SECTION II : L'ENVIRONNEMENT EXTERNE
L'environnement externe d'une entreprise est l'ensemble des
éléments et facteurs impropres à celle-ci, qui sont
nécessaires voir indispensables à son fonctionnement. IL s'agit
notamment de la structure de contrôle et les acteurs du marché.
A- STRUCTURE DE CONTROLE
Ce sont les organisations qui réglementent les
activités du secteur bancaire au Cameroun. On distingue deux
principales, respectivement au niveau (national et régional).
1)- cadre national
Au Cameroun, les opérateurs du secteur bancaire
exercent leurs activités sous l'autorité du Ministère des
finances (MINEFI). Celui-ci délivre les autorisations et s'assure du
respect des lois et règlements.
2)- cadre régional
Sur le plan régional, les activités
financières et bancaires sont gérées par deux
structures :
· La Banque des Etats de l'Afrique Centrale
(BEAC)
Créée le 22 novembre 1972, la
BEAC est un établissement public multinational africain, régi par
la convention instituant l'union monétaire de l'Afrique centrale
(UMAC). En général, cette dernière
émet la monnaie de l'union et garantie la stabilité, tout en
apportant son soutien aux politiques économiques
générales, élaborées dans l'union. Ses objectifs
principaux sont les suivants :
- définir et conduire la politique monétaire
applicable dans les pays membres de la sous région.
- Conduire les opérations de change
- Détenir et gérer les réserves de change
des pays membres
- Promouvoir le bon fonctionnement des systèmes de
paiements de l'union
- Assurer la compensation entre les différentes
banques
· La commission Bancaire d'Afrique Centrale
(COBAC)
Elle a été créée en
janvier 1993 par les chefs d'Etats membres de l'UMAC
aujourd'hui devenue CEMAC (Communauté Economique et
monétaire d'Afrique Centrale) qui est composé : du Cameroun,
la République centrafricaine, le Congo, le Gabon, la guinée
équatoriale et le Tchad. Ceci afin de sortir leurs systèmes
bancaires de la grave crise des années 80.
La COBAC est une structure qui comprend un organe de
décision, la commission bancaire, présidée par le
gouverneur de la BEAC, et un organe d'exécution, le secrétariat
général dont le personnel et les moyens sont fournis par la BEAC.
Elle a une autorité sur l'ensemble des établissements de
crédit et exerce les pouvoirs suivants :
- le pouvoir administratif : qui
contraint les autorités monétaires nationales, à ne pas
délivrer d'agrément aux établissements de crédit
qu'après avis conforme de la COBAC.
- Le pouvoir réglementaire :
selon lequel la COBAC définit le plan et les procédures
comptables applicables en Afrique Centrale, ainsi que les normes de gestion.
- Le pouvoir de surveillance et de
contrôle : celui-ci autorise la COBAC à suivre
toutes les procédures et opérations réalisées par
les opérateurs du secteur bancaire.
- Le pouvoir de sanction : il permet
à la COBAC d'appliquer une politique restrictive ou de suspendre les
activités d'une organisation bancaire en cas de non respect des normes
instituées.
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