SOMMAIRE
INTRODUCTION 2
I. METHODES DE DETECTIONS DES MICROORGANISMES
2
1.1 La méthode d'isolement ou ACP 2
1.2 La méthode du nombre le plus probable (NPP) 3
1.2.1 Quantification des Escherichia coli dans les
eaux 3
1.3 Un test de présence-absence : La
méthode Colilert 5
1.4 Test à la membrane filtrante 5
1.5 Mesures du métabolisme 5
1.6 Test Immunologique 6
1.7 Mise en évidence d'enzyme et coenzymes 6
II. CLASSE D'INTERPRETATION DES RESULTATS 6
2.1 Résultats chiffrés 6
2.2 Résultats non chiffrés 6
CONCLUSION 7
INTRODUCTION
La présence de microorganismes dans les aliments peut
constituer un danger pour le consommateur. Il est donc nécessaire de
mettre en place des voies et moyens pour détecter les microorganismes
présents dans les aliments. Les Méthodes de détection sont
utilisées soit pour dénombrer, soit pour déceler la
présence d'un microorganisme spécifique.
Quelles sont alors les méthodes pour détecter la
présence de microorganismes dans les aliments ?
Dans cet exposé, nous allons présenter les
différentes technologies qui permettent de détecter les
microorganismes dans les aliments.
I - METHODES DE DETECTIONS DES MICROORGANISMES
Les différentes méthodes se basent sur les
propriétés physico-chimiques et biochimiques de ceux-ci. Les
méthodes usuelles sont :
La membrane filtrante, la méthode du nombre le plus
probable (NPP), la méthode d'isolement suivie
d'épreuves (sérologique, biochimique), les techniques
immunologiques, la mesure du métabolisme, l'utilisation de
bactériophase, l'étude des variations du pH ou du potentiel
redox, la recherche d'enzymes ou de coenzymes.
1.1 La méthode d'isolement ou ACP
Le principe de la technique est d'arriver à
isoler le genre recherché après plusieurs opérations
(dilutions successives, utilisation d'un milieu gélosé) et par la
suite d'appliquer des tests de confirmation suivant les
spécificités du genre étudié (épreuves
biochimiques, épreuve sérologiques...).
Pour le genre Salmonella, les opérations suivantes sont
à effectuer :
- pré enrichissement : immersion à l'eau
peptonnée (EPT), incubation à 37°C (6 à 20h)
- Enrichissement : ensemencement des milieux à
partir de l'ETP et mise en incubation soit à 37° soit à
43°C.
- Isolement sur milieu gélosé
sélectif : Gélose au rouge de phénol et vert brillant
et gélose sélective.
L'épreuve biochimique vérifie l'appartenance au
genre Salmonella par la détermination de ses caractères
spécifiques. Les méthodes sérologiques quand à
elles, se font par épreuve d'agglutination sur lame afin de
dégager la formule antigénique de Salmonella.
Pour les bactéries thermorésistantes, le TSC
à 43°C donne de bons résultats. La méthode
d'isolement s'applique à la quasi totalité des genres bien
connu : Staphylocoques, Pseudomonas, Coliformes, Clostridium,
Campylobacter....
Filtration sur membrane et incubation :
Filtrer 100mL d'échantillon sur membrane
stérile
Placer la membrane sur TTC tergitol
Incuber à (36#177; 2) °C pendant (21 #177; 3)
heures
Et pendant (24 #177; 2) heures de plus si les colonies ne sont
pas
caractéristiques
Lecture et Confirmation
Les colonies caractéristiques sont les bactéries
lactose positives.
A partir de 10 colonies isolées, effectuer les tests de
confirmation :
Oxydase et production d'indole
Expression des résultats :
Nombres de coliformes et Escherichia coli / 100mL
d'échantillon
Figure 1 : Schéma de la
méthode d'isolement ou ACP
1.2 La méthode du nombre le plus probable
(NPP)
Le Nombre le Plus Probable (NPP) est une estimation
statistique de la densité des microorganismes et des intervalles de
confiance sont attachés à cette estimation moyenne.
Selon le centre d'expertise en analyse environnementale
(Quebec) de la revue MA. 700- Ecct du 30 Avril 2003, le principe de la
méthode NPP (NPP signifie nombre le plus probable) consiste à
ensemencer de nombreux volumes ou des dilutions d'un même
échantillon dans des tubes de bouillon d'enrichissement et par la suite
à confirmer la présence de salmonelles par repiquage des tubes
sur gélose sélective.
Chacune des géloses sélectives positives
correspond à un tube d'enrichissement particulier. Le nombre le plus
probable de salmonelles peut alors être estimé dans une
quantité spécifiée d'échantillon à partir du
nombre et de la répartition des tubes positifs.
Elle s'applique aux résidus des fabriques de
pâtes et papiers, aux composts domestiques ainsi qu'à toutes les
matrices solides ou liquides. Cette méthode peut être
utilisée également comme test présence-absence dans le cas
où seulement la présence de salmonella est requise.
Les résultats sont exprimés avec un intervalle
de confiance (95%).
1.2.1 Quantification des Escherichia coli dans les eaux (NF
CEN ISO 9308-3 de mars 1999)
Cette méthode miniaturisée pour ensemencement en
milieu liquide (Nombre le Plus Probable) vise à quantifier les
Escherichia coli dans les eaux de surface et les eaux résiduaires.
L'échantillon à analyser est dilué puis
ensemencé dans une série de puits d'une microplaque contenant le
milieu de culture déshydraté et les dilutions sont
adaptées au niveau de contamination supposé de l'eau
prélevée. Les microplaques sont examinées sous rayonnement
ultraviolet à 366 nm dans l'obscurité après une
période d'incubation de 36 h minimum et 72 h maximum à 44°C
#177; 0.5°C. La présence d'Escherichia coli est indiquée par
une fluorescence bleue résultant de l'hydrolyse du
4-Méthylumbelliféryl-b-D-glucuronide (MUG) par une enzyme
(b-D-glucuronidase) présente chez cette bactérie
entérique.
Le Nombre le Plus Probable (NPP) est une estimation
statistique de la densité des microorganismes et des intervalles de
confiance sont attachés à cette estimation moyenne.
Exemple de calcul :
Dilution
|
Nombre de tubes positifs
|
1/2
|
24 sur 24
|
1/20
|
18 sur 24
|
1/200
|
05 sur 24
|
1/2000
|
01sur 24m/24
|
Le nombre caractéristique retenu pour
l'évaluation de la contamination colimétrique sera 18 - 5 - 1.
Avec ce nombre caractéristique, on se réfère à la
table de Mac Grady qui définit, pour chaque nombre
caractéristique, un indice correspondant à la quantité
moyenne de bactéries contenue dans chaque tube de la série la
plus concentrée. le nombre probable d'E. Coli dans 100 ml de
l'échantillon analysé est obtenu ensuite en tenant compte de la
quantité de la suspension mère ensemencée et de la
dilution opérée (18.5.1 = 15908 E. coli/100 ml).
Figure 2 : Schéma de la
méthode du nombre le plus probable
1.3 Un test de présence-absence : La
méthode Colilert
C'est une méthode colorimétrique pour la
détection et la numération dans les eaux de boissons des
Escherichia coli à â-glucuronidase positive et des coliformes
à â-galactosidase positive.
Un volume de 100 ml d'échantillon d'eau est
mélangé dans une bouteille stérile avec le milieu de
culture Colilert®. Ce mélange est ensuite incubé pendant 24
h à 35 °C. Le milieu de culture Colilert® contient de l'ONPG
(ortho-nitrophényl-ß-galactopyranoside) et du MUG
(4-méthylumbélliféryl-ß-D-glucuronide). Lorsque des
coliformes totaux sont présents dans l'échantillon, l'ONPG est
utilisé par l'enzyme ß-D-galactosidase, une enzyme
spécifique au groupe des coliformes totaux. L'utilisation de l'ONPG
provoque l'apparition d'une coloration jaune dans le milieu de culture. Lorsque
E. coli est présent dans l'échantillon, le MUG est
utilisé par l'enzyme ß-D-glucuronidase, une enzyme
spécifique à E. coli. L'utilisation du MUG amène
une fluorescence bleue dans le milieu de culture lorsque ce dernier est
éclairé avec une lumière fluorescente d'une longueur
d'onde de 366 nm.
Cette méthode permet de détecter la
présence de coliformes totaux et fécaux ainsi que de E. coli
dans les échantillons d'eau.
1.4 Test à la membrane filtrante
Le principe est d'utiliser une membrane organique
ajustée à la taille du genre recherché afin
d'empêcher si possible son passage au cour d'une opération de
filtrage. Le composé filtré est testé pour observer les
variations biochimiques. Elle s'applique aux Coliformes et au Campylobacter.
La technique du filtre à membrane est une technique
très reproductible. Il peut être utilisé pour tester des
volumes relativement importants de l'échantillon et donne des
résultats numériques plus rapidement que la procédure
multitubes. La technique de filtration sur membrane est extrêmement utile
dans la surveillance de l'eau potable et une variété d'eaux
naturelles. Cependant, la technique a ses limites, en particulier lorsque les
eaux de tests à forte turbidité ou noncoliforme (fond) des
bactéries. Pour ces eaux ou lorsque la technique de filtration sur
membrane n'a pas été utilisé auparavant, il est
souhaitable d'effectuer des tests en parallèle avec la technique de
fermentation en tubes multiples afin de démontrer l'applicabilité
et la comparabilité.
1.5 Mesures du métabolisme
Par le dosage des produits du métabolisme on peut
établir une corrélation entre les productions du
métabolisme et la croissance bactérienne. Nous avons
l'exemple de l'acide lactique avec Lactobacillus : la
croissance du Lactobacillus est proportionnelle à la production
d'acide lactique.
Le métabolisme de la flore totale peut provoquer une
variation des propriétés du milieu.
Les mesures répétées de
l'impédance, la conductance et la capacitance peuvent renseigner sur la
présence de flore qui peut s'avérer utile pour le contrôle
d'aliment. Les deux principaux systèmes disponibles sont :
L'analyseur Mathus et le bactometer de Bioméreux. Elle S'applique
quasiment à tous les genres.
1.6 Test Immunologique
Après traitement, l'échantillon est
inoculé à une souris ; on détecte ensuite la
présence d'anticorps spécifique dans le sérum de la
souris. Dans le cas de Clostridium botulinum, le test est
caractérisé par la mort de la souris.
1.7 Mise en évidence d'enzyme et coenzymes
On met en évidence des propriétés
spécifiques à la flore étudiée, par des tests
positifs négatifs. Pour Clostridium Perfringens, après
préparation de l'échantillon, on met en évidence, la
lécithinase pour son action sur le blanc d'oeuf (production
d'opalescence). La toxine témoigne de la présence d'au moins
106 cellules/g.
Le TSC est un bon milieu gélosique pour la
détermination du genre Clostridium sur la base de leur
propriété sulfitoreducteur.
Dans AFNOR, NF V08-014, La confirmation de la présence
de Staphylococcus aureus (productrice de coagulase libre) repose sur
une réaction positive au test de coagulase libre.
II- CLASSE D'INTERPRETATION DES RESULTATS
2.1 Résultats chiffrés
Ils concernent les méthodes de dénombrement des
microorganismes présents.
Leur interprétation fait intervenir un taux de
qualité
On a :
- Les unités formant colonies
(UFC) :
- Le nombre le plus probable (NPP) :
Lorsqu'on a utilisé plus de trois séries de
tubes, choisir la plus petite quantité d'échantillon donnant un
certain nombre de résultats positifs ainsi que les deux séries de
tubes précédents. Multiplier l'indice lu dans la table NPP par le
facteur de dilution
utilisé pour obtenir l'estimation du nombre
d'organismes présents dans le volume de référence. Elle a
pour unité, NPP/g de matière sèche ou NPP/ml
- Le nombre de la flore par ml ou g (/ml ou
/g).
- Présence ou absence de flore dans X ml ou
g
2.2 Résultats non chiffrés
Ils sont appropriés pour les techniques de
détection de présences.
On a comme résultat absence ou présence de
flore
conclusion
Au terme de cette étude, nous pouvons déduire
que plusieurs méthodes sont utilisées pour la
détermination des microorganismes dans les aliments. Cependant ces
méthodes sont spécifiques selon les microorganismes
recherchés. Aussi est-il nécessaire d'imposer une
réglementation assurant la qualité sanitaire mais aussi marchande
des aliments produits.
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