II.2. Présentation du modèle : Modèle
structurel à équations simultanées
Afin d'éviter le risque
d'endogénéité entre variables explicatives et pour tenir
compte des effets dynamiques et les canaux par lesquels interagissent les IDE
et la croissance, un modèle structurel à équations
simultanées appliquées sur données de panel a
été développé.
Les variables endogènes :
- Cr : le taux de croissance du produit
intérieur brut (PIB) par tête
- ID : l'investissement domestique
rapporté au PIB ou FBCF/PIB
- IDE : le ratio IDE/PIB
- KH : le capital humain mesuré par le
proxy taux de scolarisation brut au primaire. Ce proxy semble moins
approprié pour capter la qualification de la main d'oeuvre, car le
capital humain serait mieux appréhendé par le taux
d'alphabétisation des adultes ou le taux de scolarisation au
secondaire.
Les variables explicatives :
- CREDIT : le crédit accordé au
secteur privé rapporté au PIB pour prendre en compte le poids des
intermédiaires financiers dans le financement du développement
- EPARGNE : l'épargne domestique
rapporté au PIB
- EXPORT : les exportations en pourcentage du
PIB comme proxy du commerce extérieur - IDF : l'Indice
de Développement Financier, mesuré par le ratio de la masse
monétaire sur
le produit intérieur brut. Le développement
financier est un indicateur de l'état de la
structure financière du pays.
- INTERET : le taux d'intérêt
réel pour prendre en compte le coüt du capital -
OUV : l'ouverture économique mesurée par le ratio
(X+M)/PIB
- PIBH : le PIB par habitant comme proxy du
revenu des parents
- TCHANG : le taux de change officiel du dollar
en FCFA, est un indicateur de la stabilité macroéconomique
- URBAN : le degré d'urbanisation et
de développement des institutions urbaines, permettant un accès
plus facile aux différentes institutions (sociales, culturelles,
sanitaires, etc.), approximé par la proportion de la population urbaine
par rapport à la
population totale. Cela permet aussi de prendre en compte la
différence du niveau de scolarisation entre milieu rural et milieu
urbain.
Le modèle empirique à estimer prend la forme
suivante : Y f avec
Y : la variable expliquée
: les effets fixes individuels des pays. Il est constant dans le
temps mais propre à chaque pays, et permet de capter
l'hétérogénéité individuelle.
: les effets fixes temporels pour capter les effets des chocs
ayant affecté à certaines périodes données
l'ensemble des pays de l'Union. Il permet de tenir compte des effets de la
dévaluation du FCFA de 1994.
[3 : la matrice des coefficients des variables explicatives
: la matrice des variables explicatives.
: le terme de perturbation
La structure du modèle structurel à
équations simultanées sous forme linéaire se
présente ainsi : I P I ) (Eq1)
I I I I P ) (Eq2)
I V I I ) (Eq3)
I PI ) (Eq4)
Le signe attendu des différentes variables:
y
x
|
Cr
|
IDE
|
KH
|
ID
|
Cr
|
|
+
|
|
+
|
IDE
|
+
|
|
+
|
+/-
|
KH
|
+
|
+
|
|
|
ID
|
+
|
+/-
|
|
|
CREDIT
|
|
|
|
+
|
EPARGNE
|
|
|
|
+
|
EXPORT
|
+
|
|
|
|
TCHANG
|
|
+/-
|
|
|
IDF
|
|
+
|
|
|
INTERET
|
|
|
|
-
|
OUV
|
|
+/-
|
|
|
PIBH
|
|
|
+
|
|
URBAN
|
|
|
+
|
|
La lecture du tableau : y = f(x).
|