à une insuffisance ou de
suggerer des approches de solutions.
Ainsi, la Banque Mondiale (2002) la definit comme etant une
mesure, aussi systematique et objective que possible des resultats d'un projet,
en vue de determiner sa pertinence, sa coherence, l'efficience de sa mise en
oeuvre, son efficacite et l'impact ainsi que la perennite de ses effets.
Selon le moment de l'evaluation par rapport au cycle de projet,
on distingue :
· Evaluation ex-anté ou appreciation
prealable pour analyser les rapports d'identification et de formulation des
projets,
· Evaluation pendant l'execution du projet ou evaluation
dite à mi-parcours,
· Evaluation à la fin du projet ou evaluation finale
et
· Evaluation après l'arrêt du projet ou
evaluation ex-post.
Le cas de figure de la presente recherche concerne
l'evaluation ex-anté dans une large mesure. 1.4.3.
Le nouveau consommateur
La conception liberale de l'economie de marche consacre la
notion de « souverainete du consommateur » ou du règne du
consommateur qui stipule que ce dernier influence, par ses choix, fixe les
prix en adressant des signaux aux entreprises qui y repondent. C'est ce que
consacrent tous
les manuels et traités d'enseignement économique
qui confient au consommateur l'initiative du marché. C'est d'ailleurs
l'analyse que fait Samuelson lorsqu'il établit le parallèle entre
ce système et la démocratie politique. Cette conception du
consommateur est celle classique ou de la « filière classique
» comme le désigne J.K Galbraith et elle épouse le
modèle de l'homoeconomicus.
Selon Veblen (1979, pp: 19-23): «consommer, c'est avant
tout essayer de consommer plus que son voisin et de le faire savoir»
J.K Galbraith (1968) évoque le phénomène
de la «filière inversée» qui entend s'opposer à
la «filière classique ». Pour lui, la nouvelle économie
est caractérisée par des technostructures qui s'emploient
à pérenniser cette filière, en manipulant les
consommateurs. Dans cette analyse, le consommateur n'est aucunement, dans le
monde moderne, celui qui fait la loi mais plutôt celui qui subit et
achète ce que les entreprises désirent lui vendre. Les
entreprises modernes utilisent plusieurs moyens dont la publicité et
déplument la souveraineté du consommateur.
Kotler et Dubois (2003, pp21-24) analysent le consommateur du
21è siècle et remarquent qu'il est caractérisé
par:
- Un pouvoir accru lors du processus d'achat: le
consommateur fait attention aux caractéristiques et prix des
produits. Cette caractéristique rejoint l'analyse de la
« filière classique » dans une moindre mesure. Blle consacre
le diktat des préférences des consommateurs. Bt c'est là
où les normes de qualité s'imposent si l'on veut vendre au
marché.
- La diversité des produits et services: Cela
n'est que l'exigence du libre échange et de la libre concurrence qui
caractérisent la nouvelle économie. Mais de la même
manière, elle suppose des normes pour réguler un temps soit peu
le marché du même produit, pour faciliter le commerce et
satisfaire à la fois les exigences de qualité du consommateur.
- Une grande quantité d'information sur tous les
sujets: la révolution numérique offre beaucoup d'atouts au
consommateur qui peut désormais tout savoir sur le produit qu'il veut se
procurer. Ceci renforce sa proéminence et conforte le règne du
consommateur sans pour autant contrarier la thèse galbraithienne. Bn
effet, d'où viennent les informations et qui est celui qui les
conçoit ? Sans hésiter, il s'agit bien des entreprises qui
matraquent par la publicité. Il semble bien que les consommateurs ne
reçoivent que ce qui est émis et ce que l'on veut qu'ils
entendent.
- Lafacilité de demande: les normes
simplifieraient les pertes de temps liées à la comparaison des
produits et faciliteraient la demande puisque grâce à elles, le
consommateur connaîtrait les caractéristiques d'un produit et
comment les identifier avant de venir sur le marché.
- L'accès aux commentaires sur lesproduits et
services: cette caractéristique est complémentaire à
la troisième.
En clair, la conception nouvelle, selon ces auteurs, jumelle,
bien que dans des proportions diverses, celle de l'homoeconomicus, de
la distinction provocante et de la filière
inversée. Ceci implique de nouvelles options de l'échange
avec le marché.
Nous espérons que ces éléments de
caractérisation du consommateur puissent s'appliquer entièrement
aux acheteurs des noix brutes de cajou et partant impacter la réaction
des producteurs de celles-ci vis-à-vis des signaux émis à
travers les normes. En fait, la filière classique continue de
s'appliquer dans le marché des noix brutes de cajou où la marge
de manoeuvre de nos producteurs reste faible.
1.4.4. Les nouvelles options de l'échange
Kotler et Dubois (2003, pp21-24) dans leurs réflexions
exposent les options d'échange que nous reprenons ici.
L'optique production: elle suppose que le
consommateur choisit les produits en fonction de leur prix et de leur
disponibilité. Elle semble appropriée dans deux cas: la demande
est massive et peu fortunée (comme dans de nombreux pays en
développement) et le coût élevé du produit doit
être baissé substantiellement si l'on veut étendre le
marché.
L'optique produit : elle repose sur l'idée que
le consommateur préfère le produit qui offre les meilleures
performances. Elle impose à l'entreprise de se consacrer à la
qualité des produits et mais risque bien une certaine <<myopie
» à l'égard des consommateurs.
L'optique vente: elle présuppose que le
consommateur n'achètera pas de lui-même suffisamment à
l'entreprise à moins que celle-ci ne consacre beaucoup d'efforts
à stimuler son intérêt pour le produit. Elle est
utilisée par des entreprises en surcapacité : leur but est de
vendre ce qu'elles produisent plutôt que de produire ce qu'elles
pourraient vendre.
L'optique marketing: elle se préoccupe avant
tout des clients en cherchant à analyser leurs souhaits et à y
répondre. Il s'agit de cultiver la relation avec les consommateurs. Elle
considère que, pour réussir, une entreprise doit, plus
efficacement que ces concurrents, créer, délivrer et communiquer
de la valeur auprès des clients qu'elle a choisis de servir. Elle
inverse la logique de l'optique vente.
L'optique client: elle est le superlatif de l'optique
marketing et en complément de cette optique quis'applique au
niveau segmentaire du marché, il s'agit ici d'élaborer des
produits, des services et des
messages distincts pour chaque client individuel. Elle assure
la fidélité sur le long terme. On la désigne en
marketing, le marketing <<one-to-one ». L'optique client est une
réalité de la nouvelle
économie. Elle trouve une place de choix dans la
consommation de nos jours et les questions de normes et/ou de consommation
éthique de plus en plus en vogue y ont un attachement certain.
L'optique du marketing sociétal: elle
améliore l'optique marketing dont la lacune principale est d'ignorer les
conflits latents entre les désirs des consommateurs, leurs
intérêts et le bien-être collectif. Elle se
différencie de celle-ci en invitant à prêter attention aux
intérêts des clients qu'à leurs seuls désirs et en
prenant en compte le bien-être collectif. Elle est désignée
par d'autres analystes comme <<marketing humaniste » ou
<<néo-marketing ». Elle reconnaît que la tâche
prioritaire de l'entreprise est d'étudier les besoins et les
désirs des marchés visés et de faire en sorte de les
satisfaire de manière plus efficace que la concurrence, mais aussi d'une
façon qui préserve ou améliore le bien-être des
consommateurs et de la collectivité.
Au regard de ces optiques d'échange avec le
marché, la production des noix brutes de cajou recoupe à la fois
l'optique produit et l'optique client dans le sens où le consommateur
achète sur la base des performances du produit mais aussi - lorsqu'on
considère une segmentation du marché international où des
besoins - au gré des préférences. Ceci suggère une
certaine adaptation en terme structurel (plantations à
réorganiser selon l'écartement) par exemple pour éviter
certaines maladies, une bonne productivité des champs et un certain
gradage des noix, etc. Ainsi, le respect des normes ne peut et ne doit pas
déboucher sur une destruction systématique des plantations en
marge des normes retenues, mais plutôt sur une adaptation progressive de
la conduite de la production au nouveau contexte ainsi apparu.
1.5. CADRE EMPIRIQUE DE L'ETUDE
La présentation de la commune est une conjonction des
éléments recueillis sur le terrain lors de nos recherches et
obtenus dans le Schéma Directeur d'Aménagement de la Commune
(SDAC 2006- 20 1 1) et le Plan de Développement Communal (PDC
2003-2008). Les grands traits de la commune sont développés en
annexe. Ici nous présentons la situation
administrative.
La commune de Kouandé, littéralement
<<KPANDE» ou encore << ville d'accès difficile»
est une commune enclavée parce que implantée sur le versant de la
montagne.
La commune de Kouandé est située à l'est
du département de l'Atacora. Cette vaste commune s'étend sur une
superficie de 4.500 km2 et est limitée au Nord par la commune
de Kérou, au NordOuest par celle de Tanguiéta, au Sud-ouest par
la commune de Natitingou, au Sud par les communes de Copargo, Djougou et
Boukoumbé, à l'Est par celle de Ouassa-Péhunco et à
l'Ouest par la commune de Toucountouna.
Figure N°1 : Carte de la zone
d'étude
CHAPITRE 2 : CADRE THEORIQUE ET REVUE DE
LITTERATURE
Ce chapitre trace le cadre théorique de l'étude
et la revue de littérature. Il aborde d'abord les
généralités sur l'anacardier, ensuite une base
théorique sur les normes, leur fabrication, et enfin les approches de
définitions et les débats actuels sur la question.
2.1. L'ANACARDIER, ORIGINES, GENERALITES
BIOLOGIQUES,
COMMERCIALISATION ET SITUATION DANS LE MONDE
L'anacardier est une plante cultivée pour ses fruits,
les noix cajou. Nous passerons tour à tour sa systématique, sa
description botanique, son rendement et les tendances d'exportation de ses noix
dans le monde.
2.1.1. Systématique de l'anacardier
Connu sous les noms vulgaires de l'anacardier, d'acajou, de
cajou ou pomme de cajou en français, puis de cashew tree en
anglais, Anacardium occidentale L. est une espèce diploïde
de type 2n = 24 (Purseglove, 1968). L'anacardier est une angiosperme de la
classe des dicotylédones, de l'ordre des sapindacées et de la
famille des anacardiacées. On dénombre 73 genres pour environ 600
espèces. Le genre Anacardium, objet de la présente
étude contient 8 espèces provenant de l'Amérique tropicale
parmi lesquelles Anacardium occidentale L est la plus importante en
terme économique (Tandjiekpon, 2005).
2.1.2. Botanique descriptive de la plante
2.1.2.1. Description de l'espèce :
Historique
L'anacardier est natif des côtes du Brésil. Les
explorateurs Portugais, l'ont découvert et l'ont introduit dans leurs
colonies d'Afrique et d'Asie et surtout en Inde qui est maintenant, et de loin,
le plus gros producteur de noix de cajou. Les rapports les plus anciens
concernant cet arbre ont été écrits par des observateurs
français, portugais et hollandais (Lacroix, 2003). Thévet (1558),
un naturaliste Français a décrit l'arbre et peint le premier
dessin montrant les indigènes récoltant les noix et pressant le
jus des « pommes » de cajou dans un grand récipient. Les noix
furent décrites pour la première fois par un portugais du nom de
Gandavo qui remarqua déjà en 1576, qu'elles étaient
meilleures que les amandes comestibles déjà connues (Gandavo,
1576). C'est bien après que de nouvelles et de plus grandes descriptions
botaniques de la plante furent faites par divers auteurs. Le nom
«cajou« provient de l'appellation «acaju« des indiens Tupi
du Brésil. Ce nom est devenu «caju» en portugais,
«cashew« en anglais, «cajuil« en espagnol et
«acajou« ou «cajou« en français. Mais le
terme "cajou" est plus usité en français pour ne
pas amalgamer avec «acajou« qui est un bois précieux bien
connu aussi.
Et ce sont toujours les navigateurs portugais qui introduisent
la plante sur les côtes ouest africaines. (Goujon et al., 1973
cité par Tandjiekpon, 2005). Sa présence sur les côtes
béninoises remonte au 17ème siècle, mais son
utilisation comme espèce de reboisement n'est intervenue qu'à
partir des années 1950 avec les premiers essais sur une dizaine
d'hectares en 1958 (SNAFOR, 1970 & 1979 cité par Tandjiekpon, 2005).
Sa fonction économique directe est juste quarantenaire et fait suite aux
possibilités de vente apparues. En 1967, la culture d'anacardier a connu
une première organisation sur le plan de la production fruitière
(Tandjiekpon, 2005). C'est d'abord le gouvernement, à travers la
Société Nationale pour le Développement Forestier
(SNAFOR), qui conduit les premières installations de plantations dans
les départements du Zou, des Collines, de l'Alibori, du Borgou, de
l'Atacora et de la Donga. Depuis et jusqu'en 1978, 5.324 hectares d'anacardiers
ont été installés. Ceci se passait, avec en
parallèle des initiatives de plantations individuelles, qui
n'étaient pas forcément entretenues tellement les prix
n'étaient pas rémunérateurs. Les di fficultés de la
SNAFOR, liquidée en 1982, ont rejailli sur la gestion des plantations.
Les vergers sont transférés, suite à ces
difficultés, à la SONAFEL (Société Nationale des
Fruits et Légumes) qui a connu quelques années plus tard des
problèmes de gestion entraînant sa liquidation. Ces structures ont
été relayées par les Centres d'Action Régionale
pour le Développement Rural (CARDER) dans la gestion des plantations,
une gestion communautaire associant les communautés riveraines comme
acteurs et bénéficiaires des revenus de vente des noix.
Après la libéralisation de l'économie et face à
cette stratégie qui a tôt montré ses limites, les
plantations ont été transférées en affermage aux
entrepreneurs privés. C'est ainsi qu'en 1995, ces plantations longtemps
abandonnées ont été confiées en affermage à
deux sociétés : SODAIC-Bénin et AGRICAL-Bénin qui
se sont partagées respectivement vingt (20) et deux (2) plantations. Ces
contrats d'affermage ont rencontré quelques problèmes dans leur
exécution, et les sociétés contractantes n'ont pas pu
honorer leurs engagements. De nos jours, ces plantations domaniales, pour la
plupart, sont laissées à la libre gestion des communautés
riveraines, organisées par endroit en groupements organisés qui
gèrent en plantations collectives (cas de Kouandé) et en
plantations individuelles, qui prennent le pas, la culture devenant de valeur
marchande sur le marché, et aussi, à cause des difficultés
de la filière coton.
2.1.2.2. Généralités
L'anacardier est une espèce spontanée,
utilisée pour le reboisement, et de plus en plus cultivée
pour son fruit, la noix de cajou et le faux fruit appelé pomme de
cajou. Ses exigences varient suivant
l'usage. L'anacardier commence spontanément à
produire des fruits vers 5 ans mais peut le faire dès l'âge de 2
ans dans de très bonnes conditions de culture.
Description botanique
Noms de l'espèce/ethnologie de
l'espèce:
Nom latin (Genre espèce) : Anacardium occidentale
L. Famille botanique : Anacardiaceae. Cette famille renferme
d'autres cultures consommables comme le manguier ( Mangifera indica),
avec lequel on peut le greffer (Lacroix, 2003) et le pistachier de la
méditerranée dont on consomme l'amande (Pistacia), le
sclérocaya ou prunier d'Afrique (Sclerocarya birrea [A.Rich.]
Aubr.), le sumac (Rhus) et sept autres espèces d'anacardier
d'Amérique tropicale. Mais l'espèce Anacardium occidentale
L est la plus importante économiquement.
Langues
|
Noms
|
Français
|
Anacardier (n.m.), Pommier cajou, Cajou
à pommes, pour le fruit : Noix de cajou, pour le baume
: baume de cajou. pour le pédoncule floral ou faux fruit : Pomme
cajou, Pomme de cajou, pour l'amande : Cajou (n.f.),
Anacarde (n.f.), amande cajou, pour la coque
de l'amande : coque (partie extérieure du fruit)
|
Fon
|
Kaju'tin, Kàju
|
Anglais
|
Cashew nut, Kernel (amande), shell (coque autour
de l'amande), CNSL, Cashew nut shell liquid (baume cajou).
|
Source : FAO, 2000
Ecologie
Du point de vue climatique, A. occidentale est
retrouvé dans une large aire de distribution recouvrant des sites
tropicaux et subtropicaux, entre les latitudes 27° N et 28° S. L'espèce
se développe bien depuis le niveau de la mer jusqu'à l'altitude
de 1200 mètres en climat chaud et humide mais donne de meilleurs
résultats dans de basses altitudes. Au dessus de 600m d'altitude, la
production diminue considérablement sauf si la chaleur est importante.
Elle s'adapte bien aux régions semi -arides et arides avec une
période sèche de 4 à 6 mois, et peut se développer
sous une pluviométrie annuelle comprise entre 500 et 3700 mm.
L'anacardier préfère une pluviométrie comprise entre 800
et 1800 mm par an en une seule saison qui dure de 5 à 7 mois. A.
occidentale tolère des régimes pluviométriques de
type uni et bimodal et toutefois, les pluies et temps nuageux durant la
floraison affectent la production de noix (FAO, 1988et French et al.,
1994et Gupta, 1993et Nair et al., 1979et Nambiar et al.,
1990et Ohler, 1979 et Webb et al., 1984 et Lacroix, 2003). Dans les
zones avec plus de 1.000 mm de précipitations annuelles et avec une
saison sèche bien marquée, ce qui est le cas de Kouandé,
il est en bonne situation. La fructification y est bonne et la conservation des
graines aisée
(Lacroix, 2003). La moyenne de temperature annuelle acceptee
par l'anacardier est comprise entre 22 et 35°C. Celle des mois les plus
chauds se situe entre 35 - 48°C, tandis que pour les mois frais, elle est
de 16 - 24°C. Un taux d'ensoleillement important est absolument
necessaire. Il ne peut 'etre cultive sous ombrage. Le taux d'humidite de l'air
en saison sèche doit 'etre faible afin de garantir une bonne sante de
l'arbre. Quant à sa pedologie, A. occidentale peut se
developper sur une large gamme de sols incluant les sols sableux, lateritiques
et rocheux. Toutefois, l'anacardier prefère les sols fertiles, bien
draines, profonds, sableux à argileux avec une forte teneur en
matière organique. Par contre, l'espèce croît moins bien
sur les sites inondables ou sales. Elle tolère les conditions de sols
legèrement acides à neutres, entre PH 6.3 et 7.3 (Gupta, 1993et
Nambiar et al., 1990 cites par A. Tandjiekpon, 2005). Les graines
peuvent pousser dans de très mauvaises conditions de sol. C'est
ainsi que l'on plante des anacardiers pour fixer des dunes de
façon economique au Senegal et en Inde. Dans ce cas, le semis direct
donne un arbre chetif qui produit peu de noix, mais qui fixe les dunes.
(Lacroix, 2003)
Cartographie de la production au Bénin : les zones
écologiquesfavorables à la culture de l'anacardier
Mis en forme : Police :(Par défaut)
Garamond, Couleur de police : Noir
14
Vu les exigences ecologiques de l'anacardier pour une bonne
production fruitière et les resultats physiques obtenus des etudes des
plantations existantes depuis l'introduction de l'espèce au Benin, les
zones ecologiques favorables actuellement identifiees au Benin se situent entre
les parallèles passant par Abomey au sud et celui joignant Natitingou
à Gogounou au Nord (PADSE, 2002). Cette zone est indiquee sur la
Figure N° 2. Lacroix (2003) propose à
la suite de ses etudes que l'on peut donc considerer de façon
grossière que la zone allant de Dassa à Natitingou lui convient
bien en fonction du facteur edaphique.
2. 1 .2.3. Description de l'arbre
Port
L'anacardier est un arbre formant un feuillage en dôme
et pouvant atteindre 20 m de hauteur avec un diamètre de tronc à
hauteur d'homme de 25 cm en conditions favorables. Le fût est
relativement court et généralement bas branchu donnant une
apparence d'arbre étalé. Le tronc est rugueux, résineux,
légèrement gris ou brun (Jayaweera, 1981et Johnson, 1973et
Meijer, 1983et Purseglove, 1968et Van Eijnatten, 1991et Chadha, 1985).
L'anacardier a un port hémisphérique (globuleux) de type arbre
fruitier et la hauteur indiquée plus haut est seulement possible dans
son aire originale. Dans nos conditions, elle dépasse rarement à
10 m environ. Lacroix (2003) remarque qu'à Bassila 2
8
la hauteur avoisine 10m et le tronc peut atteindre un
mètre de diamètre à la hauteur de la poitrine (soit 1,3 ou
1,5 mètres de haut). La concurrence arborée occasionne une
compétition pour la lumière qui amène l'anacardier
à pousser ses branches le plus loin possible dans la cime de
l'espèce concurrente, mais jamais à l'intérieur car ses
bourgeons ont besoin de lumière pour se développer. Le port s'en
trouve alors tourmenté, avec un fût court et tortueux. En cas de
concurrence herbacée ou de pauvreté du sol, la densité de
son feuillage diminue et au lieu d'avoir un port touffu, il adopte un port
lâche qui produira peu de fleurs et peu de fruits.
Feuilles, branches et bois
Les feuilles de l'anacardier sont simples, alternes,
oblongues, lancéolées ou ovales, arrondies au sommet,
cunées à la base, parcheminées, glabres, coriaces et
possèdent une cuticule épaisse avec des nervures saillantes
à la face supérieure. Elles mesurent de 7 à 18 cm de long
sur 5 à 12 cm de large et sont portées par un pétiole de 1
à 2 cm environ, épaissi à la base. Le limbe est cassant et
le pétiole aussi à sa base. La couleur de la face
supérieure des feuilles est vert foncé et est plus claire sur la
face inférieure. Les feuilles sont marquées de 10 à 15
paires de nervures latérales.
Les branches sont extrêmement sensibles au feu, et
lorsque les branches sont détruites par le feu, il faut de longues
années avant que l'arbre ne refasse sa couronne et ceci d'autant plus
que l'arbre est âgé. A l'état naturel, les branches
touchent rapidement le sol et peuvent même provoquer des marcottes
naturelles.
Fleurs et leur physiologie
L'anacardier porte à la fois des fleurs
unisexuées mâles et des fleurs hermaphrodites. De couleur blanche
ou jaune pâle striées de rose ou rouge- vert, elles sont
nombreuses, regroupées en panicule ou cymes terminales et sont
odoriférantes. Les pétales sont au nombre de 5 avec 10
étamines. Les fleurs sont couvertes de larges bractées
légèrement pubescentes. Les fleurs hermaphrodites sont
2 Kouandé et Bassila partagent la même
aire de distribution et des conditions climatiques similaires.
groupées en racèmes, d'un côté de
la branche. L'espèce est donc allogame, ce qui rend difficile le
processus de sélection en faveur de l'amélioration de cette
plante (Tandjiekpon, 2005). Les fleurs apparaissent généralement
vers la fin de la saison des pluies aux endroits de la couronne touchés
par les rayons du soleil. Il faut donc à l'anacardier beaucoup de
lumière pour donner le maximum de rendement. Il est important de prendre
en considération cet élément dès le semis de
manière à offrir à l'arbre une place suffisante tant en
surface qu'au niveau du système radiculaire. Dans le cas où les
arbres auraient été plantés trop près les uns des
autres et se toucheraient, la floraison n'apparaîtrait plus alors que les
branches forment une table au sommet de l'arbre et pourrait entraîner une
déperdition de la fructification de l'ordre de 30%. Au Bénin, la
récolte court de Janvier à Avril avec le pic en Février et
Mars.
Ce point est essentiel pour comprendre la culture de
l'anacardier. Les bourgeons floraux sont héliophiles. Les fleurs
apparaissent là où le soleil atteint les bourgeons. Dans le cas
d'arbres serrés et qui se touchent, la surface de floraison et de
fructification est réduite et la production également (moins 30 %
environ, parfois plus) (Lacroix, 2003). De plus, la concurrence racinaire
diminue la qualité des fruits. La surface de la couronne exposée
à la lumière conditionne la productivité de l'arbre
individuel. Une plantation en quinconce devrait théoriquement donner de
meilleurs résultats qu'une plantation en carré. La question de la
densité impacte donc beaucoup la production et la qualité des
noix récoltées. La première floraison peut subvenir
après 2 ans ou plus et la production normale commence vers 5 à 7
ans. Si l'arbre est planté dans des zones bénéficiant de
deux saisons sèches3, il pourra fleurir à deux
reprises au cours de l'année. La fructification se passe en deux temps.
La noix de cajou se développe en premier lieu jusqu'à atteindre
sa taille et volume maximaux (en 30 à 35 jours) et puis
le pédoncule, jusque là normal, se développe
considérablement et très rapidement jusqu'à devenir la
pomme de cajou, charnue. Lors de cette phase, la noix placée sous le
faux fruit perd de l'humidité, diminue de volume, s'assèche, se
rétracte et durcit. Le fruit de l'anacardier offre donc un aspect
inhabituel : la noix ressemble à un appendice placé sous la
pomme. Les noix sortent également de l'ordinaire : elles sont
réniformes (en forme de rein), de 2 à 5 cm de long et de 1,5
à 3,5 cm de large selon la variété. Une fois à
maturité, le fruit se détache de l'arbre et tombe sur le sol
où il devra être ramassé très rapidement afin de lui
conserver toutes ses qualités et d'éviter qu'il ne soit
attaqué par des ravageurs, des insectes ou autres champignons. En cela
la période de récolte et les opérations
pré-récolte représentent des données fondamentales
de production de noix d'une certaine qualité ou répondant
à des normes précises.
3 Kouandé bénéficie du climat soudanien avec
juste une saison sèche par an.
La noix et la pomme de cajou
La noix (de cajou) grise ou brune et qui pèse le tiers
du poids du fruit entier, est un akène4, qui atteint son
plein développement en un mois environ après la fructification.
Sa dimension est de trois à cinq centimètres. Elle est
composée d'un péricarpe dont la partie intérieure est
très dure et la partie extérieure, spongieuse et d'une amande
comestible qui est riche en huile et en sucres, l'anacarde ou kernel en
anglais. Entre les deux structures du péricarpe, on découvre
une partie plus molle en «ruche d'abeilles«
contenant un liquide visqueux brun foncé qui rendra assez difficile
l'extraction ultérieure de l'amande du fait de sa toxicité et de
sa haute caus ticité. Ce produit toxique est appelé baume de
cajou, ou en anglais CNSL (Cashew Nut Shell Liquid). Il s'agit d'une
résine phénolique aux propriétés très
particulières qui contient 90% d'acide anacardique et 10% de cardol.
Cette substance est notamment utilisée dans des applications d'ordre
industriel. (Jayaweera, 1981et Johnson, 1973et Meijer, 1983 et Purseglove,
1968et Van Eijnatten, 1991et Chadha, 1985 cités par A. Tandjiekpon,
2005).
La queue charnue (pomme) a une forme de poire rouge, jaune ou
orange ou rouge écarlate selon la variété, mesurant cinq
à dix centimètres de longueur et contenant un jus sucré,
acide et astringent appelé pomme cajou. Elle possède de grandes
qualités anti-scorbutiques en raison de sa teneur en vitamine C qui est
environ cinq fois plus élevée que celle d'une orange. (Jayaweera,
1981et Meijer, 1983et Van Eijnatten, 1991). Il représente en moyenne les
4/5ième du poids total de l'ensemble du fruit (noix et pomme), (URF,
2000). La composition en nutriments est présentée dans le tableau
N°1.
Tableau N°1 : Valeur nutritive moyenne pour
100g
|
Valeur nutritive moyenne pour 100g
|
|
Eau: 4,0 g
|
fibres : 3,5 g
|
valeur énergétique : 600 kcal
|
en kJoules : 2508
|
Protéines: 18,6 g
|
lipides : 49,3 g
|
glucides : 20,5 g
|
sucres simples:
|
Oligo-Eléments
|
|
|
|
Potassium : 668,0 mg
|
phosphore : 466,0 mg
|
magnésium : 252,0 mg
|
calcium : 38,0 mg
|
Sodium: 14,0 mg
|
fer : 5,20 mg
|
cuivre : 3,70 mg
|
zinc : 2,10 mg
|
Manganèse : 0,80 mg
|
nickel : 0,50 mg
|
fluor: 0,14 mg
|
molybdène : 0,01 mg
|
Vitamines
|
|
|
|
vitamine B1 : 0,43 mg
|
vitamine B2 : 0,16 mg
|
vitamine B3: 1,80 mg
|
vitamine B5: 1,60 mg
|
Acides Gras
|
|
|
|
Saturés :
|
mono-insaturés:
|
poly-insaturés:
|
cholestérol:
|
Source : Raintree Nutrition, 2008
4 Fruit sec qui ne s'ouvre pas, mais se détache
entièrement de la plante mère
Racines et leurphysiologie
Le système racinaire de l'anacardier est formé
souvent d'une racine pivotante centrale et des ramifications racinaires
latérales horizontales. La racine principale peut atteindre 3 m de
profondeur. Lorsque le diamètre de la cime atteint deux puis quatre
mètres, les racines latérales produisent de nouveaux pivots
à 2 puis 4 mètres environ du tronc à partir des racines
latérales, ce qui est très particulier et essentiel à
comprendre pour la culture de l'arbre.
Les racines à l'âge de 9 mois ont une longueur
égale à environ 1,5 fois la hauteur du plant. Sachant que le
pivot central ne doit pas être coupé puisque son bourgeon terminal
n'est pas remplaçable, on peut théoriquement conseiller de
planter la graine en semis direct ou le transplanter avant que
l'extrémité du pivot n'atteigne le fond du sachet de
pépinière. Si on veut utiliser la technique des sachets en
pépinière, le temps de pépinière ne doit pas
dépasser 45 jours avec de grands sachets, sous peine d'avoir des plants
dont la racine pivot centrale serait coupée et d'avoir des plants
à croissance faible dans les premières années. On comprend
facilement l'importance de la grandeur de la trouaison (trou de plantation)
lors de la plantation, afin de faciliter le développement de cette
racine pivotante fragile dans le jeune âge. La trouaison est une question
de norme de production pour produire en quantité et en qualité
des noix de cajou.
Les racines de l'anacardier entrent rapidement en concurrence
lorsque les racines de deux arbres proches se rejoignent. En effet, dans la
région de Bassila, l'approvisionnement en eau est faible surtout en fin
de saison sèche et il est souhaitable que l'arbre reçoive un
maximum d'eau afin de produire des noix dans les meilleures conditions
possibles. L'anacardier est une espèce à croissance rapide et,
comme toutes les espèces de ce type, elle est très exigeante en
eau (Lacroix, 2003). Dans le sol, les racines couvrent un diamètre un
peu plus large que la projection des branches au sol. En clair, si l'on a une
cime de 22 mètres de diamètre, on peut trouver des racines sur un
diamètre de 24 ou 26 mètres. Ainsi, dès que deux arbres
ont des branches qui ne sont plus séparées que d'un mètre,
leurs racines entrent déjà partiellement en compétition.
Dès que la concurrence joue, les fruits n'arrivent plus à se
développer de la même façon. Si la concurrence est forte,
on se retrouve avec des noix et des amandes plates, de faible poids et de
mauvaise qualité. La densité de semis ou de la plantation adulte,
est donc une notion importante qui entre en ligne de compte de norme de
production de noix de qualité.
Vu que l'anacardier réagit à la sécheresse
en étendant son système racinaire
latéralement (horizontalement), l'écartement doit être
d'autant plus grand que le sol est sec ou l'eau indisponible. Le non respect
de cette consigne conduit à des arbres malingres dont la production
à l'hectare en
noix de cajou est très faible. Les anacardiers
consomment environ entre 2 et 2,5 kg d'azote par ha et par an à
l'âge adulte. Les racines verticales peuvent descendre à plus de 6
m de profondeur dans un sol bien oxygéné.
Les racines de l'anacardier en sol argileux ou asphyxique, du
fait du manque d'oxygène, ne dépassent pas 2 m de profondeur. Le
guide technique de l'INRAB indique, en effet, clairement que la plantation
d'anacardier ne peut prospérer sur un sol inondé ou hydromorphe.
Un calcul réalisé pour la région de Parakou indique que
l'écartement entre les lignes doit être de 134 % du
diamètre de la couronne à l'âge de 20 ans (Lacroix, 2003).
Ce qui fait bien plus que ce qui est couramment admis. Moins le sol est
profond, moins le sol peut retenir d'eau, et plus l'écartement entre les
lignes doit augmenter et dans le pire des cas un écartement de 20
à 25 m sera conseillé, mais pas plus. Mais de manière
générale, l'INRAB conseille 10mX10m comme écartement.
2.1.3. Variabilité du rendement en noix
Les conditions de culture discriminent, en effet, les zones de
production du point de vue rendement (voir tableau et graphe ci-dessous). Il
varie en effet en fonction du climat, mais aussi de la fertilité de la
terre, des méthodes de conduite, du choix des semences et de l'entretien
des plantations. On estime qu'un arbre produit en moyenne 15 kg de fruits par
an sur toute sa vie, avec une pointe vers la dixième année
à 30kg. En ce qui concerne la noix de cajou, le rendement mondial moyen,
malgré des variations périodiques, n'a pas connu de baisse
importante. Il est en moyenne de l'ordre de 550kg/ha sur la période
1960-2001, mais varie tout de même selon les pays. Certains pays comme le
Kenya (6 kg/arbre en moyenne) se trouvent bien en deçà de ce
chiffre (Tandjiekpon, 2005). D'autres ont un niveau de productivité plus
important, c'est le cas notamment du Sénégal, avec 800 kilos par
hectare (contre 150 en 1990) ou de la Guinée Bissau dont le rendement
est certainement le plus important en Afrique avec 1.200kg/ha. Une plantation
d'anacardier en âge moyen peut produire entre 670 et 1350 kg de noix par
hectare mais la densité de plantation influence fortement la
productivité des arbres individuels (Foltan and Ludders, 1995 et
Mariappan et al., 1995 cités par A. Tandjiekpon, 2005 ). Le
tableau N°2 présente la comparaison:
Tableau N°2 : Comparaison de
l'évolution des rendements au Bénin, en Afrique de l'ouest et de
l'Afrique
ANNEES
|
RENDEMENTS (hg/ha)
|
BENIN
|
AFRIQUE DE
L'OUEST
|
AFRIQUE
|
1991
|
1428
|
4369
|
8849
|
1992
|
1500
|
3239
|
8790
|
1993
|
1538
|
5810
|
8617
|
1994
|
1500
|
8993
|
9040
|
1995
|
1538
|
8345
|
9660
|
1996
|
1515
|
5603
|
9495
|
1997
|
1515
|
14483
|
9649
|
1998
|
1666
|
10124
|
10603
|
1999
|
2162
|
23464
|
11124
|
2000
|
2162
|
18876
|
11103
|
2001
|
2162
|
20784
|
9693
|
2002
|
2162
|
23460
|
9919
|
2003
|
2216
|
23250
|
10305
|
2004
|
2311
|
31593
|
10307
|
2005
|
2157
|
35019
|
9960
|
Source : FAO, 2008
Graphe N°1 : Evolution comparée des
rendements
Situation dans le monde
Plusieurs pays dans le monde sont producteurs des noix brutes de
cajou. La figure N°3 présente le cartographie de ces pays avec les
régions.
Figure N°3 : Cartographie des pays
producteurs dans le monde, FAO.
Tendances et exportations
Le commerce international des noix brutes d'anacardier doit
s'accroître en volume, en valeur dans le temps selon les études
jusque là effectuées. En général, les noix
comestibles ont connu une relative croissance rapide autour de 2,7% par an
depuis plus de trente ans. Selon The United Nations Yearbook of
International Trade Statistics, leur valeur est passée de US $1,94
en 1980 à US $2,84 milliards en 1990. Le tableau 3 et le graphe 2
ci-dessous illustrent les volumes exportés sur une période de
quinze ans allant de 1989 à 2005.
22
l'écrasante proportion des importations
de
s amandes. Mais les noix brutes transformées dans
ces
: Nigéria, Guinée Tanzanie et
pays proviennent, en outre, des productions locales des
pays d'Afrique (Ouest Bissau, Bénin, Côte d'Ivoire, Burkina Faso,
Sénégal, Ghana, Togo et Est : Kenya,
Tableau N°3 : Evolution des
exportations(en tonnes)
ANNES
|
VOLUMES EXPORTEES (Tonnes)
|
1989
|
71892
|
1990
|
87356
|
1991
|
125517
|
1992
|
116676
|
1993
|
130676
|
1994
|
210461
|
1995
|
202381
|
1996
|
214347
|
1997
|
260673
|
1998
|
245478
|
1999
|
444282
|
2000
|
331062
|
2001
|
366852
|
2002
|
415836
|
2003
|
411689
|
2004
|
508523
|
2005
|
494497
|
Source : FAO, 2008
Graphe N°2 : Evolution des
exportations dans le monde
Les grands exportateurs sont les USA, l'EU et
accessoirement quelques pays d'Asie et d'Amérique latine. De
l'autre coté de l'Inde, le Brésil, l'Australie et depuis
peu le Vietnam et la Chine
se partagent
Australe: Mozambique, Angola). Les prix mondiaux des
amandes varient en fonction de la taille, de la classe et de la composition
du produit. W320 (320 amandes par lire) est la catégorie en
forte demande et reste la référence pour la fixation des prix,
mais les W180 and W210 sont les plus hauts
grades. Aussi, les prix internationaux des amandes sont-ils
influences par le comportement des acteurs du marche. Il n'y a pas de prix de
marche fixe et le marche est speculatif (FAO, 2004).
La qualite des noix est de grande importance. La grande qualite
est le critère pour le succès sur le marche international.
2.2. LE CADRE THEORIQUE
Deux grandes approches seront ici abordees : les theories de
croissance economique et de la normalisation et les theories de fabrication des
normes.
2.2.1. La normalisation et la croissance économique
: les théories
La theorie economique classique sur la croissance economique
stipule que la croissance economique est fonction des facteurs de production
que sont la terre, le travail/la main -d'oeuvre et le capital (DTI, 2005).
C'est l'approche « ricardienne » resumee par la fonction de
production. Selon ce postulat, on ne peut accroître l'economie que
lorsque l'on accroît les inputs (terre, main-d'oeuvre, capital). De plus
en plus, elle s'est montree moins realiste puisqu'on ne peut indefiniment
accroître les inputs dans un contexte de rarete des ressources, laquelle
rarete definit d'ailleurs l'Economie elle- même (DTI, 2005).
Le modèle neo-classique decrit de façon plus
formelle par la fonction de production COBBDOUGLASS associe la croissance
à des facteurs de production pour une technologie donnee. Mais, c'est
Meade (1962) qui introduit une nouvelle donnee importante de nos jours,
à savoir le temps ou plus explicit ement le progrès technique.
Non seulement, cette approche corrige les lacunes des approches precedentes,
mais elle rapporte que l'efficience ou la productivite de l'utilisation des
facteurs de production est un element determinant dans la croissance. C'est ce
que constate Centre for International Economics (avril 2007) : la
production s'accroît si la productivite et l'efficience avec laquelle les
divers facteurs de production sont utilises augmentent. La productivite totale
des facteurs (total factor productivity : TFP) mesure le produit pour un niveau
d'utilisation d'un facteur donne. (Voir aussi Hayami et Ruttan, 1997). Au titre
des facteurs qui ameliorent le PTF, on note l'education, la recherche et
developpement (R&D), et les normes. Une etude de NSB reportee dans l'etude
de DTI, souligne que les normes ne sont pas une « baguette magique »
pour la croissance economique. Selon cette etude, sans l'innovation ou la
creation de nouveaux produits, processus de changements organisationnels,
l'expansion des normes pourrait conduire à la diminution de leur
contribution au bien-être. Ainsi, elle conclut que dans la plupart des
conditions d'entreprises, la relation entre les normes et l'innovation est
complementaire- tous sont necessaires au succès des innovations. Ainsi
donc, il ne suffit pas d'avoir un stock eleve de normes pour avoir une
croissance
élevée. Une récente étude conduite
en Grande Bretagne étaye cette réalité et établit
une relation entre la croissance économique et les normes (DTI, 2005).
Cette étude a soulevé des controverses au niveau d'autres
analystes qui pensent que ce résultat pourrait être lié aux
données disponibles et à la spécification du
modèle. Mais, ils reconnaissent par la même occasion la relation
entre les R & D et la croissance économique. Shanks et Zheng (2006)
ont montré combien l'établissement de cette convention pourrait
être étendu à d'autres aspects.
Deux approches fondamentales sont utilisées pour
inclure le stock des normes dans les modèles de croissance. L'une
considère les normes comme une croissance du niveau de connaissances et
l'autre les intègre comme inducteur de croissance de niveau de
connaissances. Une équation de croissance utilisée en Australie
se présente comme suit: ln (TFP) = a + b.ln(R&D Stock5) +
c. ln(Stan dards stock6). Ce modèle s'est
révélé significatif. Cette étude conclut qu'il
existe une relation entre la croissance, les normes et les connaissances. Elles
donneraient corps ou aideraient à diffuser les connaissances.
Qu'elles établissent formellement une relation directe
entre les normes et la croissance économique ou non, ces études
rejoignent le modèle de Meade (1962) et suggèrent une relation
entre les normes et la croissance économique.
2.2.2. La fabrication des normes : les bases
théoriques
Le point sur les théories sur la normalisation et sur les
recherches peut se résumer ainsi qu'il suit:
Le discours académique sur les normes aujourd'hui met
l'accent sur les dimensions techniques et instrumentales des programmes. Hesser
et Czava (1999 : p.2) ont décrit le débat académique
actuel comme concentré «...sur les normes et leurs applications
pour la politique, le commerce international et les stratégies des
compagnies»
La littérature sur la gestion des entreprises, de
l'ingénierie et du droit l'a traité comme un concept
orienté vers les transformations instrumentale et industrielle.
Par contre, les sciences de sociologie, de la philosophie, les
sciences politiques et de la communication sont allées plus loin en
étudiant le phénomène de normalisatio n technique per
se.
Plusieurs corps de théories suggèrent de
significatives contributions pour l'établissement des théories de
normalisation. Ces domaines renferment des sciences politiques avec leur base
pour l'identification des intérêts communs et leur
méthodologie heuristique, les sciences technologiques et de la
société et leurs théories sociales de constructivisme et
la théorie de la sphère publique avec ses études de
démocratie délibérative et sa pratique discursive. Ces
corps de théories peuvent être utilisés
5 R&D stock signifie une accumulation dans le
temps (années) des recherches développement
6 Standard stock signifie l'accumulation des normes ou
de leur nombre dans le temps (années)
pour aborder le concept de normes suivant trois perspectives
disciplinaires : politique, technologie et implementation/execution (Schoechle,
2007). Et ce sont ces aspects non techniques que nous examinerons ici.
2.1.2.1. L'approche des sciences politiques et sa
théorie centrale
L'approche des sciences politiques pour l'analyse des issues
politiques est très heuristique- une methode de recherche qui est utile
et ressort les etapes observees pour la decouverte des elements importants et
leurs interrelations. Ces etapes sont categorisees primairement en processus de
decision, processus social et orientation du problème, mais incluent
aussi l'identification de l'interêt commun et la reconnaissance du
postulat de maximisation. La formulation du modèle theorique est la
suivante : Chaque acteur est prédisposé à accomplir
des actes tels qu'attendus pour rendre l'acteur meilleur que possible.
ü le processus de décision
Le processus de decision est specialise dans la mise en forme
et le partage du pouvoir. Les participants et leurs diverses perspectives,
situations, valeurs de base, strategies et resultats attendus sont analyses
sous le processus social. La demarche heuristique du processus de decision
subdivise le processus de decision en sequences incluant dans l'ordre
l'intelligence, la promotion, la prescription, l'invocation, l'application,
l'interruption/la realisation et l'evaluation.
ü Le processus social
Le terme participant englobe tous ceux qui sont activement
engages dans le discours et ceux qui sont affectes par ou qui ont des
interêts pour le resultat. Ce sont des parieurs en d'autres termes. Le
processus heuristique social examine ces participants et leurs diverses
perspectives, situations, valeurs de base, strategies et resultats attendus.
Une part importante de ce processus socia l concerne les pratiques
institutionnelles. Une pratique selon Lasswell, est un modèle de
perspectives et opérations qui sont typiquement
spécialisées dans la mise en forme de classes de valeurs. Plus
loin, il définit une perspective comme les identités, demandes et
attentes de ceux qui sont engagés dans la pratique. Les
opérations sont des comportements de routine tels que les actes
externalisés et internalisés, ou les actes de ressources ou signe
de manipulation (Lasswell, 1950).
ü L'orientation du problème
L'orientation heuristique du problème examine les
buts, tendances, conditions, projections et alternatives relies à la
politique ou à la normalisation et leur contextualite. Les buts de
n'importe quelle politique ou projet de normalisation sont ancres dans leurs
prescriptions (exemple du droit, des politiques, des normes...), mais ne
doivent être ainsi articules et bien que leur objectif ultime soit
l'accomplissement des buts preetablis ou non au niveau de certains
participants. Les buts politiques
preetablis doivent 'etre differents des resultats politiques
couramment attendus ou des buts politiques desires. Par exemple, dans le cas
des telecoms, les normes peuvent 'etre cre ees dans le but d'un marche
ostensiblement stabilise et de service de qualite - mais pour certains
participants - le reel objectif pouvant 'etre la propriete intellectuelle ou la
legitimation de monopoles.
2.1.3.2. L'approche des sciences technologiques et
sociologiques
Les etudes de technologie et des societes emergent des
disciplines de philosophie et de sociologie.
ü Le constructivisme social
Dans le modèle de construction de la technologie
(SCOT) les participants, composes de groupes sociaux pertinents/dominants et
à travers leurs interactions, creent les technologies et les artefacts
technologiques à travers un processus d'interpretation flexible.
«Dans ce modèle descriptif, un
artéfact ne peut soudainement muer en un résultat, un acte
momentané d'un inventeur héroïque et plutôt, il est
graduellement construit ou déconstruit dans les in teractions sociales
des groupes sociaux dominants» (Bijker, 1993: p119). Les
normes formelles/officielles peuvent 'etre perçues comme une creation de
ces groupes sociaux.
ü La flexibilité interpretative
L'interpretation flexible est le processus par lequel ces
groupes sociaux varies donnent un sens et une utilite à ces artefacts,
et par lequel ces artefacts doivent trouver differentes applications comme
envisagees par les inventeurs originels ou developpeurs. La traduction des
exigences morphologiques et de poids des noix de cajou, etablissant la norme de
qualite, en des conduites de plantations est bien une expression de cette
flexibilite interpretative.
ü Les ensembles sociotechniques
En reaction aux approches traditionnelles positivistes des
sciences politiques et economiques, et au reductionnisme du determinisme
technologique, l'ecole des STS a allie les elements technique et social dans
une interaction dialectique avec une analyse finale : «le technique est
socialement construit et le social est techniquement construit».
Dès lors que les normes techniques sont socialement construites à
travers un corps dynamique de principes, ces theories suggèrent que
l'operation des ensembles sociotechniques et leurs groupes sociaux dominants
peuvent servir de base à la theorie de normalisation. Le constructivisme
social offre une plateforme theorique sur laquelle les theories de normes sont
à construire et l'arène des normes offre une place pour atteindre
le but du projet constructiviste.
Les reglementations et normes peuvent 'etre etudiees comme
activant et supportant les reseaux de firmes et d'autres groupes dominants qui
sont engages dans la construction de la technologie.
2.1.3.3. L'approche des théories de la
sphère publique
Cette approche met les «protagonistes>> de la
fabrication des normes dans une position d'acteurs intervenant dans une
arène, ici publique, où le pouvoir, sa détention et son
usage sont les éléments déterminants.
Discours éthique
L'établissement des normes peut être vu comme une
forme de disc ours éthique tel que défini par Habermas. L'essence
de ce discours éthique est que les principes éthiques universels
et la relation entre justification, et l'application des normes peuvent
être socialement construites à partir du discours rationnel
basé sur le langage. Dans ce modèle, Habermas poursuit son
exposé en engageant la proposition selon laquelle les normes
réellement bien négociées peuvent être
déterminées à travers le consensus et le groupe suivant
les principes procéduraux du discours rationnel et lesquels principes
impliquent ce qu'il appelle «le discours
idéal>>.
La sphère publique
C'est un forum pour le discours éthique qui repose
essentiellement sur ces principes de discours idéal ou règles
d'argumentation. De tels principes comprennent l'accès libre, les droits
égaux de participation, la véracité de certains
participants, l'absence de coercition, etc. La notion propre à
l'idée de la sphère publique donnant les principes du discours
idéal, est que l'homme raisonnable devrait être à
même d 'aboutir au consensus ou à un agrément substantiel
sur les issues de l'intérêt mutuel.
L'établissement des normes peut être aussi vu
comme une forme de sphère publique qui donne corps à une pratique
sociale spéciale. La sphère publique telle que conçue par
Harbemas est un espace public conceptuel où les privés se mettent
ensemble pour engager le discours rationnel sur les matières
d'intérêt mutuel.
L'action communicative
Habermas (1983) propose pour résoudre le conflit entre
privé et public, l'intersubjectivité par laquelle les
intérêts subjectifs du conflit sont évacués à
travers la création discursive de l'opinion publique qui reconnaît
l'égalité des droits privés et publics.
Pour l'auteur, la démocratie légitime
procéderait non pas seulement de la majorité mais par la
qualité discursive de la délibération qui a abouti
à la décision. L'établissement des normes à
contrario de la législation et de la gouvernance démocratique
usuelle, n'est pas seulement une question de majorité mais surtout de
consensus.
Le processus de la rationalité discursive transforme
les disputes normatives en satisfaction mutuelle : c'est le discours
pratique. Il propose trois étapes pour ce discours : les
participants doivent parler le même langage naturel suivant les
mêmes conventions générales et les participants doivent
désirer l'aboutissement à un agrément et doivent
défendre ce qu'ils pensent être bon et et les participants doivent
fournir les arguments, preuves de leur assentiment, et non simplement
être à la recherche de comportements commodes ou
résultats.
Au troisième niveau, il trace la distinction entre
l'action stratégique qui concerne seulement les
résultats externes (influence politique, menaces, coercition,
rhétorique utilisée...) et l'action communicative
qui concerne la valeur du meilleur argument. L'action
stratégique introduit les distorsions dans le processus du discours
idéal.
L'établissement des normes a été longtemps
perçu pour institutionnaliser ces mêmes règles
d'argumentation basée sur l'action communicative, peut-être avec
la mesure du succès.
Les processus officiels de fabrication des normes sont
constitués de procédures et règles qui se retrouvent dans
le discours idéal habermasien, ses règles et son
argumentation. Les directives opérationnelles des organisations
internationales de normalisation (ISO, IEC, JTC, ITU, IEEE, etc.) et la plupart
des organisations nationales ou régionales (CEBENOR, ANSI, CENELEC,
etc.) s'appuient sur la liberté, l'ouverture, l'inclusion des
«parieurs», l'adhésion libre et le consensus dans la
décision et lesquels principes sont compatibles avec le modèle du
discours idéal. Sous cet angle, la pratique officielle de fabrication
des normes est décrite comme une sphère publique
revitalisée dans un contexte de société
(technologique/industrielle) moderne.
Force est de constater que cette pratique est sujette à
plusieurs formes de distorsions. Avant qu'elle ne fonctionne comme une
sphère publique, elle doit s'intéresser à l'identification
des «parieurs», leur degré de participation et le rôle
de l'expertise et l'accès public. Le degré auquel cette pratique
actuelle s'écarte du discours idéal et de la théorie de
l'action communicative a donné lieu à deux autres théories
: théorie de la rhétorique, issue des sciences de communication
et théorie d'analyse institutionnelle issue des sciences politiques.
L'approche des théories de la
rhétorique
La rhétorique est l'étude et la pratique de la
communication anthropocentrée, parlée ou écrite et et
c'est peut-être la plus ancienne des disciplines, née dans la
Grèce Antique et longtemps considérée comme
indispensable.
La rhétorique est la persuasion - et les institutions
juridiques (ex- législative et judiciaire) et de normes (ex :
normalisation) - sont aussi de la persuasion. L'abstraction de l'«action
stratégique» par Habermas
n'est pas sans équivoque. Hauser (1999) a
critiqué cette approche et propose un modèle rhétorique
plus large de la sphère publique - dans lequel les
observateurs habermasiens dépendent du discours idéal
et de la sphère publique et ainsi << de la
compétence des participants et de la validité rationnelle de leur
discours...» qui exclut plusieurs arènes où se joue le
dialogue public - et <<établit les critères de
communication qui sont peu compréhensifs par rapport à
l'essentiel rhétorique».
Hauser appelle à un modèle rhétorique de
la sphère publique qui met en relief <<un réseau de
sphères discursives» comprenant la société civile
dont certains membres <<engagent chacun un dialogue continu sur les
problèmes publics, les corps constitués et les challenges dans
les domaines pour la formation de <<l'opinion publique». Bien que
Hauser se réfère à la société en
général, le caractère rhétorique et les croyances
idéologiques évidentes dans le discours sur les normes,
présentent une difficulté pour les membres des comités de
fabrication des normes dans l'agrément des discours dominants et et il
est clair que l'atmosphère du discours rationnel n'est pas toujours une
réalité. A cela, Habermas pourrait répondre qu'un tel
discours n'est pas compatible avec les règles du discours idéal
et ne constitue pas une action communicative. Mais que faut-il faire ? La
pratique de fabrication des normes ne constitue pas un réseau de
<<sphères discursives» ou publiques et, peut-être les
<<règles» nécessaires sont néanmoins reconnues
par les pratiques rhétoriques et donc elles peuvent être
effectivement séparées de celles rationnelles.
L'approche de l'analyse institutionnelle
Steinmo (1994, pp106-131), dans cette approche, examine le
rôle des institutions, un rôle différent de celui de la
culture dans le processus délibératif. Son étude sur les
approches américaines de législation pour le bien-être
versus celles d'autres nations occidentales, a identifié les voies par
lesquelles l'élite ou les organes institutionnels
«...constituent essentiellement ceux qui participent effectivement
à la politique, comment ils doivent être organisés et
qu'est ce qui estpossible d'atteindre ? - irrespectueux de nos
idéologies et valeurs».
Les mécanismes identifiés par Steinmo sont
particulièrement utiles dans la compréhension des
différences institutionnelles et historiques entre les structures de
fabrication des normes lorsqu'on passe des USA à l'Europe et à
l'Afrique. Le problème n'est donc pas que culturel, mais surtout
institutionnel.
Le processus de fabrication ainsi analysé par la
littérature est un processus d'élite dans lequel les producteurs
de noix de cajou du Bénin ne se frayent aucun passage. Les exemples,
mêmes de normes établies au niveau national en sont si
éloquents que les producteurs ne se retrouvent pas comme acteurs membres
de comités de fabrication des normes. Cela s'accentue lorsqu'on monte
dans les structures internationales où la réalité ne
s'écarte pas trop de la théorie de domination ou de
dépendance (voir Paul Baran, 1957 et A. Gunder, 1970).
2.3. LES NORMES, LA NORMALISATION ET LES DEBATS ACTUELS
SUR LA QUESTION
2.3.1. Approches de définition et catégories
des normes
2.3.1.1. Norme
La norme, bien que «admise« et
intégrée dans notre vie quotidienne, est difficile à
définir. C'est un concept qui soulève beaucoup
d'équivoques, que toutes les tentatives intellectuelles ont bien du mal
à enlever tant ses tenants, implications et appréhensions restent
très complexes. La définition sera abordée du point de vue
étymologique, sociologique, de quelques auteurs et de celui de certaines
organisations de normalisation ou ayant rapport avec les questions de
normes.
Etymologiquement, norme dérive du mot latin
Norma, et signifie une équerre ou règle de charpentier.
Quelques sociologiques se sont penchés sur cette question.
Selon R.M Williams(1930), les normes sont des
référence en fonction desquels le comportement est jugé,
approuvé ou désapprouvé. En ce sens une norme n'est pas
une moyenne statistique d'un comportement actuel mais plutôt une
définition culturelle (partagée) d'un comportement
désirable. Lorsqu'elle est effective, on assiste à une
régularité d'actes sociaux dans des situations récurrentes
d'un type particulier. Ainsi, il aura des manières plus ou moins
standardisées de se comporter pour faire du commerce, entreprendre un
cérémonial religieux ou s'adonner à des jeux
organisés.
La place du concept de norme dans les analyses sociologiques
du contrôle social ne le dispense d'une pluralité de notions que
divers auteurs se discutent. Prenant l'allure d'une quantification de la norme,
ou de la relation individu-société, A. Quételet propose la
«théorie de l'homme moyen », un personnage fictif dont les
conduites possibles sont établies à partir des valeurs centrales
dites « moyennes », conduites réelles observées au sein
d'une population de référence. Cet homme moyen
représente l'homme «normal«. Mais il faut admettre qu'il
est bien difficile sinon quasi impossible qu'un individu puisse
présenter pour chacune des variables retenues, toutes ces valeurs
moyennes.
Pour les structuralistes comme A. Giddens (1984), la
structuration de la société procède des normes. La norme a
ainsi donc un pouvoir de structuration de la société.
Présentes dans toutes les sociétés humaines, les normes
sont un élément crucial de l'ordre social. Dans cette tradition,
le potentat de la norme est sans pareil : elle exerce une coercition, s'impose
aux individus et fonde naturellement leurs pratiques. Par les mécanismes
de socialisation primaire et secondaire elles sont intériorisées
par les individus. C'est selon le substrat objectif des comportements qu'il
faille déterminer et cela n'est nullement le fait de manifestations
individuelles mais plutôt de normes. Tout en agissant à
l'intérieur
d'un champ d'actions qui témoigne de la
sédimentation de pratiques antérieures et récurrentes,
l'individu n'en participe pas moins à la production et à la
transformation de ce cadre spatio- temporel, les normes.
L'anomie durkheimienne est bien illustrative de la notion de
norme. Le suicide anomique est celui commis en état de
dérèglement, de passions moins disciplinées au moment
elles en ont besoin le plus.
L' «habitus« de P. Bourdieu (1930) aborde aussi la
notion de norme tout en la nuançant. L'»habitus« suppose
l'autonomie effective des individus. L' «habitus« comme
système de schémas générateurs de pratiques et de
schémas de perception de pratiques est le fruit des expériences
vécues, des apprentissages et des processus d'inculcation et par
conséquent d'une histoire.
Analysant les éléments de la structure sociale,
R.K. Merton (1949) distingue: les buts et intentions et les
intérêts définis pa r la civilisation: ce sont les
objectifs légitimes proposés par la société
à ses membres et qui sont plus ou moins intégrés dans une
hiérarchie des valeurs et et une définition et un contrôle
des moyens «légitimes« pour atteindre ces buts. Pour lui, les
normes et les objectifs agissent de concert non pas dans un rapport constant,
pour ainsi déterminer les pratiques les plus répandues.
Les contributions de ces auteurs permettent aux analyses
sociologiques de mieux cerner les relations existant entre d'une part les
normes et les pratiques et entre les normes et les orientations culturelles
générales de la société d'autre part. En clair la
sociologie admet aujourd'hui la pluralité de normes et appréhende
la norme comme une médiation entre les valeurs et des pratiques. Si,
pour certains, les normes exercent des pressions sur l'individu et sont
indispensables à l'action sociale, elles ont pour d'autres une dimension
positive. Mais revisitons quelques auteurs actuels qui ont abordé le
débat sur les normes et leurs relations économique, sociale ou
politique. Ici, il s'agit beaucoup plus des définitions à forte
teneur technique, industrielle et économique.
Pour David (1995) les normes sont des documents qui
fournissent « des spécifications techniques auxquelles peut
adhérer un producteur, soit tacitement ou comme résultat d'un
accord formel«. Standards Australia définit la norme comme
«...un document publié qui fournit des spécifications
etprocédures pour attester qu'un matériel, un produit, une
méthode ou service estfait pour les objectifs désignés et
par conséquent est performant tel que prévu.« Un moyen
général de caractériser une norme est de dire et il s'agit
de «comment faire...« ou «how to...«. Utilisant la
terminologie de l'historien Joel Mokyr (2002), la connaissance peut être
vue comme connaissance proposée (quoi) et la connaissance prescrite
(comment). L'ensemble de la connaissance proposée (connaissance des lois
physiques, des sciences naturelles, chimie etc.) est traduit - à travers
la R & D, expérimentation, pratique etc....- en un ensemble de
techniques faisables ou en connaissance de comment faire. Cet ensemble
de techniques
faisables est traduit en un ensemble de techniques
réellement en pratique, fonction de la variété des
facteurs comme la pression du marché, les fluctuations des prix, la
demande... Les normes entrent en image en devenant une part de la transition
entre le quoi et le commentfaire... c'est pourquoi, la norme
codifie la connaissance concernant comment partir des choses construites ou
fabriquées dans l'optique de comment se comporter dans certaines
circonstances.
Les normes consistent en « une collection de
spécifications techniques, de termes, définitions et principes de
classification et de labellisation. Elles englobent les règles de
mesures établies par régulation ou autorité (normes) et un
système de classifications basé sur des attributs quantifiables
(grades) (Farina et Reardon, 2000).
The Compact Oxford English Dictionary cité par
le Rapport Mondial sur le Commerce (OMC, 2005) propose deux définitions:
«un niveau requis ou admis de qualité ou de convenance» et
«quelque chose utilisée comme une mesure, un étalon ou
modèle en évaluation comparative». Ce même rapport
fournit un exemple pour étayer ces deux approches de définitions.
La nécessité qu'un chocolat ne contienne pas plus de 5% de
graisse végétale (en place du beurre de cacao) dans le but de
garantir le nom «chocolat«, pourrait probablement bafouer la
première définition d'une norme. La nécessité pour
les feux de circulation d'utiliser trois couleurs (rouge, jaune et vert)
pourrait bafouer la deuxième définition, mais pas
forcément la première. La différence entre ces deux
exemples est que dans le premier cas, la norme est mesurable (faible ou fort
pourcentage de graisse végétale) alors que le second ne l'est
pas. Pour une analyse économique des normes, la différence entre
les normes se rapportant aux caractéristiques mesurables et celles se
rapportant aux caractéristiques
qui ne peuvent
l'être, est bien importante. de l'OTC 7
L'Organisation Mondiale du Commerce, définit, à
l'annexe 1 , la
norme comme «document approuvé par un organisme
reconnu, qui fournit, pour des usages communs et répétés,
des règles, des lignes directrices ou des caractéristiques pour
des produits ou des procédés et des méthodes de production
connexes, dont le respect n'est pas obligatoire«.
L'accord sur les OTC met donc l'accent sur le caractère volontaire d'une
norme et propose la définition d'un concept plus contraignant, le
règlement technique: «document qui énonce les
caractéristiques d'un produit ou les procédés et
méthodes de production s'y rapportant, y compris les dispositions
administratives qui s'y appliquent, dont le respect est obligatoire
«.
7 OTC: Obstacles Techniques de Commerce est un des plus
importants des accords spécifiques liés à l'accord cadre
de l'OMC qui est actuellement le GATT. Il se place d'ailleurs au dessus du
GATT, c'est-à-dire que ses dispositions priment en cas de conflit avec
les dispositions du GATT et s'appliquent aux normes et programmes de
certification. Les obstacles techniques de commerce représentent une des
raisons d'être de l'OMC et concernent toutes sortes d'handicaps
artificiels que ces nations commerçantes, bien qu'ayant ratifié
l'accord cadre de l'OMC, pourraient être tenté d'utiliser, si ce
n'est déjà le cas, pour protéger leur marché local
ou leur part de marchés...
L'Organisation Internationale de la Normalisation (ISO,1996)
définit les normes comme «... des accords documentés
contenant des spécifications techniques ou d'autres critères
précis à utiliser de manière cohérente comme
règles, directives ou définitions, afin d'assurer que les
matériaux, produits, processus et services sont adaptés à
leur objet«. (ISO, 1996). Cette d éfinition rencontre presque un
large consensus comme d'ailleurs l'institution ISO. Le système ISO/CEI
est explicitement reconnu dans l'Accord OTC comme établissant des normes
acceptées internationalement (FAO, 2004).
En référence à ces nombreuses approches
de définitions, nous retiendrons une mixité pour
caractériser notre sujet. Nous entendons ainsi donc, dans le cadre de ce
sujet, comme normes de production, l'ensemble des mesures culturales techniques
ou non, décrites dans le référentiel technique de
production des noix de cajou (INRAB et PADSE, 2003) et mises en relation avec
la qualité dans la fiche signalétique de bonnes pratiques
agricoles pour une production de noix d'anacarde de qualité au
Bénin et modèle de fiche technique de suivi d'une plantation
(DPQC et FAO, 2004). Il s'agit donc des principes normés de conduite de
la culture et expérimentés pour obtenir des noix d'anacarde
brutes conformes aux normes de qualité
internationales (CEE/ONU). En effet, la qualité de la
noix brute participe fortement de celle des produits dérivés-
dont l'amande, la noix grillée (objet de la norme ISO 6477), le baume,
le CNLS - et joue un rôle important en amont dans la détermination
desdites normes. Ces normes répondent aux caractéristiques
essentielles détaillées dans les définitions
énoncées ci-haut. Elles sont mesurables et non mesurables
à quelques égards. La restriction des caractéristiques des
normes étant des éléments d'efficacité et du
réalisme de l'analyse, nous nous sommes proposés de retenir trois
caractéristiques à savoir l'écartement entre les
plants8, la période de récolte et/ou la manière
dont les noix sont récoltées9 et le mode de stockage.
Alors que l'écartement entre les plants est une donnée mesurable,
la période de récolte et le mode de stockage des noix ne le sont
pas.
2.3.1.2. La normalisation
Ce concept garde une place importante dans les grands
débats autour des normes. Elle attire toute sorte de critiques et
soulève la question fondamentale à savoir: qui propose les normes
pour les autres et pour tous?
La normalisation est essentiellement un acte de simplification,
comme le résultat d'un effort consensuel de la société.
Elle appelle une réduction du nombre de quelque chose. Elle ne se
limite
8L'écartement entre les plants conditionne la
densité de la plantation, hygrométrie de la plantation, toutes
choses qui impactent la production en général et l'état
des noix récoltées : noix malades, noix moisissurées...
9La période de récolte détermine
la maturité des noix et le taux d'humidité atteint avant
séchage.
pas seulement à une réduction de
complexité, mais se propose de prévenir une complexité non
nécessaire dans le futur. La normalisation est à la fois une
activité sociale et économique et pourrait être promue par
la coopération mutuelle de tous les concernés. L'activité
de la normalisation consiste en un document enregistré et
agréé basé sur un accord général (Sanders,
1972). FAO (2004) constate que : l'un des principaux objectifs de la
normalisation est habituellement que tout le monde adhère aux
mêmes normes, c'est-à-dire aux mêmes procédures ou
spécifications de produits. Comme on le voit, la normalisation est le
processus de création de normes ou de leur harmonisation de sorte
à en assurer une large adhésion. Elle se fait de manière
consensuelle (par les acteurs du domaine d'activités, les
gouvernements...) ou de manière volontaire (individuelle), pour fournir
des documents et des normes pour réglementer les échanges. C'est
donc le fait d'organisations ou de structures.
La certification est une procédure par
laquelle une tierce personne donne l'assurance écrite qu'un produit,
processus ou service est en conformité avec certaines normes (ISO,
1996).
2.3.2. Différents types de normes
Avant de proposer une esquisse de classification, il importe de
rappeler une notion différentielle entre les types de normes.
2.3.2.1. Différenciation verticale versus la
différentiation horizontale
Dans le cas de la différenciation verticale,
différentes variétés peuvent être ordonnées
suivant une certaine échelle: une variété est meilleure
qu'une autre, large qu'une autre, sécure qu'une autre, etc. Une
particularité de la différenciation verticale est qu'elle est
souvent liée à des différences des prix entre les
variétés. Par exemple, les consommateurs acceptent qu'un
ordinateur de 512MB soit meilleur qu'un autre de 256MB et auraient envie de
payer un prix élevé pour le premier ordinateur. Ceci n'implique
pas, néanmoins, que tous les consommateurs achèteront
l'ordinateur de la plus grande capacité mémorielle puisque cette
décision dépend, parmi tant d'autres, du revenu disponible. Dans
le cas des produits différenciés horizontalement, la
caractéristique responsable de cette différenciation ne peut
être rangée. La couleur est un exemple d'une telle
caractéristique ou le goût. Une pomme de cajou acidulée est
différente d'une pomme sucrée, mais ces deux
variétés ne peuvent être rangées suivant une
échelle objective. La différenciation horizontale n'est pas
nécessairement associée aux différences des prix entre les
variétés. Mais dans la réalité plusieurs normes
combinent ces deux dimensions. Le projet de normes établies au
Bénin sur les noix brutes d'anacarde renferment des données comme
le calibre et le poids de noix et la proportion des noix immatures et ou
malades. Seul le concept de «norme minimale» est valable dans la
différentiation verticale des
biens . Ce qui signifie que seuls les produits qui atteignent un
certain niveau de «qualité» ou plus élevé sont
considérés comme respectant la norme prescrite.
2.3.2.2. Les normes publiques versus les normes
privées
Quelle différence fait-on entre normes publiques et
normes privées? La réponse pose une certaine
ambiguïté tant la différence entre ces deux concepts
dépend bien de la perspective sous laquelle elles sont examinées.
Par exemple, du point de vue du droit international, «les normes
publiques« impliquent l'existence du droit national ou local en rapport
avec les normes (OMC, 2005). Quand nous observons sous le prisme de
l'environnement institutionnel d'élaboration des normes, il
apparaît que plusieurs normes, publiques par le droit, sont basées
sur des spécifications techniques et initiatives des organisations
privées d'élaboration des normes. Une norme peut-elle être
considérée comme «publique«?
Du point de vue de la théorie économique, cette
distinction entre «normes publiques« et «normes
privées« dépend non pas seulement qu'elles soient du droit
public, mais bien des intérêts de qui sont pris en compte lors de
l'élaboration des normes (OMC, 2005). Dans le cas des normes publiques,
il est supposé que les intérêts de tous les acteurs
économiques sont pris en compte à l'élaboration des
normes. Les normes privées sont entendues comme ne prenant en compte que
les profits des entreprises. Implicitement, ces normes peuvent prendre les
intérêts des consommateurs, mais seulement si ces
intérêts sont aussi les leurs.
David (1987) a proposé une catégorisation des
normes basée sur l'effet économique. On distingue aussi une
catégorisation basée sur le processus d'élaboration des
normes (de facto, de jure, semiouvertes) et une catégorisation des
normes basée sur les produits, services ou les processus. De Vries
(1999) a proposé une approche systématique de classification des
normes.
L'approche de classification des normes de David (1987) se
fonde sur les problèmes économiques qu'elles résolvent.
Cette approche a été fortement utilisée par plusieurs
acteurs (Nicolas et Repussard, 1988 ; Gewiplan, 1988; Swann, 1990), bien que
certains auteurs aient élargi la catégorisation, en passant
à quatre échelles. Bien entendu, il est difficile qu'une norme
corresponde exactement à une catégorie, puisqu'elle peut convenir
à plusieurs buts. La distinction s'avère néanmoins
importante parce que chaque but de normalisation a son effet économique
et les modèles analytiques utilisés pour comprendre ces effets
sont différents.
2.3.2.3. Les normes suivant l'effet
économique
On peut énumérer quatre types de normes à
savoir les normes de compatibilité/interface, les normes de
qualité minimale, les normes de réduction de
variété et les normes d'information/de mesure.
Les normes de compatibilité ou
d'interface
Le développement des technologies de l'Information et
de la Communication, en particulier, a démontré la grande
importance économique pour la compatibilité et les interfaces. La
pensée économique moderne identifie deux phénomènes
économiques qui influencent les décisions des producteurs et les
consommateurs dans de tels processus. Premièrement, les producteurs et
les consommateurs font face à des faux frais (Farrell et Shapiro, 1988;
Klemperer, 1987a, 1987b; von Weizacker, 1984). Deuxièmement, les choix
du producteur et du consommateur sont influencés par ce qu'on appelle
les effets du réseau, ou quelque fois les externalités du
réseau (Farrell et Saloner, 1985, 1986; Katz et Shapiro, 1985,1986a,
1986b, 1992, 1994). L'idée de base de ces effets du réseau est
qu'il est préférable de choisir un système largement
utilisé par les autres.
Les normes de compatibilité ou d'interface aident
à étendre les opportunités de marché parce qu'e
lles aident à accroître les externalités ou effets sur
réseau. Les deux grandes catégories d'externalités sont
celles directes et indirectes. La valeur d'être abonné au
téléphone dépend évidemment directement du nombre
d'abonnés. S'ils sont peu nombreux, l'utilité10 du
réseau en est réduite. Au contraire, un propriétaire d'un
modèle commun de voiture profite des externalités indirectes du
réseau: il ne se préoccupe pas de l'étendue du
réseau lui-même, mais il lui est plus loisible de profiter du bon
service du réseau et des pièces de rechange compétitifs.
Certains auteurs ont tenté de mesurer les externalités de
réseau et démontré leur rôle important dans le
processus de normalisation : Gandal (1994), Greenstein (1993), Shurmer (1993),
Shurmer et Swann (1995), Swann (1987,1990a).
Les normes de qualité minimale ou de
sécurité
Les consommateurs font souvent face à une
pléthore de normes et ainsi il leur devient difficile qu'elles
répondent à leurs buts. Il est à rappeler que l'un des
premiers challenges de Engineering Standards Committee (le précurseur de
BSI) était de réduire la confusion créée par la
prolifération des formes, tailles et qualités des sections
d'acier disponibles sur le marché (Berridge, 1978, pp. 876- 877) . Cette
confusion impacte la fluidité du marché, le volume des
échanges et crée la distorsion du marché.
10 Il est invraisemblable que l'utilité soit une
fonction linéaire de la taille du réseau. En effet, une relation
linéaire est réelle sous certaines conditions strictes (Swann,
1998). Mais l'utilité pourrait normalement être une fonction
croissante monotone de la taille du réseau- à moins que les
consommateurs désirent exclusivement le réseau auquel ils
reviennent.
La loi de Gresham démontre combien de dommages peuvent
être causés au marché lorsque les consommateurs sont confus
et sont incapables d'accéder à la qualité avant de
commercer. Dans de telles circonstances, les asymétries de l'information
entre les acheteurs et les vendeurs peuvent conduire à de graves
distorsions du marché (Akerlof, 1970).
Si les acheteurs ne peuvent distinguer la grande qualité
de la basse avant l'achat, alors il est difficile au vendeur de la grande
qualité de s'assurer un prix rémunérateur.
Leland (1979) a montré que les normes de qualité
minimale ou de discrimination de la qualité peuvent permettre de
résoudre la loi de Gresham. Si ces normes de qualité existent et
sont bien comprises, alors l'acheteur peut, tout confiant, distinguer la grande
qualité da la basse avant l'achat, et ainsi le vendeur de la grande
qualité s'assure une plus value pour son produit supérieur. Les
normes ne sont pas les seuls moyens de venir a bout de la loi de Gresham's mais
elles peuvent être l'un des plus effectifs. [Voir aussi Boom (1995) et
Swann (1993).]
Par voie de conséquence, les normes de qualité
minimale peuvent, plus généralement, réduire les
coûts de transaction (Blois, 1990et Hudson and Jones, 1997, 2000cet Jones
and Hudson, 1996). En clair, les normes aident à la fois les producteurs
et les consommateurs. Les normes protègent aussi les tiers, c'est le cas
des normes environnementales (Baumol et Oates, 1971 ; Skea, 1995).
Les normes de réduction de
variétés
La réduction de variétés joue deux
rôles différents. En premier lieu, elle cherche à exploiter
l'économie d'échelle en minimisant la perte proliférante
de modèles minimalement différenciés. Les normes de
réduction de variété ne nécessitent pas
d'être définies publiquement: l'économie d'échelle
peut être, en principe, obtenue avec une gamme de modèles
idiosyncrasiques. C'est la meilleure fonction des normes de réduction de
variétés actuellement connue. Il existe pourtant, un autre
rôle important de ces normes, et ceci opère au profit aussi bien
du producteur que du consommateur. Les normes peuvent aussi réduire le
risque encouru par les fournisseurs, même si cela signifie qu'ils font
face à plus de compétition (Swann, 1985). A l'étape de
naissance de marchés pour la nouvelle technologie, les normes peuvent
jouer un important rôle dans l'atteinte de l'intérêt et la
cohésion au sein des pionniers (Moore, 1991). Les normes de
réduction de la variété peuvent contribuer à cette
cohésion, d'où elles aident le marché à
décoller.
Les normes de mesure ou
d'information
Les normes d'information et de description de produit sont
traitées comme une catégorie au-delà des autres, mais pour
plusieurs raisons, elles semblent plus efficientes comme hybrides des trois
autres catégories. Les mesures effectuées pour confirmer que le
produit est bien ce qu'il est supposé être, pourraient
s'avérer intimement liées au type de norme de description du
produit. Le producteur
peut affirmer que le produit à vendre est en effet ce
qu'il attend qu'il sera, et qu'il réduise ses risques, et aussi les
risques de l'acheteur. En principe, le producteur peut acheter avec confiance
et sans la nécessité de conduire son test indépendant du
produit, que le produit est bien ce qu'il est supposé être. Comme
tel, ce genre de mesure certifiée peut aider à réduire les
coûts de transaction, et ainsi fait fonctionner correctement les
marchés. Barber (1987), Swann (1999), Tassey (1982) ont produit des
études. Le concept de la "capture régulatrice" est l'idée
que certains producteurs font des lobbyings au point qu'ils peuvent persuader
les régulateurs de définir les régulations dans
l'intérêt des producteurs plus que celui des consommateurs (comme
prétendu au départ). Dans ce contexte, le concept de "coûts
de rivalités naissantes" (Salop et Sheffman, 1983) peut être
utile. Quelques producteurs de coûts élevés et de grande
qualité peuvent trouver leur intérêt dans le lobbying, pas
nécessairement pour une norme de grande qualité minimale, parce
que celui-ci exclura leurs «rivaux« de coût bas, ou de faible
qualité de marché.
2.3.2.4. Les normes suivant ceux qui ont conduit le
processus de normalisation
On distingue les normes régulatrices et les normes
volontaires :
Les normes mandats ou régulatrices :
elles sont souvent élaborées par les agences gouvernementales ou
leurs départements et sont renforcées par la législation
pour en assurer l'adhésion (F. Teye et al, 2005). Ce sont souvent des
guides ou codes écrits sous forme de mandats avec l'utilisation du mot
«devra« ou «shall« (F. Teye et al, 2005). Dans le cas des
normes mandats, seuls les produits standardisés sont autorisés
à circuler sur le marché (OMC, 2005). Les normes publiques
peuvent être à la fois volon taires ou mandats (OMC, 2005). Les
normes mandats sont communément du domaine de la santé et la
sécurité, aussi, des matières associées à la
sécurité automobile, aliments, drogues et contrôles
environnementaux (WORLD STANDARD SERVICES NETWORK , 2002).
Les normes volontaires sont
créées par les ONG et donc sans l'aval de la loi gouvernementale.
Elles sont par conséquent effectives seulement en cas de large consensus
autour d'elles par les utilisateurs et les bénéficiaires
potentiels. Les normes privées sont par définition des normes
volontaires (OMC, 2005). Alors que dans le cas des normes volontaires
même les produits non conformes aux normes peuvent être fournis
(OMC, 2005). Les produits conformes ou non aux normes volontaires circulent
dans le marché et créent une confusion entre ces deux types de
normes au niveau consommateurs. Le rôle du label y devient donc
important. En cela le gouvernement peut obliger les producteurs à
labelliser leurs produits. La norme volontaire, peut par exemple, consister en
une absence de résidus de métaux lourds dans l'amande d'anacarde
et le gouvernement peut décider que les amandes de
caractéristiques différentes soient étiquetées du
label «non bio«. Cette recommandation négative est bien
mandataire, mais a pour support une
norme volontaire. Le gouvernement peut en décider
autrement et ainsi les producteurs de normes volontaires peuvent s'auto
labelliser (OMC, 2005). Elles deviennent mandats quand les agences
gouvernementales les réfèrent à une régulation ou
législation (F. Teye et al, 2005). Ces termes diffèrent bien des
notes formelles des accords de l'OMC. Le terme «norme standard«
pourrait correspondre au terme «barrière technique« au regard
des OTC. Quelques fois, suivant ses applications, ces normes pourraient
correspondre au terme «mesures sanitaires ou phytosanitaires« tel que
définies par le SPS. Le terme «norme minimale » n'existe dans
la terminologie légale des OTC et du SPS (OMC, 2005). Les normes
volontaires minimales, dans les OTC, correspondraient au terme normes alors que
les normes mandats minimales pourraient recouvrir le sens de régulation
technique.
Les normes volontaires et les normes mandats peuvent être
regroupées en deux catégories (FINNISH STANDARDIZATION
ASSOCIATION, 2002):
Les normes basiques : elles ont une large
gamme de couverture ou contiennent des provisions générales pour
un domaine particulier. Elles peuvent fonctionner comme une norme d'application
directe ou une base pour les autres normes (F. Teye et al, 2005). Ces types de
normes encore appelées normes fondamentales ou génériques
ou norme cadre.
Les normes de produit spécifient les
conditions à remplir par un produit ou un groupe de produits pour
correspondre à un but donné (F. Teye et al, 2005). Elles
s'appliquent aux
dimensions comme la taille, forme, fréquence, vitesse,
goût et d'autres dimensions de qualité.
Les normes d'organisation évoquent la
description des fonctions de la compagnie et de leur relation aussi bien avec
la conduite des activités comme le management de la qualité
(exemple ISO 9000), maintenance, valeur d'analyse, logistique, management des
systèmes et des produits. On y distingue les normes de
processus qui spécifient les conditions nécessaires
à un processus pour correspondre à son but et les normes de
service établissant les conditions pour un service spécifique.
Les normes de méthodes de test définissent les
méthodes de test à partir desquelles les performances des
propriétés physiques du produit, ou du matériel peuvent
être mesurées. (finnish standardization association, 2002a).
Les normes de qualité et de performance
définissent les caractéristiques du produit ou
spécifient le niveau de performance qu'un service doit respecter. Ces
normes comprennent les «codes de pratiques«. Certaines normes de
performance spécifient le résultat d'un produit sans
réellement articuler le moyen par lequel ce résultat
désiré doit être atteint (world standard services network,
2002).
2.3.2.5. Les normes suivant comment les normes ont
étéfabriquées
Cette classification allie à la fois le monopole
naturel de la technologie et le niveau de competition entre les acteurs. On
pourrait distinguer les normes de facto, les normes formelles, les normes
semiouvertes et les normes ouvertes.
Normes de facto: elles resultent du jeu du
marche et de ses exigences de qualite se rapportant aux technologies privees.
Un monopole naturel dans une technologie conduit en un monopole dans le marche
des services et produits bases sur la technologie. Ceci genère,
très souvent, les normes de facto et auquel cas elles sont referencees
comme des «normes propriete«.
Les normes formelles : elles sont le fruit de
monopole defini et agree sur une technologie concernant un service ou un
produit.
Normes semi-ouvertes : elles resultent d'une
certaine competition- potentiellement dominee par les detenteurs- sur le marche
de produits et services bases sur une technologie. Ces types de normes sont
observes lorsque le droit aux normes est accessible aux acteurs economiques, en
general qu'aux seuls detenteurs de la norme, quoique avec un avantage certain
pour les detenteurs au detriment des autres acteurs economiques.
Les normes ouvertes : dans ce cas la
competition est complète- entre les detenteurs et les autres acteurs
economiques- sur le marche des services et produits bases sur une technologie,
sans un avantage à priori lie à la propriete. Cela est possible
lorsque la technologie est disponible pour tous.
2.3.2.6. Les normes suivant l'objet sur lequel porte la
norme
Norme de produit fournit une information sur
comment aboutir à une fin particulière avec ce produit et
la norme de qualité fournit
l'information sur comment s'assurer que ce produit repond à ce
critère, au besoin technique donne ou communique les types de
circonstances attendues et
la norme de comp atibilité fournit
l'information sur comment assurer que les composants peuvent s'assembler
normalement, ou que les utilisateurs d'information differente peuvent
communiquer et
la norme de sécurité fournit
l'information sur comment assurer que le produit (ou le processus) reduit
reellement le risque dans le cadre prevu ou comment assurer qu' au produit est
associe un minimum de risques lorsqu'il est utilise comme prevu et
la norme de gestion/management fournit les
informations sur comment faire une activite particulière de même
que comment faire du profit (norme de gain de valeurs) ou comment manager le
risque (norme de gestion de risques) et
la norme de mesure ou de test
fournit les informations sur comment faire pour mesurer une
activité particulière dans le but d'optimiser les
résultats et de les faire comprendre par les utilisateurs.
La norme elle-même peut converger vers la connaissance
prescriptive. Dans ce cas les normes prescriptives sont celles
qui spécifient de manière congrue les réels détails
techniques du produit ou processus tels que recommandés. Les normes
prescriptives tendent à influencer les techniques réelles en
utilisation.
Les normes performantes fournissent des
informations sur ce qu'il faut rechercher dans le choix de la technique et
comment les règles peuvent être appliquées dans des
circonstances variées.
2.3.2.7 Les normes suivant la localisation de
l'institution de normalisation
Par hiérarchie descendante, nous distinguons les normes
internationales, régionales et nationales.
Les normes internationales : elles regroupent
les normes qui couvrent une zone continentale et ou intercontinentale. Elles
fixent les conditions d'exercice de plusieurs activités de production de
biens et services. Ces normes sont élaborées par des
organisations internationales qui s'intéressent à des domaines
précis (CENELEC pour l'électricité par exemple) et ou
globaux (ISO par exemple). L'adoption de normes internationales s'est
révélée très difficile en raison de la
diversité des circonstances qui existent à travers le monde. Cela
est particulièrement vrai pour les pratiques agricoles, qui doivent
répondre à des différences de climat, de sols et
d'écosystèmes, et font partie intégrante de la
diversité culturelle. En réponse à cette diversité,
les normes environnementales et sociales internationales sont souvent des
standards normatifs, à savoir des normes ou directives
génériques à utiliser comme un cadre par les organes
locaux d'élaboration de normes ou de certification afin de formuler des
normes plus spécifiques (FAO, 2004). Cette phase est une oeuvre qui
incombe souvent au niveau plus bas (régional et national).
Les normes régionales: elles couvrent
plusieurs pays intracontinentaux et d'une région à
caractère continental ou non. Ces normes couvrent plusieurs domaines
et/ou spécifiques et peuvent aussi servir de cadre ou de normes
génériques. Elles réduisent les différences entre
les normes nationales.
Les normes nationales: elles sont
élaborées par les structures gouvernementales d'un pays
donné et ne couvrent que l'étendue de ce territoire. Elles
s'appuient sur les normes cadres, c'est- à-dire les normes
internationales et régionales. Elles peuvent être
spécifiques ou non. De même elles peuvent être d'initiative
privée ou volontaire. Par exemple, les normes établies par le
CEBENOR et la DPQC au niveau du Bénin entrent dans ce cadre.
2.3.3. Les grandes interrogations sur les normes
Cette partie de notre travail se penche sur les grandes
interrogations que soulèvent les questions de normes. Elles ne se
veulent pas exhaustives et n'ouvrent que le débat, tant les
inquiétudes et craintes de travers protectionnistes et dilatoires
s'accumulent comme dans des débats entre les acteurs et nations
commerçants et nourrissent les travaux de plusieurs chercheurs et
d'organisations oeuvrant pour un monde plus équitable. Nous n'aborderons
pas ici les questions sous cette perspective de normes comme obstacle à
l'échange, mais plutôt comme nécessité pour se
positionner sur un marché, même celui sur lequel on a un avantage
comparatif. La spécificité locale et la crédibilité
étendue, la responsabilité des ONG d'élaborations des
normes et des organismes d'accréditation, la question de
l'«industrie» de la certification, le coût de la norme, les
potentialités et contraintes pour les pays en voie de
développement et les petits exploitants, l'hyperdynamique des normes
seront abordés.
2.3.3.1. La spécificité locale et la
crédibilité étendue
La question de la crédibilité des normes est
celle qui soulève le plus d'interrogations. Elle recouvre le double plan
de l'élaboration des normes et de leur vérification et concerne
aussi bien les producteurs que les consommateurs. La crédibilité
internationale des normes est appliquée à des produits et ou
services fabriqués dans des conditions et circonstances
particulières. La production des noix d'anacarde varie d'une
localité à une autre, d'un pays à un autre, d'une
région à une autre ou d'un continent à un autre puisque
les conditions climatiques [(l'anacarde s'adapte bien aux régions
semiarides et arides avec une période sèche de 4 à 6 mois,
et peut se développer sous une pluviométrie annuelle comprise
entre 500 et 370 0 mm. A. occidentale tolère des régimes
pluviométriques de type uni et bimodal et toutefois, les pluies et temps
nuageux durant la floraison affectent la production de noix (FAO, 1988et French
et al., 1994 ; Gupta, 1993; Nair et al., 1979; Nambiar et
al., 1990; Ohler, 1979 ; Webb et al., 1984)]et les facteurs
de pratiques culturales varient également et de manière
remarquable à cause des disponibilités de facteurs de production
et des croyances ou valeurs. Ainsi donc comme le souligne Cora Dankers et
al. (2004), les exploitants travaillent dans des circonstances
très variées, sous différents climats et sur
différents sols, dans différentes situations
socio-économiques, avec différents niveaux de services et
d'infrastructures d'appui. Les consommateurs ne sont moins
hétérogènes parce que les perceptions, les revenus et les
priorités varient quant aux concepts de normes, ou de produits
biologiques ou autres. Pour donc assurer aux normes une
crédibilité internationale, la prise en compte des
spécificités locales des acteurs est importante, quoique
alourdissant le processus d'élaboration des normes dans la mesure
où les normes internationales tendent à harmoniser les
caractéristiques de produits obtenus sous différentes conditions.
En cela on pourrait déduire un défi permanent. Une
flexibilité suffisante pour des
interprétations plus spécifiques et pertinentes
pour chaque contexte local est sans doute une solution. Pour ces auteurs, les
normes trop générales sont difficiles à expliquer aux
consommateurs et les procédures d'inspection et de certification peuvent
nécessiter une adaptation à la situation locale même si
trop de flexibilité pourrait aller à l'encontre de la
nécessité d'une crédibilité forte.
La question de la crédibilité passe par les
segments de l'élaboration des normes et de la vérification.
2.3.3.2. Au niveau de l'élaboration des
normes
Comment les normes établies au Bénin
pourraient-elles garantir les intérêts (financiers ou non
mesurables comme les croyances et goût pas exemple) ? Les normes
élaborées dans un pays ou une zone géographique en
particulier peuvent discriminer les producteurs d'autres pays ou zones si elles
ne prennent pas en compte les différentes conditions locales (FAO,
2004). Les normes de qualité des noix brutes établies au
Bénin, bien que référencées aux normes
internationales, tiendra peut-être compte de l'association des cultures
qui caractérise notre agriculture en général et dans les
zones de production notamment. Ce qui n'est pas forcément le cas au
Brésil ou en Tanzanie, avec lesquels nous vendons sur le même
marché. Une mutualisation de la procédure d'élaboration
des normes et un large consensus entre les acteurs est une condition
atténuante pour favoriser une forte crédibilité des
normes. Cependant, ces auteurs pensent qu'il existe un compromis entre
l'efficacité et la participation dans le processus d'élaboration
de normes. La mesure de ce compromis est une ambiguïté qui accentue
la subjectivité du processus. Néanmoins, la possibilité
laissée à ceux qui le souhaitent de faire des observations
grâce à la publication des normes par les élaborateurs, la
recherche de la participation active des acteurs marginaux dans le
développement et non dans l'impact des normes, pourrait constituer des
facteurs atténuants pouvant renforcer la crédibilité tout
en tenant compte d'une certaine flexibilité locale. D'ailleurs, en
général, plus une norme est normative, plus il est probable
qu'elle discrimine intentionnellement certains producteurs (Cora et
al., 2004). Les auteurs font remarquer alors, que les normes
formulées en termes de performance pour atteindre leurs objectifs
permettent aux producteurs de pouvoir manoeuvrer le «comment«. Par
exemple, une norme indiquant le taux d'humidité de la noix brute
d'anacarde à 10% ne se préoccupera pas de savoir si ce taux a
été atteint sur plusieurs jours de séchage à
l'ombre ou sur peu de jours au soleil brillant, pourvu que cette pratique ne
conduise pas à d'autres dérèglements dans la
qualité de la noix brute. Chacune des deux procédures donnerait
le même résultat, mais il semble que le séchage sur
plusieurs jours entraînerait un coût supplémentaire de main
d'oeuvre ou de confection d'ombrière.
Les organisations internationales d'élaboration des
normes, dans beaucoup de leurs démarches intègrent un autre
moyen pour allier à la fois variabilité locale et
crédibilité mondiale. Il s'agit des
normes génériques ou les normes cadre sur la
base desquelles les normes nationales, sectorielles ou spécifiques et ou
locales sont élaborées. Pour garantir une certaine
vérifiabilité du processus, le principe d'accréditation,
développée par beaucoup de structures comme ISO, est un moyen
plus ou moins efficace pour contrôler le niveau de conformité
entre les normes spécifiques et leurs «mères«. Mais il
peut arriver que pour une même caractéristique du produit, il
existe plusieurs normes spécifiques et un certain manque de confiance
entre les structures de certification, même si elles partagent le
même accréditeur.
Une manière différente d'assurer une
flexibilité adéquate est de distinguer entre les normes minimales
et les normes de progrès (Cora et al, 2004 et M Lebret, 2007).
Le commerce équitable, qui est une norme créée par des
ONG, illustre bien cette approche: il est ici difficile de sanctionner les
producteurs ou les équipements qui ont satisfait aux normes minimales
mais qui ne sont pas engagés à mettre en oeuvre les
critères de progrès.
2.3.3.3. Au niveau de la vérification
La vérifi cation des normes est la garantie du respect
des prescriptions de celles-ci. Mais la démarche peut-être
fortement imbue de subjectivité et de discrimination. La
vérification est uniforme et normative alors que les conditions
(variabilités et spécificités locales) et la taille des
exploitants sont variées. Les petits producteurs de noix d'anacarde,
comparativement aux grandes exploitations ou organisées, ne seraient pas
en mesure de supporter les coûts de certification. Ils peuvent donc
être encouragés à installer un système de
contrôle interne pour s'assurer que tous les membres d'un groupe
adhèrent à la norme. Cela est souhaitable pour assurer la
traçabilité de la noix brute. La certification va donc inspecter
ce système interne et peut-être échantillonner un petit
nombre de producteurs pour confirmer leur inspection. Le plus souvent, les
organismes de certification réclament un système basé sur
l'évaluation des risques en lieu et place du suivi des procédures
quelles que soient les circonstances. Plus de visites à l'improviste des
installations lorsque le risque est jugé plus grand.
Mais il faut avouer que les pratiques des organisations elles
mêmes déteignent sur les systèmes de vérification.
D'autres différences dans les systèmes de vérification ont
leur origine dans les histoires administratives différentes des
organismes de mise ne oeuvre plutôt que leur adaptation aux
spécificités locales ou aux exigences spécifiques des
consommateurs (FAO, 2004). Celles-ci peuvent comprendre des différences
dans les règles d'accréditation (par exemple, la
nécessité pour les organismes de certification d'être
accrédités ISO 65), dans la fréquence des inspections,
dans les formats des rapports et dans les exigences de
traçabilité (par exemple, la nécessité pour les
certificats d'accompagner les produits) (Cora et al, 2004 et CTA, 2007).
2.3.3.4. Responsabilité des ONG
d'élaboration de normes et des organismes d'accréditation
Bendell (2002) soutient que les normes et les programmes de
certification font partie intégrante d'un développement plus
large. Les règles environnementales mises en oeuvre internationalement
ou les travailleurs organisés au niveau mondial ne donnent pas à
l'économie mondiale une force effective de contrepoids. Entre temps,
dans la plupart des pays développés, l'identité
individuelle est de plus en plus déterminée par la manière
dont on dépense son argent et son temps libre. Les ONG
d'élaboration de normes représentent un mouvement de
consommateurs exigeant une meilleure performance environnementale et sociale de
l'entreprise. Quatre types d'activités d'ONG entraînant un
changement sont identifiées par le même auteur: par la contrainte
(campagnes) et par la promotion (recherche et conseils) et par la facilitation
et et par la production. L'élaboration de normes et les programmes de
labellisation sont des changements qui concernent la facilitation ou la
production, en offrant des incitations de marché pour le changement ou
en fournissant un modèle commercial alternatif (commerce
équitable).
2.3.3.5 De l'hyperdynamique des normes
La liaison des normes avec les préférences des
consommateurs, dirigées elle s mêmes par la mode de consommation,
soumet les producteurs et leurs systèmes de production, souvent
difficiles à déconstruire, à une instabilité. La
tendance à la mode de consommation offre des opportunités et
contraintes aux fournisseurs ACP : opportunités pour vendre des
variétés locales spécifiques mais contraintes en ce que la
mode/demande change année à année (Proctor, 1991).
CHAPITRE 3 : CADRE METODOLOGIQUE
3.1. COLLECTE DES DONNEES
3.1.1. Phases de l'étude
L'étude se déroulera en trois (03) phases
séquentielles à savoir :
· :* La phase préparatoire
Elle consiste en l'exploitation de la littérature
disponible sur notre sujet de recherche. Nous avons ainsi identifié les
aspects socio-économiques non encore ou pas suffisamment
étudiés sur les questions de normes dans la production de noix
brute de cajou. Cela nous a permis de mieux appréhender notre sujet de
recherche, d'en cerner les contours, de fixer les objectifs et de poser les
hypothèses nous permettant de les atteindre.
· :* La phase exploratoire
C'est la phase de découverte et d'identification du
terrain d'étude. Au cours de cette phase, les villages d'enquête
sont choisis sur la base d'un certain nombre de critèr es dont notamment
le taux de couverture des plantations d'anacardier, le poids de cette culture
dans les activités des habitants, la structuration et l'organisation des
exploitations individuelles ou non, la commercialisation des noix brutes, la
variabilité des pratiques de conduite des cultures, les interventions
antérieures des structures d'encadrement et l'existence de
marchés (formels ou informels), etc. Les exploitations devant constituer
notre échantillon sont identifiées. Ensuite un pré-test
est réalisé à partir d'un questionnaire
élaboré suivant les objectifs de recherche.
· :* La phase d'enquête fine
Elle constitue la phase de collecte des données
à l'aide du questionnaire. L'outil d'enquête utilisé est
l'entretien structuré. Après cette phase nous avons le traitement
des données, l'analyse des résultats et enfin la rédaction
du rapport final de thèse.
3.1.2. Choix de la zone d'étude
Cette étude est menée dans les terroirs
à forte couverture d'anacardier, mais aussi de prédilection de la
culture regroupant les départements des Collines, du Borgou et de
L'Atacora. Vu la durée relativement courte de la recherche, on s'est
concentré sur les zones de production de l'Atacora, notamment la commune
de Kouandé qui totalise une formidable expérience de plantations
organisées et entretenues comme le relèvent les observations du
Document de Stratégie de Relance
11
de la Filière Anacarde au Bénin . En outre, ces
mêmes états des lieux font observer que ces plantations datent de
1960, année des premières réalisations de plantations au
Bénin. La variabilité des interventions et d'organisation, tels
que relevée par la même étude montre une implication des
populations en général et une répartition des
exploitations en des exploitations individuelles, exploitations
gérées par les Groupements Féminins (GF) et des
exploitations gérées par les Groupements Villageois (GV). La
taille de la fructification et l'entretien des exploitations, variables,
suivant les «tenanciers », fortement notifiés par lesdites
observations constituent un motif positif du choix de la zone d'étude.
De plus, la filière anacarde est identifiée comme première
filière porteuse d'emplois et de richesses à Kouandé
(PAPAEJ ET PNUD, 2008)
+ Choix des unités a enquêter
L'unité d'observation sera l'exploitation familiale,
assimilable au ménage, équivalent à une communauté
de résidence formée par un homme, son épouse, leurs
enfants et éventuellement des parents proches de l'homme ou de la femme
(frère, cousin, beau frère, neveu, etc. ) (Biaou, 1997). Une
extension a été faite vers les regroupements de chefs de
ménages que constituent les coopératives villageoises des
producteurs d'anacarde, formes de coopération entre producteurs dont le
fonctionnement diffère relativement, quoique les principes traditionnels
d'organisation de l'unité d'observation de base à savoir
l'exploitation familiale y soient fortement présents. Le besoin de
variation des types de conduite des cultures, des interventions et
d'organisation à observer explique cette extension de l'unité
d'observation. Nous avons procédé à un recensement
exhaustif des producteurs inventoriés dans la commune et
procédé à un choix au hasard de 60 producteurs issus de 15
CVPA répartis sur trois des six arrondissements de la commune. La base
d'échantillon est 1/20. Le tableau N° 3 indique la
répartition par arrondissement des enquêtés.
|
Arrondissement de Kouandé
|
Arrondissement de Birni
|
Arrondissement de Fô-Tancé
|
Commune
|
Nombre de CVPA
|
06
|
04
|
05
|
15
|
Nombre de membres par CVPA
|
05
|
04
|
03
|
04
|
Nombre d'enquêtés
|
30
|
15
|
15
|
60
|
Pourcentage
|
50%
|
25%
|
25%
|
100%
|
|
Tableau N° 3: Base d'échantillon
11 Stratégie de relance de la filière anacarde au
Bénin, Document de Référence 2007-2011, Ministère
de l'Agriculture de l'élevage et de la Pêche et Ministère
de l'Industrie et du Commerce.
L'enquête a été conduite essentiellement
dans la commune de Kouandé et notamment dans les arrondissements de
Birni, de Kouandé-centre et de Fo-Tancé. En effet, les types
d'organisation, la taille des exploitations et leur taux de couverture, les
types de conduite, l'état des plantations et les acteurs sont autant de
variantes qui changent d'une des localités à l'autre (SRFA,
2006).
+ Méthode de collecte de données et types de
données
Les données à collecter seront à la fois
quantitatives et qualitatives. Elles seront essentiellement de sources
primaires et ont concerné les producteurs de noix brute de cajou, les
exploitants des plantations, les structures d'intervention et d'appui et les
organisations des producteurs éventuellement. Les informations sont
relatives aux caractéristiques socio-démographiques et socio-
économiques des enquêtés, les itinéraires techniques
de conduite des cultures, aux intrants, à l'écartement, aux
méthodes de cueillette, de séchage et de stockage, aux exigences
commerciales des noix brutes connues ou imposées aux producteurs par les
collecteurs et autres commerçants. Les informations sont ensuite
relatives aux instabilités du marché et aux questi ons de normes
et de qualité telles que appréhendées par les producteurs
eux-mêmes dans leur conduite quotidienne des plantations.
Les données relatives aux environnements commercial et
institutionnel sont accessoires et proviennent de la documentation dans les
différentes structures telles que BIDOC-FSA, DPQC, PAPA, INRAB, INSAE,
PNUD, MAEP, CeRPA, DFRN, CEBENOR, CNEX, SONAPRA, MIC, etc.
3.2. ANALYSE DES DONNEES
La méthode d'analyse à utiliser est à la
fois quantitative et qualitative dans l'optique de relever des
éléments de décision et de pouvoir expliquer certains
faits d'ordre institutionnel, sociologique et culturel.
Les outils de la statistique descriptive tels que les
fréquences, les paramètres de position (moyenne
arithmétique), de dispersion (écart-type) pour l'analyse des
tableaux et des figures seront utilisés pour analyser les
caractéristiques démographiques et socio-économiques des
ménages. Les méthodes suivantes sont utilisées par
hypothèse:
Hypothèse 1
Analyse de Groupe
La méthode d'analyse de groupe (cluster analysis), est
l'outil d'analyse à utiliser pour tester cette hypothèse. Il
s'agit d'un modèle qui permettra de discriminer la population des
producteurs suivant
un certain nombre de paramètres qui
caractérisent les différents groupes de producteurs (type de
producteur, âge, niveau de scolarisation...) d'une part et leurs
exploitations d'autres part (localisation, rendement, mode de faire valoir des
terres ...). Une double analyse en classification numérique et en
Composantes principales nous a permis de déboucher sur une
catégorisation et une interprétation des classes de production.
On a utilisé les tests statistiques X2 pour tester la
dépendance entre ces variables d'une part et la dépendance entre
les classes des producteurs et leurs perceptions sur les normes d'autre part.
On conclut en une dépendance au seuil de 5% si la probabilité est
inférieure à 0,05. Par ailleurs, le test ANOVA a permis de tester
la variation entre les classes et le rendement et la localisation des
plantations. La variation est significative au seuil de 5% si la
probabilité est inférieure à 0,05. Quant au test t de
student, il a permis de tester la signification de la différence entre
les rendements au niveau national et celui obtenu au niveau de la zone
d'étude. La différence au seuil de5% est jugée
significative lorsque la probabilité calculée est
inférieure à 0,05.
Hypothèse 2 :
Le calcul de la marge brute et du taux simple de
rentabilité selon chaque itiné raire a été fait
pour évaluer la rentabilité financière des
itinéraires techniques identifiés à l'issue de la
recherche. Pour évaluer la rentabilité financière de la
production de noix brutes d'anacarde à Kouandé, il a
été utilisé la formule suivante:
15
BFIt 2 " - i
Avec :
Rt= estimation des recettes d'un hectare d'anacardier
en année t Ct= charges d'un hectare d'anacardier en
année t
It = itinéraire
i facteur d'actualisation avec .
= i le taux d'actualisation et t
l'année
Ces estimations se sont basées sur les données
collectées sur le terrain et les standards qu'une étude de
l'INRAB a obtenus dans les plantations de Bassila dans la Donga (PRRF,
2000).
Si BF > 0, on conclut que le système
est financièrement rentable et
Si BF < 0, alors le système n'est pas
financièrement rentable.
Pour affiner cette analyse, nous avons utilisé le retour
sur investissement de chaque itinéraire selon la formule suivante:
Revenu d'opération
TSR= x 100%
Investissement
Si TSR 1 alors le système est rentable
Si TSR 1 alors le système n'est pas rentable
Pour atteindre l'objectif spécifique 3 auquel ne
correspond pas une hypothèse, nous avons utilisé l'analyse
prospective que nous décrivons brièvement ici.
Analyse Prospective
Dans un contexte béninois où les normes sont
presque des « frasques » et où le producteur est pourtant
appelé à s'intégrer davantage au marché, dans une
globalisation sans freins, surtout pour un produit comme l'anacarde
essentiellement soumis au commerce international, nous nous sommes
proposés de faire une analyse prospective. En effet, si l'on reste
fidèle aux objectifs globaux de l'Etat et la part que les exportations
joueront dans notre économie sans omettre le statut actuel du paysan
béninois, on pourrait s'imaginer des scénarii d'adaptation des
divers acteurs, notamment les paysans par rapport à l'évolution
des normes.
Cette analyse se base sur l'identification et l'analyse des
forces motrices, sur la définition des scénarii et sur la
déduction des options stratégiques.
· Les forces motrices : Ce
sont les éléments essentiels qui influencent les situations
probables des producteurs des noix de cajou. Il s'agit, en effet, des facteurs
de l'environnement externe qui ne dépendent pas des producteurs
directement. La détermination de ces facteurs se fait grâce
à l'analyse des Forces, Faiblesses, Opportunités, Menaces (FFOM).
L'outil est utilisé à travers un diagnostic participatif avec les
producteurs, acteurs principaux du management de la qualité des noix
brutes à l'amont.
· Les scénarii : Les
scénarii sont des situations prévisionnelles dans lesquelles les
producteurs de la noix cajou pourraient se retrouver. En effet sur la base des
forces motrices identifiées, les scénarii seront définis
en étudiant l'évolution possible desdites forces dans le
temps.
· Les options stratégiques
: Ce sont les réponses, en effet, les actions à
entreprendre pour parer aux effets des différents scénarii
identifiés.
Cette méthode est schématiquement
représentée par la figure N°
4
CHAPITRE 4 : CARACTERISATION SOMMAIRE DES PLANTATIONS
ET ORGANISATION DE LA PRODUCTION
Sous ce chapitre, nous aborderons les moyens de
production et l'itinéraire technique tel que relevé sur
le terrain
4.1. LES FACTEURS DE PRODUCTION
Nous axerons notre étude sur la terre notamment
son mode d'accès et l'allocation de la main d'oeuvre aux
activités de production de noix brute de cajou à
Kouandé.
4.1.1. Mode d'accès àla terre
L'anacardier est une culture qui occupe l'espace
pendant longtemps même si dès les premières années
son installation autorise une association avec d'autres cultures. Ainsi la
décision de pratiquer cette production est subordonnée
à un disponible foncier important. Plusieurs facteurs
dont la disponibilité en terres agricoles, ajoutée aux conditions
écologiques globalement favorables à la culture
de l'anacardier, favorisent la pratique agroforestière à
base de cette espèce fruitière (Yabi, 2007). De
même et pour les mêmes raisons, le mode d'accès
à la terre détermine son allocation à la
production d'anacardier. Nous avons identifié quatre modes
d'accès à des terres anacardières.
Ce sont l'héritage partagé, l'héritage
non partagé, le don ou cession à durée
indéterminée et sans restriction d'usage, et le don ou cession
à durée déterminée et avec
restriction d'usage. Dans cette dernière catégorie, nous avons
rangé les plantations domaniales que l'administration
forestière a cédées aux producteurs en
groupements pour exploitation restrictive des anacardiers. La
figure N°5 ci- dessus indique les proportions
occupées par ces différents modes de faire valoir.
90% des terres allouées à
l'anacardier sont des héritages partagés alors que 5%
d'entre elles sont des héritages non partagés.
Par ailleurs, seulement 3% des producteurs d'anacardier ont acquis leur terre
par don à durée indéterminée et
sans restriction d'usage et 2% par don à
durée déterminée et avec
restriction d'usage. En clair, environ 93% des terres sont des
propriétés acquises et définitives contre
7% qui ne le sont pas. Ces données correspondent aux études de
l'INRAB qui constatent que la quasi totalité des
exploitants agricoles disposant de terres en
propriété ont des plantations d'anacardiers sur leur exploitation
(INRAB, 1996). Ces résultats sont confirmés par les
données ethniques que nous avons recensées sur les producteurs.
En effet, 8% des producteurs sont des Peulh et assimilés contre 2% pour
les Dendi, 4% pour les Ditamari et 86% pour les Bariba qui sont essentiellement
les autochtones. Même si cette répartition traduit la
réalité ethnique de la région d'étude, elle ne
manque pas d'appuyer que le degré d'autochtonie, qui par ailleurs
détermine l'accès à la terre, influence la pratique de
l'agroforesterie à base d'anacardiers. Les études dans la
région indiquent que 32% des producteurs ont des plantations dont la
taille varie entre 0,5 et 2 ha. Ils sont par contre 68% des producteurs qui ont
des plantations dont la taille est supérieure à 2ha. Les femmes
sont majoritaires dans cette catégorie de plantations de taille comprise
entre 0,5 et 2ha. 65% des productrices ont des plantations dont la taille est
inférieure à 2ha.
4.1.2. La main-d'oeuvre
La production des noix brutes dans la commune de
Kouandé emploie essentiellement la main d'oeuvre familiale. La taille
moyenne des ménages producteurs est de 7,2. 27% des producteurs sont des
responsables d'unités au sein des ménages et 73% sont des chefs
de ménages. Par ailleurs, 74% des femmes contre 78% des hommes sont
chefs de ménages. La main d'oeuvre familiale est constituée
d'aussi bien des hommes et des femmes et enfants. Les travaux essentiels
exécutés par les hommes sont le défrichement, le
désherbage, l'éclaircie et les pare-feux. Les opérations
comme la trouaison et la récolte sont faites par les enfants et les
femmes. La main d'oeuvre salariée est affectée à des
opérations comme le désherbage, notamment le premier qui se
déroule au même moment que la campagne vivrière dans la
zone d'étude. La pénibilité de l'opération et sa
période de déroulement expliquent l'emploi, certes peu
fréquent, de la main d'oeuvre salariée. Le tableau en annexe
N°I présente la demande en main d'oeuvre de chaque opération
culturale dans la production des noix brutes d'anacardier.
4.1.3 Le financement de la production des noix brutes
d'anacardier
Les opérations culturales dans leur majorité ne
sont pas tout à fait financées. La production de noix brutes
d'anacardier est financée par les revenus globaux du producteur issus
aussi bien de la production agricole et d'autres activités. Nous avons
noté que les charges d'exploitation des plantations agricoles occupent
une part non négligeable des charges totales de la production
végétale (voir figure N°21). Par ailleurs,
seule la commerciali sation mobilise un début de financement formel et
un engagement des institutions de microfinance, notamment le réseau
FECECAM qui finance les opérations de collecte des noix brutes par les
groupements de producteurs.
4.2. LES OPERATIONS
4.2.1. Choix des semences
Le choix des semences est le premier point essentiel, le point
de départ d'une plantation quantitativement et qualitativement rentable.
Une bonne noix est une noix grosse, bien remplie, et bien sèche, sans
morceau de pomme qui y colle, provenant d'un arbre sélectionné ou
« arbre plus >> selon la terminologie des généticiens
forestiers. Une semence de qualité se récolte d'abord sur un
arbre de bonne qualité dans un peuplement de qualité et à
maturité totale sur l'arbre.
12
Le choix des noix admissibles est suivi d'un test de
flottaisonet/ou d'un tri pour sélectionner les
13
semences. Une opération de trempageest quelques fois
recommandée. La multiplication sexuée de l'anacardier varie
considérablement en croissance, en productivité de noix et en
qualité du fait de la fécondation croisée observée
au niveau de l'espèce. La multiplication végétative peut
être utilisée pour produire le matériel de plantation
à partir des arbres «mères >> de phénotypes
supérieurs sélectionnés. Plusieurs technique s de
propagation végétative sont utilisées dont le greffage qui
a donné de bons résultats ailleurs et au Bénin (Martin et
al., 1998 et Nair et al., 1979 et Nambiar et al.,
1990et Ohler, 1979 et Agricultural Research Institute Naliendele MTWARA, 2001
et Tandjiékpon et al., 2003). Tout récemment, la
technique de propagation in vitro a été développée
sur l'anacardier dans le cadre de l'amélioration de l'espèce (Das
et al., 1996).
Les premières plantations de Kouandé ont
été installées grâce aux noix que le
Président H. Maga a apportées aux producteurs. En dehors des
efforts de l'Administration Forestière qui a introduit un
matériel végétal plus ou moins sain et des plants
«pépinières >>, la plupart des plantations sont
semées de noix acquises par échange inter-paysan. Les nouveaux
producteurs qui veulent se lancer dans la plantation d'anacardiers
récoltent dans les plantations de leurs pairs des noix mûres sur
des plants jugés performants. Le degré de performance se mesure
au regard des paramètres comme la grosseur, la couleur, le remplissage
de la noix et la productivité de l'arbre porteur. Les arbres
«performants >> à Kouandé sont assimilables à
quelques différences près aux « arbres plus >>
décrits par Lacroix (2003) à
12 Le test de flottaison consiste à
mettre les noix dans un seau d'eau salée et à n'utiliser que les
noix qui coulent franchement. En effet, les noix qui flottent sont probablement
attaquées par un rongeur qui creuse des galeries dans la noix qui, de ce
fait, pèsent moins ou sont mal formées. Pour le test de flottage,
on peut utiliser une solution à 10 % de sel.
13 Trempage : avant de semer une graine
d'anacardier, on peut la laisser 24 à 72 heures dans de l'eau à
température ambiante, ce qui favorise et accélère la
levée de la dormance. On élimine les graines flottantes. L'eau de
trempage est renouvelée toutes les 6 heures pour éliminer le
baume de cajou. Dans ce cas, la graine germe plus vite. On réalise cela
quand les pluies sont déjà bien installées. En saison
sèche, il ne faut pas tremper les graines avant de les semer.
Bassila. En effet, la pratique paysanne ne
garantit pas une pureté variétale puisque les plantations
ne sont pas mises en «quarantaine », l'une saine,
où l'on choisirait les noix à semer et les
autres malsaines à la production de semences. Une fois
les noix sélectionnées pour la mise en terre, elles sont
conservées dans un sac en polyéthylène dans la
majorité des cas et dans un coin de la chambre du producteur. Ce
conditionnement peut se révéler défavorable
à la conservation du potentiel germinatif de la noix et
impacte donc le taux de germination observé après
semis. Seuls quelques producteurs insistent sur le conditionnement en
sac de jute et dans un milieu aéré pour les noix «
semences ». De même les noix tardives,
récoltées dans la saison pluvieuse (Juillet-Août),
réputées impropres à la commercialisation, sont
reconnues par certains producteurs comme de bonnes semences. Cela encourage
leur récolte et leur utilisation par les producteurs. La figure N°6
traduit en pourcentage l'origine des semences.
A l'analyse de ce graphique, on note que 83%
des producteurs recourent à des semences de
qualité douteuse et peu sainement conservées. Seulement 17%
d'entre eux utilisent pour leurs plantations des plants issus des
pépinières et produits suivant les recommandations de l'URF. De
plus, il faut à tout le moins noter que cette frange de
producteurs n'a pas eu recours sur toutes ses plantations à
des plants sortis de pépinière puisque
l'expérience des plants sélectionnés est bien nouvelle
dans les pratiques des producteurs et date des dernières
formations qu'ils ont reçues. Par ailleurs, sur les 83%
des producteurs qui utilisent les noix comme semences, nous pouvons distinguer
ceux qui sèment des noix issues de leurs plantations (76%) et ceux qui
recourent à l'échange inter paysan du
matériel végétal (24%). Les producteurs
de Makrou, Kouandé et Birni, zones qui ont une longue pratique des
plantations domaniales, sont les potentiels fournisseurs et les plus nombreux
à procurer aux autres planteurs les
semences.
4.2.2. Choix et préparation du terrain
L'importance cruciale du choix du site
énumérée dans la littérature est établie
dans la pratique comme une norme à respecter si l'on
veut bien produire de la noix de cajou.
Le site de plantation d'anacardier doit être
accessible (pour faciliter l'accès, la réalisation des
opérations culturales et l'évacuation du produit). L'INRAB
(2003), dans ses études, suggère dans le guide
pratique pour une production des noix d'anacardiers de
qualité que le site de plantation soit exondé et non
inondable. Le site doit être par ailleurs de climat favorable et
de conditions édaphiques conformes aux normes écologiques de la
plante. La préparation du sol passe par le débroussaillage et
l'essouchage quand il s'agit de nouvelles friches. Une plantation sur un site
déjà utilisé sans être
épuisé par d'autres cultures notamment vivrières
peut minimiser les coûts de préparation. Une bonne
préparation améliore la croissance du jeune plant et
accélère la période de production. Il est essentiel de
bien préparer le sol afin que l'arbre puisse produire le plus tôt
possible. Un arbre bien planté produit après deux
à trois saisons et un arbre mal planté
après cinq saisons (Lacroix, 2003). Mais de plus, un arbre bien
planté réagira beaucoup mieux face à la
sécheresse, aux feux éventuels et surtout aux
parasites. Le résultat final est que lorsque l'on plante bien un
anacardier, on gagne beaucoup plus d'argent. C'est certainement
déjà à ce niveau que l'on peut le plus
agir afin d'améliorer la qualité des plantations et par
la suite des noix récoltées.
La pratique du choix du site de plantation dans notre
zone d'étude est résumée par les figures N°7 et
8.
La première figure indique que 80% des
plantations sont installées sur les sites non inondables, des
sites à priori accessibles et facilitant la production
des noix. Les types d'association et la culture régulière des
cultures vivrières sur les champs portant les anacardiers obligeraient
les producteurs à les installer sur les sols non
inondables. De plus la relative disponibilité des terres
cultivées peut être une raison, les producteurs n'étant pas
contraints de produire que sur les sols difficiles d'accès. L'analyse
croisée de ces données avec les modes de faire valoir nous
indiquent que les producteurs qui installent leurs plantations
sur des sites non inondables ont comme mode de faire valoir, l'héritage
partagé et non partagé. On remarque aussi que les producteurs qui
tiennent les plantations domaniales appartiennent à
cette catégorie de producteurs installés sur les sites
non inondables.
De l'autre côté, on note que 20% des
plantations sont installées sur des sites inondables. Le graphique
suivant indique en détail la nature des sites.
|
Sur les 20% des sites inondables qui accueillent des
plantations, nous avons 10% qui sont des bas-fonds non
aménagés, 8% qui sont des bas-fonds sommairement
aménagés et 2% qui sont aménagés. En clair, les
bas-fonds non aménagés emportent la grande
partie des sites inondables suivis des bas-fonds sommairement
aménagés. Cette grande proportion traduit
l'effort personnel d'aménagement des bas-fonds. La
plupart des planteurs
56
|
qui s'installent sur les sites inondables sont des
planteurs dont les modes de faire valoir fréquents sont l'emprunt, le
don non transmissible.
L'autre caractéristique essentielle des sites est
leur utilisation préalable pour les cultures vivrières.
En effet, sur les nouvelles friches, les producteurs cultivent d'abord les
cultures vivrières. Comme le note Tandjiékpon (2005),
après le défrichement le paysan plante l'igname et lui associe
immédiatement des plants d'anacardiers ou à
partir de la deuxième année lorsque le coton est
semé. C'est le cas de l'arrivée de l'anacardier en cours de
rotation. Dans le cas de l'arrivée de l'anacardier en fin de
rotation, il constate qu'après le
défrichement, le paysan installe de l'igname suivie
des autres cultures vivrières puis le coton avant d'introduire sous
forme de jachère cultivée de l'anacardier lorsque la terre
a besoin de repos. Les résultats obtenus sur cet
aspect dans notre zone d'étude est illustré par
la figure N°9.
Le graphique indique que 92% des planteurs ont au
moins une fois produit des cultures vivrières ou d'autres cultures avant
l'installation de plantations d'anacardiers. Ce fort pourcentage s'explique par
le fait de l'impératif de profiter de la
fertilité des sols pour les cultures vivrières qui
représentent la charnière de l'agriculture de subsistance
largement pratiquée dans la zone d'étude et au Bénin en
général. De plus, la durée relative de l'anacardier avant
fructification estimée à une moyenne de quatre
ans n'encourage pas son installation comme première culture sur une
nouvelle friche. 8% des plantations installées avant les cultures sont
l'oeuvre des producteurs que l'on peut appeler producteurs «
modernes ».
4.2.3. Trouaison
La trouaison est une opération qui affecte la
reprise du jeune plant et son développement futur et immanquablement le
rendement de l'anacardier. Son dimensionnement est très important vu les
exigences du système racinaire du jeune plant. Un trou de 25 x 25
x 25 cm est le minimum souhaitable (Lacroix, 2003). Si l'on
plante dans un trou de 50 x 50 x 25 de
profondeur, on aura remué 4 fois plus de terre et si
l'on plante dans un trou de 50 x 50 x 50, on a
remué 8 fois plus de terre. Plus le
trou est grand, mieux c'est, et c'est surtout la profondeur qui est
importante. Le trou ne doit pas être rempli
avec de la terre à dominance
argileuse. On peut aussi planter la graine dans une butte du même type
que celles que l'on fait pour l'igname (Lacroix, 2003). La pratique dans la
zone d'étude renferme cet aspect de semis sur buttes d'igname ou de
manioc. Ceci permet d'éviter l'asphyxie des racines. Là aussi, le
volume de terre remué détermine la qualité du
résultat. La trouaison est facilitée et est
indispensable lorsque les plants sont produits en
pépinière, car l'utilisation des plants en sachet
impose un dimensionnement, même inconscient,
d'au moins 25 x 25 x 25 cm et
ce qui améliore les résultats et la reprise est
automatique et nettement plus forte et on gagne ainsi
facilement un an ou plus (Lacroix, 2003). En effet, les petits producteurs pour
éviter les coûts de cette opération font juste des trous de
maximum 10 x 10 x 10 cm. Dans la pratique de
la majorité des planteurs de Kouandé, cette
opération n'est pas perçue comme importante et les noix
sont mises en terre au détour d'un micro trou de bien moins de
10X10X10cm de dimensionnement. De plus, le coût relativement non
négligeable d'une opération culturale ainsi perçue freine
le recours à la trouaison. En effet,
pour une densité normale de 100 plants à
l'hectare, les prix standards des opérations indiquent qu'il
faut dépenser 2500 pour la trouaison à raison de
25 F CFA par trou. Cette dépense doit être plus
élevée si l'on se rappelle que cette densité
est peu courante dans la pratique des producteurs de Kouandé. En
rapprochant cette analyse de la pratique de semis direct des noix et de
production personnelle des semences, on peut déduire que la trouaison
n'est pas une pratique développée dans notre
aire d'étude. Le graphe ci- après nous
image la situation. On peut tout de même noter que
les formations reçues par la pratique leur ont
enseigné cette pratique et ils retiennent son impact sur la durée
de fructification en la réduisant d'un an et plus comme indiqué
supra. Tous les planteurs, surtout les femmes, ont fait ce constat. (Lacroix,
2003).
Répartition des plantations en fonction de
l'opération de trouaison
La figure N°10 montre que 37% des plantations
sont installées par trouaison contre 63% sans
trouaison. Ceci confirme les déductions faites plus haut dans une
moindre mesure. En effet, nous n'avons pas tenu compte du
dimensionnement prescrit par les normes de production. Ainsi donc, tous
les planteurs qui ont déclaré avoir exécuté cette
opération avant la mise en terre des semences sont rangés dans la
catégorie des 37% sans distinction du dimensionnement en trois
(longueur- largeur- profondeur) . C'est d'ailleurs ce qui
explique cette relative importance de la proportion
comparativement à
l'observation réelle sur le terrain quant au
respect de cette pratique culturale. D'un autre côté, on remarque
très bien que plus de 60% des producteurs ne respectent pas cette
opération culturale et ont certainement recours non pas
aux plants en sachets sortis de pépinière mais aux noix
utilisées en semis direct. Cette proportion est certes différente
des 83% qui utilisent des noix comme semences, mais ne manquent pas de s'en
approcher. Ceci suggère que des 37% qui ne respectent pas la trouaison,
environ 20% utilisent des noix comme semences et que les autres (17%) plantent
des plants sortis de pépinières avec une relative observance des
normes dimensionnelles des trous. Ces résultats sont
conformes aux pourcentages énumérés dans le cas de
l'acquisition des semences (83%
pour production personnelle des semences et 17% pour
utilisation de plants issus de pépinières). L'observation
à Kouandé indique une certaine
hétérogénéité par rapport à la
disposition spatiale, au niveau champ, des anacardiers.
4.2.4. Semis direct
Le semis direct est souvent utilisé. Il est plus
simple, et n'engage pas des coûts puisqu'il ne nécessite pas de
sachets et donne de «bons résultats« selon l'expérience
des planteurs (Lacroix, 2003). Il en est de même à Kouandé
où les producteurs évoquent assez fréquemment la
facilité du semis direct et son accessibilité financière
par rapport au semis des plants de pépinière. Mieux, ils pensent
que cette méthode donne également de bons résultats et
selon eux la différence de durée d'entrée en production ne
serait pas assez pour abandonner la pratique. Il est évoqué
généralement dans notre région d'étude, la
difficulté de trouver chaque année au bon moment les ressources
financières pour achat des sachets en polyéthylène en
nombre suffisant. Ceci s'avère juste si tous les producteurs
maîtrisaient la production des plants. Malheureusement, ce n'est pas le
cas et les pépiniéristes formés par l'URF et les agents
forestiers qui ont développée cette activité ne
fonctionnent que sporadiquement au gré des commandes intermittentes qui
leur parviennent. En clair, le potentiel pour produire les plants existe et est
même sous-exploité. Le semis direct en plantation peut
également se faire avec des noix à écartement de 6 m x 6 m
à 10 m x 10 m avec possibilité d'éclaircie après
cinq ans (Lacroix, 2003). Pour le semis, les graines doivent être
plantées verticalement, le point d'attache de la graine à la
pomme doit être situé en haut, à environ deux
centimètres de profondeur ou plus s'il y a un risque d'érosion.
La germination a lieu dans le mois qui suit le semis. Le nombre de graines
plantées par poquet est de 3 au minimum. On ne garde à la fin
qu'un des 3 plants, le plus vigoureux, les deux autres étant
démariés. Il est cependant plus judicieux de réaliser un
placeau dense, de type « placeaux denses espacés >> ou «
placeaux Anderson>> du nom de son promoteur. L'écartement minimum
entre les semences, dans ce cas, est de 10 cm. D'autres méthodes de
semis direct observées en Inde sont mentionnées par Gupta (1993),
Nair et al. (1979), Nambiar et al. (1990), Ohler (1979) et
Chadha (1985).
4.2.5. Plants en sachet
L'anacardier peut être reproduit en
pépinière avant d'être transplanté. Dans ces
conditions, les noix sont semées dans des sachets
polyéthylènes noirs remplis de terre et de terreau. La
germination est observée à partir du 10e jour avec un taux
cumulé pouvant atteindre 80% pour les noix moins vieilles (moins de 4
mois après récolte). Les jeunes plants sortis de
pépinière peuvent être transplantés après 60
jours avec une taille de 30 à 40 cm (A. Tandjiekpon, 2005). La
méthode de réalisation de pépinière a
été décrite dans la fiche technique de l'Unité de
Recherche Forestière du Bénin (PRF,
2002a) . Le gain de production dans de bonnes conditions est
évalué à 100% en hauteur, soit un gain d'une année
de production : le plant produit un an plus tôt (Lacroix, 2003). Pour cet
intérêt de gain de production et d'entrée rapide de
l'anacardier en production, le semis de plants issus de pépinière
est recommandable. Les producteurs ne l'ignorent guère dans leur
majorité, mais il est évoqué régulièrement
des coûts inhérents à l'achat des plants et aux
opérations d'installation de la plantation (trouaison et piquetage
systématique). En effet, le coût moyen d'un plant est de 100F CFA
et le planteur doit au minimum assumer une dépense par hectare
estimée à 10.000 F CFA. Si l'on ajoute le coût de la
trouaison tout en ignorant le coût du piquetage systématique que
le producteur lui-même peut facilement assur er, on se retrouve à
environ 12.500 F CFA à l'hectare. Ceci explique les pourcentages de 83%
contre 17% qui n'utilisent pas les plants sortis de pépinière
comme semences. Qu'elles soient semées directement ou par
transplantation des plants pépinières, les plantations ne sont
pas de disposition homogène dans la zone d'étude.
4.2.6. Disposition spatiale des anacardiers dans le
champ
La norme suggère une mise en terre ordonnée et
préconise le piquetage systématique pour parvenir à cette
fin. Le référentiel technique de l'INRAB sur la culture de
l'anacardier détaille le processus de piquetage systématique. A
Kouandé, on observe une hétérogénéité
dans la disposition des anacardiers dans la plantation. On observe
essentiellement une disposition irrégulière et en vrac avec une
densité lâche des arbres, une disposition en quinconce et une
disposition régulière telle que préconisées par les
prescriptions des normes.
La disposition irrégulière dénote
simplement d'une non observance du piquetage systématique et regroupe la
grande majorité des plantations individuelles des producteurs. Elle
concentre des densités tout aussi irrégulières
qu'anormales. Elles passent de quelques pieds d'anacardiers dans un champ
à une densité de plus de 200 pieds à l'hectare.
La disposition en quinconce permet de mieux répartir
les arbres afin qu'ils profitent mieux du soleil, qu'ils se touchent à
un âge plus avancé et que de ce fait, on doit les éclaircir
plus tardivement. Les plantations sont en proportion non importante. Les
plantations de disposition régulière sont réalisées
par piquetage systématique et se retrouvent auprès des
producteurs « modernes » ou nouvellement installés ou ayant
bénéficié des formations avant l'installation de leurs
plantations ou encore tenanciers des plantations domaniales (qui sont nombreux
à Kouandé -centre, Birni et Makrou). En dehors des plantations
domaniales qui composent cette catégorie, les plantations individuelles
qui la composent sont jeunes et datent de trois ans au maximum pour la
plupart.
La disposition spatiale participe de la beauté
physionomique de la plantation et du paysage dans sa complétude mais
facilite aussi l'accès à la plantation, l'entretien et
l'évacuation des produits.
4.2.7. Démariage des plants
Le démariage est l'une des premières
opérations après l'installation de la plantation ou la
levée des noix semées. C'est une opération qui consiste
à ne laisser qu'un seul plant par placeau. Le démariage est une
opération peu usitée dans la zone d'étude.
4.2.8. Tuteurage
Il s'agit d'une opération accessoire. Cette
opération n'est nécessaire que si le plant a tendance à
tomber pendant la croissance.
Le tuteurage se réalise avec un piquet en attachant le
plant au piquet avec un morceau de tissus ou avec une corde. Il faut veiller
à ce que le lien soit suffisamment solide à court terme pour
soutenir le plant et suffisamment lâche à long terme pour ne pas
entraver le développement du plant.
4.2.9. La fumure
L'apport de fumure est une opération importante pour la
culture de l'anacardier en termes de productivité. Pour que les arbres
produisent après deux saisons, soit 18 mois après le semis ou la
plantation des plants issus de la pépinière, il faut apporter des
substances nutritives : engrais minéral ou organique, ou les deux. Le
type d'engrais utilisé est NPK. Si on apporte de l'engrais
minéral, type NPK, le plus simple est de le déposer dans le fonds
du trou de plantation, en quantité variable selon la dimension du trou
et la qualité du sol. Pour fouetter les jeunes arbres, l'INRAB
préconise une dose de 400g et 600g d'engrais NPK respectivement au cours
de la 2ième et de la 3ième année.. Mais il n'est pas
conseillé d'apporter de l'engrais minéral sans de l'engrais
organique d'abord. Si on apporte de l'engrais organique comme par exem ple de
la bouse de vache séchée, on procède de la même
façon, par exemple, maximum 2 kg par trou dans la région de
Bassila. La vitesse de croissance est nettement plus forte avec l'association :
fumure organique suivie d'engrais minéral. Si on apporte les deux
ensembles, ce qui est l'idéal, soit on met l'engrais organique dans le
trou et puis après les premières pluies, on enfonce l'engrais
minéral dans le sol près de la tige du plant, soit on met tout
dans le trou de plantation. Les données recueillies sur le terrain
témoignent que les plantations ne sont pas fumées outre mesure ou
de manière distinctive. Les jeunes plants d'anacardier
bénéficient de l'effet induit des fumures apportées aux
cultures vivrières ou industrielles (Cotonnier) auxquelles ils sont
associés. Il n'a été observé chez aucun producteur
la fumure d'une plantation non associée à une culture
vivrière ou au cotonnier. Cette situation est expliquée par les
producteurs par l'inexistence de fumure minérale spécifique
à la culture. Mais on peut tout de même noter que les producteurs
pourraient recourir aux fumures minérales du cotonnier s'ils jugeaient
cet apport de nutriments comme indispensable. En effet, en dehors du coton pour
lequel l'organisation en filière et la productivité valident
l'usage des engrais minéraux, les producteurs utilisent la fumure
minérale pour
les cultures vivrières. De plus, lors de ces
premières années de croissance, pourtant cruciales pour la fumure
des plants, l'anacardier est perçu comme une culture
<<inutile », qui occupe l'espace et n'apporte aucun
gain financier au bout de trois ans au minimum. On comprend donc qu'il devient
difficile pour les producteurs d'engager des ressources financières pour
sa fumure. Ainsi donc, l'accessibilité financière de la fumure
est l'un des importants handicaps à son
utilisation.
4.2.10. Protection phytosanitaire
C'est une opération de protection qui consiste
à appliquer des produits phytosanitaires sur les
anacardiers pour réduire ou éliminer la pression parasitaire
(champignons, bactéries, insectes...).
A Kouandé, seul 1,6% des producteurs ont
utilisé en 2007 un produit phytosanitaire dans leur plantation. Il
s'agit des plantations en culture associée avec le cotonnier où
le résiduel des produits phytosanitaires du cotonnier est
appliqué. En dehors du cas tout
<<atypique» identifié,
l'indisponibilité des produits phytosanitaires
spécifiques à l'anacardier peut expliquer
à côté de l'inaccessibilité
financière, leur non utilisation à
Kouandé comme partout ailleurs au Bénin.
4.2.11. Taille de formation
A partir de la 2ième année, la taille de
formation est effectuée sur les arbres pour supprimer les branches
basses jusqu'à la hauteur de 1,50m. Cette taille prépare ainsi la
formation d'une bonne charpente des futurs arbres de la plantation. Aux
âges plus avancés, elle peut être complétée
par de légers élagages si nécessaires par
élimination des branches mortes, attaquées ou cassées (A.
Tandjiekpon, 2005). Face à cette opération, les
avis d'autres chercheurs sont «polémiques«. Nous
pré sentons ici l'avis de Lacroix (2003) suite
à une étude dans les plantations de Bassila
: << Il ne faut pas réaliser de taille de
formation : on n'élimine pas les branches basses. Ceci
reviendrait à supprimer la partie de la cime
(branches et feuilles) qui produit à ras du sol
et donc à perdre environ 20 % en
rendement. Dans la pratique à Kouandé, la taille
de formation n'est pas très répandue et les objectifs de son
exécution diffèrent de ceux évoqués par
Tandjiékpon dans son étude (Figure N°11).
Les producteurs réalisent la taille de formation pour
faciliter la circulation dans la plantation, le ramassage. Plusieurs
producteurs femmes évoquent la peur des reptiles pour justifier la
taille de formation. Il faut aussi noter que cette opération
s'opère souvent lors du sarclage du mois de décembre-
janvier, celui qui précède la récolte de
la noix.
Seulement 13% des producteurs pratiquent la taille de
formation contre 87% qui ne s'adonnent pas à cette pratique.
Même si les études divergent quant aux
résultats de la taille de formation, les avis sont très unanimes
sur les éclaircies.
4.2.12. Eclaircies
L'éclaircie est une opération
indispensable pour assurer une bonne insolation de la plantation. Cette
opération détermine la productivité globale de la
plantation et même la qualité de des noix récoltées.
Elle devient nécessaire lorsque les cimes des anacardiers se touchent et
leurs branches s'enchevêtrent. Cela supprime la concurrence inutile des
racines en eau et en éléments nutritifs et des feuilles (ombre).
Cela favorise la production en permettant à
l'anacardier de produire des fruits du haut jusqu'au
bas de l'arbre et d'augmenter la production finale et de donner une
bonne forme aux arbres restants. De cette façon, le planteur peut
facilement gagner 30% d'argent en plus par hectare (Lacroix, 2003).
L'éclaircie est une opération qui s'impose dans les
conditions observées sur le terrain. En effet, la
densité anormalement élevée, souvent largement au dessous
de 100 plants à l'hectare, suggère cette
opération.
|
L'éclaircie est une opération
onéreuse et très peu pratiquée à
Kouandé. 90% des planteurs ne réalisent pas
d'éclaircie dans la zone d'étude contre 10% qui déclarent
réaliser cette opération (voir figure N°12) . Cette faible
proportion de producteurs qui respectent cette norme culturale,
sont ceux qui peuvent payer la main d'oeuvre. Pour les autres,
90% qui ne réalisent pas l'éclaircie, les producteurs
évoquent une indisponibilité de main d'oeuvre et un manque de
moyens financiers pour investir dans une telle opération.
|
4.2.13. Entretien (nettoyage)
L'entretien regroupe quatre principales
opérations à savoir le désherbage, le
pare-feu, l'élagage des gourmands et le rond, les uns
intervenant régulièrement et les autres une fois dans
l'année, soit pour favoriser la récolte ou pour protéger
la plantation des feux.
Le désherbage intervient deux fois dans
l'année. Le conseil agricole indique un désherbage au cours de
la saison pluvieuse (Juillet jusqu'à Septembre) et un dernier
(Décembre-Janvier). Comme dans
nombre de cas, ces opérations réduisent ou
éliminent les herbes qui à la fois conduisent le feu et
concurrencent l'anacardier. Nos investigations sur le terrain indiquent que les
plantations qui sont cultivées en agroforesterie avec les cultures
vivrières, possible lorsque l'anacardier est encore jeune,
bénéficient du premier désherbage. On ne désherbe
la première fois dans l'année qu'à cause des cultures
vivrières. Pour ce premier désherbage, la pratique locale
consacre deus façons de faire : l'une qui consiste à tailler les
herbes et l'autre qui consiste à les retourner. La deuxième
méthode est jugée plus profitable pour la plante puisqu'elle
humifie le sol et en apporte à la qualité du sol et donc au
rendement de l'anacardier. Le premier désherbage, en l'absence de
cultures intercalaires n'est presque pas réalisé puisqu'il
intervient à un moment de forte sollicitation de la main d'oeuvre, de sa
rareté et de sa cherté de fait. Il est donc perçu comme
une corvée peu rentable pour citer Lacroix (2003).
|
Photo N°1 Plantation enherbée
(cliché Yabi, 2006).
Quant au deuxième sarclage, il s'opère à
quelques moments seulement de son intérêt principal: la
récolte. Il est souvent respecté d'abord à cause de la
récolte, ensuite parce que la main d'oeuvre est disponible à
cette période et enfin pour prévenir le feu, les maraudeurs et
les reptiles selon les producteurs. Toute proportion cumulée, on
remarque que 22% des producteurs ne désherbent pas leurs plantations
|
contre 78% qui s'y adonnent vraiment. Ce dernier pourcentage
regroupe aussi ceux qui respectent le premier désherbage, ceux qui
respectent le deuxième désherbage et ceux qui respectent les deux
simultanément. Aussi les herbes peuvent-ils concurrencer l'anacardier,
de même, peuvent-ils les emporter par les feux.
Photo N°2 Plantation tardivement
sarclée (cliché Yabi, 2006). L'anacardier est une e
spèce particulièrement sensible au feu quel que soit son
âge. (Tandjiékpon, 2005). Le pare-feu est une opération
vitale qui s'impose dans une plantation d'anacardiers. En effet, si un
anacardier est brûlé vers 5 ans, il semble peu probable de
pouvoir s'attendre à ce que sa cime se reforme jusqu'à la fin
de la révolution, soit à 25 ans, date de la coupe finale de
l'arbre pour son remplacement (Lacroix, 2003). A cause des feux pyromanes
ou sauvages qui chaque année interviennent dans la région et
de l'inflammabilité caractéristique de l'arbre (à cause
de la térébenthine), l'enlèvement du feu, pour
littéralement traduire le terme local utilisé pour le
désigner, est une opération de protection de la plantation contre
le feu. Il consiste à réaliser un désherbage sur le
pourtour de la plantation sur une largeur allant jusqu'à deux
mètres.
Cette opération est jugée importante par les
producteurs et ils s'efforcent de la respecter même au détriment
du sarclage. Ils sont seulement 15% qui ne respectent pas le pare-feu soit au
profit d'un sarclage régulier ou de feux de renvois allumés et
contrôlés pendant les feux précoces des mois de Novembre et
de Décembre. Ainsi donc, 85% des producteurs réalisent leurs
pare-feux pour éviter des incendies fortuits et ou pyromanes dont les
ravages sont innommables.
Photo N°3 : Plantation entièrement
traversée par un feu de végétation (cliché Yabi,
2006)
En dehors de ces opérations à la limite
obligatoires, nous parlerons de deux autres mais bien accessoires.
L'élagage des gourmands est une opération de
«soins plus » à une plantation. En effet, elle optimise la
production et intervient un peu avant la floraison afin de réduire la
perdition du potentiel productif de la plante. Elle n'est pas du tout
réalisée dans notre zone d'étude.
Le rond est également une opération pour
faciliter le ramassage des noix. Il consiste à nettoyer autour de
l'arbre en fructification sur un diamètre correspondant à la
superficie terrienne de l'anacardier. Cette opération permet une mise en
nue rapide des noix tombées, d'optimiser le rendement de la
récolte14 et d'éviter le ramassage des
impuretés avec les noix. La réalisation de rond n'a pas
été vraiment notée dans notre zone d'étude.
4.2.14. La récolte
Avant même d'aborder l'opération proprement dite,
comparons les données du rendement obtenu à Kouandé
à celui obtenu au plan national. Le rendement moyen au niveau de la zone
d'étude sur quinze années d'exploitation est de 307,85kg/ha. Les
données de la FAO donnent en moyenne 225.175333 kg/ha sur la même
période. Le test t de student (t=3,583 et p=0,001) indique que la
différence est significative et confirme que la commune de
Kouandé a un avantage par rapport aux autres zones de production.
La récolte est une opération culturale dont la
délicatesse procède de son importance dans la production d'une
noix de qualité. En effet, dans cette opération
s'exécutent de nombreuses et minutieuses tâches dont l'impact
direct sur la qualité est sans pareil. Elle intervient une fois l'an et
court du mois de janvier à celui de mars. Le conseil agricole indique
clairement que les noix ne sont mûres à récolter que
lorsqu'elles ont chuté. Plusieurs paramètres de qualité se
jouent là (Taux
14 Il s'agit du rapport entre la quantité de noix
réellement ramassée et celle tombée ou produite par la
plante.
d'humidité, taux d'impureté, taux de noix
immatures ou malades, KOR...). Les noix doivent donc être
ramassées, aussi très rapidement et séparées de
leur pomme et non mélangées aux noix immatures et malades. Les
efforts de la vulgarisation se sont pendant longtemps axés sur cette
norme de production et désormais les producteurs n'ignorent guère
les déconvenues que génère une cueillette
prématurée sur arbre des anacardiers. Les producteurs de
Kouandé dans leur majorité déclarent ramasser les noix
à leur chute et seulement à ce moment. 3,33% des producteurs
seulement récoltent précocement les noix sur arbre. Cette frange
des planteurs évoque le vol pour justifier ce type de récolte.
Mais il faut noter une inadéquation entre les données de
l'enquête sur ce paramètre et la réalité de la
qualité des noix produites à Kouandé. Il sera donc
analysé plus loin dans la caractérisation des producteurs et de
l'explication corrélée avec les éléments
clés de détermination de qualité et de normes de
production, les raisons de ce contraste.
Par contre, l'analyse de nos données montre que 82% des
producteurs ramassent tardivement leurs noix et le nombre moyen de jours pour
le ramassage oscille entre 2 et 3 (Voir figure N°13). La
raison de ce comportement est le souci, pour les petits exploitants, de
ramasser une quantité importante de noix et, pour les grands
exploitants, d'optimiser des charges de récolte, car ces derniers
emploient la main d'oeuvre salariée pour la récolte des noix. Les
autres 18% qui ramassent systématiquement les noix sont ceux qui ont
suivi une formation. Cette attitude dénote d'une alerte au vol et un
gain de la proximité des plantations des habitations ou d'une
disponibilité abondante de la main d'oeuvre familiale.
Par ailleurs, environ 73% des producteurs ne séparent
pas immédiatement les noix des pommes contre seulement 27% qui le font
(voir figure N°14). En effet, la pratique dans notre zone
d'étude consiste à rassembler les prises du ramassage en des tas
où pommes et noix sont mélangées, pour enfin les
séparer posément au bou t d'une moyenne de 4 heures. Cette
manière de faire aurait l'avantage de faire gagner du temps et
d'accroître le rendement de ramassage au mépris de l'augmentation
de l'humidité des noix. On pourrait néanmoins rappeler que le
séchage bref à l'ombre qu'ils font observer réduirait
l'effet évoqué supra.
L'autre pan important d'une bonne récolte est
le mélange des noix. En effet, le taux des noix immatures et/ou malades
est un paramètre composite très déterminant dans la
détermination de la qualité des noix brutes de cajou.
|
Comme l'indique la figure N°15 , 58% des
producteurs de Kouandé mélangent pour 48% qui ne mélangent
pas. Cette statistique est très encourageante et s'explique par la
commercialisation groupée, fortement développée au sein
des groupements, par laquelle les rémunérations
sont discriminées en fonction du taux de noix immatures et/ou
malades.
|
4.2.15. Le séchage et le tri
Le séchage des noix récoltées est
une opération subsidiaire. Il est bref, juste après le ramassage
et ne se fait pas au soleil mais à
l'ombre. Il n'est pas à confondre
systématiquement avec l'aération des noix. Pour bien la
réaliser, le planteur doit disposer d'une aire de séchage faite
en béton et bien cimenté. 12% des producteurs de
Kouandé disposent d'une aire de séchage dont 43% sont faits de
béton ou de ciment et 57% sont en terre battue. Il est plus
fréquent dans la pratique dans la zone d'étude que les noix
soient exposées dans la chambre du producteur. Cette disposition est une
alternative à une aération même si les
ouvertures de ladite chambre ne garantissent forcément pas la bonne
circulation de l'air. Nos enquêtes montrent que 60% d'une manière
ou d'une autre soumettent
leurs noix au séchage léger ou à
l'aération contre 40% qui les disposent directement dans les sacs de
stockage. Sur ces 60%, nous notons que 75% exposent leurs noix dans leurs
chambres (qu'elles soient aérées ou non), 22% exposent leurs noix
sur la cour de leur maison et seulement 3% exposent leurs noix au soleil. Ces
chiffres confirment l'idée générale que les producteurs
ont d'une noix ramassée. En effet, une noix chutée est une noix
mûre et dont l'exposition au soleil pourrait entraîner un
écoulement des huiles.
Le tri est une opération qui intervient avant la mise
en sac et le stockage des noix. Il consiste à séparer les noix
saines de celles malsaines et de les classer selon le calibre. C'est une
opération aussi onéreuse en temps que rémunératrice
du paramètre de la qualité qu'il génère. 25% des
producteurs étudiés trient leurs noix dans une moindre mesure
contre 75% qui la jugent inutile à cause du traitement égalitaire
que les commerçants réserveraient à toutes les noix. Ces
chiffres contrastent les données du mélange des noix, mais se
rapprochent beaucoup plus des données recueillies à la vente et
à l'analyse. En fait, l'effet cumulé du mélange, du manque
du tri et autres mauvaises pratiques est simplement le taux de rendement faible
recueilli à l'analyse des noix avant leur exportation. Selon les
données du SGS, le rendement en noix, facteur déterminant de la
qualité, est estimé entre 38% et 49%.
4.2.16. Le stockage
Après la récolte, le bref séchage et le
tri, la phase importante de la chaîne de production de noix brutes de
qualité est sans doute le stockage. La noix de cajou est une
denrée difficile à conserver déjà au niveau d'une
production individuelle. Encore plus, le stockage s'impose pour offrir la noix
à un meilleur prix. En effet, les noix prémices et la vente en
période d'abondance ne rémunèrent pas le coût de
production. La question de stockage fait appel aux équipements de
stockage et aux sites ou cadres de stockage garantissant une bonne conservation
des noix. Les noix brutes doivent être conservées dans des sacs de
jute, qui ont l'avantage de faciliter l'aération des noix et une
température favorable au maintien de l'état des noix en
conservation. Quant au site de stockage il doit être frais,
ventilé, sec et à l'abri des insectes nuisibles. Ce site peut
être de dimensions variables en fonction du nombre de sacs à
stocker, mais l'on peut néanmoins estimer la hauteur du hangar à
4m avec des ouvertures, grillagées, occupant 10% de la surface murale.
Lorsque le toit du hangar est fait de tôle, les sacs remplis de noix
doivent être disposées à un mètre du toit. De plus,
il est recommandé de disposer les sacs sur de palettes et non au contact
direct avec le sol. 65% des producteurs de Kouandé conservent leurs noix
dans les sacs de jute contre seulement 35% qui soit les conservent dans les
sacs en polyéthylène ou en vrac. En effet, qu'ils soient
engagés dans la commercialisation groupée ou dans une
commercialisation individuelle avec les collecteurs primaires, les
producteurs
bénéficient souvent des sacs de jute que ces
acheteurs mettent à leur disposition à l'approche de la campagne
de commercialisation. Seulement ces sacs ne suffisent pas à couvrir les
besoins des producteurs. Et c'est ce qui explique que plus de la moitié
des producteurs enquêtés utilisent ce type de sacs. Par contre,
seulement 31,67% des planteurs disposent d'un site de stockage quel qu'il soit.
En effet, nombre de ces sites ne répondent pas aux conditions normales
énumérées ci-dessus. De plus, les efforts de construction
d'un hangar pour le compte des groupements du village de Kouandé par
l'intervention du PAMRAD n'ont pas encore abouti. Enfin, 35% des producteurs
disposent leurs sacs sur des palettes ou quelque support isolant les noix du
contact direct avec le sol. Cette disposition qui permet de réduire
l'infiltration de l'eau et une réhumidification de la noix par l'eau du
sol, même en ciment, est peu connue des producteurs. Pour 65% d'entre
eux, la disposition sur une surface terrassée est suffisante pour
garantir la bonne qualité de la noix au stockage.
4.2.17. La commercialisation
Les noix récoltées sont vendues dans leur
majorité suivant deux circuits, tous deux indirects : il s'agit de la
commercialisation avec des collecteurs et de la commercialisation
groupée (voir les figu res 17 et 18). La vente dans les
marchés est marginale et se passe par petites quantités. Ces deux
circuits se livrent une concurrence atroce sur le terrain tellement les enjeux
sont grands. Quelque soit le cas, le produit objet de la transaction est la
noix brute en général, comme il se passe dans tout le pays, en
dehors de quelques deux cas de transformation artisanale que certaines femmes
productrices pratiquent, mais pas à plein temps. La commercialisation
peut être segmentée en trois grandes périodes que sont la
pré-campagne, la campagne proprement dite et la post-campagne. En effet,
dès les prémices, les exportateurs ou leurs intermédiaires
commanditent la collecte primaire par le biais des collecteurs, très
souvent autochtones de Kouandé. Ces derniers parcourent les zones de
production et signent des sortes de « marchés à terme
»15 avec les producteurs. L'activité
est très développée à Birni
où nous avons dénombré près d'une cinquante de
collecteurs primaires. Elle est aussi très rémunératrice
car la tonne est collectée à 10.000 F CFA en moyenne. De l'autre
côté, les groupements sur la base des prévisions
déclarées par chacun de leur membre lance également une
collecte précoce avant les ressources financières acquises
auprès de la CLCAM. Tout ceci se déroule avant le lancement
officiel de la campagne de commercialisation des noix de cajou par le
Gouvernement: c'est la campagne proprement dite. Mais engrange-t-elle autant de
volumes que la pré-campagne? Pas si sûr puisque même si les
volumes ne sont passés de la main du vendeur à l'acheteur, les
transactions sont faites verbalement déjà. La post-campagne
concerne le volume
15 Sur la base des productions passées et du rendement
attendu au moment du contrat, qui par ailleurs est verbal, le collecteur
primaire avance une certaine somme d'argent au producteur afin de garantir
l'achat de ses noix à la récolte. Les prix sont
négociés en deçà du prix fixé et tourne
autour de 100F CFA le Kilogramme. Le plus souvent, il ne s'agit que d'une
avance qui est complété lorsque la production est
réellement entre les mains du collecteur.
résiduel et les noix que les groupements ont
rassemblées dans leurs «entrepôts ». En
réalité, les partenaires des groupements mettent souvent du temps
à venir et rabaissent même souvent les prix du Kilo. Ainsi les
charges du le personnel engagé dans la collecte primaire, les
opérations pré -vente (pesée, gardiennage et location
magasin...) et le service de crédit
pris à la CLCAM ne rentabilisent pas la
commercialisation groupée et démobilisent les producteurs par
rapport à cette méthode de vente. Mieux, même si cette
méthode à son terme rémunérait la qualité et
garantirait un cash important au producteur, elle n'a pas l'avantage de
libérer à tout le moins de l'argent frais à petit coup en
cette période de difficultés financières comparativement
aux flux monétaires proposés par les collecteurs commis par les
exportateurs. C'est d'ailleurs ce qui explique que la commercialisation
groupée transacte peu de volumes de noix brutes et ses prévisions
annuelles ne sont pas souvent atteintes. En témoignent ces chiffres de
l'année 2008 et de l'envergure de cette opération. Sur les
prévisions de 1800 tonnes de noix à acheter suivant ce
procédé, l'URPA n'a pu réussir qu'à acheter que 200
tonnes soit 11% des objectifs. Sur 54% des producteurs qui déclarent
appartenir à un groupement, seulement 40% participent à la
commercialisation groupée. Bien que membres des groupements, 13% des
producteurs préfèrent livrer leurs produits aux collecteurs
commis par les exportateurs. Cet pourcentage, malgré sa
modération, traduit toute la difficulté que la commercialisation
groupée éprouve pour s'imposer comme méthode de
commercialisation des noix à Kouandé pourtant qualifié de
modèle dans cette méthode toujours en expérimentation dans
les zones productrices d'anacarde au Bénin. Il importe aussi d'ajouter
que les producteurs quelle que soit leur appartenance, livrent très
souvent une partie de leur production aux collecteurs «
Téékoun » avant la collecte en groupement. Ces trois
séquences de commercialisation n'offrent pas les mêmes prix. La
Figure N° 16 traduit la fluctuation des prix courant le
temps
Pré-campagne
Prix moyen: 150FCFA/Kg
Campagne proprement dite Prix moyen
:200FCFA/Kg
Post-campagne
Prix moyen :120/KgFCFA
Figure N° 16: représentation
schématique de la fluctuation du prix du Kilogramme de noix brute
à Kouandé. Source: Notre recherche à
Kouandé, 2008.
A la lecture de ce diagramme, on note que les producteurs qui
ont encore le plus grand volume de noix sur eux dans la pré-campagne et
la campagne proprement dite ont des prix meilleurs à ceux qui les
vendent en post-campagne.
Les producteurs
Vente dans les marchés
Collecteurs primaires niveau village
Collecteur primaire au niveau Arrondissement ou commune
Représentant de l'exportateur
Figure N°17: Circuit de commercialisation
des noix brutes de cajou hors des groupements à Kouandé.
Source: Notre recherche à Kouandé,
2008.
Producteurs
CVPA
UCPA
Vente dans les marchés
Figure N°18: Circuit de commercialisation
des noix brutes de cajou dans les
groupements à Kouandé : la commercialisation
groupée. Source: Notre recherche à
Kouandé, 2008.
CHAPITRE 5: ASPECTS SOCIOECONOMIQUES ET
ENVIRONNEMENTAUX DE LA PRODUCTION DE NOIX D'ANACARDE ET PERCEPTIONS DES
NORMES.
Sous ce chapitre, nous aborderons les avantages
économiques et sociaux et une analyse de la performance
économique de la production de noix brutes d'anacarde.
5.1. AVANTAGES ECONOMIQUES ET SOCIAUX DE LA PRODUCTION
D'ANACARDIER À KOUANDE
De pratique forestière et antiérosive,
la production d'anacardier est passée depuis plus d'une décennie
à une importance économique, qui dope sa
production fruitière depuis lors. Ainsi faisant, son importance est
aussi devenue sociale.
5.1.1. Importance des revenus issus d'anacardiers
Le poids économique de la production
d'anacardier dans la formation globale des revenus des
exploitants issus des productions végétales est
mesuré aussi bien par l'instantanéité, l'importance et la
période d'occurrence du cash qu'elle apporte au producteur. En effet, et
s'agissant de l'instantanéité et de l'importance, la
vente des noix brutes d'anacardier rapporte un flux important en cash,
notamment pour les producteurs qui ont des contacts directs avec les
collecteurs ou ceux engagés dans les groupements. Cette
instantanéité favorise la réalisation des projets du
producteur dès lors que l'investissement est
programmé à la période de vente. De plus,
ce gain issu de la vente des noix brutes survient à une
période relative de forts investissements marqués par la
préparation de la campagne agricole (Mars-Mai) et une
relative faiblesse de la trésorerie des producteurs. La figure suivante
présente la situation réelle dans le milieu
d'étude.
La figure N°19 montre que d'abord la part
de l'anacardier dans la formation du revenu agricole peut varier
de 0 à 100% selon le cas.
Ces résultats confirment ceux obtenus par
Yabi dans le Centre-Bénin où la part du gain
issu de la vente des noix d'anacardiers dans le
revenu global est comprise entre 20 et 60 % (Yabi, 2007). La relative
différence de la statistique peut être liée au
fait que l'estimation soit faite par rapport au revenu global du
producteur dans son étude. De plus, pour 29% des producteurs, la
production de noix brutes d'anacardier contribue entre 80 et 100% de leurs
revenus issus des
ar défaut)
productions végétales en
général. Par ailleurs , ils sont 28% des
producteurs à tirer entre 0 et 20% de
leurs revenus issus de la production végétale, de
l'activité production de noix brutes d'anacardier. Environ 20% des
producteurs tirent entre 20 et 40% de leurs revenus agricoles (production
végétale) de la production des noix brutes
d'anacardier. Ils sont, en outre, 17% et 6% à tirer
respectivement entre 40 et 60% et entre 60 et 80% de leurs revenus agricoles
issus de la production végétale, de l'activité de
production de noix brutes de cajou. Ces do nnées soulignent très
clairement que la production d'anacarde en est pour beaucoup dans la formation
des revenus agricoles en général et ceux provenant de la
production végétale chez les producteurs de Kouandé. Une
analyse croisée de ces données avec les
éléments des figures N°20 et 21 nous indique
l'importance économique au regard de la valeur globale des productions
végétales.
Cette figure indique que l'anacardier participe au
maximum à 40% à la valeur des
productions végétales et pour 50% des planteurs, les noix brutes
d'anacardier représentent entre 0 et 10% de la valeur
totale de leurs productions végétales. De même, ils sont
respectivement 15% et 15% dont les noix d'anacardier participent entre 10 et
20% et entre 20 et 30% à la valeur totale des
productions végétales. Enfin, entre 30 et 40% de la valeur des
productions végétales proviennent de la culture de
l'anacardier pour 20% des planteurs. Sur la base de l'analyse,
on remarque que plus de 72% des producteurs tirent plus de 20% de leurs revenus
agricoles (issus de la production végétale) de la production de
l'anacardier, alors que cette production représente pour 65%
d'entre eux entre 0 et 20% de la valeur des productions
végétales. Mieux, seulement 20% des producteurs tirent entre 30
et 40% de la valeur de leurs productions végétales de
l'anacardier pour environ 52% des producteurs qui en tirent dans la même
proportion leurs revenus agricoles issus de la production
végétale. En définitive, l'anacardier participe plus
à la formation des revenus agricoles qu'il ne participe
à la valeur totale des productions
végétales : l'anacardier a donc non
seulement une valeur économique mais une
valeur marchande non négligeable par rapport
aux autres produits agricoles. En témoigne cette remarque :
d'après 89 % des producteurs, cette recette
dépasse de loin les recettes des autres produits agricoles pris
isolément (Yabi, 2007). En outre, plus le producteur
est âgé, plus l'anacardier contribue à la
formation du revenu agricole. Les personnes âgées de plus de 60
ans tirent en moyenne 70% des leurs revenus agricoles de la production de
l'anacardier. Mais l'anacardier participe non seulement à
assurer une pension (voir encadré1) mais aussi à
assurer un avenir à sa progéniture (voir
encadré 2).
l'entretien) et chaque année on
y attend quelque
chose. C'est un débit financier comme si nous
étions
Encadré 2: Tellement nous croyons
à l'anacarde de demain que nous invitons les
nôtres à faire cette culture. Et depuis
nosjeunes, avec notre aide, investissent dans les plantations
d'anacardiers: de nouvelles plantations sont installées
et d'ici là notre CVPA participera plus profondément
qualitativement et quantitativement à la campagne de
commercialisation de cette culture. MAMADOU Bio, producteur de
Becket-Djadji.
Encadré 1 : Les plantations garantissent un
revenu certain (petit ou grand suivant l'âge, la saison
et
salariés ou simplementfonctionnaires de
l'Etat. SEKE Lafia, producteur de
Becket-Bouramé.
L'utilisation et la destination des ressources issues
de la vente de l'anacardier seront présentées ci-
dessous pour mieux comprendre quelles sont les fonctions essentielles
qu'elles assument dans le portefeuille de dépenses du
producteur.
5.1.2. Utilisation des recettes de la vente de
l'anacardier
La vente de noix brutes d'anacarde
génère d'importantes ressources que le
producteur investit dans nombre de dépenses dont les plus importantes
sont: le renouvellement et l'acquisition des cheptels mort et
vivant, les cérémonies diverses, instruction et écolage de
la progéniture, travaux champêtres, santé,
panier de la ménagère et autres. La figure N°22
présente en détails la part de chacun de ces postes de
dépenses dans les dépenses totales.
Encadré 6: On fait le champ
d'arachide pour assurer l'écolage alors que les noix de cajou assument
beaucoup plus des cérémonies et l'achat de bien matériels
comme les motos, voitures, moulins à maïs etpostes
électroniques. MOUSSA Soulé, Producteur de Tassigourou.
Les données de la figure ont été
pondérées avec le nombre de producteurs. 25% des recettes des
noix brutes d'anacardier sont utilisées pour renouveler et
acquérir aussi bien du matériel agricole que des animaux en
élevage. En témoigne l'encadré 3. La vente des noix
participe en premier à soutenir l'activité principale dans cette
commune rurale.
Encadré 3: La première
récolte m'a servi à acheter des moutons qui aujourd'hui se
reproduisent. Pour moi, ça dope mon activité principale et
constitue un fond de réserve pour soigner mes animaux etpour relever
chaque fois mon cheptel, remplacer les reproducteurs et les performants
réformés afin de maintenir le niveau de rentabilité et de
pérennité de mon activité principale que représente
l'élevage. MAMADOU Bio, producteur et éleveurpeulh à
Becket-Djadji.
Environ 20% des revenus des noix brutes de cajou sont
consacrées aux cérémonies diverses dont les mariages,
alors que les rites funéraires emportent la grande partie.
L'instantanéité et l'assurance de ce gain autorisent la
programmation des mariages et d'autres cérémonies.
Par ailleurs, 30% des recettes sont consacrées aux
travaux champêtres, alors qu'à l'instruction et l'écolage
de la progéniture sont consacrés 15%.(Voir encadré 4) Nous
n'avons pas pris en compte ici la participation des producteurs au sein de
l'Association des Parents d'Elèves pour le paiement des enseignants
communautaires. Mais nous remarquons aisément que la production soutient
la scolarisation des enfants dans la commune. De plus, on peut agréger
à près de 40% des ressources de la noix d'anacardier
consacrées aux activités a gricoles des producteurs
(renouvellement et acquisition du matériel agricole et de cheptel,
travaux champêtres comme la rémunération de la main
d'oeuvre).
Encadré 4 : L'anacardier est
pour le bien de tous et l'argent quiy est tiré sert aux enfants en
prioritépour leur instruction... GBARA Ibourahim, producteur de
Birni-Maro.
D'un autre côté, 5% et 12% des recettes sont
consacrées respectivement à la santé et au panier de la
ménagère pour acheter les condiments, voire des vivriers (voir
encadré 5).
Encadré 5 : En période de
soudure et de rareté des céréales ou du vivrier, les
recettes générées par la vente des noix deviennent la
caisse des cérémonies, des achats complémentaires des
vivriers et d'achats de condiments. MOUSSA Soulé, Producteur de
Tassigourou.
En dehors de ces postes, les recettes de la vente des noix
d'anacardier sont consacrées à d'autres utilisations, souvent
variées allant de l'acquisition de motos, voire de voitures et de
moulins à maïs (voir encadré 6).
Ces statistiques et les opinions relatées dans cette
analyse indiquent clairement que l'anacardier ou tout simplement ses noix, sont
très utiles et leurs recettes assument de véritables fonctions
sociales (instruction, santé, cérémonies, lutte et
prévention de la faim, cuisine...) et dopent l'économie en
agissant comme fonds d'investissement de l'activité économique
(renouvellement et acquisition de matériels agricoles et de cheptel,
conversion ou diversification des activités économiques à
travers l'achat de voitures et/ ou de motos et de moulins à maïs).
Les noix d'anacardier assument bien plus sur le plan social.
5.1.3. La production de l'anacardier comme source
importante d'emplois occasionnels L'activité de
production de noix brutes de cajou à Kouandé est une source
évidente d'emplois occasionnels. Les pans de l'activité les plus
concernés sont dans l'ordre la production et la commercialisation.
En ce qui concerne la production, les activités
d'entretien et de récolte offrent un emploi occasionnel à une
main d'oeuvre salariée essentiellement constituée de jeunes
déscolarisés et de migrants agricoles qui viennent des communes
voisines. Pour mieux saisir l'importance de cet emploi, voir en annexe
N°II les temps et coûts de travaux standards de la culture
d'anacardier dans la commune de Kouandé.
Ce tableau indique que l'activité de production
génère des emplois occasionnels. Les activités
d'installation que sont le désherbage, le défrichement et la
trouaison totalisent 17h/j par hectare. Ces activités se
réalisent une fois pour une plantation et se réalisent sur de
nouvelles friches. Elles coûtent par ailleurs beaucoup aux producteurs
qui ne le réalisent pas, car les producteurs dans leur majorité
installent leur plantation sur des champs déjà cultivés.
Lors des années d'exploitation, les opérations d'entretien
(Sarclage, pare-feu) qui sont réalisées totalisent 14h/j/ha et
emploient beaucoup de personnes. Les activités de sarclage et de
pare-feu et celles d'installation sont exécutées essentiellement
par les hommes aussi bien en main d'oeuvre salariée que familiale. La
récolte de noix est une activité très coûteuse et
nécessite 5h/j/ha pour un coût de 18. 000 F CFA. Elle est donc
très rémunérée et elle e st exécutée
par les femmes et les jeunes essentiellement. Les grands exploitants souvent
très majoritaires dans cette région emploient ainsi donc cette
main d'oeuvre. La population jeune de la commune de Kouandé est aussi
très active dans la commercialisation.
Au niveau de la commercialisation, les exportateurs emploient
la main d'oeuvre locale dans la collecte primaire. Ils sont quelques dizaines
à être employés, leurs âges varient de 20 à
55ans. Nous avons par exemple dénombré à Birni, environ
une cinquante de «teekoun » qui est engagée dans
cette collecte. En effet, la tonne de noix collectée est
rémunérée à 10.000 FCFA et suivant son dynamisme un
collecteur peut remplir en une campagne un gros porteur de près de 40
tonnes. Ce qui fait environ 400.000 FCFA pour une campagne de
commercialisation, indépendamment du fait que le collecteur
puisse avoir sa propre plantation. Toutes ces donnees
attestent le fait que le PAPEJ16 est retenu dans on etude conjointe
avec le PNUD, l'anacardier comme première filière porteuse
d'emplois dans la commune de Kouande. Ces transactions combinees au
developpement d'une relation usurier- producteur contribuent à une forte
activite economique dans cette periode de commercialisation.
5.1.4. La poussée d'un système local de
garantie et l'apparition d'une pseudo-aisance économique temporaire
Les noix brutes d'anacarde ont integre à Kouande, un
système informel de credits anime d'une part par des usuriers qui sont
offreurs de credits et d'autre part par les producteurs qui sont demandeurs de
credits en hypothequant leur production prochaine. En effet, sous la garantie
de la production future, non actualisee bien sûr, le collecteur resident
et deguise en usurier accorde des prêts de valeur variable et inferieure
à la valeur reelle de la production anterieure (le kilogramme etant
souvent cede à 100 FCFA). Ces ressources sont demandees pour regler des
problèmes quotidiens et de maladie, mais aussi de financement de
l'agriculture. Les opinions des producteurs sur cette pratique ne sont pas
favorables mais on peut conclure en un pis-aller puisque, malgre tout les
usuriers prospèrent et la commercialisation groupee perd des adherents
potentiels. De plus, et ce avec les groupements et de manière formelle,
certaines institutions locales de microfinance ont conduit avec les femmes un
processus de warrantage. Les noix d'anacarde sont donc fortement utilisees
comme garanties pour des transactions financières. Elles donnent
naissance à une petite bourgeoisie et font vivre des zones productrices,
tout au moins temporairement.
L'activite de collecteur primaire a cree une classe de
personnes relativement riches qui tiennent la vente primaire au niveau local et
agissent en usuriers comme indique supra. De l'autre côte, la vente de
noix d'anacardier fait vivre des zones de production et installe temporairement
une forte activite migratoire et economique. Le cas de Birni est edifiant (Voir
encadres 7 et 8).
Encadré 7 : En période de
campagne de commercialisation des noix brutes d'anacardier, le village de Birni
est rempli de gens et les baraques poussent un peu partout. Ily a de l'argent
frais et les commerçants nigériens (Babas) inondent le village
avec leurs produits de toute sorte. La fierté de consommer s'installe et
les « bar - café emplissent, ne nous permettant même plus de
bénéficier du soin au client. AKABASSI Baudelaire, agent du CeCPA
à Birni.
Encadré 8 : En période de
production des plantations d'anacardiers, les jeunes ne jouent plus au football
et le terrain est enherbé. Ils sont affairés à chercher de
l'argent pour leurs projets d'achats de matériels électroniques
et de vêtements. Moi, j'attends la campagne prochaine pour gagner un peu
d'argent et migrer vers Ouassa-Péhunco. Un jeune de Birni-
Nous allons dans la suite analyser sommairement la performance
economique de la production de noix brutes d'anacardier à Kouande.
16 Projet d'appui à la promotion de l'emploi
des jeunes.
5.2. ANALYSE DE LA PERFORMANCE ECONOMIQUE DE LA
PRODUCTION DE NOIX BRUTES D'ANACARDIER A KOUANDE
Cette analyse sommaire permettra de comparer deux
systèmes de culture et de dégager les enseignements essentiels
pouvant aider à la compréhension de l'attitude attentiste des
producteurs face à certaines opérations culturales.
Les recettes sont principalement constituées des gains
issus de la vente des noix d'anacardier. Quant aux charges, elles se rapportent
aux dépenses relatives à l'installation et l'entretien des
plantations, aux opérations de récolte, etc.
Tableau N°5 : Charges sur la période
d'estimation
Années17
|
Postes
|
Montants pour IT 2
|
Montants pour IT 1
|
1
|
Installation+ exploitation+ matériels18
|
|
201
|
000
|
|
154
|
000
|
2
|
Exploitation
|
|
82
|
000
|
|
69
|
000
|
3
|
Exploitation
|
|
82
|
000
|
|
69
|
000
|
4
|
Exploitation
|
|
82
|
000
|
|
69
|
000
|
5
|
Exploitation
|
|
82
|
000
|
|
69
|
000
|
6
|
Exploitation
|
|
82
|
000
|
|
69
|
000
|
8
|
Exploitation
|
|
82
|
000
|
|
69
|
000
|
9
|
Exploitation
|
|
82
|
000
|
|
69
|
000
|
10
|
Exploitation
|
|
82
|
000
|
|
69
|
000
|
11
|
Exploitation
|
|
82
|
000
|
|
69
|
000
|
12
|
Exploitation
|
|
82
|
000
|
|
69
|
000
|
13
|
Exploitation
|
|
82
|
000
|
|
69
|
000
|
14
|
Exploitation
|
|
82
|
000
|
|
69
|
000
|
15
|
Exploitation
|
|
82
|
000
|
|
69
|
000
|
Total charges
|
1
|
349
|
000
|
1
|
120
|
000
|
Source : notre recherche à
Kouandé, 2008
L'estimation des recettes sera faite sur la base des rendements
obtenus en milieu paysan estimés par le PRRF (PRRF, 2000) et ceux
obtenus sur la base des ventes des producteurs enquêtés.
17 Années signifient années d'exploitation. Mais
pour les simplifications du calcul, nous avons reporté les
dépenses d'acquisition d'outils agricoles et d'installation.
18 Matériels concernent les outils agricoles dont le
forfait est estimé à 50.000F CFA
Tableau N°6 : Rendement moyen des noix
d'anacardier à Kouandé comparé à l'estimation du
PRRF.
Age (en années)
|
Rendement en kg de (noix/ha/an)
IT1
|
Rendement en kg de
(noix/ha/an)
IT2
|
Rendement en kg de
noix/ha/an
(estimation du PRRF
en 2000)
|
3
|
35#177; 3
|
50#177;10
|
50
|
4
|
75 #177; 10
|
100#177;15
|
120
|
5
|
110#177;20
|
200#177;20
|
150
|
6
|
405#177; 100
|
600#177;120
|
450
|
7
|
405#177; 100
|
600#177;120
|
450
|
8
|
405#177; 100
|
600#177;120
|
450
|
9
|
520#177;100
|
800#177;120
|
600 à 700
|
10
|
520#177;100
|
800#177;120
|
600à 700
|
11
|
520#177;100
|
800#177;120
|
600 à 700
|
12
|
520#177;100
|
800#177;120
|
600 à 700
|
13
|
900#177; 150
|
1200#177;200
|
Plus de 700
|
14
|
900#177; 150
|
1200#177;200
|
Plus de 700
|
15
|
900#177; 150
|
1200#177;200
|
Plus de 700
|
Total
|
|
|
|
Source : Notre recherche à
Kouandé, 2008 et PRRF, 2000 IT1= Itinéraire
Technique 1
IT2= Itinéraire Technique 2
Tableau N°7: Recettes moyennes
d'exploitation de noix d'anacarde ha/ an
Age (en années)
|
Rendement en kg de (noix/ha/an) IT1
|
Recettes moyennes par ha/an (IT1)
|
Rendement en kg de (noix/ha/an) IT2
|
Recettes moyennes
par ha/an (IT2)
|
3
|
35
|
7000
|
50
|
10000
|
4
|
75
|
15000
|
100
|
20000
|
5
|
110
|
22000
|
200
|
40000
|
6
|
405
|
81000
|
600
|
120000
|
7
|
405
|
81000
|
600
|
120000
|
8
|
405
|
81000
|
600
|
120000
|
9
|
520
|
104000
|
800
|
160000
|
10
|
520
|
104000
|
800
|
160000
|
11
|
520
|
104000
|
800
|
160000
|
12
|
520
|
104000
|
800
|
160000
|
13
|
900
|
180000
|
1200
|
240000
|
14
|
900
|
180000
|
1200
|
240000
|
15
|
900
|
180000
|
1200
|
240000
|
Total
|
6215
|
1243000
|
8950
|
1790000
|
Source : Notre recherche à
Kouandé, 2008
Le prix indicatif du kilo de noix brutes est estimé en
moyenne à 200 F CFA
BFIt ? ta R - i = (1243000 -1 120 000)= 123 000 F
CFA
ta
BFIt ? R - i = (1790000 -1 349 000) = 441 000 F
CFA
BF>0 quel que soit le système de culture mais l'on
note que l'itinéraire technique 2 est plus rentable que
l'itinéraire technique 1 (BF IT2> BF IT1). Mieux BF
It =3,58 fois BF It1. De plus le TSR est
2 2
supérieur au TSR1. En effet, le retour sur
investissement de l'itinéraire 2 est de 132% conte 111% pour
l'itinéraire1. Ce paramètre permet de mieux apprécier la
rentabilité des deux itinéraires
(TSR2= 1 , 1 8fois TSR1). On conclure
donc que globalement, la production de noix brutes de cajou à
Kouandé est financièrement rentable. Ces résultats sont
conformes à ceux obtenus par Aïna (1996). Par ailleurs, en mettant
en relation les marges brutes calculées et les classes des producteurs,
on note que :
- L'itinéraire 1 correspond à la pratique
des classes 2, 3, 4, 6,7
- L'itinéraire 2 correspond à la pratique
des classes 1 et 5. Alors on a:
BF It1 ?BF C2?BF C3?BF
C4?BF C6?BF C7
BF It2 ?BF C1 ?BF C5
On peut donc conclure à une variation des marges brutes
selon les classes des producteurs. 5.3. PERCEPTIONS DES PRODUCTEURS SUR
LES NORMES
Dans ce sous-chapitre, nous présentons quelques
perceptions des producteurs sur les normes de production auxquelles ils sont
instamment ou seront plus durement astreints. Cette partie de notre travail a
pour but principal de faire le point des opinions que les producteurs ont des
normes de production et des influences éventuelles que nous pourrons
dégager sur leur système de production et la
société en général. Elle se veut aussi une
contribution à l'analyse de l'évaluation et de la
compréhension des scénarii que nous avions esquissés
à l'issue de cette étude.
5.3.1. Connaissance des normes de qualité
L'objet de cette étude est avant tout la question des
normes de qualité qui sont d'ailleurs objet d'enjeux dans le commerce
international et constitue une étape importante d'entrée sur un
marché. Sa connaissance donc participe du partage d'information et de la
régularité de fonctionnement du marché. Ainsi comme en
Economie n éoclassique, la littérature sur la notion de
qualité est abordée avec un lien direct avec l'asymétrie
d'information (Akerloff 1970et Stiglitz 1987). Les situations
d'asymétrie informationnelle pourraient exister en «nature »
dans le cas où le vendeur a une meilleure connaissance que l'acheteur du
bon produit et vice-versa (Daviron, 2007). Cette situation peut autoriser des
comportements opportunistes (risque moral, sélection défavorable)
qui affecte le bon fonctionnement du marché ou même lui est fatal.
On ne peut donc travailler sur les normes sans, à défaut de
mesurer, avoir une idée de la connaissance des normes par les
producteurs. Les résultats obtenus témoignent d'une connaissance,
même à minima, des normes de qualité des noix brutes
d'anacardier. En effet, 90% contre 10% des producteurs déclarent avoir
connaissance d'au moins un paramètre des normes de qualité. Les
paramètres cités sont essentiellement le KOR (que certains
producteurs savent déterminer eux-mêmes), nombre de noix par
kilogramme. Les tests mentionnés
pour usités sont: le test acoustique, le test
de l'ongle, le test de ciseaux, le test de flottaison,
classement des noix en trois différents grades, le tri des noix.
Dès lors que la symétrie d'information est «
établie », examinons la relation entre normes de production
et qualité des noix
5.3.2. Normes de production et qualité des noix
récoltées
Les producteurs établissent-ils eux-
mêmes une relation entre l'observance des normes de production
prescrites et la qualité des noix qu'ils récoltent dans leurs
plantations ? Les résultats de la figure
N°2319 illustre leurs points de vue.
Pour la très grande majorité des
producteurs il est évident que le respect de la conduite de la culture
telle que prescrite détermine la qualité des noix
récoltées. On ne récolte des noix grosses et bien
remplies que lorsqu'on entretient sa plantation.
Mieux, la récolte sur arbre conduit à
des immatures et vides qui sonnent au test acoustique. Par ailleurs, la
forme de stockage détermine un éventuel déclassement des
noix et le tri paraît important pour un bon grade des noix. Pour
les 8% des producteurs qui partagent l'avis opposé, la
qualité telle que réclamée par le marché a
des exigences que seul le potentiel génétique des
variétés pourra satisfaire. Quelle que soit la classe d'où
ils proviennent, plus de 50% des planteurs avec des
pourcentages de 100% pour les classes 3, 4 et
7 estiment que le respect des normes et la qualité des
noix récoltées sont positivement corrélés.
Toutefois le test X2, non significatif au seuil de 5%
(p=0,656), montre que cet avis des planteurs es t
indépendant de leur appartenance à une
classe.
S'il est avéré que la norme de
production et la connaissance de qualité sont
positivement corrélées, la confiance entre acteurs du
marché des noix brutes est- elle renforcée par
l'observance des mêmes normes de production?
19 CA= complètement d'accord ; PA=
partiellement d'accord; TD= totalement en désaccord ;
PD= partiellement en désaccord ; N.= Néant
5.3.3. Les normes de production et la confiance du
client
La règle du jeu de l'offre et de la demande est
la confiance des acteurs l'un à l'autre. Le label de la
noix du Bénin a favorisé pendant longtemps cette
confiance entre producteurs et exportateurs d'une part et exportateurs et
consommateurs d'autre part jusqu'en 2001, où les revendeurs de noix de
cajou à Cotonou ont mélangé toutes les
qualités et le Bénin anciennement quotté en qualité
2 est passé à la qualité
4, et le prix est passé de 400 à
200 F CFA/Kilo environ au producteur (Lacroix, 2003).
Plusieurs régions productrices au Bénin gardent des avantages sur
ce plan dès lors que sur toute durée, le conseil agricole,
l'autonomisation et l'organisation des paysans et les
interventions des projets sont régulières. Kouandé
peut être rangée dans cette frange là. Nous avons
essayé de recueillir l'avis des producteurs sur cette question
très déterminante du marché. (Voir figure
N° 24)
Les producteurs qui déclarent faire un
lien entre la confiance des clients et la norme de production
sont estimés à 83% et sont essentiellement les
membres des groupements qui participent à la
commercialisation groupée. Cette pratique rassurerait les clients
quant à la qualité des noix collectées.
Toutefois, il est à noter que pour des raisons de
volumes prévus et de forte adhésion aux
groupements pour une généralisation de la vente
groupée, les collecteurs des groupements éprouvent des
difficultés de plus en plus et ménagent les producteurs. Dans
cette même classe, on retrouve les producteurs qui par leur pratique
agricole ont maintenu une clientèle fidèle grâce
à une vente régulière de noix
qualifiées. Mais que pensent les producteurs des normes de production et
de la protection de l'environnement ?
5.3.4. Les normes de production et la protection de
l'environnement
Le paquet technologique qui est prévu pour
accompagner la production de noix de qualité et en
quantité exige l'usage de certains produits et
de pratiques pour lesquels nous avons souhaité que les producteurs
opinent. Les résultats sont traduits dans la figure
N°25.
Pour la majorité des producteurs (72%), la
production des noix brutes d'anacardier est très
bénéfique pour l'environnement. En effet, la pratique des
pare-feux et des
sarclages réguliers empêchent le
développement des feux de brousse incontrôlés et
sauvages et la culture humifie le sol (biomasse
générée par les feuilles abondantes et les pommes non
utilisées). Par ailleurs, le rôle antiérosif, de puits de
carbone des forêts d'anacardiers, de reboisement sont positifs
pour l'environnement. De plus, l'anacardier favoriserait la
structure du sol grâce à son système
racinaire. Pour d'autres producteurs, les opérations d'éclaircie
permettent de disposer de bois énergie et ainsi d'éviter de
nouvelles coupes d'arbres pour le chauffage. Tous ces avis sont tout
de même nuancés par l'utilisation éventuelle des
insecticides et des engrais chimiques qui, dans les proportions comme dans la
cotonculture, défavoriserait l'environnement en désorganisant la
structure de leurs sols. Pour l'heure qu'ils n'en utilisent
pas, les pratiques actuelles assureraient la gestion durable de
l'environnement. Une analyse croisée avec les classes des producteurs
indique que plus des 50% des planteurs, quelle que soit la classe, estiment que
le respect des normes impacte positivement la protection de
l'environnement. Le test X2 n'est pas significatif (p=0,211) et on
peut conclure que l'opinion des producteurs est indépendante de leur
classe. A l'opposé des avis sur l'utilisation des
engrais et insecticides, l'opinion des producteurs sur le manque de
matériels est peu positive.
5.3.5. Les normes de production et la disponibilité
des matériels
L'observance des normes est une fonction
inévitable des outils et matériels, du potentiel du
producteur entre autres. La figure N°26 nous
donne une idée sommaire de cette relation directe
à la limite.
Comme on pourra bien le prédire, environ 72%
des producteurs estiment que le respect des normes est dépendant de la
disponibilité des matériels. Ils expliquent leur point de vue par
l'insuffisance et la rareté de la main d'oeuvre aussi
bien familiale que salariée pour réaliser les opérations
dures et énergétivores que l'entretien des plantations leur
demande. Par ailleurs, la disponibilité et surtout
l'accessibilité financière des outils et machines
comme la débroussailleuse (vulgarisée par le PAMRAD)
devrait garantir la réalisation des opérations et retirer les
producteurs aux travaux humainement ingrats. Ils pensent par ailleurs qu'il est
inutile que les formations reçues leur enseignent l'utilisation
des outils qu'ils ne peuvent s'acheter. Pour les autres producteurs
(15%) qui ont des avis nuancés (PA, PD, TD), la disponibilité des
matériels ne suffirait pas à les déterminer
à des efforts, tant que le marché ne
rémunérerait pas leurs sérieux et investissements en
outils techniques comme les débrousailleuses. Une analyse en relation
avec les catégories de producteurs indique que plus de 50%
des individus des classes 1, 3, 5, 7
sont complètement d'accord. Le test de X2 n'est
néanmoins pas significatif (p=0,476) et on ne peut
conclure qu'i y a une relation entre une appartenance
à une classe et l'opinion sur l'effet de la
disponibilité des matériels et le respect des normes.
Si tout au moins ils ont conscience de la relation entre
le rendement de leurs plantations et les normes de production.
5.3.6. Les normes de production et le rendement
Le rendement est un paramètre important dans
l'évaluation du système de production des noix brutes
d'anacardier. Il est fonction de plusieurs paramètres dont la conduite
de la culture suivant des normes de production bien identifiées. Les
producteurs de Kouandé s'identifient à cette
assertion comme l'indique la figure N°27
Ils sont 83% à lier l'observance des normes de
production au rendement des plantations à
l'hectare. Cela ne signifie pas que la conduite de
culture est le seul facteur qui détermine le rendement d'un anacardier.
En effet, ces producteurs, tout en reconnaissant avoir ramassé plus de
noix lorsqu'ils entretiennent, ont évoqué la structure
et la fertilité du sol, la variété comme facteurs
affectant partiellement le rendement de leurs exploitations.
Ces deux dernières raisons ont été citées par les
17% des producteurs qui sont partiellement d'accord (PA) et n'ayant pas
d'opinions (N) comme facteurs fondamentaux du rendement de
l'anacardier. Lorsque nous essayons de lier l'appartenance catégorielle
des producteurs à l'opinion ci- dessus
titrée, on remarque qu'en dehors des individus de la classe 6, plus de
60% et jusqu'à 100% des individus des autres classes estiment
que le rendement est liée au respect des normes. Il s'en suit
que le test X2 est significatif (p=0,023). Une chose est de produire
assez de noix, l'autre serait qu'elles soient exportables, puisque notre
capacité de transformation est encore
embryonnaire.
5.3.7. Les normes de production et ventes exportables
L'exportation des noix signifie leur placement sur le
marché international, lequel symbolise l'arène des normes de
qualité. L'exportation représente aussi la source des devises. Au
regard de l'expérience des producteurs et de leurs connaissances des
réalités de la commercialisation de leurs
produits, nous avons obtenu des résultats de sondage
présentées comme suit dans la figure N°28
La grande majorité des producteurs (81%)
établissent une
relation entre le respect des normes de production et
le
pourcentage de leurs ventes exportables. Plus
élevée est
l'observance des normes de production, plus
élevée est la
qualité des noix et plus grand est le KOR. Ainsi
donc,
plus grande est la part de leurs ventes capables
de
franchir les barrières portuaires. Plusieurs
producteurs ont souligné les avis et feed-back de leurs
clients sur le déclassement ou non de leurs noix au Port de
Cotonou. Mieux, ils reconnaissent que le tri des noix sera au profit de
l'exportabilité de celles-ci, car elles sont quottées au
bon grade. Enfin, pour 19% des producteurs, la cupidité des
commerçants et leur malhonnêteté motiveraient leur avis
d'éventuel déclassement des noix achetées auprès
d'eux. Par ailleurs, en dehors des individus de la classe 5, plus de 60% et
jusqu'à 100% des individus des producteurs des autres
classes rassurent que les normes et leur respect impactent le volume des ventes
exportables. Le test X2 n'est pas significatif au seuil statistique
de 5% (p=0,337).
Examinons à présent les
opinions des producteurs sur les éléments de coûts et de
prix aux producteurs et les normes de production.
5.3.8. Les normes de production et les coûts de
production
Les normes de production, telles qu'indiquées
dans les référentiels techniques impliquent un surplus
d'opérations culturales qui pèsent sur les
charges de production. Nous avons recueilli l'avis des producteurs sur l'effet
des normes de production sur les coûts de production. Les
réduisent-elles ? A cette interrogation, 69% des
producteurs répondent par la négative (voir
figure N°29). Par ailleurs, 8% des producteurs sont
partiellement en désaccord à l'idée que
les normes de producteurs réduisent les coûts de production. Nous
pouvons retenir que 77% des producteurs relèvent que les normes de
production supposent des opérations culturales coûteuses en main
d'oeuvre, opportunes à des périodes où
leur coût d'opportunité est élevé, et surtout rares.
Elles accroissent ainsi la charge d'exploitation. 12% des producteurs se
déclarent complètement d'accord au fait que les normes
de production réduisent les coûts de production.
Ces producteurs expliquent qu'il faille mieux prévenir
que guérir, donc entretenir
régulièrement que d'avoir à le faire
à grands frais plus tard et plus chers et sans
résultats satisfaisants. Ils sont rejoints dans cette catégorie
par ceux qui sont partiellement d'accord (3%) qui ont des opinions
nuancées. C'est seulement au niveau de la classe 5 que
moins de 50% des producteurs ne pensent que les normes accroissent les
coûts de production. Le test X2 indique une
probabilité (0,583) significative au seuil de 5% et on peut donc
conclure que la relation que les producteurs font entre les coûts de
production et le respect de la norme est nulle ou pas
significative.
5.3.9. Les normes de production et les prix aux
producteurs
La qualité est- elle
rémunérée à un juste prix
? C'est une question qui détermine la motivation des
producteurs à s'investir dans l'observance des normes
de production. La figure N°30 indique que pour 53% des
producteurs les normes de production ne réduisent pas les prix aux
producteurs. Ce pourcentage est plus faible que dans le cas de la
réduction des coûts de production (69%). La différence est
répartie sur les avis comme «Complètement
d'accord» et « partiellement d'accord »
à cause des problèmes de commercialisation.
Au-delà de la moitié des producteurs estiment
que les normes de production accroissent les prix offerts aux producteurs, car
le gain à la vente d'une noix de bonne qualité
est élevé, le rendement est élevé et la
facilité de l'écoulement du produit. Par ailleurs, bien
qu'admettant un retour sur investissement faible à
court terme, ces producteurs estiment que sur un temps assimilable au
moyen et au long terme, le rendement en quantité et
qualité surpasse les investissements. Pour les
autres producteurs (CA 22% et PA 12%) qui estiment une baisse
du gain lorsque l'on observe les normes de production, ils expliquent que les
distorsions du marché, l'irréalité des prix
à eux offerts jouent aux dépens des prix aux
producteurs. En outre, plus de 50% des producteurs des classes
1, 5 et 7 sont totalement en désaccord
sur le fait que le respect
des normes réduit les prix aux producteurs. Le
test X2 est non significatif (p=0,530) et suggère donc que
les avis des producteurs et leur appartenance à une
classe sont complètement
indépendants.
Ces explications révélées ont
conduit aux développements ci-après.
5.3.10. Les normes de production et profit aux
concurrents.
A défaut d'être les
bénéficiaires exhaustifs des efforts sur la conduite de la
culture, comme ils le réclament, les producteurs
désigneraient-ils des concurrents qui profitent avant
tout de leurs avantages ? La figure N°31 illustre les
résultats obtenus.
Conformément à une
déduction évidente qu'on peut tenter sur la base des
éléments évoqués supra, 65% des
producteurs que leurs efforts dans l'observance des normes de
production profitent à leurs concurrents qui ont nom
les voleurs (qui distraient environ 30% des noix selon Lacroix (2003) et les
commerçants (qui pratiquent les prix irréels et jouent
sur l'ignorance des normes de qualité par les
producteurs). Par contre, 19% des producteurs ont des avis nuancés et ou
contraires et pensent à priori que l'observance des
normes de production leur profite à eux d'abord. Une
analyse plus approfondie montre que c'est uniquement au niveau
de la classe 7, que moins de 50% des producteurs estiment que les normes
profitent aux concurrents des producteurs, c'est-à-dire, leurs
pairs et les voleurs de noix. Par ailleurs le test de X2
n'est pas significatif (p=0,564) et on rejette donc une
probable dépendance entre la classe des producteurs et leurs opinions.
Mais tout de même, les normes de production renforcent-
elles la compétitivité des exploitations?
5.3.11. Les normes et l'habileté compétitive
des exploitations
Les normes de production impactent-elles la
compétitivité des exploitations des producteurs de
Kouandé? Sur la base de leurs expériences, les
producteurs ont donné leurs opinions résumées dans la
figure N°32.
Ils sont 75% à admettre que
leurs exploitations sont devenues plus compétitives (productivité
et revenus tirés par an et par hectare sur une base comparative) depuis
les formations reçues, et suite à la routine des
opérations culturales et l'amélioration des
connaissances sur les normes de qualité et de production. Au moins 50%
des individus des classes 1, 2, 3, 4, 5 et 7
ont reconnu que le respect des normes pourrait accroître
l'habileté compétitive de leurs exploitations. Par
contre le test de X2(p=0,239) indique une
indépendance totale entre
la catégorie des producteurs et
leur observation sur le lien entre le respect des normes et la
compétitivité des exploitations. Maïs qu'en est-il
sur le marché?
5.3.12. Les normes de production et la
compétitivité positive sur le marché
Au titre des réelles entraves que la recherche
aura identifiées quant à l'observance des normes
de production, celles qui proviennent des règles du
marché et de la commercialisation ne restent pas insignifiantes.
Les producteurs pensent globalement et très
objectivement que l'observance les normes de production entraîne une
compétition positive sur le marché. (Voir figure N°33). Par
ailleurs ils indiquent dans une grande majorité que cette
compétition est garantie et saine si toute s les noix
étaient de bonne qualité ou de qualité minimale
acceptable. Mais, ils notent avec regret que cela n'est pas le cas et qu'en
plus la fluctuation artificielle des prix (voir encadré N°9), le
non respect des prix planchers officiels par les collecteurs
désorganisent le marché, défavorisent ceux qui sont dans
un processus de commercialisation groupée et font du marché une
arène où règne la loi du talion. Une fois l'analyse
approfondie, on note que moins des 50% des classes 1
et 6 seulement estiment que le lien
est le respect des normes et la compétitivité positive sur le
marché n'est pas
90
?
elle améliorée grâce
à l'observance des normes
quel effet l'observance des normes de production pourrait
avoir sur leur évolution
? La figure N°34
Ils se basent sur les résultats de performance
de leurs exploitations que leurs pairs ont pris en modèles et a
renforcé l'échange inter-producteurs au sein du village
et intra- groupements. Ces producteurs énumèrent
certains paramètres de performance des organisations pour expliquer leur
opinion. Il s'agit essentiellement du taux d'adhésion, d'extension du
nombre de coopératives, de cohésion dans le
groupement, du taux de fréquentation des CVPA, des réunions et
des formations qui se sont
améliorés, selon eux, à cause de «
l'uniformisation» des conduites de la culture. Pour
les autres
positif. Le test X2 indique néanmoins
une indépendance entre cet avis des producteurs et leur appartenance
à telle ou telle classe (p=0,718).
Encadré 9: Les
commerçants pour créer de façon malveillante la
chute des prix prétextent d'une valeur faible du KOR de nos noix et
déclassent les produits alors que d'autres commerçants
déclarent que
la noix de Birni-Pébirou est de bonne
qualité. OUSMANE Machoudou, producteur
de Birni-Pébirou.
L'organisation de la production en groupements ou
coopératives s'est- elle trouvée ou se
trouverait-
5.3.13. Les normes de production et la
coopération entre les exploitants
La coopération entre les producteurs est un
facteur de maintien et de promotion de la qualité des noix brutes. Et
c'est dans cet esprit que plusieurs interventions ont incité les
producteurs à se
constituer en groupements appelés Comités
Villageois des Producteurs d'Anacardiers dans la
commune de Kouandé et à
vendre en groupe. Comment ont évolué les CVPA depuis la
création et
indique que la grande majorité des producteurs
(83%) estiment que la coopération entre exploitants est renforcée
par l'observance des normes de production.
producteurs qui ont des opinions autres, ils expliquent
que les CVPA ne se portent mieux et
évoquent de réelles difficultés
de gestion et d'organisation de ces groupements. Néanmoins tous les
producteurs, à plus de 50% quelle que soit la classe
d'appartenance, estiment que le respect des normes serait
favorable à une meilleure coopération
entre les producteurs et une meilleure gestion des organisations de
producteurs. Mieux, 100% des planteurs des classes 3 et
7 confirment cette
relation positive entre les normes et la
coopération entre les producteurs. Toutefois le test X2
n'est
pas significatif (p= 0,799) et on peut conclure
à une indépendance de l'opinion des producteurs
et de leur catégorie d'appartenance.
CHAPITRE 6 : PERSPECTIVES D'APPLICATION DES NORMES
DANS LES PLANTATIONS D'ANACARDIERS A KOUANDE
Cette partie du travail se consacre à la
catégorisation des producteurs au regard de leurs
caractéristiques et de celles de leurs exploitations. Sur la base des
paramètres jugés pertinents les planteurs ont été
classés en des groupes homogènes et les relations entre les
variables et les caractéristiques des producteurs ont été
établies. Dans un premier nous avons justifié le choix de la base
de la caractérisation, procédé à la
catégorisation et dans un second temps regrouper les producteurs en
groupes différenciés pour conduire l'analyse prospective.
6.1 CHOIX DES PARAMETRES DE NORMES, BASES DE LA
CARACTERISATION
Plusieurs paramètres de normes de qualité de
noix brutes sont corrélés directement avec plusieurs aspects de
l'itinéraire technique. Dans cette étude, et pour l'efficience de
l'interprétation de l'analyse de la classification numérique,
nous avons mis l'accent sur trois aspects importants qui sont non seulement
jugés pertinents dans l'analyse, mais aussi déterminants selon la
littérature. Ces aspects ici appelés paramètres de normes
de production sont l'écartement (relié à l'installation de
la plantation), le mode de récolte (relié à la
récolte) et le stockage (relié à la gestion
post-récolte au niveau producteur).
6.1.1. Caractérisation des producteurs anacardiers:
regroupement en classes homogènes et interprétation
Les producteurs d'anacardier de la zone d'étude
présentent une variabilité liée d'une part aux canons des
normes choisis et, d'autre part, à leurs caractéristiques
socioéconomiques.
Pour simplifier, nous avons retenu des valeurs jugées
significatives par une analyse en classification numérique, les
variables pertinentes agrégées en macro variables par l'analyse
en ACP et les variables choisies qui, à priori, pourraient influencer
l'observance des normes. Ainsi, les variables qui se répètent
dans chacune des catégories de classes sont retenues une seule fois et
au final nous obtenons onze variables jugées déterminantes pour
une analyse efficiente des classes de producteurs, et leur
interprétation. C'est donc sur la base de ces variables que les
producteurs ont été regroupés en classes homogènes
par la méthode de classification hiérarchique ou classification
numérique dans le logiciel SAS et leur description
réalisée à travers une analyse en composantes principales
dans le même logiciel. Pour directement identifier une cause à
effet, bien que ce soit de façon lâche, les classes ont
été réalisées en associant aussi bien les canons
qui déterminent le respect des normes de production
et les caractéristiques propres à la
réalité socioéconomique qui influencerait cette
observance. Pour ce faire, nous avons retenu les variables AGE (l'âge du
producteur lors de l'étude), TPLTR (le type de planteur puisqu'il peut
être individuel ou évoluer dans un groupement), MODE (le mode
d'acquisition de la terre qui porte la plantation), SEME (le mode de production
de semences, c'est - à dire une production personnelle des semences ou
leur acquisition auprès des pépiniéristes formés et
certifiés), ECART (l'écartement observé pour installer la
plantation) , CELE (la célérité du ramassage des noix
à leur chute), JUTE (le stockages des noix en sac de jute), MELAN (le
mélange des noix immatures et malades aux noix saines), REND (le
rendement moyen obtenu depuis l'installation de la plantation), LOCA (la
localisation de la plantation), SCOL (le niveau de scolarisation du
producteur). La figure N°35 présente la
classification hiérarchique des producteurs en fonction des variables
énumérées supra.
0. 00
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0. 75
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1. 00
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12 2 5 5 71 2 4
|
4 5 1 5 5 2 4 2
|
4 553 3 3
|
62 1
|
2 1 1
|
22 2 93 4 1 3 2 4 5 31 4 3 5 41 81
|
3 3
|
4 5 1 3 5 34 6 4
|
6 9 1 5 0 7 3
|
9 0 8 3 6 0 7 5
|
8 41 3 2
|
2 5
|
8 6 7
|
34 7 2 9 0 1 4 8 4 5 4 7 2 1
|
6 9
|
1 9 3 5 2 8 0 0 6
|
Pl t r
R -
S
q u a
r e d
Figure N°35: Dendrogramme de la
classification
L'analyse du dendrogramme ci- contre et du « cluster
history» (voir annexe N° IV) indique que nous obtenons 53,5% des
informations lorsque nous regroupons les producteurs en sept (7) classes. Pour
faciliter les analyses, nous nous sommes limités à ce pourcentage
d'informations, déjà qu'elles étaient très
volatiles et les données sont aussi essentiellement qualitatives et ce
qui ne facilite pas l'analyse sous SAS. Néanmoins plus de 50% de
l'information est retenue et nous avons perdu environ 42,5%. Cette valeur de
R2= 53,5% est suffisante pour dégager les grandes tendances
par rapport à l'homogénéisation des classes des
producteurs.
6.1.2. Choix du nombre d'axes d'analyse et relation entre
les composantes principales
La description des classes homogènes se fera par
rapport aux variables agrégées en macro variables ou composantes
principales. Le tableau ci-dessous montre le degré de signification du
nombre d'axes d'analyse choisis.
Axes
|
Eigenvalue
|
Difference
|
Proportion
|
Cumulative
|
1
|
2.15932744
|
0.59884363
|
0.1963
|
0.1963
|
2
|
1.56048382
|
0.26295277
|
0.1419
|
0.3382
|
3
|
1.29753105
|
0.07089198
|
0.1180
|
0.4561
|
4
|
1.22663907
|
0.25491299
|
0.1115
|
0.5676
|
5
|
0.97172607
|
0.07890826
|
0.0883
|
0.6560
|
6
|
0.89281781
|
0.04761594
|
0.0812
|
0.7371
|
7
|
0.84520187
|
0.11363373
|
0.0768
|
0.8140
|
8
|
0.73156814
|
0.16433168
|
0.0665
|
0.8805
|
9
|
0.56723645
|
0.14257856
|
0.0516
|
0.9320
|
10
|
0.42465790
|
0.10184751
|
0.0386
|
0.9707
|
11
|
0.32281039
|
0
|
0.0293
|
1.0000
|
Tableau 8 : Valeurs propres et proportion
d'information concentrées sur les axes
Les valeurs propres représentant les variances des
valeurs des composantes principales. Alors l'efficacité de stockage
d'information de chaque composante principale traduit la proportion de la
valeur de celle-ci par rapport à la somme des valeurs propres. Ainsi
nous obtenons plus de la moitié de l'information à la
quatrième composante principale, soit 56,76%.
Nous retenons alors les quatre premiers axes pour notre
analyse. Mais il est difficile d'obtenir une interprétation objective
à plus de trois dimensions. Nous retenons donc trois axes pour
l'interprétation de notre analyse. Pour ce faire nous examinerons les
corrélations des variables initiales avec les composantes
principales.
Variables
|
Factor1
|
Factor2
|
Factor3
|
Factor4
|
Age
|
-0.17290
|
0.50333
|
0.32698
|
-0.03579
|
Tpltr
|
0.30658
|
-0.17788
|
0.75305
|
0.33556
|
Mode
|
-0.30925
|
0.42057
|
0.03703
|
0.45634
|
Seme
|
-0.67668
|
-0.32532
|
0.05490
|
0.16993
|
Ecart
|
0.49080
|
0.09964
|
0.21182
|
-0.03178
|
Cele
|
0.31795
|
0.66290
|
0.00398
|
-0.38474
|
Jute
|
0.71424
|
0.02632
|
0.15720
|
0.49341
|
Melan
|
-0.17925
|
0.33256
|
-0.40602
|
0.38722
|
Rend
|
-0.11683
|
0.51096
|
-0.15272
|
0.42443
|
Loca
|
0.29584
|
-0.41307
|
-0.40202
|
0.38144
|
Scol
|
0.70462
|
0.02063
|
-0.44694
|
-0.08698
|
Tableau N° 9 : Corrélation entre les
composantes principales et les variables initiales
Sur la base de ce tableau, on remarque que les variables SEME,
JUTE et SCOL sont bien représentées sur le premier axe avec des
corrélations respectives de - 0,67 et 0,71 et 0,70, alors que les
variables CELE, AGE ET REND sont assez bien représentées sur le
second axe avec des corrélations respectives de 0,66 et 0,5 et 0,51. Par
ailleurs, la variable TPLTR est bien représentée sur le
troisième axe avec une corrélation de 0,75. S'agissant du
quatrième axe, aucune variable n'est fortement représentée
puisque aucune d'entre elles ne réunit au moins 50% d'information.
Même si nous pouvons considérer que les quatre composantes sont
comme des axes ou toutes les variables sont représentées (comme
l'indique le tableau), nous retiendrons les deux premiers axes pour
l'intérêt de notre analyse, surtout qu'elle concerne six (06) des
sept (07) variables pertinentes de la présente analyse. Mieux, toutes
les variables sont aussi représentées sur ces deux axes. De ce
même tableau, on remarque que les variables JUTE et SCOL sont
positivement corrélées avec l'axe 1, alors que la variable SEME
l'est négativement. Ceci signifie que plus le producteur est
scolarisé, plus il utilise les sacs de jute pour stocker ses noix. De
même plus il est scolarisé, moins il utilise les semences
d'origine douteuse ou des noix tout venant pour installer ses plantations. Il
s'approvisionnerait en plants venus de pépinières
certifiés par l'encadrement forestier. De plus, on peut dire que plus le
producteur utilise les plants et s'approvisionne chez les
pépiniéristes, plus il utilise les sacs de jute pour le stockage
de son produit. De l'autre coté, les variables CELE, AGE et REND sont
corrélées positivement à l'axe2. Cela voudrait dire que
plus le producteur est âgé, il ramasse avec
célérité ses noix. D'un autre côté, plus le
producteur est âgé plus son rendement est élevé.
Plot of z1*z2$Pltr. Symbol used is '*'. z1
4
* 21 * 58
3 à
*30
* 57 * 37
C6
C5
2 à 19 ** 44
* 34 *9
* 11 * 3
*22
* 14 * 59 * 2
* 45
1
* 36
C1
* 41 * 23
*8 * 39 * 24
* 38 * 5 * 42
*12 * 13 *12
0àIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII*I32IIIIIII*I8IIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII
52 * * 35 17 * 4
* 46 * 40* 25 54 ** * 31 * 56
* 48 * 60 * 47
53 * * 55
* 43 *56
-1 à * 20 *16 C7
* 49 * 50 * 10 * 33
* 27 * 18
* 26 * 51 * 6
C3
C4
* 1
-2 à * 29
* 7
*15
*28
*
àIIIIIIIIIIIà
IIIIIIIIIIIàIIIIIIIIIIIàIIIIIIIIIIIàIIIIIIIIIIIàIIIIIIIIIIIàIIIIIIIIIIIàIIIIIIIIIII
àI
-3 -2 -1 0 1 2 3 4
5
z2
Figure N° 36 : Représentation
schématique des classes de producteurs
95
Interprétation graphique
Cette figure indique que la classe1 est parallèle à
l'axe Z se partie négative.
2 et retrouve dans Cela
sa
voudrait dire qu'elle regroupe des exploitants qui ont un
âge <<bas », dont les plantations ont un rendement faible et
qui ne respectent pas le ramassage accéléré des noix
chutées. Par rapport à l'axe Z1, cette classe se situe
dans la partie positive en majorité. Les exploitants ont un niveau de
scolarisation élevé, stockent leurs noix dans les sacs de jute
et, sur le plan de l'installation de la plantation, utilisent des noix issues
d'origine non certifiée et ont mis en terre des noix.
La classe 2 se situe dans la partie négative de l'axe
Z1. Elle rassemble ainsi des planteurs qui ont un niveau de
scolarisation faible, ne stockent pas leurs noix dans les sacs de jute et ont
mis en terre des noix d'origine douteuse lors de la mise en place de leurs
plantations. Cette classe est parallèle à l'axe Z2 et
se retrouve dans sa partie négative aussi. Ses exploitants ont donc un
âge <<bas », ne ramassent pas vite leurs noix à leur
chute et ont des plantations ayant un rendement faible.
Au regard de la figure, la classe 3 est située
parallèlement et dans la partie négative de l'axe Z1.
On en déduit que cette classe regroupe les exploitants qui ont un
degré de scolarisation faible, ne stockant pas en sac de jute leurs noix
et ont mis en terre des noix de provenance douteuse et
incontrôlée. Par ailleurs, la classe 3 est située dans la
partie positive de l'axe Z2. Ce qui signifie que ces individus ont
des plantations ayant un rendement élevé, ont un âge
<< élevé » et ramassent vite leurs noix à leur
chute.
La classe 4 est située dans sa majorité au
coté négatif de l'axe Z et de l'axe Z 2, auquel elle
est
1
parallèle. Cela voudrait dire que les exploitants
appartenant à cette classe sont analphabètes, ne stockent pas
leurs noix dans les sacs de jute et ont mis en terre des noix de provenance
douteuse et incontrôlée pour installer leurs plantations. Ils ont
un âge faible et ne ramassent pas vite leurs noix à la chute. De
même leurs plantations ont un rendement faible.
La classe 5 est parallèle à l'axe 1 et se loge
dans sa partie positive. Les producteurs de cette classe sont
scolarisés, ont utilisé des plants issus des
pépinières pour l'installation de leurs plantations et stockent
leurs noix dans les sacs de jute. Par rapport à l'axe Z2,
cette classe est aussi dans la zone positive. Cela suggère que ces
producteurs ont des plantations dont le rendement est élevé, un
âge élevé aussi et ramassent avec
célérité leurs noix lorsqu'elles ont chuté.
La figure indique que la classe 6 se situe dans la partie
positive de l'axe Z sur le négatif de
1 et flanc
l'axe Z2 auquel elle est parallèle. La
déduction est que les producteurs de cette classe sont
scolarisés, ont utilisé des plants de pépinières
pour installer leurs plantations et stockent aussi leurs noix dans
des sacs de jute. D'un autre côté, les plantations
de ces planteurs ont un rendement faible. Ils ont un âge faible et ne
ramassent pas vite leurs noix à leur chute.
La classe 7 est située dans la partie négative de
l'axe Z dans l'axe Z Cela
1 et la partie positive de 2.
indique que cette classe agrège des producteurs qui
sont analphabètes et qui ne stockent pas les noix dans les sacs de jute.
Ils ont acquis des noix tout venant pour installer leurs plantations. Par
ailleurs ils ont de bon rendements dans leurs plantations, un âge
élevé et ramassent leurs noix rapidement après leur
chute.
Cette interprétation graphique est complétée
par la description à l'aide des valeurs moyennes des variables dans la
suite de notre analyse.
6.1.3. Description des classes desproducteurs
Les classes des producteurs seront décrites en suivant
deux variables importantes jugées canons pour l'observance des normes et
la variable MODE DE RECOLTE étant jugée impertinente pour une
discrimination puisque tous les producteurs déclarent observer le
ramassage à la chute comme mo de. Ainsi donc, nous avons retenu les
variables ECART (écartement à la mise ne place de la plantation)
et Jute (stockage en sac de jute), bien que d'autres variables
socioéconomiques et de conduite de plantation soient prises en
compte.
La statistique descriptive générée par le
logiciel par rapport à chaque variable utile dans l'analyse indique une
amplitude allant 0-1,66 (pour la variable ECART) et 0-4,32 (pour la variable
JUTE). Est retenu comme respectant ces paramètres de normes, les
producteurs qui ont des valeurs supérieures à la moyenne de
chacune de ces amplitudes. Par conséquent pour être supposé
comme respectant les paramètres de norme ECARTEMENT et STOCKAGE EN SAC
DE JUTE, le producteur doit engranger des valeurs supérieures
respectivement à 0,83 et 2,16.
La classe 1
Celle-ci regroupe en proportion 25% de la population des
producteurs d'anacardiers. La classe 1 des producteurs est celle des
producteurs qui ont un âge moyen de 49ans (sur une moyenne de 50ans pour
l'ensemble) et ont tout au moins achevé les études primaires
(0,510,72). Ce sont des planteurs qui sont des producteurs en groupements et
qui appartiennent au CVPA étudiés. Par ailleurs, leurs
plantations sont installées sur des terres acquises en héritage
partagé ou non ou encore en don à durée
indéterminée et sans restriction d'usage. Ces producteurs ont
donc leurs plantations sur des propriétés foncières
«définitives ». De la même manière, ces
producteurs ont recours dans leur majorité aux plants sortis des
pépinières et ne produisent pas personnellement leurs semences.
Mieux, ils respectent entièrement les écartements
réguliers prescrits par les normes de production
lors de l'installation de leurs plantations, à tout le
moins, celles récentes. Par contre sur le plan de la récolte, ils
ne ramassent pas avec célérité leurs noix. Le ramassage
loin d'être quotidien se produit en moyenne entre deux ou trois jours.
Par contre, ils ne mélangent pas les noix malades et immatures avec
celles matures et saines. Ils ont un rendement de 267 Kg à l'hectare et
leurs plantations sont installées à un peu plus de trois
Kilomètres de leur maison (3,13Km).
La classe 2
La classe 2 rassemble 18,33% des planteurs et leur âge
est de 47 ans et leur niveau scolaire est presque nul. Ces producteurs ne sont
ni jamais scolarisés ni alphabétisés. De la même
manière, ils ne font pas partie des groupements existants et
évoluent en individuels. Leurs plantations sont installées sur
des terres acquises par héritage partagé ou non et en don non
transmissible sans restriction d'usage et sont ainsi donc en
propriété « définitive ». Par ailleurs, ils
acquièrent leurs semences par eux-mêmes et ce sont essentiellement
des noix tout venant qui sont utilisées en semis direct. Ils respectent
un écartement irrégulier, pouvant tendre du lâche au
serré. Quant à la récolte, ces producteurs ne ramassent
pas de façon accélérée leurs noix et ne conservent
pas leurs noix dans les sacs de jute? Ils emploient alors essentiellement les
sacs en polyéthylène (sacs d'engrais) ou les gardent en vrac dans
leurs chambres. Les noix saines et matures sont mélangées
à celles immatures et malades et le taux d'impureté est par
conséquent élevé. Le rendement est de 279Kg à
l'hectare et les plantations sont localisées à 1,88km des
habitations.
La classe 3
Comptant pour 11,67% des producteurs, la classe 3 est celle
des producteurs âgés de 60 ans et qui sont des planteurs
individuels. Ils ont achevé leur scolarisation avant le CM1 et n'ont
donc pas fini la scolarisation primaire. Ils sont par ailleurs
alphabétisés. Ils acquièrent leurs semences en plants et
leurs plantations sont du foncier en propriété
«définitive ». Ils ne respectent pas les écartements
prescrits et dans une moindre mesure ramassent partiellement leurs noix avec
célérité. Ils respectent aussi partiellement le stockage
en sac de jute de leurs récoltes. Par contre, les noix, quelle que soit
leur nature, sont mélangées. Le rendement est de 417Kg à
l'hectare et leurs plantations sont distantes des habitations de 3,25 Km.
La classe 4
Dans les mêmes proportions que la classe
précédente (11,67%) et cette classe regroupe des
planteurs individuels âgés d'environ 46 ans et sont
déscolarisés avant la fin des cours moyens (CM). Le mode de
faire valoir de cette classe est aussi l'héritage (partagé ou
non) et les terres sont de propriété
« définitive ». Leurs semences sont des noix
tout venant et ou de production personnelle. Leurs plantations respectent les
écartements réguliers et ces producteurs ramassent partiellement
avec célérité les noix après leurs chutes. Par
contre, ils ne font pas recours aux sacs de jute pour le stockage de leurs
productions. De la même façon, ils mélangent les noix de
bonne qualité avec celles malsaines et immatures. Leurs plantations
situées à 2,78km produisent en moyenne 2O8Kg à l'hectare
par an.
La classe 5
Dans la classe 4, les individus sont âgés de 55
ans, évoluent en groupement et totalisent 18,33% de l'ensemble des
planteurs. Ils sont scolarisés au niveau collège ou plus et aussi
alphabétisés en langue maternelle dans leur grande partie. Leurs
plantations sont installées sur des propriétés
foncières « définitives» avec comme mode de faire
valoir (l'héritage partagé) et le don transmissible, à
durée indéterminée et sans restriction d'usage. Leurs
semences sont des plants provenant des pépinières, pour ce qui
concerne au moins les plantations récemment installées. Ils
respectent l'écartement régulier. Au niveau des paramètres
de normes de récolte, ils ramassent très rapidement leurs noix
(presque quotidiennement) et l'équipement de stockage usité est
le sac de jute. Par contre, ils mélangent les noix saines avec celles
qui ne remplissent pas cette exigence de qualité. Ils récoltent
moyennement 262 Kg à l'hectare l'an pour des plantations
localisées à 1,91km.
La classe 6
Cette classe correspond à 8,33% des producteurs. Ils
sont âgés de 31 ans et dans leur moitié et plus
n'appartiennent pas à des groupements. De plus, ils sont
scolarisés jusqu'au collège et plus, ont acquis leurs plantations
en propriété temporaire (don non transmissible, héritage
non partagé). Pour installer leurs plantations, ces individus ont
recouru aux noix et semences non issues des pépinières. Ils
respectent partiellement les écartements normaux. Ils ne ramassent pas
avec célérité les noix, mais stockent leurs noix dans les
sacs en jute. Par ailleurs, ils mélangent les noix de mauvaise
qualité avec celles de bonne qualité. Le rendement moyen dans
cette classe est de 363Kg à l'hectare par an. La distance qui
sépare les plantations des maisons est de 6,40km.
La classe 7
La dernière classe représente en proportion
6,67% des planteurs de Kouandé qui ont un âge d'environ 54 ans en
moyenne. Ils appartiennent partiellement à des groupements et leurs
plantations sont installées sur des propriétés
foncières «définitives» (héritage partagé
et don transmissible). Ces producteurs ne sont pas scolarisés (jamais
scolarisés ou analphabètes). Néanmoins, ils respectent
l'écartement recommandé, la célérité du
ramassage mais respectent seulement partiellement le
stockage en sac de jute. Par ailleurs, ils ne mélangent
pas les noix. De plus, ils récoltent à l'hectare et par an 479Kg
de noix et leurs plantations sont localisées à 1,62 km de leurs
habitations. Il se pourrait ici que ce soient les producteurs qui
dépendent uniquement des collecteurs en terme de sacs de jute
alloués. Ils ne font pas des achats supplémentaires de sacs de
jute pour tenir compte du volume de leurs récoltes.
Pour tester la dépendance entre les variables
pertinentes utilisées pour classer les producteurs et les
catégories de producteurs, nous avons fait le test X2. Ces
tests sont significatifs, comme l'indique les probabilités ci-dessous,
et attestent que les classes de producteurs sont effectivement
dépendantes des variables. Il s'en suit que les paramètres de
normes retenues discriminent les classes de producteurs obtenues et on peut
conclure que le respect des normes est dépendant des
caractéristiques des producteurs (âge, degré de
scolarisation, mode de faire valoir des terres et type de planteur. Par contre
les tests ANOVA au niveau des rendements et localisations des plantations ne
sont pas significatifs (respectivement p=0,506 et p=0,918) et suggèrent
que la différence entre les moyennes des rendements et des localisations
n'est pas significative lorsqu'on passe d'une classe de producteurs à
une autre. Le tableau N°9 résume les probabilités des tests
X2.
Tableau N° 10: Probabilités
des tests statistiques de X2 pour les variables de
catégorisation
Variables
|
TYPE
|
ECART
|
MODE
|
JUTE
|
SCOL
|
CELE
|
SEME
|
MELAN
|
Probabilité
|
0,000
|
0,018
|
0,000
|
0,000
|
0,000
|
0,000
|
0,000
|
0,004
|
6.2. REGROUPEMENT DES CLASSES EN QUATRE GROUPES
Pour une praticabilité de l'analyse prospective, nous
avons regroupé les classes obtenues par analyse en classification
numérique en groupes au vu des similarités qui les
caractérisent sur la base des mêmes variables : ECARTEMENT et
STOCKAGE EN SAC DE JUTE.
Tableau N° 11: Regroupement des classes
homogènes en groupes
N° classes
|
Nombre de
producteurs
|
Pourcentage
|
Numéros des
producteurs
|
Valeurs des variables
|
Classes agrégées
|
Groupes
|
Pourcentage des groupes
|
Ecartement
|
Stockage en
sac de jute
|
1
|
15
|
25%
|
40 60 39 59
|
1,19
|
4,32
|
Ecartement-
|
Groupe1 : Classe 2
|
18 ,33%
|
|
|
|
41 46 35 52
|
|
|
Stockage
|
10 27 1 26 49 50 51
|
|
|
|
|
4 12 38 11
|
|
|
|
55 43 297
|
|
|
|
|
36 8 13
|
|
|
|
|
|
2
|
11
|
18 ,33%
|
10 27 1 26
|
0
|
0,39
|
Rien
|
|
|
|
|
|
49 50 51 55
|
|
|
|
|
|
|
|
|
43 29 7
|
|
|
|
|
|
3
|
7
|
11,67%
|
5 54 31 33 6
|
0,45
|
3 ,08
|
Stockage*
|
Groupe 2=classe3+
|
18,34%
|
|
|
|
22 32
|
|
|
|
classe7
|
|
4
|
7
|
11,67%
|
20 47 18 53
|
1,96
|
0
|
Ecartement
|
5 54 31 33 6 22 32
|
|
|
|
|
2548 56
|
|
|
|
16 17 15 28
|
|
5
|
11
|
18 ,33%
|
9 37 19 30 2
|
1,44
|
4,32
|
Ecartement-
|
Groupe 3=classe4+
|
20%
|
|
|
|
23 24 21 44
|
|
|
Stockage
|
classe6
|
|
|
|
|
58 42
|
|
|
|
2047 1853 25 48 56
|
|
6
|
5
|
8,33%
|
3 14 34 57
|
0,84
|
4,32
|
Stockage
|
3 14 34 57 45
|
|
|
|
|
45
|
|
|
|
|
|
7
|
4
|
6,67%
|
16 17 15 28
|
1,05
|
2,16
|
Ecartement- Stockage*
|
Groupe4= classe1 +
classe5 9 37 19 30 2
|
43,33%
|
|
|
|
|
|
|
|
23 24 21 44 58 42
|
|
|
|
|
|
|
|
|
40 60 39 59 41 46 35
|
|
|
|
|
|
|
|
|
52 4 12 38 11 36 8 13
|
|
*Signifie que la valeur n'est pas la valeur maximale prise par
la variable et donc l'observance de ce paramètre de normes est
supposée partielle, pas totale.
Le groupe 1 regroupe les 15 individus de la classe2, donc 15
individus qui ne respectent ni le paramètre de stockage en sac de jute
ni le paramètre écartement.
Le groupe 2 agrège les 11 individus des classes 3 et 7.
Avec une différence liée au non respect de l'écartement
par les uns, ces individus respectent partiellement le paramètre de
stockage en sac de jute. La différence évoquée plus haut,
n'est pas si discriminante puisque seulement quatre individus
différents, provenant de la classe 7 marginale en effectif, ne respecte
pas l'écartement.
Le groupe 3 agglomère les 12 individus des classes 4 et 6
qui respectent entièrement le paramètre stockage les uns, alors
que les individus de la classe 6 respectent entièrement
l'écartement.
Le groupe4 concerne les 26 individus des classes 1 et 5 qui
respectent entièrement les deux paramètres de normes. Ce groupe
est un groupe modèle et le focus sera bref avec eux.
L'organisation des « focus
group»
Dans les quatre groupes obtenus par approximation des
similarités nous retiendrons cinq (5) individus pour conduire la
discussion et aboutir à des propositions de messages techniques, de
canaux de diffusion et de méthodes de vulgarisation suivant les trois
pas de temps. Les discussions seront basées sur une analyse FFOM et une
détermination des forces motrices qui pourront à court, moyen et
long terme influencer l'observance des normes de production dans la
région.
6.2.1. L'analyse prospective de la production des noix
brutes de qualité dans la commune de Kouandé
Cette analyse entre dans le cadre des perspectives de
production des noix brutes de qualité dans la zone d'étude.
L'outil principal utilisé est l'analyse prospective par scénarios
sur la base d'une analyse diagnostique à l'aide du FFOM.
6.2.1.1. L'analyse FFOM
La production des noix d'anacardier est une culture de rente
très développée à Kouandé, mieux et bien
organisée que dans plusieurs autres zones de production du Bénin
depuis la prise de prix de l'arbre fruitier autour des années 80. Cette
production n'est toutefois pas dans la meilleure de ses performances en termes
de quantité certes mais aussi de qualité, lequel paramètre
représente l'intérêt de notre étude. Nous avons
ainsi donc voulu analyser la production des noix brutes d'anacardier dans la
commune grâce à l'outil FFOM utilisé à travers un
diagnostic participatif avec les producteurs, acteurs principaux du management
de la qualité des noix brutes à l'amont. L'analyse est
résumée dans le tableau N°11:
Tableau N°12: Résumé des
forces, faiblesses, opportunités et menaces
Sous-tableau FF (analyse de l'environnement interne de la
production de noix brutes d'anacardier de qualité à
Kouandé)
|
Sous-système
|
Paramètres de normes de
production/ Opérations culturales
|
Forces
|
Faiblesses
|
Production
|
Ecartement
|
Possibilité de cultures
intercalaires sur une décennie environ
Existence d'organisations de
producteurs
Expérience ou Know-how des producteurs dans la
production des noix brutes d'anacardier
Producteurs sensibilisés et
formés sur les normes de production
Gestion facilitée des ravageurs
|
Accès au foncier et pression démographique sur les
terres Cherté et multiplication des opérations de
désherbage
Faible superficie cultivée (en dessous du seuil de
rentabilité par exploitation)
Manque et inadaptation de crédits pour l'entretien et la
mise en place des exploitations
Présence des ravageurs
Moyens et outils techniques rudimentaires
Manque d'intrants
De la destruction des plantations par les feux de brousse
D'un encadrement technique presque inexistant et peu
orienté sur la culture
De l'anacardier
|
Récolte
|
Producteurs sensibilisés et
formés sur les normes de production
Facilité de la récolte par
ramassage
Méthode de récolte moins
risquée
Bon rendement de récolte et de la main d'oeuvre
à elle consacrée
|
Peu de suivi de l'opération lorsque confiée
à une main d'oeuvre salariée
Concurrence du vol
Concurrence de la main d'oeuvre avec d'autres cultures
notamment vivrières
Faible rendement
Manque et inadaptation de crédits pour l'entretien et la
mise en place des exploitations
Du recours des planteurs aux usuriers et à la vente
anticipée puis, à une récolte de noix immatures qui de
plus en plus
|
|
|
Prévient l'avortement des
fleurs
|
hypothèque la qualité des amandes
La récupération en nature (en noix) des
crédits qui limite le stockage et
|
Commercialisation
|
Stockage
|
Producteurs sensibilisés et
formés sur les normes de stockage
Fourniture des sacs de jute par les collecteurs
Vente groupée
|
Insuffisance des sacs de jute distribués
Mauvaise organisation de la commercialisation groupée
Commercialisation à petits volumes
Collecte tardive (par les commerçants « formels
»)
Manque de sites de stockage
Manque et inadaptation de crédits pour l'entretien et la
mise en place des exploitations
La récupération en nature (en noix) des
crédits qui limite le stockage et
|
Sous-tableau OM (analyse de l'environnement externe de la
production de noix brutes d'anacardier de qualité à
Kouandé)
|
Sous-système
|
Paramètres de normes de
production/ Opérations culturales
|
Opportunités
|
Menaces
|
Production
|
Ecartement
|
Existence de pépiniéristes
formés
Existence de nouvelles
variétés d'anacardier
Poursuite de la recherche en sélection variétale
Augmentation de la demande en noix de qualité
Récession de la filière coton Réduction des
plantations
asiatiques et redirection de leurs producteurs vers d'autres
produits
|
Multiplicité des semences utilisées pour
installer les plantations Instabilité des politiques de
développement des produits agricoles d'exportation
Pression parasitaire et des herbes
|
|
|
|
Existence de sols drainés et de climat favorable
le label de noix brute du Bénin
|
|
|
|
|
|
Meilleure vente des noix
matures
|
|
L'instabilité des préférences des
consommateurs et la volatilité relative des normes
|
|
|
|
Récession de la filière coton
|
|
Pression et multiplication des petits collecteurs
|
|
|
|
Existence d'institutions de
microfinance
|
|
|
|
|
|
Existence et regain d'intérêts des exportateurs
pour la noix brute
|
|
|
|
|
|
Multiplication des
interventions techniques
|
|
|
|
Récolte
|
|
Réduction des plantations
asiatiques et redirection de leurs producteurs vers d'autres
produits
|
|
|
Commercialisation
|
Stockage
|
q q
|
Récession de la filière coton Réduction des
plantations asiatiques et redirection de leurs
producteurs vers d'autres produits
|
q
|
la chaîne de commercialisation trop longue et peu favorable
à la bonne conservation des noix et aux petits planteurs.
|
Par ailleurs, on a des opportunités et menaces communes
à toute la filière et qui agiraient sur la production des noix
brutes de qualité:
Opportunités: parité du franc
CFA par rapport au dollar US, Existence d'institutions de microfinance,
existence et regain d'intérêts des exportateurs pour la noix
brute, Multiplication des interventions techniques et
Menaces: Crise financière mondiale et
la probable récession économique pouvant lui faire suite et
Forces: La production des noix brutes
d'anacardier dans la commune de Kouandé possède, au bout de
quelques décennies, plusieurs forces et acquis qui sont aussi bien
d'ordres organisationnels, économiques...Sur le pan de l'observance de
l'écartement, les expériences des producteurs ont
démontré comme acquis fondamentaux l'accroi ssement de la
durée de possibilités de cultures associées ou
intercalaires. Dans un écartement estimé à 5X5m, la
culture associée est possible jusqu'à 5 ans. Mais les producteurs
ont remarqué qu'il est possible de cultiver en intercalaire dans une
plantati on d'anacardier d'écartement 10X10m (l'écartement
recommandé par les études de l'INRAB, qui garantit une bonne
rentabilité) pendant environ une décennie. De plus, cette
pratique d'écartement autorise une gestion facilitée des
ravageurs. Dans le cas de la r écolte, le ramassage permet une
récolte facile et reste moins risqué que l'agitation des arbres
pour faire tomber les noix. A cela, l'on peut ajouter le bon rendement de
récolte, c'est-à- dire la quantité de noix brutes
ramassées par rapport à celles tombées. Par ailleurs,
cette manière de récolter rentabilise l'emploi de la main
d'oeuvre salariée. Les producteurs ont également remarqué
que cette méthode prévient et réduit l'avortement des
fleurs de l'arbre.
Pour ce qui concerne le stockage des noix brutes en sac de
jute, l'initiative des exportateurs à travers les collecteurs primaires
sur place de fournir des sacs de jute à la pré-campagne pour le
compte de producteurs reste un atout. De plus, la commercialisation
groupée en expérimentation et s'étendant progressivement
dans les pratiques de la commune est une force qui encourage le stockage en
magasin et sur sites appropriés et en sacs de jute.
A toutes ces emprises sur le positif, nous pouvons noter une
extraordinaire organisation des producteurs de Kouandé marquée
par une dynamique nouvelle à la fois décentralisée et
hiérarchisée depuis le village (CVPA) jusqu'à la commune
(UCPA). Cette dynamique est plus vivace que celle observée à
l'échelon national, malgré l'existence d'une
fédération, la Fédération Nationale des Producteurs
d'Anacarde du Bénin (FENAPAB). La pratique de la production des noix
brutes d'anacardier à Kouandé est soutenue par un Know-how paysan
et une forte expérience dans la production. Nous pouvons remarquer aussi
que le sous-secteur dans la
commune est marqué par une forte sensibilisation des
producteurs sur les normes de qualité et de production des noix brutes
d'anacardier.
Analyse des faiblesses : Bien que
marquée par de nombreuses forces, la production des noix brutes
d'anacardier de qualité dans la commune de Kouandé enregistre
quelques insuffisances ou faiblesses qui réduisent la complétude
de son potentiel.
Au niveau du paramètre de l'installation de la
plantation que représente l'écartement, l'accès difficile
au foncier et la pression démographique sur les terres posent bien de
problèmes. Les producteurs, en effet, sont confrontés à un
problème de disponibilité foncière lorsqu'il s'agit de
déterminer la densité optimale de plantation. En plus, la
densité forte est une stratégie paysanne de lutte contre les
herbes à cause de la cherté et de la multiplication des
opérations de désherbage pour le jeune arbre. Le système
de culture pose également un problème de faible superficie
cultivée (souvent en dessous du seuil de rentabilité par
exploitation). Cette faiblesse est corrélée avec l'insuffisance
du disponible foncier et encourage les producteurs à disposer plus de
100 plants à l'hectare et ainsi pour récolter plus. Par ailleurs,
la présence des ravageurs, le manque d'intrants et l'utilisation des
outils techniques rudimentaires pour les opérations culturales et la
destruction des plantations par les feux de brousse sont autant de faiblesses
de la production de noix brutes de qualité.
Quant au paramètre de la récolte, le
système de production au niveau de la commune de Kouandé est
marqué par une concurrence de la main d'oeuvre avec d'autres cultures
notamment vivrières, la concurrence du vol. Ces types de faiblesses
empêchent d'une part le ramassage systématique et régulier
des noix, leur séparation des pommes, le manque de soin lors de la
séparation et du tri s'il est réalisé, le mélange
des noix saines et matures avec celles immatures et malades. Par ailleurs, le
peu de suivi de l'opération de récolte confiée à
une main d'oeuvre salariée et aux enfants. En outre, le recours des
planteurs aux usuriers et à la vente anticipée forcent les
producteurs à une récolte de noix immatures qui de plus en plus
hypothèque la qualité des noix et amandes dérivées.
Aussi, la récupération en nature (en noix) des crédits
limite-t-elle le respect du ramassage comme méthode de
récolte.
Le stockage normal souffre de plus en plus de l'insuffisance
de la distribution des sacs de jute et le recours des producteurs aux sacs en
polyéthylène. En addition, nous pouvons énumérer la
mauvaise organisation et les déboires et insuccès de la
commercialisation groupée qui manque actuellement d'insérer les
producteurs dans une commercialisation qui encourage le stockage en sac de
jute. De même, la commercialisation à petits volumes et la
collecte tardive des noix par les commerçants imposent un stockage qui
dure dans le temps et pour laquelle les producteurs n'ont
ni moyens ni expertise. A tout cela, il faut ajouter
l'inexistence de sites de stockages au niveau aussi bien individuel que
collectif et la recuperation en nature (noix) des credits des usuriers-
collecteurs limite le recours au stockage. Tout ceci affecte directement la
qualite des noix recoltees, leur depreciation et une perte economique non
negligeable au grand damne des producteurs.
On peut egalement signaler certaines faiblesses transversales
à tous ces pans de la production à savoir le manque et
l'inadaptation des credits pour la mise en place des exploitations,
l'entretien, le financement de la commercialisation et d'un encadrement
technique et peu oriente sur la culture de l'anacardier.
Analyse des opportunités : L'une des
opportunites est liee à la demande en noix brutes de qualite. La demande
mondiale des partenaires traditionnels du Benin (Inde, Vietnam) ouvre une porte
assez large à une production en quantite et surtout en qualite à
cause notamment des deboires des transformateurs vietnamiens qui ont connu
quelques difficultes dans leurs exportations en direction de l'occident,
surtout en ce qui concerne la qualite des amandes offertes. Cette demande doit
être accrue à cause de la diminution d'un tiers des superficies
des plantations vietnamiennes et de la coupe des arbres au Cambodge. Il faut
rappeler que le Vietnam etait dans une dynamique d'auto nomisation de sa
transformation vis-à-vis de nos exportations du Benin. Mais cela etait
sans compter avec la reconversion des plantations à la production de la
gomme et du manioc, jugee plus rentable dans ce pays et outre pour lequel
certains exportateurs de noix brutes d'anacardier comme le Cambodge ont une
forte capacite de transformation. Il en resulte que cette reconversion est plus
remuneratrice. D'un autre côte, certains producteurs africains comme le
Kenya envisagent d'interdire l'exportation de leurs noix brutes. La conjonction
de ces paramètres offre une perspective et une reelle opportunite dans
la production des noix brutes de qualite.
Par ailleurs, le label de la noix du Benin par son KOR eleve
est une opportunite effective que les producteurs doivent exploiter.
A la suite de ces opportunites, nous pouvons citer sur le plan
de l'installation de la plantation l'existence de pepinieristes formes par le
PRRF et l'existence de nouvelles varietes d'anacardiers. Et la recherche en
selection varietale se poursuit. Les conditions naturelles de climat et de sols
draines sont des opportunites pour l'extension de la production avec de bons et
reguliers ecartements. A tout ceci la recession de la filière
cotonnière pourrait doper la production de l'anacarde dans la commune de
Kouande.
En ce qui concerne la récolte, la
rémunération appropriée des noix matures ayant un bon KOR
est une opportunité pour le respect du ramassage des noix comme mode de
récolte. L'existence et le regain d'intérêt des
exportateurs pour la noix brute concourent à une concurrence saine entre
les commerçants et la rémunération de l'effort de tri et
de production des noix brutes de qualité.
Toutes les opportunités citées supra sont
valides pour le stockage et incitent à l'observance des normes de
stockage par les producteurs.
On peut, en plus, souligner l'existence des institutions de
microfinance et une multiplication des interventions coordonnées et
l'existence d'un plan stratégique de relance de la filière
anacarde) de diverses structures dans la production des noix brutes et ou
l'appui à l'agroforesterie à base d'anacardiers.
L'analyse des menaces: La production des noix
brutes de qualité est sujette à des menaces pertinentes
liées déjà à la multiplicité des semences
utilisées pour l'installation des plantations. En effet, les producteurs
recourent dans leur majorité à des noix tout-venant pour
installer leurs plantations. A cela on peut compléter la pression
parasitaire de toute sorte qui n'encourage pas le respect des
écartements. La rareté de la main d'oeuvre liée à
l'exode rurale des jeunes est une menace fondamentale à l'installation
de nouvelles plantations. Cette menace est transversale aux divers
paramètres de normes étudiées dans ce document. Par
ailleurs l'observance des normes de récolte est menacée par la
pression et la multiplication des petits collecteurs.
Sur le plan du stockage, la chaîne de commercialisation
trop longue et peu favorable à la bonne conservation des noix et aux
petits planteurs et la pression et la multiplication des petits collecteurs
restent une menace.
Par delà tout, l'instabilité des
préférences des consommateurs et la volatilité relative
des normes de qualité et donc de production à l'amont menacent
une suite et une stabilité de la production des noix brutes de
qualité. Aussi, l'instabilité des politiques de
développement des produits agricoles d'exportation est-elle une source
majeure de menaces réelles pour la production des noix brutes de
qualité.
6.2.1.2. Analyse prospectiveproprement dite
L'analyse prospective nous permet de dégager des
scénarii probables dans la production des noix brutes de qualité.
Sur la base de l'analyse FFOM, nous avons dégagé des forces
majeures qu'on qualifie de motrices.
Les forces motrices
La question cruciale de la qualité et de sa gestion au
niveau des producteurs à travers l'observance des normes de production
est tellement complexe vue la dynamique des nombreux aspects et facettes
pouvant se présenter aux acteurs que sont d'abord les producteurs et
ensuite les exportateurs qui espèrent bien améliorer
l'adéquation des produits exportés ou à exporter avec les
normes internationales. Dans un contexte très complexe et dynamique
où les décisions sont prises en matière de
développement, l'exercice scénarique est complexe en raison de
l'évolution des facteurs environnementaux, institutionnels,
économiques, politiques et démographiques. Cet assemblage de
facteurs qui déterminent la production des noix brutes de qualité
est influencé par des forces externes pertinentes ou forces motrices.
Elles échappent à l'environnement interne des producteurs, mais
ils peuvent les influencer pour leur donner une direction d'évolution.
Au regard de l'analyse FFOM réalisée avec les producteurs, il a
été retenu, pour l'efficience des scénarii, cinq Forces
motrices majeures que sont :
1 Demande des noix brutes de qualité (qualité et
respect des normes en général)
2 Organisation de la commercialisation (liée au stockage
et à la récolte)
3 Organisation du conseil agricole (liée à la fois
au stockage, à l'écartement et à la récolte)
4 Crédits appropriés au financement des
activités d'entretien des plantations (lié au respect des normes
en général)
5 La fréquence et l'importance quantitative des vols de
noix (lié à la récolte et au stockage)
Ces forces motrices peuvent évoluer de plusieurs
manières. La demande en noix brutes de qualité aura une tendance
positive (+) au vu des éléments concluants
énumérés plus haut. L'organisation de la commercialisation
peut évoluer positivement (+), négativement (-) ou ne pas du tout
changer de face. L'organisation du conseil agricole peut avoir une tendance
positive (+), négative (-) ou resté inchangée (=) par
rapport à la situation actuelle. Les crédits appropriés au
financement des activités d'installation, d'entretien et de
commercialisation peuvent tendre vers une disponibilité (+), une
diminution ou rareté (-) ou une situation statu quo (=). La
fréquence et l'importance quantitative des vols de noix peuvent
s'accroître (+), se réduire (-) ou en rester à la situation
actuelle (=). La combinaison des ces tendances a conduit, ensemble avec les
producteurs, à déterminer des scénarii que sont :
optimiste, pessimiste, rien ne change et réaliste. Ces scénarii
peignent le futur avec ses incertitudes, futur auquel les producteurs
pourraient être confrontés. Le tableau ci-dessous
synthétise ces scénarii.
Tableau N°13 : Matrice des
scénarii
Forces motrices
|
Demande des noix brutes de qualité
|
Organisation de la commercialisation
|
Organisation du conseil agricole
|
Crédits appropriés
au financement des activités d'entretien des
plantations
|
La fréquence et l'importance
quantitative
des vols de noix
|
Tendances
|
(+)
|
(+)
|
(=)
|
(-)
|
(+)
|
(=)
|
(-)
|
(+)
|
(=)
|
(-)
|
(+)
|
(=)
|
(-)
|
Scénario optimiste
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Scénario
rien ne
change
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Scénario pessimiste
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Scénario réaliste
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
6.2.1.3. Analyse des scénarii et leurs effets
Dans cette partie, nous décrirons chacun des
scénarii et indiquerons leurs effets sur le respect des normes de
production, et partant sur la qualité des noix
récoltées.
Scénario optimiste
C'est le scénario de l'idéal qui positive toutes
les forces motrices et minimisent au mieux leurs implications négatives.
Dans un tel scénario, la demande des noix brutes de qualité
augmente et de façon à se maintenir dans cette tendance
haussière sur u ne période relativement supérieure ou
égale à celle du scénario. Comme le souhaitent les
producteurs, ce scénario indique également que les conditions de
commercialisation ont positivement évolué. En effet, ce
scénario suppose que la commercialisation des noix cajou s'aligne sur
celle du coton graine telle que les acteurs l'ont proposée dans l'actuel
processus de restructuration.
D'un autre côté, le scénario optimiste
présuppose également une meilleure organisation du conseil
agricole et sa dotation en moyens humains et techniques et aussi en amont une
recherche active et toute spécifique sur l'anacardier.
Le même scénario nécessite un financement
adéquat, un système de financement décentralisé,
certes, mais surtout approprié au calendrier des opérations
culturales. Après la mise en place de tous ces atouts, la qualité
des noix attendue ne pourrait s'en trouver améliorée que si
l'importance de la quantité et de la fréquence du vol des noix
brutes de cajou ne baisse. Les effets essentiels de ce scénario sont le
maintien et l'amélioration du label du cajou béninois et
l'amélioration de la qualité des noix en conformité avec
la directive CEE/ONU, une amélioration des revenus des producteurs,
une diversification durable des exportations et une participation
accrue de cette filière à la structuration de l'économie
nationale et sa croissance.
Scénario pessimiste
Dans ce scénario, la demande en noix brutes de
qualité garde sa tendance haussière mais les conditions de
stockage se détériorent et n'incitent guère à la
culture ou à lui porter des soins. L'encadrement agricole est mal
organisé lorsqu'il existe et manque des moyens humains, techniques pour
conduire la formation et le suivi des planteurs. Le système de
financement de la filière n'existe ou au mieux des cas propose des
services inappropriés et ou inaccessibles alors que de son
côté la fréquence et la quantité du vol des noix
brutes ne baissent guère. Ce scénario est le pire à
craindre pour la filière noix de cajou et ses effets seront la baisse de
la qualité des noix et la perte de label béninois des noix. Par
conséquent on aura, par exemple, une détérioration des
conditions de vie des producteurs par la baisse des revenus agricoles, l'exode
rurale, une baisse des recettes des collectivités locales de
Kouandé, une accentuation de la dépendance du Bénin par
rapport au coton et une déstructuration de l'économie
agricole.
Scénario rien ne change
Il indique une situation stationnaire ou de statu quo
où les forces motrices en restent là où elles sont au
moment de l'étude. En dehors de la demande en noix brutes de
qualité qui va toujours augmenter, les condition s de commercialisation,
de conseil agricole, de financement de la filière et la fréquence
et l'importance quantitative du vol des noix n'auraient connu aucune
évolution. Un tel scénario a des conséquences aussi
indésirables pour la qualité des noix et donc pour le revenu des
producteurs. En effet, la commercialisation et le vol, s'ils gardent leur
proportion et conditions actuelles, suffisent à elles dans une grande
part, à décourager la production des noix et le respect des
normes de production. Il s'en suivra une baisse de la qualité et la mise
en péril du label béninois des noix, peut - être
atténuée par les efforts sporadiques du conseil agricole et les
tentatives toujours improvisées des structures de financement actuelles.
Il peut donc aboutir à une bais se de la contribution de cette
filière aux exportations et à l'économie nationale, une
baisse du revenu agricole des producteurs.
Scénario réaliste
Cette perspective résume une situation fort probable au
regard des implications actuelles et futures qui sont possibles. La demande va
conserver sa hausse, les efforts de dynamisation du conseil agricole vont
être poursuivis et surtout renforcés pour offrir un encadrement en
quantité et qualité suffisantes pour promouvoir cette
filière. Par ailleurs, il est à espérer que les efforts
d'implication de l'Etat dans la commercialisation (fixation de prix et
lancement officiel de la campagne de commercialisation) soient
perfectionnés et on assistera effectivement à la mise en oeuvre
dans le
temps du plan strategique de relance de la filière
anacarde dont surtout les mesures en faveur de la commercialisation, de
l'itineraire technique et de la recherche. De même, une organisation des
producteurs et la meilleure gestion desdites organisations se poursuivent
positivement et des solutions locales durables sont executees pour le recul de
la frequence et de l'importance de la quantite du vol. Ce scenario aura pour
effets le maintien et l'amelioration de la qualite des noix brutes produites
à Kouande, l'amelioration du revenu des producteurs, des emplois pour la
population et les jeunes, la croissance economique nationale.
6.2.2. Les options stratégiques
Il s'agit à ce niveau, au regard des goulots identifies
comme forces motrices, de recourir à des strategies et actions qui ont
pour objectif d'optimiser ou de renforcer les effets desirables et d'attenuer,
reduire voire annuler ceux negatifs des divers scenarii evoques. Ces options
sont resumees dans le tableau 13.
Tableau N° 14 : Matrice des options par
scénario.
SCENARII
|
OPTIONS STRATEGIQUES
|
Scénario 1: OPTIMISTE
|
o o o o o o o o
|
Accroissement de la productivité
Réorganisation de la commercialisation des noix brutes
Renforcement de l'encadrement agricole et de la recherche
Baisse de la fréquence et de l'importance de la
quantité du vol des noix
Mise en place de financement approprié
Professionnalisation des acteurs
Création, multiplication et amélioration des
performances économiques des unités de transformation Respect des
normes de production principalement de l'écartement, le mode de
récolte et le stockage
|
Scénario2 : PESSIMISTE
|
o o o o o o o o o o o
|
Accroissement de la productivité
Création des CVPA
Renforcement de la capacité des CVPA
Réorganisation de la commercialisation des noix brutes
Organisation de la commercialisation groupée
Renforcement de l'encadrement agricole et de la recherche
Baisse de la fréquence et de l'importance de la
quantité du vol des noix
Mise en place de financement approprié
Professionnalisation des acteurs
Création, multiplication et amélioration des
performances économiques des unités de transformation Respect des
normes de production principalement de l'écartement, le mode de
récolte et le stockage
|
Scénario 3: RIEN NE
CHANGE OU STATU QUO
|
o o o o o
|
Accroissement de la productivité
Renforcement de la capacité des CVPA
Professionnalisation des acteurs
Création, multiplication et amélioration des
performances économiques des unités de transformation Respect des
normes de production principalement de l'écartement, le mode de
récolte et le stockage
|
Scénario 4 : REALISTE
|
o Accroissement de la productivité
o Réorganisation de la commercialisation des noix
brutes
o Renforcement de l'encadrement agricole et de la recherche
o Baisse de la fréquence et de l'importance de la
quantité du vol des noix
o Mise en place de financements appropriés
o Professionnalisation des acteurs
o Création, multiplication et amélioration des
performances économiques des unités de transformation o Respect
des normes de production principalement de l'écartement, le mode de
récolte et le stockage
|
Source : Notre recherche à
Kouandé, 2008
Propositions de stratégies et actions pour les
groupes de producteurs (voir annexe N°5) Proposition pour une meilleure
gestion de la qualité des noix brutes (voir figure
N°35)
Les structures de financement
Les commerçants et exportateurs
Les autorités politiques et collectivités
locales
Organisation de la commercialisation et
incitations
Mise en place de
crédits appropriés
Renforcement et amélioration du
label béninois et qualité des noix brutes
Baisse de l'importance et fréquence des
vols de noix
Organisation du conseil agricole et information
etformation sur les normes de qualité
La recherche fondamentale et socio- économique/ recherche
développement
L'encadrement agricole
Producteurs et leurs organisations
Figure N°37 : Modèle de gestion du
label béninois des noix brutes d'anacarde
CONCLUSIONS ET RECOMMANDATIONS
Au terme de cette étude plusieurs
éléments de conclusion peuvent être retenues d'abord par
rapport à la pratique de la production des noix brutes d'anacarde de
qualité en relation avec les normes de production à
Kouandé, ensuite par rapport à la rentabilité des
systèmes de culture observés, et enfin par rapport aux
perceptions et perspectives de production.
Globalement, en ce qui concerne la pratique dans ce secteur de
production, la plupart des producteurs ne respectent pas les mesures prescrites
par le conseil agricole. En effet, lesdites mesures découlent des normes
de qualité des noix brutes selon la directive CEE/ONU en amont et les
normes de qualité des amandes en aval. Environ 83% des producteurs tions
de choix de semences restent encore l'échange inter paysan des noix. A
l'installation, les producteurs font un bon choix du site (site ayant
accueilli, pour une grande partie, une culture vivrière avant la
plantation d'anacardiers) dans leur majorité, mais ne procèdent
pas souvent à la trouaison et mettent directement en terre leurs
semences. Les opérations d'entretien ne sont pas souvent
réalisées en nombre et aussi en qualité : les sarclages de
«récolte» seuls sont fréquents alors que les
éclaircies sont rares. Cet état de choses n'a pas réduit
l'avantage de la zone d'étude par rapport aux autres zones de production
du Bénin. En témoigne le rendement moyen au niveau de la zone
d'étude d'environ 307,85kg/ha sur quinze années d'exploitation.
En revanche, les données de la FAO donnent en moyenne 225.175333 kg/ha
sur la même période. Lesdites donné es ne rendent pas
compte de la qualité des noix qui est principalement affectée par
la pratique de récolte sur arbre que les producteurs opèrent en
raison des vols de noix fréquents, accessoirement affectée par le
ramassage tardif, le mélange d es noix fortement développé
à Kouandé et le séchage et le stockage en sac de jute
observé par une portion relativement faible de producteurs. On peut donc
retenir que les producteurs ont une certaine connaissance des normes de
production, mais les difficu ltés financières et aussi celles
liées à la pertinence des opérations ralentissent leur
observance. De plus, pour ce qui est du cas spécifique de la
densité de plantation, l'installation des anacardiers dans un but de
protection de l'environnement justifie la forte densité observée.
D'ailleurs, cette densité n'a d'égale que l'appellation «
forêt » donné aux plantations.
Ensuite, quelque soit le système de production des noix
brutes d'anacarde, la culture est financièrement rentable. Pour une
estimation sur quinze exploitations avec la prise en compte des plantations
comme étant en monoculture (ce qui n'est pas le cas), nous remarquons
que l'itinéraire technique sui associe semences certifié es avec
la mise en oeuvre des opérations telles que prescrites par l'encadrement
a un TSR 1,18 fois plus élevé que l'itinéraire
traditionnel des producteurs (semis direct et respect partiel des
opérations culturales indiquées par l'encadrement
agricole) . Par ailleurs, la catégorisation des
producteurs par l'approche dite «Cluster Analysis» a indiqué
que les variables (Age, niveau de scolarisation, mode de faire valoir des
terres, type de planteur) discriminent les producteurs en rapport avec le
respect de certains paramètres des normes de production
(écartement, mode de stockage, célérité de la
récolte, type de semence). Par contre, les variables rendement et
localisation des plantations ne sont pas significativement différentes
d'une classe à une autre.
Enfin, pour ce qui concerne les perceptions, en dehors des
prix aux producteurs améliorés dans le long terme et les
coûts de production réduits dans le long terme, les producteurs
admettent dans leur majorité que le respect des normes est en relation
positive avec la confiance de leurs clients, la qualité des noix
récoltés, le rendement des plantations, la protection de
l'environnement, le renforcement de l'habileté compétitive des
plantations, la coopération entre producteurs, les ventes exportables,
la compétitivité positive sur le marché. Cette perception
est indépendante de la catégorie à laquelle
appartiendraient les producteurs. Quant aux perspectives, la production de noix
brutes à Kouandé, pour être de qualité, doit venir
à bout d'un certain nombre de goulots d'étranglements qu'elle
partage ou non avec les autres zones de production. La définition des
scénarii exprime une certaine évolutivité des forces
motrices (demande en noix brutes de qualité, organisation de la
commercialisation et du conseil agricole, crédits appropriés et
fréquence et importance des vols des noix) dans le temps.
La meilleure gestion du label béninois des noix brutes
de cajou et l'amélioration de la qualité des noix brutes
assureraient aux acteurs divers un mieux-être et à
l'économie nationale bien plus de devises. Pour y arriver durablement
nous recommandons:
|
Aux producteurs et I leurs organisations
|
D'améliorer la gestion de leurs organisations dans la
prise de décision et le management des ressources humaines (leurs
membres) et
De renforcer la gouvernance démocratique au sein des
organisations (organisation fréquente des assemblées et
renouvellement des responsables) et
De multiplier la création d'organisations viables et
formelles et
D'inciter les jeunes à s'intéresser à la
culture de l'anacardier et
De structurer leur participation aux plates formes de prise de
décision au sein de la commercialisation et d'enclencher un plaidoyer
auprès des commissions nationales d'élaboration des normes et
De structurer une action collective, durable et socialement
responsable, contre le vol des noix brutes.
Au conseil agricole
De renforcer le personnel d'encadrement
De renforcer les capacités du personnel dans l'encadrement
spécifique de la culture de l'anacardier
D'Associer les producteurs dans la planification de la
vulgarisation, la conception des formations et l'identification des canaux
d'information
De mettre en place un système d'incitation à la
promotion des producteurs modèles Aux commerçants et
exportateurs
De renforcer la contrôle à l'achat et
d'améliorer le rapport qualité prix des noix brutes
De financer conjointement avec les autorités locales et
politiques, le système d'incitation à la promotion des
producteurs
De mettre en place un procédé rapide et exhaustif
de distribution des sacs de jute aux producteurs
De dynamiser leurs structures faîtières en
instaurant un code d'appartenance
|
Aux autorités politiques et aux
collectivités locales
|
De réduire le nombre d'acteurs commerçants (11
exportateurs, 150 acheteurs et 5000 collecteurs selon PADSE) en mettant en
place un dispositif efficace des acheteurs
De dynamiser la commission nationale de concertation
chargée du suivi de la filière anacarde au Bénin et
renforcer l'autorité du comité interministériel de
fixation des prix des produits agricoles et intrants dans le processus de
commercialisation et
De dynamiser le mécanisme de prix plancher et assurer son
contrôle et
De renforcer les structures de conseil agricole et de recherche
en moyens et personnel et De mettre en place un fonds de garantie pour le
financement de la filière et approuver les plans de développement
pour son financement et
De réviser les lois et textes réglementaires en
matière de commerce de produits agricoles et de normes et
De mettre en place et coordonner une interprofession
légère mais efficace dont les charges fonctionnelles ne
dépasseraient pas 5% du prix payé aux producteurs et
soldées par un mécanisme de partage de coûts entre les
divers acteurs et
De financer le mécanisme d'incitation à la
promotion de la qualité des noix et des producteurs et
De garantir la mise en place des crédits sociaux et la
sécurité foncière et
D'associer les producteurs aux commissions d'élaboration
des normes.
|
Aux structures de financement
|
De mettre en place un système approprié (taux
d'intérêts bonifié, différé d'investissement,
mécanisme souple et moins tracassant d'accès au crédit) de
financement des opérations d'entretien et de commercialisation
De mettre en place des crédits sociaux au profit des
producteurs
De financer la transformation locale
A la recherche fondamentale
De poursuivre la recherche sur les variétés
améliorées
A la recherche socio-économique
D'estimer le dimensionnement optimal des plantations pour une
rentabilité au regard du respect des normes et
D'estimer le coût des mesures adaptatives à l'hyper
dynamique des normes de qualité.
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ANNEXES
Annexe N°I demande en main d'oeuvre de chaque
opération culturale dans la production des noix brutes
d'anacardier
Temps Opérations culturales
|
Description
|
Nombre H/j
|
Année d'installation
|
Désherbage
|
Manuel
|
8
|
Défrichement
|
Manuel
|
8
|
Trouaison
|
Manuel
|
1
|
Année d'exploitation
|
Sarclage
|
Manuel
|
6
|
Sarclage de saison Sèche
|
Manuel
|
5
|
Pare feux
|
Manuel
|
3
|
Récolte
|
Manuel
|
5
|
Annexe N°II : Temps et coûts des travaux
standard de la culture d'anacardier dans la commune de Kouandé lors de
la culture d'anacardier pour la campagne 2007-2008
Temps et coûts
Opérations culturales
|
Description
|
Coût/ha
|
H/j
|
Année d'installation
|
Désherbage
|
Manuel
|
20 000
|
8
|
Défrichement
|
Manuel
|
15 000
|
8
|
Trouaison
|
Manuel
|
2 500
|
1
|
Année d'exploitation
|
Sarclage
|
Manuel
|
12 000
|
6
|
Sarclage de
saison
Sèche
|
Manuel
|
10 000
|
5
|
Pare feux
|
Manuel
|
12 000
|
3
|
Récolte
|
Manuel
|
18 000
|
5
|
Annexe N°III : Les charges d'exploitation et
coûts
Opérations
culturales ou charges
|
Description (quantités et type)
|
Coût/ha (IT1)
|
Coût/ha (IT2)
|
Année d'installation
|
Désherbage
|
Manuel
|
20 000
|
20 000
|
Défrichement
|
Manuel
|
15 000
|
15 000
|
Trouaison
|
Manuel
|
2 500
|
0
|
Préparation
|
Manuel
|
1000
|
0
|
semences ou plants
|
Manuel
|
15 000
|
0
|
Semis ou Plantation
|
Manuel
|
6000
|
0
|
Sarclage
|
Manuel
|
12 000
|
|
Sous-total installation
|
69 000
|
35 000
|
Année d'exploitation
|
Sarclage de saison Sèche
|
Manuel
|
10 000
|
10 000
|
Pare feux
|
Manuel
|
12 000
|
12 000
|
Sarclages
|
Manuel
|
22 000
|
11 000
|
Fumure minérale
|
Manuel
|
23 500
|
0
|
Traitements
|
|
11 500
|
0
|
Récoltes
|
Manuel
|
18 000
|
18 000
|
Transport
|
Manuel ou motorisé
|
5 000
|
5 000
|
Mise en stock
|
Sacs de stockage
|
2 000
|
2000
|
Commercialisation
|
pesée
|
5 00
|
500
|
Autre 1
|
Couture, chargement bascule
|
5 00
|
500
|
Autre 2
|
chargement
|
5 00
|
500
|
Sous-total exploitation par année
|
82 000
|
69 000
|
Annexe N°IV: Cluster history
Cluster History
e
|
NCL
Clusters Joined
|
|
RMS
FREQ
|
T
i
STD SPRSQ RSQ
|
|
BSS
|
58
|
40 61
|
2
|
0.1067
|
0.0002
|
1.00
|
0.1253
|
|
|
57
|
39 41
|
2
|
0.1368
|
0.0003
|
.999
|
0.2058
|
|
|
56
|
10 27
|
2
|
0.2153
|
0.0008
|
.999
|
0.5099
|
|
|
55
|
CL58 47
|
3
|
0.2073
|
0.0013
|
.997
|
0.8199
|
|
|
54
|
1 26
|
2
|
0.3086
|
0.0016
|
.996
|
1.0478
|
|
|
53
|
5 55
|
2
|
0.3782
|
0.0025
|
.993
|
1.5734
|
|
|
52
|
50 51
|
2
|
0.3797
|
0.0025
|
.991
|
1.5857
|
|
|
51
|
35 53
|
2
|
0.3920
|
0.0026
|
.988
|
1.6902
|
|
|
50
|
20 48
|
2
|
0.4194
|
0.0030
|
.985
|
1.9353
|
|
|
49
|
31 33
|
2
|
0.4284
|
0.0032
|
.982
|
2.0185
|
|
|
NCL
|
Clusters Joined
|
|
FREQ
|
STD
|
SPRSQ
|
RSQ
|
BSS
|
e
|
48
|
9 37
|
2
|
0.4452
|
0.0034
|
.979
|
2.1801
|
|
|
47
|
4 12
|
2
|
0.4562
|
0.0036
|
.975
|
2.2897
|
|
|
46
|
19 30
|
2
|
0.4715
|
0.0038
|
.971
|
2.4458
|
|
|
45
|
|
3
|
14
|
2 0.4744 0.0039 .967 2.4757
|
44
|
|
52
|
56
|
2 0.4894 0.0041 .963 2.6344
|
43
|
|
2
|
23
|
2 0.4968 0.0043 .959 2.7145
|
42
|
|
18
|
54
|
2 0.5030 0.0044 .954 2.7834
|
41
|
|
43
|
CL52
|
3 0.4469 0.0044 .950 2.808
|
40
|
CL57
|
|
60
|
3 0.3844 0.0048 .945 3.0445
|
39
|
|
34
|
58
|
2 0.5351 0.0049 .940 3.1495
|
38
|
CL54
|
|
29
|
3 0.4377 0.0050 .935 3.1663
|
37
|
|
16
|
17
|
2 0.5456 0.0051 .930 3.2746
|
36
|
CL50
|
|
25
|
3 0.4882 0.0052 .925 3.308
|
35
|
CL51
|
|
38
|
3 0.4803 0.0053 .920 3.3846
|
34
|
|
11
|
36
|
2 0.5739 0.0057 .914 3.623
|
33
|
|
6
|
22
|
2 0.5800 0.0058 .908 3.7004
|
32
|
CL43
|
|
24
|
3 0.5659 0.0068 .902 4.3317
|
31
|
CL49
|
|
32
|
3 0.5457 0.0071 .894 4.5338
|
30
|
CL56
|
|
CL41
|
5 0.4694 0.0075 .887 4.7913
|
29
|
CL36
|
|
49
|
4 0.5559 0.0078 .879 4.9556
|
28
|
|
21
|
45
|
2 0.6736 0.0078 .871 4.9908
|
27
|
CL47
|
|
8
|
3 0.5761 0.0079 .863 5.0116
|
26
|
CL34
|
|
CL40
|
5 0.5311 0.0087 .855 5.536
|
25
|
CL28
|
|
59
|
3 0.7173 0.0099 .845 6.3289
|
24
|
CL38
|
|
CL44
|
5 0.5525 0.0103 .835 6.582
|
23
|
|
13
|
CL35
|
4 0.6067 0.0111 .823 7.0737
|
22
|
CL48
|
|
42
|
3 0.6509 0.0112 .812 7.1407
|
21
|
CL42
|
|
CL29
|
6 0.6063 0.0113 .801 7.2353
|
20
|
|
15
|
28
|
2 0.8189 0.0116 .789 7.3758
|
19
|
CL45
|
|
46
|
3 0.6734 0.0118 .778 7.4999
|
18
|
CL46
|
|
CL25
|
5 0.7025 0.0125 .765 7.9482
|
17
|
CL24
|
|
7
|
6 0.6275 0.0129 .752 8.224
|
16
|
CL53
|
|
CL31
|
5 0.6495 0.0164 .736 10.437
|
15
|
CL27
|
|
CL26
|
8 0.6431 0.0190 .717 12.131
|
14
|
CL17
|
|
CL30
|
11 0.6375 0.0209 .696 13.358
|
13
|
CL23
|
|
CL55
|
7 0.6553 0.0239 .672 15.246
|
12
|
CL16
|
|
CL33
|
7 0.7735 0.0270 .645 17.229
|
11
|
CL19
|
|
CL39
|
5 0.8427 0.0284 .617 18.121
|
10
|
CL15
|
|
CL22
|
11 0.7400 0.0299 .587 19.073
|
9
|
CL20
|
|
CL37
|
4 0.9523 0.0302 .557 19.275
|
8
|
CL32
|
|
CL18
|
8 0.8052 0.0332 .543 21.167
|
7
|
CL14
|
|
CL21
|
17 0.7068 0.0361 .535 23.001
|
6
|
CL10
|
|
CL13
|
18 0.7781 0.0386 .449 24.633
|
5
|
CL11
|
|
CL12
|
12 0.9450 0.0585 .390 37.325
|
4
|
CL5
|
|
CL6
|
30 0.9179 0.0744 .316 47.492
|
3
|
CL8
|
|
CL4
|
38 0.9665 0.0963 .219 61.464
|
Annexe N°V: Propositions de stratégies et
actions par groupes Propositions de stratégies et actions pour le groupe
1
|
GROUPE
|
OBECTIFS
|
RESULTATS
|
STRATEGIES ET ACTIONS
|
ACTEURS RESPONSABLES
|
MESURES D'ACCOMPAGNEMENT
|
OBSERVATION
|
NORME D'ECARTEMENT ENTRE ANACARDIERS
|
18 ,33%
|
CT2°
|
Information
|
Les producteurs
|
Prévenir les producteurs sur les
|
Producteurs et
|
Aider à
|
Ces
|
de la
|
sur le respect
|
sont informés à
|
possibilités de ne pas déboiser les
|
leurs
|
l'organisation
|
producteurs
|
populati
|
de
|
90% sur le
|
anacardiers subitement mais
|
organisations
|
financière des
|
sont dans une
|
on qui
|
l'écartement
|
respect de
|
plutôt de remplacement
|
|
initiatives de
|
moindre
|
ne respecte
|
|
l'écartement
|
progressif des champs
|
|
communication et au renforcement de
|
mesure, ceux qui sont à la
|
nt aucun
|
|
|
Multiplier les réunions de
|
|
capacités
|
périphérie su
|
des paramètr
|
|
|
21
restitution au sein des CVPA
|
|
managériales des acteurs principaux
|
système des groupements
|
es de normes
|
|
|
Utiliser les groupes
communautaires et leurs retrouvailles comme canaux de
diffusion. Exemple le
goroyaburu ou chinigorojè
peulh
|
|
des groupements
|
et des formations
qu'ils reçoivent donc
|
|
|
|
Améliorer la gestion des cvpa et accroitre les taux
d'adhésion et de fréquentation des réunions et
formations
|
|
|
|
20 CT= court terme soit 0 à 3 ans
21 CVPA : unité organisationnelle des producteurs, elle se
définit comme Coopérative Villageoise des Producteurs
d'Anacardiers
|
|
|
|
prévenir les producteurs sur les possibilités de ne
pas déboiser les anacardiers subitement et de remplacement progressif
des champs
|
Conseil agricole
|
|
|
|
|
|
Utilisation de messages radiodiffusés en langue locale
|
|
|
|
|
|
|
Utiliser les champs des producteurs comme lieux de
déroulement des formations
|
|
|
|
|
|
|
Renforcer et bâtir des fortes capacités de gestion
des CVPA
|
|
|
|
|
|
|
Emissions radiodiffusées interactives
crépusculaires, en langue locale, animée par les producteurs
|
|
|
|
|
|
|
Utiliser les canaux des
|
|
|
|
|
|
|
GV existants pour le compte de la cotonculture.
|
|
|
|
|
|
|
Sensibilisation à l'aide des chefs des
collectivités locales
|
|
|
|
|
|
|
Information dans les centres cultuels et religieux (notamment les
mosquées, églises et couvents) comme dans le cas de la
journée de l'arbre et des séances de vaccination
|
|
|
|
|
|
|
|
Renforcer la fréquence des
|
Pouvoir
|
|
|
|
|
|
|
radios locales
|
politique et collectivités
|
|
|
|
|
|
|
Emissions radiodiffusées interactives
crépusculaires, en langue locale, animée par les producteurs
|
locales
|
|
|
|
|
|
|
Renforcer le personnel d'encadrement spécifique sur
l'anacardier
|
|
|
|
|
|
|
|
Financer à concurrence de plus
|
Partenaires
|
|
|
|
|
|
de la moitié la motorisation des
|
techniques et
|
|
|
|
|
|
Secrétariats des CVPA
|
financiers
|
|
|
|
|
|
Renforcer et bâtir des fortes capacités de gestion
des CVPA
|
|
|
|
|
|
Remplaceme
|
Les plantations
|
Recenser des producteurs qui ont
|
Producteurs et
|
Mettre en place des
|
|
|
|
nt partiel des
|
sont
|
un écartement faible
|
leurs
|
incentives au profit
|
|
|
|
plantations
|
partiellement remplacées
|
|
organisations
|
des producteurs
|
|
|
|
|
|
Faire des éclaircies progressives dans les plantations
performantes
|
|
|
|
|
MT22
|
|
|
(la prise en charge des éclaircisseurs est à la
charge des groupements, en prélevant dans la caisse de solidarité
de ceux-ci, ou des producteurs).
|
|
|
|
|
|
|
|
Couper les plantations de moins de 5ans d'âge sous la
supervision de l'encadrement
|
|
|
|
|
|
|
|
Poursuivre la sensibilisation
|
|
|
|
|
|
|
|
Formation par démonstration
|
Conseil agricole
|
|
|
|
|
|
Formation sur champs école
paysan et démultiplication et
utilisation des mètres et prise
d'exemple sur corde et ficelle,
définissant la distance de l'écartement
|
|
|
|
22 MT= Moyen terme soit 3 à 5 ans
|
|
|
|
Mettre en place un projet d'exploitation du bois des vieilles
exploitations
Diversifier les structures de financement et réduire le
monopole du réseau FECECAM
Mettre en place des crédits et subventions par
l'intermédiaire des collectivités locales ou des cellules
communales du trésor public (Recette perceptions)
|
Pouvoir
politique et collectivités locales
|
|
|
|
|
|
|
Mettre en place des crédits de courte durée (1an)
pour l'opération d'éclaircie
Mettre en place un processus de warrantage et/ ou de
remboursement en nature des crédits (crédits de courte
durée 1an)
|
IMF et
structures de financement
|
|
|
|
|
|
Renforcer le contrôle de qualité
|
Commerçants exportateurs et intermédiaires
commerciaux
|
|
|
|
|
|
Appuyer en matériel et
financier au projet d'exploitation des vieilles plantations
(fourniture de tronçonneuses et d'autre matériel
d'exploitation forestière)
|
Partenaires techniques et financiers
|
|
|
LT23
|
Installation de nouvelles plantations
|
Les plantations sont totalement remplacées
|
Envoyer et former les formateurs et assurer leur
rémunération
Assurer la relation tutélaire pour la mettre en place des
crédits aux producteurs
|
Producteurs et leurs
organisations
|
Installer une
mutuelle de santé et de crédits
consommation sur une période de 4 ans au moins
|
|
|
|
|
|
Former les formateurs
Former les producteurs sur la méthode de conduite des
pépinières
|
Conseil agricole
|
|
|
|
|
|
Fournir la novelle variété de noix et
poursuivre la sélection variétale
|
Recherche
|
|
|
|
|
|
Fourniture du matériel de mesure, ficelles de 50m et
mètres
Créer un de fonds de garantie pour la culture de
l'anacardier
Inciter et financer les jeunes pour la mettre en place des
plantations grâce au FNPEEJ
Diversifier les structures de financement et éliminer
le monopole du réseau FECECAM
Mettre en place des crédits et subventions par
l'intermédiaire des collectivités locales ou des cellules
communales du trésor public (Recette perceptions)
|
Pouvoir
politique et collectivités locales
|
|
23 LT = Long terme soit de 5 à 10 ans
|
|
|
|
Mettre en place de crédits pour
|
IMF et
|
|
|
|
|
|
|
installer de nouvelles, un
|
structures de
|
|
|
|
|
|
|
financement avec différé de trois
ou quatre ans et remboursable sur
|
financement
|
|
|
|
|
|
|
6 ans au moins
|
|
|
|
|
|
|
|
Mettre en place un financement remboursable en trois
annuités après 4 ans de différé, soit 26%, 50%et
24%
|
|
|
|
|
|
|
|
Réduire à 5% le taux d'intérêt des
crédits
|
|
|
|
|
|
|
|
Mettre en place de moyens
|
Partenaires
|
|
|
|
|
|
|
matériels et techniques
|
techniques et
|
|
|
|
|
|
|
(machines d'entretien et équipements divers...
|
financiers
|
|
|
NORME DE RECOLTE DES NOIX BRUTES
|
|
CT
|
Informer les planteurs sur le respect de la norme de
récolte
|
Les producteurs sont informés à 90% sur le respect
de la norme de récolte
|
Utiliser des émissions
radiodiffusées et interactives avec témoignages
des producteurs bien identifiés
|
Producteurs et leurs
organisations
|
|
|
|
|
|
Renforcer l'action de la vente groupée
|
|
|
|
|
|
|
Sensibilisation par les pairs
|
|
|
|
|
|
|
Utiliser les groupes
communautaires et leurs retrouvailles comme canaux de
diffusion. Exemple le
goroyaburu ou chinigorojè
peulh
|
|
|
|
|
|
|
Utiliser les canaux des
|
|
|
|
|
|
|
GV existants pour le compte de la cotonculture.
|
|
|
|
|
|
|
Sensibilisation à l'aide des chefs des
collectivités locales
|
|
|
|
|
|
|
Information dans les centres cultuels et religieux (notamment les
mosquées, églises et couvents) comme dans le cas de la
journée de l'arbre et des séances de vaccination
|
|
|
|
|
|
|
Multiplier les séances de
formation avec projection des
méfaits de la récolte sur arbre des noix
|
Conseil agricole
|
|
|
|
|
|
|
Utiliser des émissions
radiodiffusées et interactives avec témoignages
des producteurs bien identifiés
Sensibilisation par les pairs
|
|
|
|
|
|
|
|
Renforcer la fréquence des
|
Pouvoir
|
|
|
|
|
|
|
radios locales
|
politique et collectivités
|
|
|
|
|
|
|
Emissions radiodiffusées interactives
crépusculaires, en langue locale, animée par les producteurs
|
locales
|
|
|
|
|
|
|
Renforcer le personnel d'encadrement spécifique sur
l'anacardier
|
|
|
|
|
|
|
|
Contribuer au financement des émissions
radiodiffusées
|
|
|
|
|
|
|
|
Financer à concurrence de plus
|
IMF et
|
|
|
|
|
|
|
de la moitié la motorisation des
|
structures de
|
|
|
|
|
|
|
Secrétariats des CVPA
|
financement
|
|
|
|
|
|
|
Renforcer et bâtir des fortes capacités de gestion
des CVPA
|
|
|
|
|
MT ET LT
|
Adopter le mode de récolte
|
Les producteurs ont adopté à
près de 70% le
|
Mettre en place de brigades civiles en période de
récolte
|
Producteurs et leurs
organisations
|
Mettre en place des incentives au profit des producteurs
|
|
|
|
mode de récolte
|
Poursuivre la sensibilisation des populations avec le slogan :
|
|
exemplaires
|
|
|
|
|
laisser chuter avant de voler
|
|
|
|
|
|
|
Renforcer la commercialisation groupée
|
|
|
|
|
|
|
Publier les qualités et grades de noix brutes et leur
prix de vente au début de la campagne
|
|
|
|
|
|
|
Assurer le gardiennage dans les plantations
|
|
|
|
|
|
|
Poursuivre la sensibilisation des populations avec le slogan:
|
Conseil agricole
|
|
|
|
|
|
laisser chuter avant de voler
|
|
|
|
|
|
|
Publier les qualités et grades de noix brutes et leur
prix de vente au début de la campagne
|
|
|
|
|
|
|
Prospecter les marchés et soutenir la commercialisation
groupée
|
Pouvoir
politique et collectivités locales
|
|
|
|
|
|
Mettre en place une législation contre le vol, la
pyromanie et le pâturage en plantation suivie de forte diffusion
|
|
|
|
|
|
|
Aligner l'achat de noix volées au rang de délit de
recel
|
|
|
|
|
|
|
|
Fixer les collecteurs et leur appliquer les amendes liées
au délit de recel des noix brutes
|
|
|
|
|
|
|
|
Mettre en place de programmes pour réduire le
chômage des jeunes et partant réduire les cas de vols de noix
|
|
|
|
|
|
|
|
Etablir et faire diffuser des circulaires co-signées des
autorités communales, du
|
|
|
|
|
|
|
|
CeCPA, des producteurs et de la brigade
|
|
|
|
|
|
|
|
Eviter ou limiter la corruption qui pourrait intervenir comme
sur le marché de coton où le contrôleur reçoit un
pourboire
|
|
|
|
|
|
|
|
Fixer et faire publier en début de campagne les prix
des
différentes qualités de noix brutes
|
|
|
|
|
|
|
|
Limiter et étiqueter le nombre des commerçants
autorisés
|
|
|
|
|
|
|
|
Faire tenir une table ronde au début de chaque campagne
|
|
|
|
|
|
|
|
Installer une interprofession
|
|
|
|
|
|
|
|
Accélérer la transformation
|
|
|
|
|
|
|
|
locale des noix
Uniformiser les périodes et opérations de la
campagne de commercialisation (achat en même temps, en groupe et sur
toute l'étendue du territoire)
Organiser deux ou trois marchés de sur toute
l'étendue du territoire: 1er marché
autour mi-avril, le second autour de mi- mai et le troisième autour
de mi- juin
|
|
|
|
|
|
|
Ouvrir et soutenir une mutuelle de santé au profit des
producteurs enregistrés dans les groupements
Mettre en place des crédits courts pour le
gardiennage
|
IMF et
structures de financement
|
|
|
|
|
Améliorer le rapport qualité/prix
Améliorer et rendre efficace le contrôle de
qualité au moment des achats
Publier les qualités et grades de noix brutes et leur
prix de vente au début de la campagne
|
Commerçants exportateurs et les
intermédiaires commerciaux
|
|
|
|
Prospecter les marchés et soutenir la commercialisation
groupée
|
Partenaires techniques et financiers
|
NORME DE STOCKAGE DES NOIX RECOLTEES
|
150
|
CT
|
Informer sur le respect de la norme de stockage
|
Les producteurs sont informés à 90% sur le respect
de la norme de stockage
|
Multiplier les émissions radiodiffusées dans les
mois de janvier et février
Utiliser l'approche d'information parles griots
|
Producteurs et leurs
organisations
|
|
|
|
|
|
Multiplier les séances de
formation avec projection des
méfaits du stockage en sac en plastique
|
|
|
|
|
|
|
Renforcer l'action de la vente groupée
|
|
|
|
|
|
|
Sensibilisation par les pairs
|
|
|
|
|
|
|
Utiliser les groupes
communautaires et leurs retrouvailles comme canaux de
diffusion. Exemple le
goroyaburu ou chinigorojè
peulh
|
|
|
|
|
|
|
Utiliser les canaux des
|
|
|
|
|
|
|
GV existants pour le compte de la cotonculture.
|
|
|
|
|
|
|
Sensibilisation à l'aide des chefs des
collectivités locales
|
|
|
|
|
|
|
Information dans les centres cultuels et religieux (notamment les
mosquées, églises et couvents) comme dans le cas de la
journée de l'arbre et des séances de vaccination
|
|
|
|
|
|
|
|
Multiplier les émissions radiodiffusées dans les
mois de janvier et février
Utiliser l'approche d'information parles griots
|
Conseil agricole
|
|
|
|
|
|
|
Multiplier les séances de
formation avec projection des
méfaits du stockage en sac en plastique
|
|
|
|
|
|
|
|
Sensibilisation par les pairs
|
|
|
|
|
|
|
|
Former les producteurs sur l'usage des sites et matériels
de stockage
|
|
|
|
|
|
|
|
Renforcer la fréquence des
|
Pouvoir
|
|
|
|
|
|
|
radios locales
|
politique et collectivités
|
|
|
|
|
|
|
Emissions radiodiffusées interactives
crépusculaires, en langue locale, animée par les producteurs
|
locales
|
|
|
|
|
|
|
Renforcer le personnel d'encadrement spécifique sur
l'anacardier
|
|
|
|
|
|
|
|
Financer à concurrence de plus
|
IMF et
|
|
|
|
|
|
de la moitié la motorisation des
|
structures de
|
|
|
|
|
|
Secrétariats des CVPA
|
financement
|
|
|
|
|
|
Renforcer et bâtir des fortes capacités de gestion
des CVPA
|
|
|
|
|
|
Adopter les
|
Plus de 70% des
|
Construire un magasin
|
Producteurs et
|
Mettre en place des
|
|
|
|
sites et
|
producteurs ont
|
communal
|
leurs
|
incentives au profit
|
|
|
|
matériels de
|
adopté les sites
|
|
organisations
|
des producteurs
|
|
|
MT ET LT
|
stockage
|
et matériels de stockage
|
Faciliter et coordonner la mise n place des crédits
individuels pour l'acquisition des sites et matériels de stockage
Planifier la commercialisation groupée : objectifs,
moyens, indicateurs de performance, responsables et stratégies
|
|
exemplaires.
Encourager la production et la transformation locale des fibres
de jute.
|
|
|
|
|
|
Livrer et vendre les sacs de jute sur bon de vente de
noix aux
|
|
|
|
|
|
|
|
CVPA
|
|
|
|
|
|
|
|
Former sur les conditions optimales de stockage et de
construction de petits magasins individuels
|
Conseil agricole
|
|
|
|
|
|
Former les producteurs sur l'usage des sites et matériels
de stockage
|
|
|
|
|
|
|
|
Mettre en place un fonds de
|
Pouvoir
|
|
|
|
|
|
garantie
|
politique et collectivités
|
|
|
|
|
|
Faciliter la mise place des magasins communaux comme dans la
filière coton.
|
locales
|
|
|
|
|
|
Organiser vite le marché pour réduire la
durée de stockage.
|
|
|
|
|
|
|
Multiplier par deux par an les marchés sur le plan
national
|
|
|
|
|
|
|
Fixer et faire publier en début de campagne les prix
des
différentes qualités de noix brutes
|
|
|
|
|
|
|
Faire tenir une table ronde au début de chaque campagne
|
|
|
|
|
|
|
Uniformiser les périodes et opérations de la
campagne de commercialisation (achat en même temps, en groupe et sur
toute l'étendue du territoire)
|
|
|
|
|
|
|
Organiser deux ou trois marchés de sur toute
l'étendue du territoire: 1er marché
autour mi-avril, le second autour de mi- mai et le troisième autour
de mi- juin
|
|
|
|
|
|
|
|
Financer la construction des mini magasins aux producteurs par
crédit bonifié de 5% au plus
Mettre en place de crédit de courte durée (1an)
pour l'achat des sacs de stockage
|
IMF et
structures de financement
|
|
|
|
|
|
|
Mettre en place et à crédit ou à
|
Commerçants
|
|
|
|
|
|
|
prix bonifié des sacs de jute au
|
exportateurs et
|
|
|
|
|
|
|
niveau des structures des
|
les
|
|
|
|
|
|
|
producteurs au début de la
|
intermédiaires
|
|
|
|
|
|
|
récolte
|
commerciaux
|
|
|
|
|
|
|
Renforcer et mettre à disposition des CVPA les ressources
financières pour réaliser les objectifs de vente
|
|
|
|
|
|
|
|
Fournir en début de campagne, un stock de sacs de jute
au près des producteurs
|
|
|
|
|
|
|
|
Contribuer au financement à
|
Partenaires
|
|
|
|
|
|
concurrence de plus de 70% à la
|
techniques et
|
|
|
|
|
|
mettre en place des magasins communaux
|
financiers
|
|
|
Propositions des stratégiques et actions pour
le groupe2
GROUPE
|
OBECTIFS
|
RESULTATS
|
ACTEURS MESURES
STRATEGIES ET ACTIONS D'ACCOMPAGNEMENT
OBSERVATION
RESPONSABLES
|
NORME D'ECARTEMENT ENTRE ANACARDIERS
|
18,34% de l a population
soit 11,67% qui
respectent partiellement la norme de Stockage et 6,67%
qui respectent aussi
partiellement le paramètre de Stockage
et
entièrement celui de
l'écartement
|
CT24
|
Information sur le respect de
l'écartement
|
Les producteurs sont informés à 90% sur le
respect de l'écartement
|
Multiplier les réunions de restitution au sein des
CVPA25
Utiliser les groupes communautaires et leurs retrouvailles
comme canaux de diffusion. Exemple le goroyaburu ou
chinigorojè peulh
Améliorer la gestion des cvpa et accroitre les taux
d'adhésion et de fréquentation des réunions et
formations
|
Producteu rs et leurs organisati ons
|
Aider à l'organisation financière des initiatives
de communication et
au renforcement de capacités
managériales des acteurs principaux des groupements
|
Ces
producteurs sont dans une moindre
mesure, ceux qui sont à la périp hérie du
système des groupements et des
formations
qu'ils
reçoivent donc
|
|
|
|
Utilisation de messages radiodiffusés en langue locale
Utiliser les champs des producteurs comme lieux de
déroulement des formations
Utiliser les canaux des GV existants
pour le compte de la cotonculture.
Sensibilisation à l'aide des chefs des
collectivités locales
Information dans les centres cultuels et religieux (notamment
les mosquées, églises et couvents) comme dans le cas de
lajournée de l'arbre et des séances de vaccination
|
Conseil agricole
|
|
24 CT= court terme soit 0 à 3 ans
25 CVPA : unité organisationnelle des producteurs, elle se
définit comme Coopérative Villageoise des Producteurs
d'Anacardiers
|
|
|
|
Renforcer la fréquence des radios locales
Renforcer le personnel d'encadrement spécifique sur
l'anacardier
|
Pouvoir politique et
collectivit és locales
|
|
|
|
|
|
Financer à concurrence de plus de la moitié la
motorisation des Secrétariats des CVPA
Renforcer et bâtir des fortes capacités de gestion
des CVPA
|
Partenaire s
technique s et
financiers
|
|
MT26
|
Remplaceme nt partiel des plantations
|
Les plantations sont
partiellement remplacées
|
Recenser des producteurs qui ont un écartement faible
Faire des éclaircies progressives dans les
plantations performantes (la prise en charge des
éclaircisseurs est à la charge des groupements, en
prélevant dans la caisse de solidarité de ceux-ci, ou des
producteurs).
Couper les plantations de moins de 5ans d'âge sous la
supervision de l'encadrement
|
Producteu rs et leurs organisati ons
|
Mettre en place des incentives au profit des producteurs
|
|
|
|
Formation par démonstration
Formation sur champs école paysan et
démultiplication et utilisation des mètres et
prise
d'exemple sur corde et ficelle, définissant la distance
de l'écartement
|
Conseil agricole
|
|
|
|
|
Mettre en place des crédits de courte durée (1an)
pour l'opération d'éclaircie
Mettre en place un processus de warrantage et/ ou de
remboursement en nature des crédits (crédits de courte
durée 1an)
|
IMF et structures de
financeme nt
|
|
26 MT= Moyen terme soit 3 à 5 ans
|
|
|
|
Appuyer en matériel et financier au projet d'exploitation
des vieilles plantations (fourniture de tronçonneuses et d'autre
matériel d'exploitation forestière)
|
Partenaire s
technique s et
financiers
|
|
|
LT27
|
Installation de nouvelles plantations
|
Les plantations sont totalement remplacées
|
Assurer la relation tutélaire pour la mettre en place des
crédits aux producteurs
|
Producteu rs et leurs organisati ons
|
Installer une mutuelle de santé et de crédits
consommation sur une période de 4 ans au moins
|
|
|
|
Former les producteurs sur la méthode de
conduite des pépinières
|
Conseil agricole
|
|
|
|
|
Fournir la novelle variété de noix et poursuivre la
sélection variétale
|
Recherch e
|
|
|
|
|
Fourniture du matériel de mesure, ficelles de 50m et
mètres
Créer un de fonds de garantie pour la culture de
l'anacardier
Diversifier les structures de financement et éliminer le
monopole du réseau FECECAM
Mettre en place des crédits et subventions par
l'intermédiaire des collectivités locales ou des cellules
communales du trésor public (Recette perceptions)
|
Pouvoir politique et
collectivit és locales
|
|
|
|
|
Mettre en place de crédits pour installer de nouvelles, un
financement avec différé de trois ou quatre ans et remboursable
sur 6 ans au moins Réduire à 5% le taux d'intérêt
des crédits
|
IMF et structures de
financeme
|
|
27 LT = Long terme soit de 5 à 10 ans
|
|
|
|
|
nt
|
|
|
|
|
|
Mettre en place de moyens matériels et techniques
(machines d'entretien et équipements divers...
|
Partenaire s
technique s et
financiers
|
|
NORME DE RECOLTE DES NOIX BRUTES
|
|
CT
|
Informer les planteurs sur le respect de la norme de
récolte
|
Les producteurs sont informés à 90% sur le respect
de la norme de récolte
|
Utiliser des émissions
radiodiffusées et interactives avec témoignages
des producteurs bien identifiés
Renforcer l'action de la vente groupée
Utiliser les groupes
communautaires et leurs retrouvailles comme canaux
de diffusion. Exemple le
goroyaburu ou chinigorojè peulh
Utiliser les canaux des
GV existants pour le compte de la cotonculture.
Sensibilisation à l'aide des chefs des
collectivités locales
Information dans les centres cultuels et religieux (notamment les
mosquées, églises et couvents) comme dans le cas de la
journée de l'arbre et des séances de vaccination
|
Producteurs et leurs
organisations
|
|
|
|
|
|
|
Multiplier les séances de
formation avec projection des
méfaits de la récolte sur arbre des noix
Utiliser des émissions
radiodiffusées et interactives avec témoignages
des producteurs bien identifiés
Sensibilisation par les pairs
|
Conseil agricole
|
|
|
|
|
|
Renforcer la fréquence des radios locales
|
Pouvoir
politique et collectivités locales
|
|
|
|
|
Financer à concurrence de plus de la moitié la
motorisation des Secrétariats des CVPA
Renforcer et bâtir des fortes capacités de gestion
des CVPA
|
IMF et
structures de financement
|
|
|
MT ET LT
|
Adopter le mode de récolte
|
Les producteurs ont adopté à
près de 70% le mode de récolte
|
Mettre en place de brigades civiles en période de
récolte
Poursuivre la sensibilisation des populations avec le slogan:
laisser chuter avant de voler
Renforcer la commercialisation groupée
Publier les qualités et grades de noix brutes et leur
prix de vente au début de la campagne
|
Producteurs et leurs
organisations
|
Mettre en place des incentives au profit des producteurs
exemplaires
|
|
|
|
Poursuivre la sensibilisation des
|
Conseil agricole
|
|
|
|
|
populations avec le slogan: laisser chuter avant de
voler
|
|
|
|
|
|
|
Prospecter les marchés et soutenir la commercialisation
groupée
|
Partenaires techniques et financiers
|
NORME DE STOCKAGE DES NOIX RECOLTEES
|
|
CT
|
Informer sur le respect de la norme de stockage
|
Les producteurs sont informés à 90% sur le respect
de la norme de stockage
|
Multiplier les séances de formation avec projection des
méfaits du stockage en sac en plastique
Renforcer l'action de la vente groupée
Utiliser les groupes communautaires et leurs retrouvailles
comme canaux de diffusion. Exemple le goroyaburu ou
chinigorojè peulh
|
Producteurs et leurs organisations
|
|
|
|
|
|
|
Multiplier les séances de formation avec projection des
méfaits du stockage en sac en plastique
Former les producteurs sur l'usage des sites et matériels
de stockage
|
Conseil agricole
|
|
|
|
|
|
|
Renforcer la fréquence des radios locales
Renforcer le personnel d'encadrement spécifique sur
l'anacardier
|
Pouvoir politique et collectivités locales
|
|
|
|
|
|
Financer à concurrence de plus de la moitié la
motorisation des Secrétariats des CVPA
Renforcer et bâtir des fortes capacités de gestion
des CVPA
|
IMF et structures de financement
|
|
|
MT ET LT
|
Adopter les sites et matériels de stockage
|
Plus de 70% des producteurs ont adopté les sites et
matériels de stockage
|
Construire un magasin communal
Faciliter et coordonner la mise n place des crédits
individuels pour l'acquisition des sites et matériels de stockage
|
Producteurs et leurs organisations
|
Mettre en place des incentives au profit des producteurs
exemplaires.
Encourager la production et la
transformation locale des
fibres de jute.
|
|
|
|
|
|
Former sur les conditions optimales de stockage et de
construction de petits magasins individuels
Former les producteurs sur l'usage des sites et matériels
de stockage
|
Conseil agricole
|
|
|
|
|
Mettre en place un fonds de garantie
Faciliter la mise place des magasins communaux comme dans la
filière coton.
Organiser vite le marché pour réduire la
durée de stockage.
Multiplier par deux par an les marchés sur le plan
national
|
Pouvoir politique et collectivités locales
|
|
|
|
|
Financer la construction des mini magasins aux producteurs par
crédit bonifié de 5% au plus
Mettre en place de crédit de courte durée (1an)
pour l'achat des sacs de stockage
|
IMF et structures de financement
|
|
Commerçant s
exportateurs
Mettre en place et à crédit ou à prix
bonifié des sacs de jute au niveau des structures des producteurs au
début de la récolte
GROUPE
|
OBECTIFS
|
RESULTATS
|
STRATEGIES ET ACTIONS
Renforcer et mettre à disposition des
|
ACTEURS
CVPA les ressources
RESPONSABLES
|
et les
MESURES
intermédiaire
D'ACCOMPAGNEMENT
|
OBSERVATION
|
financières pour réaliser les objectifs de vente
s
NORME D'ECARTEMENT ENTRE ANACARDIERS
|
commerciaux
Partenaires techniques et financiers
Fournir en début de campagne, un stock de sacs de jute
au près des producteurs
Contribuer au financement à concurrence de plus de 70%
à la mettre en place des magasins communaux
20% de
la populati on soit
11
qui respecte
nt le paramètr
e de
|
cr28
|
Information sur le respect de
l'écartement
|
Les producteurs sont informés à 90% sur le
respect de l'écartement
|
Améliorer la gestion des cvpa et accroitre les taux
d'adhésion et de fréquentation des réunions et
formations
|
Producteurs et leurs
organisations
|
Aider à
l'organisation financière des initiatives de communication
et au renforcement de capacités
managériales des acteurs principaux
des groupements
|
Ces
producteurs sont une
dans
moindre
mesure, ceux qui sont à la périphérie su
système des groupements et des
|
28 CT= court terme soit 0 à 3 ans
l'écartem
|
|
|
|
Utiliser les champs des
|
Conseil agricole
|
|
formations
|
ent et
|
|
|
|
producteurs comme lieux de
|
|
|
qu'ils
|
8,33%
|
|
|
|
déroulement des formations
|
|
|
reçoivent donc
|
qui
|
|
|
|
|
|
|
|
respecte nt celui
|
|
|
|
Renforcer et bâtir des fortes capacités de gestion
des CVPA
|
|
|
|
du
|
|
|
|
|
|
|
|
stockage
|
|
|
|
Emissions radiodiffusées interactives
crépusculaires, en langue locale, animée par les producteurs
|
|
|
|
|
|
|
|
Utiliser les canaux des
|
|
|
|
|
|
|
|
GV existants pour le compte de la cotonculture.
|
|
|
|
|
|
|
|
Sensibilisation à l'aide des chefs des
collectivités locales
|
|
|
|
|
|
|
|
Information dans les centres cultuels et religieux (notamment les
mosquées, églises et couvents) comme dans le cas de la
journée de l'arbre et des séances de vaccination
|
|
|
|
|
|
|
|
Emissions radiodiffusées interactives
crépusculaires, en langue locale, animée par les producteurs
|
Pouvoir
politique et collectivités locales
|
|
|
|
|
|
Renforcer le personnel d'encadrement spécifique sur
l'anacardier
|
|
|
|
|
MT29
|
Remplaceme nt partiel des plantations
|
Les plantations sont
partiellement remplacées
|
Faire des éclaircies progressives dans les plantations
performantes
Poursuivre la sensibilisation
|
Producteurs et leurs
organisations
|
Mettre en place des incentives au profit des producteurs
|
|
|
|
|
Mettre en place des crédits et subventions par
l'intermédiaire des collectivités locales ou des cellules
communales du trésor public (Recette perceptions)
|
Pouvoir
politique et collectivités locales
|
|
|
|
|
Mettre en place des crédits de courte durée (1an)
pour l'opération d'éclaircie
|
IMF et
structures de financement
|
|
|
|
|
Renforcer le contrôle de qualité
|
Commerçants exportateurs et intermédiaires
commerciaux
|
|
LT3°
|
Installation de nouvelles plantations
|
Les plantations sont totalement remplacées
|
Assurer la relation tutélaire pour la mettre en place des
crédits aux producteurs
|
Producteurs et leurs
organisations
|
Installer une
mutuelle de santé et de crédits
consommation sur une période de 4 ans au moins
|
|
|
|
Former les producteurs sur la méthode de conduite des
pépinières
|
Conseil agricole
|
|
|
|
|
Fournir la novelle variété de noix et
poursuivre la sélection variétale
|
Recherche
|
|
29 MT= Moyen terme soit 3 à 5 ans
30 LT = Long terme soit de 5 à 10 ans
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Inciter et financer les jeunes pour la mettre en place des
plantations grâce au FNPEEJ
Mettre en place des crédits et subventions par
l'intermédiaire des collectivités locales ou des cellules
communales du trésor public (Recette perceptions)
|
Pouvoir
politique et collectivités locales
|
|
|
|
|
Mettre en place un financement remboursable en trois
annuités après 4 ans de différé, soit 26%, 50%
et24%
Réduire à 5% le taux d'intérêt des
crédits
|
IMF et
structures de financement
|
|
|
|
|
Mettre en place de moyens matériels et techniques
(machines d'entretien et équipements divers...
|
Partenaires techniques et financiers
|
|
NORME DE RECOLTE DES NOIX BRUTES
|
|
CT
|
Informer les planteurs sur
|
Les producteurs sont informés à
|
Sensibilisation par les pairs
|
Producteurs et leurs
|
|
|
|
le respect de
|
90% sur le
|
Utiliser les canaux des
|
organisations
|
|
|
|
la norme de
|
respect de la
|
GV existants pour le compte de
|
|
|
|
|
récolte
|
norme de récolte
|
la cotonculture.
|
|
|
|
|
|
|
Sensibilisation à l'aide des chefs des
collectivités locales
|
|
|
|
|
|
|
Information dans les centres cultuels et religieux (notamment les
mosquées, églises et couvents) comme dans le cas de la
journée de l'arbre et des séances de vaccination
|
|
|
|
|
|
|
Utiliser des émissions
radiodiffusées et interactives avec témoignages
des producteurs bien identifiés
|
Conseil agricole
|
|
|
|
|
|
Sensibilisation par les pairs
|
|
|
|
|
|
|
Emissions radiodiffusées interactives
crépusculaires, en langue locale, animée par les producteurs
|
Pouvoir
politique et collectivités locales
|
|
|
|
|
|
Renforcer le personnel d'encadrement spécifique sur
l'anacardier
|
|
|
|
|
|
|
Contribuer au financement des émissions
radiodiffusées
|
|
|
|
|
MT ET LT
|
Adopter le mode de récolte
|
Les producteurs ont adopté à
près de 70% le mode de récolte
|
Poursuivre la sensibilisation des populations avec le slogan:
laisser chuter avant de voler
Renforcer la commercialisation groupée
Publier les qualités et grades de noix brutes et leur
prix de vente au début de la campagne
|
Producteurs et leurs
organisations
|
Mettre en place des incentives au profit des producteurs
exemplaires
|
|
|
|
|
Publier les qualités et grades de noix brutes et leur
prix de vente au début de la campagne
|
Conseil agricole
|
|
|
|
|
|
Prospecter les marchés et
|
Pouvoir
|
|
|
|
|
|
soutenir la commercialisation
|
politique et
|
|
|
|
|
|
groupée
|
collectivités locales
|
|
|
|
|
|
Eviter ou limiter la corruption qui pourrait intervenir comme
sur le marché de coton où le contrôleur reçoit un
pourboire
|
|
|
|
|
|
|
Fixer et faire publier en début de campagne les prix
des
différentes qualités de noix brutes
|
|
|
|
|
|
|
Limiter et étiqueter le nombre des commerçants
autorisés
|
|
|
|
|
|
|
Faire tenir une table ronde au début de chaque campagne
|
|
|
|
|
|
|
Installer une interprofession
|
|
|
|
|
|
|
Accélérer la transformation
|
|
|
|
|
|
|
|
locale des noix
Uniformiser les périodes et opérations de la
campagne de commercialisation (achat en même temps, en groupe et sur
toute l'étendue du territoire)
Organiser deux ou trois marchés de sur toute
l'étendue du territoire: 1er marché
autour mi-avril, le second autour de mi- mai et le troisième autour
de mi- juin
|
|
|
|
|
|
|
Ouvrir et soutenir une mutuelle de santé au profit des
producteurs enregistrés dans les groupements
|
IMF et
structures de financement
|
|
|
|
|
Améliorer et rendre efficace le contrôle de
qualité au moment des achats
Publier les qualités et grades de noix brutes et leur
prix de vente au début de la campagne
|
Commerçants exportateurs et les
intermédiaires commerciaux
|
NORME DE STOCKAGE DES NOIX RECOLTEES
|
|
|
Informer sur
|
Les producteurs
|
Multiplier les émissions
|
Producteurs et
|
|
|
|
|
le respect de
|
sont informés à
|
radiodiffusées dans les mois de
|
leurs
|
|
|
|
|
la norme de stockage
|
90% sur le respect de la norme de stockage
|
janvier et février
Utiliser l'approche d'information parles griots
|
organisations
|
|
|
|
|
|
|
Sensibilisation par les pairs
|
|
|
|
|
|
|
|
Utiliser les canaux des
|
|
|
|
|
CT
|
|
|
GV existants pour le compte de la cotonculture.
|
|
|
|
|
|
|
|
Sensibilisation à l'aide des chefs des
collectivités locales
|
|
|
|
|
|
|
|
Information dans les centres cultuels et religieux (notamment les
mosquées, églises et couvents) comme dans le cas de la
journée de l'arbre et des séances de vaccination
|
|
|
|
|
|
|
|
Multiplier les émissions radiodiffusées dans les
mois de janvier et février
|
Conseil agricole
|
|
|
|
|
|
Utiliser l'approche d'information parles griots
|
|
|
|
|
|
|
Sensibilisation par les pairs
|
|
|
|
|
|
|
|
Emissions radiodiffusées interactives
crépusculaires, en langue locale, animée par les producteurs
Renforcer le personnel d'encadrement spécifique sur
l'anacardier
|
Pouvoir
politique et collectivités locales
|
|
|
|
|
Adopter les
|
Plus de 70% des
|
Construire un magasin
|
Producteurs et
|
Mettre en place des
|
|
|
|
sites et
|
producteurs ont
|
communal
|
leurs
|
incentives au profit
|
|
|
|
matériels de
|
adopté les sites
|
|
organisations
|
des producteurs
|
|
|
MT ET LT
|
stockage
|
et matériels de stockage
|
Faciliter et coordonner la mise n place des crédits
individuels pour l'acquisition des sites et matériels de stockage
Planifier la commercialisation groupée : objectifs,
moyens, indicateurs de performance, responsables et stratégies
|
|
exemplaires.
Encourager la production et la transformation locale des fibres
de jute.
|
|
|
|
|
|
Livrer et vendre les sacs de jute sur bon de vente de
noix aux
|
|
|
|
|
|
|
|
CVPA
|
|
|
|
|
|
|
|
Former sur les conditions optimales de stockage et de
construction de petits magasins individuels
|
Conseil agricole
|
|
|
|
|
|
Former les producteurs sur l'usage des sites et matériels
de stockage
|
|
|
|
|
|
|
|
Mettre en place un fonds de
|
Pouvoir
|
|
|
|
|
|
garantie
|
politique et collectivités
|
|
|
|
|
|
Faciliter la mise place des magasins communaux comme dans la
filière coton.
|
locales
|
|
|
|
|
|
Organiser vite le marché pour réduire la
durée de stockage.
|
|
|
|
|
|
|
Fixer et faire publier en début de campagne les prix
des
différentes qualités de noix brutes
|
|
|
|
|
|
|
Faire tenir une table ronde au début de chaque campagne
|
|
|
|
|
|
|
Uniformiser les périodes et opérations de la
campagne de commercialisation (achat en même temps, en groupe et sur
toute l'étendue du territoire)
|
|
|
|
|
|
|
Organiser deux ou trois marchés de sur toute
l'étendue du territoire: 1er marché
autour mi-avril, le second autour de mi- mai et le troisième autour
de mi- juin
|
|
|
|
|
|
|
|
Financer la construction des mini magasins aux producteurs par
crédit bonifié de 5% au plus
Mettre en place de crédit de courte durée (1an)
pour l'achat des sacs de stockage
|
IMF et
structures de financement
|
|
|
|
|
|
|
Mettre en place et à crédit ou à
|
Commerçants
|
|
|
|
|
|
|
prix bonifié des sacs de jute au
|
exportateurs et
|
|
|
|
|
|
|
niveau des structures des
|
les
|
|
|
|
|
|
|
producteurs au début de la
|
intermédiaires
|
|
|
|
|
|
|
récolte
|
commerciaux
|
|
|
|
|
|
|
Renforcer et mettre à disposition des CVPA les ressources
financières pour réaliser les objectifs de vente
|
|
|
|
|
|
|
|
Fournir en début de campagne, un stock de sacs de jute
au près des producteurs
|
|
|
|
|
|
|
|
Contribuer au financement à
|
Partenaires
|
|
|
|
|
|
concurrence de plus de 70% à la
|
techniques et
|
|
|
|
|
|
mettre en place des magasins communaux
|
financiers
|
|
|
Propositions des stratégiques et actions pour
le groupe4
GROUPE
|
OBECTIFS
|
RESULTATS
|
STRATEGIES ET ACTIONS
|
ACTEURS RESPONSABLES
|
MESURES D'ACCOMPAGNEMENT
|
OBSERVATION
|
NORME D'ECARTEMENT ENTRE ANACARDIERS
|
43% de la
populati on soit qui
respecte nt aussi bien les normes d'écarte ment
que celles de stockage
|
CT"
|
Information sur le respect de
l'écartement
|
Les producteurs sont informés à 90% sur le
respect de l'écartement
|
Utiliser les canaux des
GV existants pour le compte de la cotonculture.
Sensibilisation à l'aide des chefs des
collectivités locales
Information dans les centres cultuels et religieux (notamment les
mosquées, églises et couvents) comme dans le cas de la
journée de l'arbre et des séances de vaccination
|
Conseil agricole
|
Aider à
l'organisation financière des initiatives de communication
et au renforcement de capacités
managériales des acteurs principaux
des groupements
|
Ces
producteurs sont dans une moindre
mesure, ceux qui sont à la périphérie su
système des groupements et des
formations
qu'ils
reçoivent donc
|
|
|
|
Renforcer et bâtir des fortes capacités de gestion
des CVPA
|
Partenaires techniques et financiers
|
|
MT32
|
Remplacem
|
Les plantations sont
partiellement remplacées
|
Poursuivre la sensibilisation
|
Producteurs et leurs
organisations
|
Mettre en place des incentives au profit des producteurs
|
ent partiel
|
des
|
plantations
|
|
31 CT= court terme soit 0 à 3 ans
32 MT= Moyen terme soit 3 à 5 ans
|
|
|
|
Mettre en place un projet d'exploitation du bois des vieilles
exploitations
Diversifier les structures de financement et réduire le
monopole du réseau FECECAM
Mettre en place des crédits et subventions par
l'intermédiaire des collectivités locales ou des cellules
communales du trésor public (Recette perceptions)
|
Pouvoir
politique et collectivités locales
|
|
|
|
|
|
|
Mettre en place un processus de warrantage et/ ou de
remboursement en nature des crédits (crédits de courte
durée 1an)
|
IMF et
structures de financement
|
|
|
LT"
|
Installation de nouvelles plantations
|
Les plantations sont totalement remplacées
|
Former les producteurs sur la méthode de conduite des
pépinières
|
Conseil agricole
|
Installer une
mutuelle de santé et de crédits
consommation sur une période de 4 ans au moins
|
|
|
|
|
|
|
Fournir la novelle variété de noix et poursuivre
la sélection variétale Fournir la variété
précoce
|
Recherche
|
|
|
|
|
|
Inciter et financer les jeunes pour la mettre en place des
plantations grâce au FNPEEJ
|
Pouvoir
politique et collectivités locales
|
|
33 LT = Long terme soit de 5 à 10 ans
|
|
|
|
Diversifier les structures de financement et éliminer
le monopole du réseau FECECAM
Mettre en place des crédits et subventions par
l'intermédiaire des collectivités locales ou des cellules
communales du trésor public (Recette perceptions)
|
|
|
|
|
|
|
|
Réduire à 5% le taux d'intérêt des
crédits
|
IMF et
structures de financement
|
|
|
|
|
|
Mettre en place de moyens matériels et techniques
(machines d'entretien et équipements divers...
|
Partenaires techniques et financiers
|
|
NORME DE RECOLTE DES NOIX BRUTES
|
|
CT
|
Informer les planteurs sur le respect de la norme de
récolte
|
Les producteurs sont informés à 90% sur le respect
de la norme de récolte
|
Utiliser les canaux des
GV existants pour le compte de la cotonculture.
Sensibilisation à l'aide des chefs des
collectivités locales
Information dans les centres cultuels et religieux (notamment les
mosquées, églises et couvents) comme dans le cas de la
journée de l'arbre et des séances de vaccination
|
Producteurs et leurs
organisations
|
|
|
|
|
|
|
Utiliser des émissions
radiodiffusées et interactives avec témoignages
des producteurs bien identifiés
|
Conseil agricole
|
|
|
|
MT ET LT
|
Adopter le mode de récolte
|
Les producteurs ont adopté à
près de 70% le mode de récolte
|
Publier les qualités et grades de noix brutes et leur
prix de vente au début de la campagne
Assurer le gardiennage dans les plantations
|
Producteurs et leurs
organisations
|
Mettre en place des incentives au profit des producteurs
exemplaires
|
|
|
|
Publier les qualités et grades de noix brutes et leur
prix de vente au début de la campagne
|
Conseil agricole
|
|
|
|
Mettre en place des crédits courts pour le
gardiennage
|
IMF et
structures de financement
|
|
|
|
|
Améliorer et rendre efficace le contrôle de
qualité au moment des achats
Publier les qualités et grades de noix brutes et leur
prix de vente au début de la campagne
|
Commerçants exportateurs et les
intermédiaires commerciaux
|
NORME DE STOCKAGE DES NOIX RECOLTEES
|
|
CT
|
Informer sur le respect de la norme de stockage
|
Les producteurs sont informés à 90% sur le respect
de la norme de stockage
|
Utiliser les canaux des
GV existants pour le compte de la cotonculture.
Sensibilisation à l'aide des chefs des
collectivités locales
Information dans les centres cultuels et religieux (notamment les
mosquées, églises et couvents) comme dans le cas de la
journée de l'arbre et des séances de vaccination
|
Producteurs et leurs
organisations
|
|
|
|
|
|
|
Multiplier les séances de
formation avec projection des
méfaits du stockage en sac en plastique
|
Conseil agricole
|
|
|
|
|
|
|
Renforcer le personnel d'encadrement spécifique sur
l'anacardier
|
Pouvoir
politique et collectivités locales
|
|
|
MT ET LT
|
Adopter les sites et matériels de stockage
|
Plus de 70% des producteurs ont adopté les sites et
matériels de stockage
|
Planifier la commercialisation groupée : objectifs,
moyens, indicateurs de performance, responsables et stratégies
Livrer et vendre les sacs de jute sur bon de vente de
noix aux CVPA
|
Producteurs et leurs
organisations
|
Mettre en place des incentives au profit des producteurs
exemplaires.
Encourager la production et la transformation locale des fibres
dejute.
|
|
|
|
|
Multiplier par deux par an les marchés sur le plan
national
|
Pouvoir
politique et collectivités locales
|
|
|
|
|
|
|
Mettre en place de crédit de courte durée (1an)
pour l'achat des sacs de stockage
|
IMF et
structures de financement
|
|
|
|
|
|
Renforcer et mettre à disposition des CVPA les ressources
financières pour réaliser les objectifs de vente
Fournir en début de campagne, un stock de sacs de jute
au près des producteurs
|
Commerçants exportateurs et les
intermédiaires commerciaux
|
|
|
|
|
|
Contribuer au financement à concurrence de plus de 70%
à la mettre en place des magasins communaux
|
Partenaires techniques et financiers
|
|
Annexe N°VI : Les tests statistiques
Chi-Square Tests classe de producteurs *
disponibilité de Matériels
|
Value
|
df
|
Asymp. Sig. (2- sided)
|
Pearson Chi -Square Likelihood Ratio Linear-by-Linear Association
N of Valid Cases
|
a
23,755
25,865
,640
60
|
24 24 1
|
,476 ,360 ,424
|
Chi-Square Tests classe de producteurs *
ventes Exportables
|
Value
|
df
|
Asymp. Sig. (2- sided)
|
Pearson Chi -Square
|
19,918 a
|
18
|
,337
|
Likelihood Ratio
|
20,780
|
18
|
,291
|
Linear-by-Linear
|
|
|
|
|
,044
|
1
|
,834
|
Association
|
|
|
|
N of Valid Cases
|
60
|
|
|
Chi-Square Tests classe de producteurs * Coûts de
production
|
|
|
Asymp. Sig. (2-
|
|
Value
|
df
|
sided)
|
Chi-Square Tests classe de producteurs *
Rendement
|
Value
|
df
|
Asymp. Sig. (2- sided)
|
Pearson Chi-Square
|
23,548a
|
12
|
,023
|
Likelihood Ratio
|
23,000
|
12
|
,028
|
Linear-by-Linear Association
|
,022
|
1
|
,882
|
N of Valid Cases
|
60
|
|
|
Chi-Square Tests classes de producteurs* prix aux
producteurs
Pearson Chi -Square
|
a
21,934
|
24
|
,583
|
|
|
|
|
Likelihood Ratio
|
22,258
|
24
|
,564
|
Linear-by-Linear
|
|
|
|
|
,008
|
1
|
,930
|
Association
|
|
|
|
N of Valid Cases
|
60
|
|
|
|
Value
|
df
|
Asymp. Sig. (2- sided)
|
Pearson Chi -Square
|
a
22,821
|
24
|
,530
|
Likelihood Ratio
|
24,583
|
24
|
,429
|
Linear-by-Linear Association
|
,452
|
1
|
,502
|
N of Valid Cases
|
60
|
|
|
Chi-Square Tests classes producteurs et qualité
des noix
|
Value
|
df
|
Asymp. Sig. (2- sided)
|
Pearson Chi-Square
|
15,083a
|
18
|
,656
|
Likelihood Ratio
|
15,778
|
18
|
,608
|
Linear-by-Linear Association
|
,004
|
1
|
,951
|
N of Valid Cases
|
59
|
|
|
.
Chi-Square Tests classes des producteurs et
habileté compétitive des plantations
|
Value
|
df
|
Asymp. Sig. (2- sided)
|
Pearson Chi-Square
|
28,510a
|
24
|
,239
|
Chi-Square Tests classe producteurs et profit aux
concurrents
|
Value
|
df
|
Asymp. Sig. (2- sided)
|
Pearson Chi -Square
|
a
22,253
|
24
|
,564
|
Likelihood Ratio
|
20,741
|
24
|
,654
|
Linear-by-Linear Association
|
,448
|
1
|
,503
|
N of Valid Cases
|
60
|
|
|
Likelihood Ratio
|
26,201
|
24
|
,343
|
Linear-by-Linear Association
|
,090
|
1
|
,765
|
N of Valid Cases
|
60
|
|
|
Chi-Square Tests classe producteurs et
coopération entre producteurs
|
Value
|
df
|
Asymp. Sig. (2- sided)
|
Pearson Chi -Square
|
12,877 a
|
18
|
,799
|
Likelihood Ratio
|
12,133
|
18
|
,840
|
Linear-by-LinearAssociation
|
,100
|
1
|
,752
|
N of Valid Cases
|
60
|
|
|
Chi-Square Tests classe producteur et protection
de l'environnement
|
Value
|
df
|
Asymp. Sig. (2- sided)
|
Pearson Chi -Square Likelihood Ratio Linear-by-LinearAssociation
N of Valid Cases
|
a
22,488 20,915 1,090 60
|
18 18 1
|
,211 ,284 ,296
|
|
Value
|
df
|
Asymp. Sig. (2- sided)
|
Pearson Chi -Square
|
a
19,618
|
24
|
,718
|
Likelihood Ratio
|
20,481
|
24
|
,669
|
Linear-by-Linear Association
|
,023
|
1
|
,881
|
N of Valid Cases
|
60
|
|
|
Chi-Square Tests classe producteurs et
compétition positive sur le marché
Chi-Square Tests classe producteur et protection
de l'environnement
|
Value
|
df
|
Asymp. Sig. (2- sided)
|
Pearson Chi-Square Likelihood Ratio
Linear-by-LinearAssociation
|
22,488a 20,915 1,090
|
18 18 1
|
,211 ,284 ,296
|
a. 23 cells (82,1%) have expected count less than 5. The minimum
expected count is ,07.
Chi-Square Tests classes de producteurs * type de
producteur
|
Value
|
df
|
Asymp. Sig. (2- sided)
|
Pearson Chi-Square
|
33,006a
|
6
|
,000
|
Likelihood Ratio
|
44,336
|
6
|
,000
|
Linear-by-Linear Association
|
6,050
|
1
|
,014
|
N of Valid Cases
|
59
|
|
|
Chi-Square Tests classe producteur* stockage en sac de
jute
|
Value
|
df
|
Asymp. Sig. (2- sided)
|
Pearson Chi -Square
|
45,329 a
|
6
|
,000
|
Likelihood Ratio
|
57,071
|
6
|
,000
|
Linear-by-LinearAssociation
|
,052
|
1
|
,819
|
N of Valid Cases
|
60
|
|
|
a. 10 cells (71,4%) have expected count less than 5. The minimum
expected count is 1,40.
Chi-Square Tests classes producteurs *
ecartement
|
Value
|
df
|
Asymp. Sig. (2- sided)
|
Pearson Chi-Square
|
24,306a
|
12
|
,018
|
Likelihood Ratio
|
32,184
|
12
|
,001
|
Linear-by-LinearAssociation
|
1,747
|
1
|
,186
|
N of Valid Cases
|
60
|
|
|
Chi-Square Tests classe producteur * mode faire
valoi
|
Value
|
df
|
Asymp. Sig. (2- sided)
|
Pearson Chi-Square
|
66,074a
|
18
|
,000
|
Likelihood Ratio
|
34,296
|
18
|
,012
|
Linear-by-Linear Association
|
14,800
|
1
|
,000
|
N of Valid Cases
|
60
|
|
|
Chi-Square Tests classe producteur*
scolarisation
|
Value
|
df
|
Asymp. Sig. (2- sided)
|
Pearson Chi-Square
|
47,068a
|
18
|
,000
|
Likelihood Ratio
|
43,017
|
18
|
,001
|
Linear-by-Linear Association
|
7,095
|
1
|
,008
|
N of Valid Cases
|
60
|
|
|
a. 25 cells (89,3%) have expected count less than 5. The minimum
expected count is ,60.
Chi-Square Tests classe producteur et
célérité du ramasage
|
Value
|
df
|
Asymp. Sig. (2- sided)
|
Pearson Chi -Square Likelihood Ratio Linear-by-Linear Association
N of Valid Cases
|
a
28,969 28,296 8,957 60
|
6 6 1
|
,000 ,000 ,003
|
Chi-Square Tests classe producteur* semence
|
Value
|
df
|
Asymp. Sig. (2- sided)
|
Pearson Chi-Square
|
a
35,651
|
6
|
,000
|
Likelihood Ratio
|
34,446
|
6
|
,000
|
Linear-by-LinearAssociation
|
11,162
|
1
|
,001
|
N of Valid Cases
|
60
|
|
|
a. 9 cells (64,3%) have expected count less than 5. The minimum
expected count is ,73.
Chi-Square Tests classe producteur* mélange des
noix
|
Value
|
df
|
Asymp. Sig. (2- sided)
|
Pearson Chi -Square
|
19,091 a
|
6
|
,004
|
Likelihood Ratio
|
22,853
|
6
|
,001
|
Linear-by-Linear
|
|
|
|
|
,078
|
1
|
,780
|
Association
|
|
|
|
N of Valid Cases
|
60
|
|
|
a. 10 cells (71,4%) have expected count less than 5. The minimum
expected count is 1,67.
a. 9 cells (64,3%) have expected count less than 5. The minimum
expected count is ,67.
ANOVA classe producteur et localisation des
planntations
Localisation
|
|
|
|
|
|
|
Sum of Squares
|
df
|
Mean Square
|
F
|
Sig.
|
Between Groups
|
5,216
|
6
|
,869
|
,330
|
,918
|
Within Groups
|
139,784
|
53
|
2,637
|
|
|
Total
|
145,000
|
59
|
|
|
|
ANOVA classe producteur et rendement
Rendement
|
|
|
|
|
|
|
Sum of Squares
|
df
|
Mean Square
|
F
|
Sig.
|
Between Groups
|
173128,252
|
6
|
28854,709
|
,894
|
,506
|
Within Groups
|
1711413,398
|
53
|
32290,819
|
|
|
Total
|
1884541,650
|
59
|
|
|
|
Annexe N° VII: Caractéristiques physiques de
la zone dȎtude
LES CARACTERISTIQUES PHYSIQUES
Caractéristiques géomorphologiques et
hydrographiques
Le relief
Etendues sur environ 10% de la superficie, les chaînes
montagneuses structurent le relief de Kouandé. Au titre des plus
importants massifs, nous pouvons citer:
La chaîne de l'Atacora, le plus important massif
montagneux de notre pays constitué de quartzites fins et de granites, de
gneiss, de migmatites et de micaschistes, traverse la commune de Kouandé
sur 40 à 46 Km de l'Est à l'Ouest avant de culminer à 658m
à Alédjo. A Kouandé, elle culmine à une altitude de
641m à Kampuya34, alors que son point le plus bas est
à 320m d'altitude au Nord-Est dans la vallée du fleuve
Mékrou et
Le massif de Birni est entouré de la forêt
classée de Birni.
Ce relief accidenté réduit à priori
l'étendue et la continuité des terres cultivables, notamment dans
les arrondissements de Oroukayo, de Kouandé-centre, de Birni et de Chabi
Kouma.
L'hydrographie
Elle est à tout le moins dense et renferme des cours
d'eau permanents, plusieurs rivières et des ruisseaux saisonniers. Le
Mékrou, grand affluent du fleuve Niger, prend sa source dans le terroir
de Yakabissi (arrondissement de Birni). Il est complété par des
cours d'eau saisonniers ou non permanents : Daro (Fô-Tancé),
Sinaïssiré (Chabi kouma), Sarga (Guilmaro) et et d'autres
permanents à savoir Wonkagou (Ourakayo) et Findarou (Birni). Ces cours
d'eau sont menacés par l'ensablement et les implantations des champs
dans les lits des cours d'eau et la pêche « chimique ».
Le climat
Le climat à Kouandé est de type
soudano-guinéen, avec une saison pluvieuse couvrant la mi-avril
à mi-octobre (7mois) contre une saison sèche de 5 mois allant
de mi-octobre à mi-avril. Cette récurrence est parfois
perturbée par l'altitude et depuis peu par la variation climatique.
La
34 Kampuya est situé dans l'arrondissement de
Fô-Tancé au Nord-Ouest de la Forêt classée de
Kouandé.
pluviometrie varie de 900mm à 1.100mm/an avec un pic en
Août. Les plus fortes precipitations sont enregistrees dans la partie
meridionale dans les arrondissements de Birni et Chabi kouma et la partie
Quest, alors que les plus basses pluviometries sont notees dans le Nord-est et
l'Est. La temperature moyenne est estimee à 27°c avec un regime
d'harmattan35 pour une amplitude thermique de 9,5°C.
Les ressources naturelles
ü La flore
La strate arboree est composee de plusieurs espèces
vegetales dont les plus caracteristiques sont : Afzelia africana
(lingue), Khaya senegalensis (caïlcedrat), Parkia
biglobosa (nere), Vitellaria paradoxa (Karite), Anarcadium
occidentale (anacardier) et Manguifera indica (manguier).
La strate herbacee très variee est composee dans sa
majorite de graminees.
Par ailleurs, les grandes formations vegetales rencontrees sont
:
· La savane est le type de formation vegetale dominant avec
des savanes arbor ees et arbustives à forte emprise agricole (40% de la
superficie totale) et
· La galerie forestière le long des cours d'eau (5%
de la superficie totale) est fortement entamee par les agriculteurs et les
« exploitants forestiers » et
· Les forêts denses semi-decidues sèches (5%
de la superficie totale) aussi entamees par les habitations et
· Les savanes arborees et arbustives saxicoles (15% de la
superficie totale) utilisees comme pâturages et aires de chasse et
· Les trois forêts classees de Kouande, de Mekrou et
de Birni couvrent une superficie de 9km2, soit environ 5% de la
superficie totale et
· Les cinq (05) grandes plantations domaniales (ex
plantations d'Etat) d'anacardiers couvrent une superficie totale de 558,15 ha
et sont installees entre 1961 et 1984.
ü La faune
Les ressources fauniques retrouvees dans la commune sont
notamment des biches, des cephalopes, des antilopes, des phacochères,
des singes, des bubales et le petit gibier très varie. La proximite de
la commune avec la zone cynegetique du parc Pendjari et les deux forêts
classees valident l'existence de la faune sauvage.
35 L'harmattan est un vent sec et froid qui souffle
du mois de novembre à mi-mars.
Les sols
Les ressources pédologiques sont faites de sols peu
évolués à tendance ferrugineuse, des sols peu
lessivés et des sols lessivés. On y trouve des sols ferralitiques
et ferrugino-tropicaux et des sols latéritiques et de sous-bois
disponibles en petites quantités et concentrés sans la zone Nord
de la commune. Les sols ferralitiques et ceux ferrugino-tropicaux sont
très peu fertiles et ont une faible capacité de rétention
d'eau et sont ainsi sensibles au déficit pluviométrique.
Milieu humain et activités
économiques
1.5.3.1. Caractéristiques démographiques de la
population de la commune
La commune de Kouandé compte plus de 80 000 habitants.
Selon INSAE (2002), le recensement de la population donne une population
d'environ 80261 habitants dont 40.132 hommes (50,002%) contre seulement
(49,998%) 36
40.129 femmes avec plus de 90% de population rurale. Le taux
d'accroissement de cette population est de 4,77% contre 3,25%
au plan national. Le taux de masculinité avoisine 100% en moyenne au
niveau communal, alors que les arrondissements de Kouandé, de
Fô-Tancé et de Guilmaro ont un taux de masculinité
supérieur à 100%. La densité moyenne de la population est
de 14,26 hbts/km2.
Cette répartition traduit une certaine
inégalité en faveur de l'arrondissement de Kouandé qui
abrite plus du quart (25,82%) et au détriment respectivement des
arrondissements de Guilmaro, de Oroukayo, de Birni, de Chabi Kouma et de
Fô-Tancé.
La population de la commune est comme au niveau national jeune
avec 51% de la population âgée de 0 à 14 ans et 44%
âgée de 15 à 59 ans. La taille moyenne d'un ménage
est de 8,4 personnes pour environ 8.543 ménages.
Caractéristiques ethniques, religieuses et
cultuelles
La commune de Kouandé est essentiellement
peuplée des groupes ethniques suivants: Baatonu (43,6%),
Bétamaribè, Natimba (24%), Peulhs (17,9%), Yom & Lokpa
(7,2%), Gourmantché, Dendi, Yorouba, Adja, Fon et autres (7,2%).
Les religions pratiquées sont principalement l'Islam
(38,5%), les Religions Traditionnelles (30,2%), le Catholicisme (14,8%), le
Protestantisme (1%) et autres (15,6%).
36 La population est plus masculine que féminine
contrairement à la tendance nationale où nous avons 52% de femmes
pour 48% d'hommes. Cette tendance à Kouandé n'a pas
évolué depuis le recensement de 1992.
Les lieux de culte sont constitués de plusieurs
mosquées et de chapelles dans chacun des arrondissements dont la
mosquée centrale et la cathédrale de Kouandé-centre sont
les plus importantes. Par ailleurs, les cultes animistes sont rendus à
des divinités comme:
Bouri auquel on sacrifie un coq et
Gnari auquel annuellement un boeuf roux, un chien et un coq sont
immolés et
Bouro auquel on sacrifie un coq et
Buèkèrènon, Dieu de la pluie auquel on
sacrifie un coq et
Doko auquel on sacrifie également un coq.
Les caractéristiques économiques de ha commune
de Kouandé
Les activités économiques couvrent divers
domaines dont les plus importants sont l'agriculture, l'élevage, la
pêche, le commerce, l'artisanat, le tourisme et l'industrie.
Les activités rurales (agriculture, élevage et
la pêche) occupent 49,56% des actifs de la population, alors que le
commerce emploie 9,98% des actifs, le secteur des petites et moyennes
entreprises 18,74%, le sous-secteur des Bâtiments et Travaux Publics
(BTP) 4,10% et d'autres secteurs 17,62%. Nous présenterons ici les
caractéristiques essentielles du secteur agricole.
L'Agriculture occupe près de 93% de la population
totale et contribue pour plus de 47% au revenu des ménages contre 49%
des activités non agricoles toutes catégories cumulées
(INSAE, 2002). Cette agriculture est extensive, itinérante sur
brûlis et se pratique sur 291.539 ha, soit 64,8% des terres cultivables
en 2002. Ce taux, bien que faible n'offre pas forcément une perspective
d'extension à cause de la pression démographique, de la
dégradation des terres et à la durabilité des pratiques
culturales.
Les caractéristiques principales de la production
végétale sont: culture extensive, itinérante sur
brûlis et forte utilisation de la fumure minérale et
d'insecticides à cause de la production cotonnière et la houe
comme principal outil aratoire (80% des superficies cultivées à
la houe) et une association de l'agriculture à l'élevage (sauf
chez les peulh).
Le conseil agricole est assuré par le Centre Communal
de Promotion Agricole (CeCPA) alors que le tissu structurel qui appuie le
financement des activités est composé d'une CLCAM à
Kouandé- centre, une CREP à Niarosson, trois (03) CVEC
(Niékéné Bansou, Guilmaro et Birni), cinq (05) ASF
(Guilmaro, Sékogourou, Oroukayo, Chabi Kouma et Birni).
Les organisations paysannes de toute la commune sont au nombre de
soixante quinze (75) dont trente cinq (35) formelles.
L'image des occupations des speculations se presente en 2002
comme suit : manioc (21,62%), coton (14,91%), l'igname (10,21%), maxis (8,92%)
et le sorgho (7,03%).
Quant à l'elevage, les espèces bovines, ovines,
caprines et porcines, et la volaille (poulet, dindon, pintade, pigeon...) sont
elevees dans la commune de Kouande, soit en enclos (porcins), en
pâturage, en transhumance (Bovins et ovins), en divagation (ovins et
volaille) et en basse-cour (volaille).
Le pâturage est forme des espèc es ligneuses
forestières et/ou savannières (Anogeisus, Leiocarpus,
Isoberlinia doka, Isoberlinia tomentosa, Pterocarpus erinaceus, Burkea
africana, Afzelia africana, Khaya senegalensis, Terminalia macroptera, Damelia
oliveri, Parkia biglobosa, Acacia polycantha, Vitellaria paradoxa) et des
espèces herbacées (Andropogon gayanus, Brachiaria falcifera,
Hyparrhenia subpluimosa, Loudetai simplex, Stylosantes erecta, Pennisetum
polystachion, Andropogon schirensis, Tephrosia pedicellata)
La transhumance, d'origine departementale (Oussa-Pehunco,
Kerou, Banikoara, Copargo) fait varier souvent les effectifs locaux. La petite
transhumance se deroule du mois de juin (dès la mise en place des
cultures) à Novembre (au debut de la recolte du sorgho) et recherche
l'espace libre pâturable et libère les espaces de cultures. La
grande transhumance court des mois de decembre- janvier au mois de Mai-Juin et
se fait sur de longues distances et represente une menace pour les forêts
classees.
Le système d'elevage est donc extensif et ecoule des
produits dans divers marches notamment le marche à betail de Chabi
Kouma, anime tous les quatre (04) jours.
Le CeCPA dispose de deux postes d'elevage (Kouande-centre,
Guilmaro) et la commune dispose de cinq (05) retenues d'eau (Kpessourou,
Kataba, Sekogourou, Goutere) pour completer les points d'abreuvement naturels
du betail (cours d'eau).
En ce qui concerne la pêche, bien que le potentiel
existe, elle n'est pas developpee. Elle est surtout distractive et exercee
seulement à contre saison. C'est seulement à Fô-Tance
qu'elle a connu une intervention en installation de captage et son
empoissonnement.
Les constituants du potentiel sont essentiellement cinq (05)
cours d'eau permanents, 07 barrages, un captage de source d'eau à Maka,
ressources halieutiques riches de Tilapia et une pêche traditionnelle.
Pour les activités sylvicoles, les activités de
reboisement et les superficies des plantations domaniales d'anacardiers mises
en place pour des fins de reboisement en restent le témoignage. Il faut
aussi noter l'existence d'un verger de manguiers étalé sur trente
six (36) ha à Papatia.
Annexe N°VIII : Fiche d'enquête
Guide d'entretien individuel
Date d'enquête..... .. ...... . ... ..
Enquêteur
I- Identification de l'enquêté
Commune:
|
COMM :__ :__
|
:
|
|
|
|
Village:
|
VIL :__ :__ :__
|
:
|
|
|
|
Hameau ou lieu-dit
|
:__ :__ :__ :
|
|
|
|
|
|
Nom du chef de ménage:
|
|
|
|
|
|
|
Age
|
AGE:__ :__
|
:
|
|
|
|
|
Sexe (1. Féminin et 2. Masculin)
|
SEXE :__ :
|
|
|
|
|
|
Numéro de ménage
|
NOMEN:
|
:
|
:
|
:
|
:
|
:
|
Type de planteur37
|
TYP :: :
|
:
|
:
|
:
|
:
|
|
II- Caractéristiques de
l'enquêté
Ethnie (...)
|
ETHNIE :__ :__ :
|
|
Degré
d'autochtonie
(1. appartient à une famille de premiers arrivants et 2.
migrants installés depuis plus d'une génération et 3.
migrant récent, installés de façon temporaire depuis moins
d'une génération)
|
AUTOCHT :__ :__
|
:
|
Niveau de
scolarisation
(0. jamais scolarisé et 1. déscolarisé avant
début CM1 et 2. fin
d'études primaires et 3. collège et 4. lycée
et 5. supérieur)
|
NIVSCOL :_
|
|
Maîtrise de la langue française
(0. aucune et 1. comprend et s'exprime difficilement et 2.
comprend et s'exprime avec aisance en français)
|
FRANC :__:
|
|
Maîtrise de la lecture et de l'écriture en
français
(0. aucune et 1. lit et écrit difficilement et 2. lit et
écrit avec aisance en français)
|
LECTURF :__ :
|
|
37 Indiquez s'il s'agit d'un planteur individuel ou en
groupement.
Maîtrise de la lecture et de l'écriture en langue
locale
(0. aucune et 1. lit et écrit difficilement et 2. lit et
écrit avec aisance)
|
LECTURL :__ :
|
|
A-t-il appris un métier et lequel
?
|
METIER :__ :__ :
|
|
Nature de la formation professionnelle
:
(0. aucune et 1. apprentissage informel non sanctionné par
un diplôme et 2. apprentissage informel chez un artisan sanctionné
par un diplôme et 3. formation dans un centre de formations
professionnelles et 4. formation dans un lycée technique et 5. formation
technique supérieure)
|
FORMPRO :__ :
|
|
Destination de la migration la plus longue hors de la
localité
:
(1. rurale dans le département et 2. rurale dans le
pays et 3. rurale dans la sous région et 4. urbaine dans le
département et 5. urbaine dans le pays et 6. urbaine dans la sous
région et 7. urbaine lointaine et 0. jamais sorti du milieu)
|
DESTMIG :__ :
|
|
Durée de la migration la plus longue (mois)
|
DURMIG :__ :__:__
|
:
|
Activité principale durant la période de
migration
|
ACTMIGR :__ :__ :
|
|
Situation matrimoniale :
1. Célibataire et 2. Marié(e) et 3. Veuf ou veuve
et 4. Divorcé(e) ou séparé(e)
|
MATRI :__:
|
|
Statut dans le ménage:
(1. chef de ménage et 2. responsable d'unité de
production et aide familiale et 3. aide familiale seulement et 4. aide
domestique essentiellement et 5. élève ou en formation et 6.
autre)
|
STATUT :__ :
|
|
III- Recensement des activités productives de
l'enquêté
Catégories d'activités et classement par
rang d'importance
Ces activités peuvent être
destinées à l'obtention d'un revenu monétaire ou
l'autoconsommation. Toutes les activités gérées par
l'enquêté sont concernées. Aidez vous de votre boite
à icônes ou de symboles (graines, feuilles, cailloux,
etc.)
CACT
|
Catégories d'activités
|
Classement par niveau d'importance
|
|
|
Temps
|
Revenu
|
Consommation
|
|
Productions végétales
|
|
|
|
|
Productions animales
|
|
|
|
|
Transformations agroalimentaires
|
|
|
|
|
Exploitation de ligneux
|
|
|
|
|
Chasse
|
|
|
|
|
Pêche
|
|
|
|
|
Autres formes d'exploitation des ressources naturelles
Commerce
|
|
|
|
|
Prestations pour autrui avec équipement
|
|
|
|
|
Manoeuvre chez autrui
|
|
|
|
|
Artisanat
|
|
|
|
|
Activités salariées (employé)
|
|
|
|
|
Autres (A spécifier)
|
|
|
|
|
Retraité
|
|
|
|
|
Dons ou transferts divers
|
|
|
|
Valeur des productions agricoles
Numéro de Parcelle
|
|
|
|
|
|
|
Culture(s)
|
|
|
|
|
|
|
|
Superficie emblavée (ha)
|
|
|
|
|
|
|
|
Nature du produit principal
|
|
|
|
|
|
|
récolté
|
Production récoltée (kg)
|
|
|
|
|
|
|
|
Pertes au stockage (% ou en kg à
préciser)
|
|
|
|
|
|
|
Production utile (kg
|
|
|
|
|
|
|
|
Rémunération en nature de manoeuvres
(kg)
|
|
|
|
|
|
|
Quantité autoconsommée
|
|
|
|
|
|
|
Quantité donnée
|
|
|
|
|
|
|
Quantité conservée comme semence ou
semenceaux
|
|
|
|
|
|
|
Quantité utilisée pour les
animaux
|
|
|
|
|
|
|
Prix moyen (F/kg)
|
|
|
|
|
|
|
|
Valeur autoconsommation (F)
|
|
|
|
|
|
|
Valeur dons (F)
|
|
|
|
|
|
|
|
Valeur des semences (F)
|
|
|
|
|
|
|
|
Valeur alimentation animale
|
|
|
|
|
|
|
(F)
|
Vente 1 : période
|
|
|
|
|
|
|
Quantité
|
|
|
|
|
|
|
Prix moyen
|
|
|
|
|
|
|
Vente 2 : période
|
|
|
|
|
|
|
Quantité
|
|
|
|
|
|
|
Prix moyen
|
|
|
|
|
|
|
Vente 3 : période
|
|
|
|
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|
|
Quantité
|
|
|
|
|
|
|
Prix moyen
|
|
|
|
|
|
|
Vente 4 : période
|
|
|
|
|
|
|
Quantité
|
|
|
|
|
|
|
Prix moyen
|
|
|
|
|
|
|
Valeur totale des ventes de production 1
|
|
|
|
|
|
|
Valeur totale production 1(F)
|
|
|
|
|
|
|
Valeur de la Production
|
|
|
|
|
|
|
récoltée (F)
|
|
Utilisation principale de cette production
|
|
|
|
|
|
|
Produit brut ( F)
|
|
|
|
|
|
|
Valeur totale des ventes (F)
|
|
IV- Activités agricoles de
l'enquêté
Recensement des champs et des parcelles sous gestion
de l'enquêté durant la campagne 2007-08
Vous pouvez vous aider en faisant faire une petite
carte au sol par l'enquêté où les différents champs
puis parcelles sont dessinées. Une parcelle est cultivée de
façon homogène sous la même culture ou les mêmes
cultures associées alors que le champ peut regrouper plusieurs
parcelles. Traiter toutes les parcelles d'un champ avant de passer au champ
suivant. Un champ est une unité de lieu et de mode de faire valoir.
numéro du champ : : : numéro de parcelle 512 est la
douzième parcelle du cinquième champ
N° champ
|
Localisation ou nom
du champ
|
Nature du site138
|
Superficie (ha)
|
N° parcelle1
|
Culture(s) de la parcelle
|
CCULT
|
|
Superficie (ha)
|
Mode
de faire valoir39
|
Droit de plantation (x si oui)
|
Droit
d'exploitation des plantations(x sioui)
|
|
|
|
|
1 101
|
|
:__
|
:__
|
:
|
:__
|
:__ et__
|
:_
|
:
|
(
|
)
|
(
|
)
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
:__
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
:__
|
:__
|
:
|
:__
|
:__ et__
|
:_
|
:
|
(
|
)
|
(
|
)
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
:__
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
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(
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(
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)
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(
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)
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(
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)
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:__ et__
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:
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(
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)
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(
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)
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:__
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:__ et__
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:_
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(
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(
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)
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:__
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:__
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:__
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:__ et__
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:_
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(
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(
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)
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:__
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:__
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:__
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:
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:__
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:__ et__
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:_
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:
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(
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)
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(
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)
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:__
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:__
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:__
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:
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:__
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:__ et__
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:_
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:
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(
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)
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(
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)
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:__
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38 1. bas-fonds aménagé ; 2. bas-fond
sommairement aménagé ; 3. bas-fonds non aménagé ;
0. champs exondés
39 Mode d'obtention : 1. héritage
partagé ; 2. héritage non partagé ; 3. achat ; 4. <<
don », cession à durée indéterminée et sans
restriction d'usage, transmissible aux descendants; 5. << don »,
cession à durée indéterminée et sans restriction
d'usage, non transmissible aux descendants ; 6. emprunt gratuit à
durée déterminée; 7. métayage; 8. location; 9.
emprunt gratuit à durée indéterminée, avec
restriction du droit d'investissement et plantation ;10. autre
(préciser)
Charges variables des productions
agricoles
Numéro de parcelle
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Culture(s)
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Superficie emblavée (ha)
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Semences et plants
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Nature et quantité
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Valeur totale CVSEM
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Dont valeur des plants et semences achetés ACHSEM
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Engrais
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Quantité
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Valeur totale
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Produits phytosanitaires
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Nature et quantités
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Valeur totale
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|
Prestations et locations durant la période de
Culture
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|
Nature et quantité
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|
Valeur totale
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|
Prestations de manoeuvres avant
récolte,
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pendant récolte
et commercialisation
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|
Travaux concernés
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|
Valeur totale des rémunérations en
espèces
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Estimation de la
rémunération en nature
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Valeur monétaire
des rémunérations
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Valeur totale CVMO
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Prestations de
transport et mise en marché
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Nature et quantité Valeur totale
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Autres charges (à préciser):
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Valeur totale
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Charges totales Dépenses
monétaires
|
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|
Fiche signalétique de la culture de l'anacarde
dans le village de
Qui produit de l'anacarde dans le village
(niveau de prospérité, ethnie,
genre, âge etc.)
Nombre de producteurs en 2007-08
|
NBPRANA : __ :__ :__ :__ :
|
Nombre de femmes productrices
|
|
Sur 30 (40) hommes (resp. femmes) ayant des
activités autonomes combien ont produit (resp. vendu) de l'anacarde
durant la campagne 2007-08. Parmi 30 (40 ??) producteurs, combien ont
cultivé moins de 0,5 ha, 0,5-2 ha, 2-5 ha, plus de 5 ha. Combien ont
vendu en groupe leur noix via l'union des producteurs d'anacarde
Catégories
|
Hommes
|
Femmes
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Ne produisent pas d'anacarde
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Ont planté mais les plantations ne sont pas en
production
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Ont des plantations en production
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Taille des plantation
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Moins de 0,5 ha
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0,5-2 ha
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2-5 ha
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Plus de 5 ha
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|
Commercialisent avec des collecteurs
|
|
|
Commercialisent de façon groupée
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|
|
Quelles sont les différentes façons de
conduire la culture de l'anacarde dans le village? (Identification des
itinéraires techniques les plus courants et description des
opérations culturales, densités, choix des semences ou plants,
niveaux d'utilisation d'intrants, etc.) Lister les pratiques culturales pour
chaque itinéraire technique (celles réellement mises en oeuvre et
non celles vulgarisées)
Rayez les mentions inutiles et inscrire le nom de
l'espèce le cas échéant
VIL :__ :__ :__ :
Espèce :
Sur (40 ) hommes (respectivement femmes si elles
plantent), combien pratiquent chaque itinéraire ci-dessus
décrit. S'il y a des producteurs en culture manuelle et d'autres en
culture attelée,
différenciez les deux itinéraires et si
nécessaire, ajoutez d'autres itinéraires (prestations
mécanisées, traditions culturales différentes d'un groupe
à l'autre)
|
Description de
l'itinéraire
|
C_ITKIGN46
|
hommes
|
femmes
|
IT1
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|
:__ :
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IT2
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|
:__ :
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|
IT3
|
|
:__ :
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|
|
Cycle d'une plantation
Faites vous indiquer à partir de quelle
année la plantation entre en production et les quantités
récoltées selon l'âge de la plantation. Si
nécessaire spécifiez ces rendements selon les itinéraires
techniques. Les quantités seront si possible exprimées en kg/ha
et à défaut en F/ha.
Produit(s) récolté(s):
Rendements
|
IT1
|
IT2
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|
Noix ou fruits
|
Autre ( à préciser)
|
Noix ou fruits
|
Autre( à préciser
|
Année 1(plantation)
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Année 2
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Année 3
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|
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|
Année 4
|
|
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|
Année 5
|
|
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Année 6
|
|
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|
Année 7
|
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|
Année 8
|
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|
|
Année 9
|
|
|
|
|
Année 10
|
|
|
|
|
Année 11
|
|
|
|
|
Année 12
|
|
|
|
|
Année 13
|
|
|
|
|
Année 14
|
|
|
|
|
Prix de vente en 2007-2008 (cf. fiche des prix) - Noix ou
fruit
- Autre ( )
Niveaux d'utilisation des semences, intrants, prix et
coûts de la fumure et des traitements de l'anacarde ( ) durant la
campagne 2007-08 (plantation respectivement exploitation
|
IT1
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IT2
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|
Description (quantités et type)
|
Coût unitaire
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Coût/ha
|
Description
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HJ/ha
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FCFA/ha
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Année de plantation
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Semences ou plants
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Autres
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Années d'exploitation
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Fumure minérale
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Autre fertilisant
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Traitements en
végétation
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|
herbicides
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|
Sacs
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|
|
|
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Autre
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|
|
|
|
|
|
campagne 2007-2008
Temps et coûts de travaux standard de la culture
d'anacarde ( ) dans la localité pour la
|
IT1
|
IT2
|
|
Description (quantités et type)
|
Coût unitaire
|
Coût/ha
|
Description
|
HJ/ha
|
FCFA/ha
|
Année de plantation
|
Désherbage
|
|
|
|
|
|
|
Défrichement
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|
|
|
|
|
Trouaison
|
|
|
|
|
|
|
Préparation
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|
|
|
|
|
|
semences ou plants
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|
|
|
|
|
|
Semis ou plantation
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|
|
|
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Sarclage
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|
|
|
|
|
Sarclage de saison sèche
|
|
|
|
|
|
|
Pare feux
Sarclages
Fumure minérale
traitements
Récoltes
Transport
Mise en stock
Commercialisation
Autre 1
Autre 2
Total
Après avoir collecté ces données,
restituer les pour calculer le revenu à l'hectare
V- Perception des normes
1-Avez-vous entendu parler des normes de
qualité des noix de cajou? Oui Non
Si oui, qu'en savez vous ?
2- Comment en avez-vous entendu parler
Par formation au CeCPA
Par les collecteurs ou commerçants de noix de cajou Par
autres canaux
3-Avez-vous reçu des formations sur les
techniques culturales de l'anacarde? Oui Non Si oui,
avant l'installation de la plantation Ou après
l'installation de la plantation Par qui?
Pendant combien de jours ?
4-L'observance des normes de production de cajou
accroît -elle la confiance des vos clients?
CA40 PA PD TD N
40 Complètement d'Accord
41 Partiellement d'Accord
42 Partiellement en Désaccord
43 Totalement en Désaccord
44 Néant
R45
...
5-Les normes de production aident-elles à
la protection de l'environnement CA PA PD TD N
R 6-Le niveau de respect des normes de
production dépend-t-il de la disponibilité des matériels?
CA PA PD TD N
R 7-Le respect des normes de production
augmente-t-il vos ventes exportables ? CA PA PD TD N
R 8-Le respect des normes réduit-il
les coûts de production
CA PA PD TD N
R 9-Le respect des normes réduit-il
les prix aux producteurs
CA PA PD TD N
R 10-Le respect des normes affecte-t-il la
qualité des noix de cajou récoltées
CA PA PD TD N
R 11-Le respect des normes des
commerçants exportateurs augmente-t-il le revenu de production? CA PA
PD TD N
R 12-Le respect des normes profite-t-il plus
à vos concurrents
CA PA PD TD N
R 13-La normalisation de la production
renforce-t-elle l'habilité compétitive de votre exploitation CA
PA PD TD N
R 14-La normalisation de la production
crée-t-elle ou renforce-t-elle la coopération entre les
exploitations?
CA PA PD TD N
45 Raisons
R
15-La normalisation de la production cause
-t-elle une compétition positive sur le marché? CA PA PD TD
N
R
16-Quel est votre grand problème dans
la mise en oeuvre des normes de production? La langue de vulgarisation Le
contenu technique
Le coût
Les informations sur les normes Les formations La
méthode de vulgarisation Autres
17- Comment la formation sur les normes de
production pourrait -elle être organisée dans le
futur ?
Fiches techniques imagées Fiches techniques en langue
locale et imagée Formation continue
Suivi régulier des exploitations
18-Qu'est-ce qui d'autres, selon vous, affecte
le respect des normes de production?
19-Quel genre de normes ou règlements
pensez-vous crucial dans les 10 ans à venir? Normes nationales
Normes européennes Normes internationales
Normes volontaires ou normes des ONG Autres
VI- Conduite de la plantation
Choix du site
L'eau stagne-t-elle sur votre plantation? Oui Non
Préparation du sol
Avez-vous cultivé une fois d'autres cultures sur votre
champ avant l'installation de la plantation ? Oui Non
Avez-vous fait des trous avant la mise en place des plants de
cajou en terre ? Oui Non
Matériel végétal
Produisez-vous vous-même vos plants?
Si oui, décrivez le processus de sélection des
semences
Si non, où vous approvisionnez-vous ?
Est-il un pépiniériste formé par le
programme de recherche forestière de l'INRAB ou par la SONAPRA? Oui Non
Mise en place de la plan tation
Quel écartement sépare deux plants? 10mx10m
10mx10m 10mx10m
Les plants ont-ils été installés par
piquetage systématique ? Oui Non
Entretien et gestion de la plantation
Désherbage Oui Non
Ronds Oui Non
Non Non
Pare feu Oui
Taille de formation Oui
Elagage des gourmands Oui Non
Eclaircie Oui Non
Fumure Oui Non
Quelle fumure ?
Quelle dose par ha ?
Quelle source d'approvisionnement ?
Quelle fréquence ?
Quel est l'âge de la plantation à la première
application de fumure?
Quel est l'âge de la plantation à la deuxième
application de la fumure ?
Traitement phytosanitaire Oui Non
Si oui, quel(s) produit(s)
Date
Dose
Lieu d'approvisionnement
Récolte
Ramassage des fruits mûrs tombés Oui Non
Célérité du ramassage Oui Non
Les noix sont-elles immédiatement séparées
des pommes? Oui Non
Cueillette prématurée des fruits sur l'arbre Oui
Non Les noix malades/immatures sont-elles mélangées aux autres
à la récolte ? Oui Non
Séchage
Le planteur dispose t-il d'une aire de séchage ? Oui
Non
Si oui en quel matériau est-il fabriqué ?
Si non où sèche t-il les noix ?
Les noix sont-elles séchées à l'ombre ?
Oui Non
Les noix sont-elles triées avant l'ensachage ? Oui
Non
Les noix sont-elles ensachées par calibre ou taille
égale ? Oui Non
Stockage
Emballage approprié dans des sacs de jute Oui Non
Marquage suivant la variété et le calibre Oui
Non
Stockage en magasin Oui Non
Stockage sur palettes Oui Non
|