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Etude des crédits et leurs moyens de sécurisation dans un E. M. F : cas de First Trust S. A

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par Patrick TCHOUTEZO DJIMELI
Institut supérieur de management - Licence professionnelle en banque et finance 2008
  

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SECTION II : LES RISQUES ET MESURES DE SECURISATION

Un adage dit « la confiance n'exclut pas la méfiance » comme pour dire que malgré une bonne analyse d'un dossier de crédit, il ne faudra pas perdre l'idée sur l'aspect risque, afin de tracer ou préconiser des solutions pouvant assurer la pérennité de l'établissement.

A- LES RISQUES LIES AU CREDIT

A la suite des analyses de F. KNIGHT, on considère qu'une situation de risque est probabilisable. Il ne doit pas être confondu à l'incertitude qui est non probabilisable. C'est ainsi que le risque peut être entendu comme l'événement le plus dommageable et dont la réalisation n'est pas certaine. Les risques de l'activité bancaire sont les risques liés à l'activité. C'est ainsi que le législateur (régulateur) de l'activité bancaire a identifié un certain nombre de risques liés à la banque et les a encadré par plusieurs normes de gestions encore appelées les normes prudentielles. IL existe donc deux grandes familles de risques à savoir :

- le risque de marché

- le risque opérationnel

1)- les risque de marché

Ce sont les risques auxquels les établissement de crédits sont exposés vis-à-vis de leurs clients ; encore appelé risque de contrepartie ou vis-à-vis des autres établissements de crédits dans le cadre de certains activités spécifiques (opération des marchés monétaires, opérations sur les devises. . .). Nous pouvons citer comme exemples : le risque de liquidité, le risque de contrepartie, le risque de crédit, le risque de livraison, le risque de change, le risque d'immobilisation, le risque d'insolvabilité. . .

§ Le risque de liquidité : c'est un risque que court un établissement de crédit de ne pas disposer suffisamment de réserves de monnaie légale pour faire face aux fuites de trésorerie pouvant provenir de sa clientèle titulaire d'un compte de dépôt à vue. Pour un emprunteur, ce risque se traduit soit par la difficulté à trouver du crédit par exemple à cause d'une mauvaise « image » soit par des taux très élevés suite par exemple à une nouvelle politique monétaire.

§ Le risque de contrepartie : également appelé risque de crédit, ce risque se traduit par l'éventualité qu'une contrepartie ne remplisse pas ses obligations (ni à l'échéance, ni ultérieurement) par exemple le remboursement d'un emprunt.

§ Le risque de crédit : risque de perte totale enregistrée sur une opération suite à la défaillance de la contrepartie. Cette défaillance peut résulter d'une faillite, d'une mauvaise gestion ou d'une situation conjoncturelle et qui correspond à la défaillance de la contrepartie sur laquelle une créance ou un engagement est détenu. De ce fait, l'établissement subit une perte de capacité (créance non remboursée) et en revenu (intérêt non perçu).

§ Le risque de livraison : c'est un risque qui concerne toutes les opérations de marché intégrant un échange simultané de devises ou de flux d'intérêts. Ce risque naît de la non simultanéité dans le temps des transferts qui concrétisent l'opération. Si le virement de la contrepartie A précède celui de la contrepartie B, pour des raisons de fonctionnement interne de back offices ou à cause du décalage horaire, la contrepartie A court le risque de ne jamais être créditée en retour. En outre, ce risque naît dès lors que nous avons effectué le premier versement ; il disparaît avec le versement de la contrepartie ; il ne dure en général que 24 ou 48 heures et peut être très largement réduit par la mise en place de procédures back office sécurisées, comme des virements par télex sécurisés. . .

§ Le risque de change : c'est la manifestation la plus visible depuis la mise en place d'un système de change flottant. A l'origine, toute activité de commerce international engendre un risque de change. Celui-ci s'applique également aux établissements effectuant des opérations financières avec l'étranger. Il peut découler également d'un comportement spéculateur, ce risque est matérialisé par une position de change.

§ Le risque d'immobilisation : risque de faillite encourue par la banque suite à une information qui pousse les déposants de fonds à se présentent à ses guichets pour retirer leurs fonds alors que ceux-ci ont été prêtés à l'économie sous forme de crédit et quand bien même ses crédits sont normalement remboursés.

§ Le risque d'insolvabilité : le risque d'insolvabilité présente un caractère induit en ce sens qu'il est la conséquence de la manifestation de l'un des risques précédemment étudiés (risque de contrepartie). Les pertes s'imputent sur les fonds propres : réserves puis le capital. Un EMF insolvable est celui dont les fonds propres deviennent inexistants.

§ Le risque de taux : il survient lorsque l'évolution des taux sur ressources diverge par rapport à celle des taux sur les emplois. C'est-à-dire lorsqu'une telle évolution est défavorable pour la banque.

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"L'ignorant affirme, le savant doute, le sage réfléchit"   Aristote