Evaluation de la performance globale du Réseau des Caisses Populaires d'Epargne et de Crédit de Guinée (CPECG/ Yètè Mali ) de 2005 à 2009( Télécharger le fichier original )par Jean Emmanuel LEON Université de Sherbrooke Canada - Maitrise en gestion et développement durable 2011 |
v La performance financière comme conceptSelon le Groupe consultatif d'assistance aux pauvres (CGAP) (2007), « la viabilité financière est un critère essentiel de réussite des IMF ». De ce fait, le CGAP soutient l'approche institutionnaliste de la microfinance prônant que« le segment de la microfinance ne doit pas rester confiné à un créneau spécifique de développement des populations pauvres, mais doit faire partie intégrante du système financier ». Uneconséquence duraisonnementinstitutionnalistedominanta conduità considérerla missionsocialecommeacquiseetintrinsèqueàpartirdumomentoùlesIMFsont financièrementviables. De fait, des indicateurs, acceptés par la communauté de la microfinance, ont été mis en place par Microrate9(*) (l'agence de notation la plus anciennespécialisée dans les institutions de microfinance) pour évaluer la performance financière des IMF. Ces indicateurs se concentrent sur quatre dimensions principales : qualitéduportefeuille, efficacitéetproductivité, gestionfinancière, rentabilité. Évaluer la performance financière de l'IMF consiste à déterminer, par rapport à ces quatre dimensions, son efficacité organisationnelle,sa capacité à croître, sa compétitivité sur les plans national etrégional. v Le fonctionnement en réseau fédéréDans les paragraphes précédents nous avons tenté de définirles dimensionsfinancière, sociale et gouvernance de l'évaluation dela performance globale du CPECG Yètè Mali. En dernier lieu, une analyse du niveau d'intégration des critères essentielsde fonctionnement en réseau fédéré sera associée au processus d'évaluation de la performance globale de l'institution. Le contexte économique actuel incite les coopératives financières à se donner les moyens pour avoir et maintenir des avantages compétitifs par rapport aux entreprises qui généralement possèdent une meilleure efficacité opérationnelle. La stratégie préconisée par Développement international Desjardins (DID), favorisant la compétitivité des coopératives financières, est le fonctionnement en réseau. Selon Fischer (2000), ilexiste deux modèles dominants de fonctionnement en réseau pour les coopératives financières, il s'agit du fonctionnement en réseau fédéré centralisé etdu fonctionnement en réseau décentralisé compétitif ou atomisé. Selon l'étude de Fischer, effectuée sur 13 coopératives financières matures, le réseau fédéré semble présenter une performance égale ou supérieure (mais non inférieure) aumodèle atomisé. Toujours selon Fischer (2000), pour être en mesure de qualifier un réseau de fédéré, quatre critères sont retenus : lamise en commun des ressources, la standardisation des opérations, la solidarité contractuelle et les stratégies des règles internes de gouvernance. 1) La mise en commun des ressources La mise en commun des ressources, et particulièrement l'accès à des services de soutien communs, constitue robablementunedespremièresmotivationsdesentitésàs'allierentreelles. Les entités s'unissent pour partager des informations et des services qu'elles ne pourraient obtenir autrement sans moindre qualité. 2) La standardisation des opérations La standardisation des systèmes suppose que les unités de base présentent une image uniforme et qu'elles opèrent selon certains standards connus et obligatoires. 3) La solidarité contractuelle Un des aspectsimportantsd'unréseaufédéréestlanécessitéd'établirdesententesformellesliantles différents membres du système, développant ainsi une solidarité réseau. Àmaturité, face à l'extérieur, le réseau présente alors une image d'une institution financière unifiée. 4) Les stratégies des règles internes de gouvernance Lamiseenplacedestratégiesetderèglesinternespourrenforcerlagouvernanceestuneautre caractéristique d'un réseau fédéré. * 9 Source : http://idbdocs.iadb.org/wsdocs/getdocument.aspx?docnum=678720 |
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