Conclusion
L'évolution des entrées mondiales d'IDE des
dernières années est fortement marquée par la crise
financière d'août 2007. Ainsi, les flux entrants mondiaux
d'investissement direct se sont contractés de 16% en 2008, de 37% en
2009, et de 40% en 2010 après un record historique de 2007 d'environ
1800 milliards de dollars.
Quant aux flux d'IDE en direction de l'UEMOA, ils ont
été jalonnés d'importantes fluctuations dues d'une part
à l'environnement macroéconomique et politique instable dans
l'Union et d'autre part aux développements d'investissements en
quête de marchés au niveau mondial. Ces fortes fluctuations
dénotent du faible potentiel d'attractivité de l'Union eu
égard de leurs poids économiques et à d'autres zone comme
la CEMAC, et pose la problématique de l'efficacité des politiques
de promotion des investissements étrangers mises en oeuvre tant au
niveau régional que national. Toutefois, l'Union accueille
essentiellement des IDE en direction des secteurs miniers, bancaires, des
télécommunications, et de l'agro-alimentaire. Ces flux
d'investissements étrangers proviennent principalement de l'Union
Européenne et en particulier de la France, et dans une moindre mesure
des pays asiatiques ces dernières années, et sont orientés
majoritairement vers la Côte d'Ivoire, le Sénégal et le
Mali.
Par ailleurs, les mouvements d'investissements internationaux
peuvent s'expliquer par différents facteurs. Ce sont : la
stabilité de l'environnement macroéconomique et institutionnel,
le risque pays, le cadre juridique des investissements, la taille des
marchés intérieurs, le niveau de croissance économique,
les ressources naturelles, la qualité des infrastructures, le capital
humain (qualification et coüt de la main d'oeuvre), les facteurs
incitatifs et d'agglomération, et les effets d'entrainements dus
à la présence d'autres firmes multinationales. Fort de ces
déterminants, l'UEMOA dans le cadre de son processus
d'intégration a mis en oeuvre différentes politiques à
méme de stimuler l'afflux de capitaux étrangers : le
marché commun, le tarif extérieur commun, les politiques
minières, énergétiques et industrielles communes, offrant
d'énormes opportunités et avantages aussi bien pour les
investisseurs ressortissants de l'Union que ceux étrangers.
L'identification des déterminants des investissements directs
étrangers spécifiques à l'Union, ainsi que l'analyse des
interactions entre ceux-ci et la croissance économique des pays membres,
constituent le centre d'intérêt du chapitre suivant.
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