4 Contribution au renforcement de la politique de
développement durable dans le secteur des transports au Burkina Faso
Ce chapitre recense nos propositions d'ordre organisationnel,
réglementaire et technique, en vue de perfectionner les pratiques de
gestion des infrastructures routières au Burkina Faso, dans les
perspectives de développement durable. En plus des propositions visant
à intégrer efficacement l'environnement dans la gestion des
projets routiers, il propose une ébauche de définition
d'indicateurs qui permettront d'évaluer les actions du PST, en
particulier en sa composante B, dans une approche respectueuse des principes de
développement durable.
4.1 Au niveau du cadre institutionnel et
réglementaire
4.1.1 Renforcement des structures de formation, de
recherche et d'études
Du point de vue institutionnel, au sein de la DGR, nous
suggérons que le bureau des EIE, logé à la Direction de la
Planification, des Etudes et du Suivi, soit érigé en service
environnement et développement durable. Cela permettra au
ministère de répondre efficacement aux dispositions du
décret N°2008 -125/PRES/PM/MACV du 7 mars 2008, portant
création, attributions, organisation et fonctionnement des cellules
environnementales dans les différents départements
ministér iels, régions administratives et les entreprises
publiques et privées. Et qu'elle puisse disposer d'une équipe
pluridisciplinaire capable de conduire en régie des évaluations
environnementales au compte du ministère et appuyer la mise en
Ïuvre d'une politique de développement durable.
En outre, il est impératif de mettre en place des
centres recherches scientifiques et techniques dans le domaine du BTP, afin de
proposer des solutions techniques adaptées aux conditions socio-
économ iq ues et technique de l'espace UEMOA. Au Burkina Faso, le
renforcement des compétences et la modernisation du matériel
technique du Laboratoire National de B%otiment et Travaux Publics (LNBTP), avec
une section dirigée vers la recherche technique, peuvent être une
solution.
En vue de renforcer les initiatives privées qui
s'installent présentement, il est souhaitable que l'Etat
burkinabè ouvre un cycle d'ingénieur en construction civile au
niveau de l'école de formation et de perfectionnement ou un
troisième cycle dans les universités de Bobo - Dioulasso et
Ouagadougou dans le domaine de la construction civile.
Afin de constituer un réseau interdisciplinaire de
concertation pour les grands projets d'infrastructures, témoins d'une
démarche de conception d'infrastructures routières respectueuses
des principes du développement durable, il faudrait élargir les
cadres de concertation existants dans le domaine routier (AGPAR,
conférence nationale, etc.) aux autres spécialistes (sociologues,
juristes, environnementalistes, aménagistes, archéologues,
etc.).
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