III. Mis111110MXIIITIXIW E04 IX'I' ( dans la zone
UEMOA
Cette section vise à mettre en relief,
l'attractivité des pays de l'Union en termes d'afflux d'IDE, de faire
une analyse comparée des flux aussi bien au sein de l'Union qu'avec le
reste du monde. Elle tente aussi de caractériser la nature des IDE
entrants dans les pays membres.
III.1. Contextualisation du territoire UEMOA I IESHIN XIMIS
QFn
L'Union Economique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA)
a été créée le Traité de Dakar du. 10
Janvier 1994 Elle s'étend sur une superficie de 3.509.610 km2
et comprend huit Etats membres : Bénin, Burkina Faso,
Côte-d'Ivoire, Guinée-Bissau, Mali, Niger, Sénégal,
et le Togo. Son siège est à Ouagadougou. Le marché commun
de l'Union comptait en 2010 environ 100 millions de consommateurs ; soit 10% de
la population africaine, avec un taux de croissance démographique
estimé à 2,9%. L'UEMOA est un outil d'intégration
sous-régionale qui dispose d'un certain nombre d'atouts pour la
réalisation effective d'un marché commun : une unité
monétaire commune17 arrimée à l'euro, un Tarif
Extérieur Commun (TEC), des règles communes de concurrence, des
institutions financières régionales (BCEAO, BOAD), une bourse
(BRVM), un patrimoine historique et culturel partagé et l'usage de la
langue française.
17 FCFA : Franc de la Communauté
Financière Africaine
L'UEMOA est née de la volonté de ces pays
d'approfondir leur intégration économique en complément de
l'union monétaire déjà réalisée depuis 1962
à travers l'Union Monétaire Ouest Africaine (UMOA). Les
mécanismes de régulation monétaire devraient d'être
complétés par des réformes économiques afin
d'assurer la cohésion de l'Union et d'asseoir les bases d'une croissance
durable.
Sur le plan commercial, les pays de l'UEMOA sont des pays
à faibles revenus dont les échanges commerciaux sont
majoritairement orientés vers le reste du monde. En effet, le principal
partenaire commercial de l'UEMOA est l'Union Européenne (plus de 2/3 des
exportations), en particulier la France. Le commerce intracommunautaire reste
peu développé malgré les différents chantiers
d'intégration. Les exportations des pays membres se composent
essentiellement de produits primaires à faibles valeurs ajoutées
(café, cacao, coton, arachide) et de produits miniers (or,
pétrole, uranium, phosphate), tandis que les importations sont
principalement constituées de produits alimentaires (le riz
principalement), de produits pétroliers et de biens d'équipement.
Ces importations proviennent aussi en majorité de l'Union
Européenne (plus de 50% des importations). L'importance des relations
commerciales avec l'UE s'explique par l'arrimage du FCFA à l'euro
à un taux de change fixe facilitant ainsi les échanges
commerciaux et, en réduisant les risques associés aux changes
flottants et à l'instabilité des taux de change. Mais ces
dernières années les pays de l'Union sont de plus en plus
orientés vers de nouveaux partenaires économiques d'Asie tels que
la Chine, le Japon, la Thaïlande et la Corée du Sud.
Par ailleurs l'ensemble des pays de l'Union a connu, à
la fin des années 1970, une grave crise économique les amenant
à appliquer des programmes de stabilisation et d'ajustement structurel.
Depuis le milieu des années 1990, avec la dévaluation du FCFA de
50%, la montée des cours des matières premières et
l'afflux massif de l'aide internationale, les pays de l'Union ont connu un
retour à la croissance (Dumont et al, 2000). Toutefois, la conjoncture
internationale de crise financière, la fluctuation des cours des
matières premières et de la demande mondiale rendent erratiques
les spillovers macroéconomiques enregistrés dans les
années post-dévaluation et atténuent les effets des
réformes structurelles engagées dans le cadre de
l'intégration économique et monétaire. En termes de
migration intracommunautaire, la Côte d'Ivoire constitue le principal
pôle d'attraction régional et la locomotive de l'économie
de l'UEMOA.
Ce bref aperçu a permis de dégager certaines
caractéristiques de l'UEMOA qui, toutes choses égales par
ailleurs, pourrait constituer un territoire potentiellement attractif des
investissements directs étrangers. Mais quelles sont les tendances des
entrées d'IDE tant aux niveaux mondial que régional, et plus
particulièrement en zone UEMOA ?
|