Le contentieux de la propriété intellectuelle au sein de l'Organisation Mondiale du Commerce( Télécharger le fichier original )par NDI ESSISSIMA Institut des relations internationales du Cameroun (IRIC) - Master en relations internationales option contentieux international 2002 |
B -pour une extension des compétences de l'ORDAfin que l'ORD réponde totalement aux attentes des entreprises, ses compétences actuelles méritent d'être encore élargies. 1) Instaurer une procédure de référé Aucune procédure d'urgence n'est actuellement prévue à l'OMC. Certes, le Mémorandum d'accord prévoit « qu'en cas d'urgence, aucun effort ne sera ménagé pour accélérer la procédure dans toute la mesure du possible ». Nous doutons que les entreprises puissent s'en satisfaire surtout en cas de dumping. Il est donc essentiel que l'ORD soit pourvu d'une procédure de référé, comme cela existe déjà à la Cour Internationale d'arbitrage de la Chambre de Commerce Internationale. 2) Prévoir une procédure préventive Les entreprises ont également un intérêt certain à attirer l'attention de l'ORD, via leurs Etats membres, sur des risques commerciaux importants, risquant d'être subis du fait d'une nouvelle réglementation commerciale. L'ORD n'a pas, cependant, les ressources nécessaires pour procéder à des examens préventifs susceptibles, en cas de conflits avérés, d'alimenter les études des panels et d'accélérer leurs analyses. L'OMC, en revanche, dispose d'une Division du développement et de la recherche économique, ainsi que d'un Mécanisme d'examen des politiques commerciales qui seraient à même de remplir cette nouvelle tâche. De ce fait, l'ORD devrait pouvoir être saisi de toute demande d'examen de menaces commerciales susceptibles d'être subies par un Etat et demander, à l'OMC, un dossier spécifique sur le sujet. C - Le renforcement de la transparenceAucune justice rendue à huis clos n'est une bonne
justice. La contrainte d'ouverture est d'autant plus forte que nos
systèmes judiciaires d'inspiration continentale ou anglo-saxonne sont
fondés sur la publicité des débats comme garantie de
l'impartialité des juges et du respect des droits de la défense.
L'Organe de Règlement des Différends devrait pouvoir tenir des
séances publiques. Ceci devrait demeurer une faculté et non une
obligation. * 90 Source : communiqué final de la Conférence de Doha, novembre 2001. |
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