Cadre théorique et
conceptuel
Dans cette partie, nous essayerons de situer notre travail par
le biais de certains concepts clés et des travaux de différents
chercheurs ayant déjà abordés cet aspect. Aussi,
tenterons-nous de définir ces concepts clés que sont : la
performance globale, la performance sociale, la performance financière
la gouvernance ainsi que le fonctionnement en réseau
fédéré.
v La performance globale comme concept
Selon Baret(2006),la performance globalese définit
comme « l'agrégation des performances économiques
sociales etenvironnementales d'une entreprise (Baret,
2006) ».Néanmoins, dans cetessai, la performance globale est
définie de façon à ce qu'elle soit mieux
intégrée dans la littérature de la microfinance. Ainsi, la
performance globale inclut « la capacité des dirigeants d'une
IMF à appliquer les principes de bonne gouvernance afin d'assurer
simultanément, les performances sociales et financières de
l'institution; tout en respectant les principes de fonctionnement
d'unréseau fédéré ».
v Peut-on associer l'économique et le social ?
Cette question a toujours alimenté les débats
entre les praticiens de la microfinance. Zeller et Meyer(2003) proposent un
modèle polyvalent pour comprendre et évaluer les performances
sociale et financière des IMF.
À travers le modèle du« triangle de la
microfinance (Zeller et Meyer, 2003) », Zeller et Meyer
décrivent le défi d'atteindre les pauvres en nombre
significatif (portée), de les aider à sortir de la
pauvreté (impact), de créer des institutions
financièrement viables (viabilité). Ils pensent queces objectifs
ne sont pas naturellement en conflit. La situation la plus concluante serait
que l'IMF puisse intégrer simultanément les trois
dimensions : accessibilité, impact et viabilité dans sa
stratégie.
Impact
Innovations institutionnelles
Accessibilité
Viabilité
Le triangle de la microfinance
Il est à noter que les évaluations de la
performance d'une IMF ont d'abord étéd'ordre social, si l'on se
réfère aux premières études d'impact
réalisées à la fin des années 80. D'ailleurs, la
microfinance a toujours été promue comme un outil de lutte contre
la pauvreté. Sa mission, dit-on, consiste à atteindre les
pauvres. Le sentiment de réussite de la microfinance
déclenché par le Sommet dumicrocréditde1997 a
favorisé, au milieu des années 90, une nouvelle approche dans
l'évaluation de la performance d'une IMF. Cette nouvelle approche, dite
institutionnelle, accentue davantage la performance financière.
Selon Pierret et Doligez (2005) :« La
micro?nance est sortie du temps des précurseurs pour constituer une
industrie en émergence dans le champ de l'économie du
développement. » Par ailleurs, les deux auteurs affirmentque
« si l'année 2005, déclarée année
internationale du microcrédit, constitue une reconnaissance pour cette
innovation, elle met aussi en avant les fragilités du secteur et de ses
institutions, à commencer par leur gouvernance. Et qu'en effet, le temps
où ce concept était circonscrit à labonne
administration des institutions de micro?nance est révolu et
la plupart des principaux enjeux du secteur sont, tôt ou tard
confrontés à cette dimension essentielle du développement
institutionnel », d'où l'intérêt de
définir dans les lignesqui suivent, ces trois concepts :
gouvernance, performance sociale et performance financière afin de mieux
situer l'évaluation de la performance globale du CPECG
Yètè Mali.
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