III.4. Les nouvelles théories de la croissance
Les nouvelles théories de la croissance sont
généralement désignées dans la littérature
économique sous le vocable « théories de la croissance
endogène ». Il s'agit de nouvelles approches de la croissance
qui connaissent un important développement depuis la décennie
1980. Elles sont nées des travaux d'économistes tels que Romer
(1986), Lucas (1988), Barro (1991), Barro et Sala-i-Martin (1995) et Grossman
et Helpman (1991), qui se nourrissent des avancées de la nouvelle
économie industrielle, qui intègre la concurrence imparfaite, les
stratégies d'innovation, la recherche-développement, la
différenciation des produits, la non constance des rendements
d'échelle, etc. Cette nouvelle approche de la croissance se focalise sur
le rôle central de l'accumulation et la diffusion de la technologie dans
la croissance économique. L'existence des externalités
technologiques et de connaissances viennent contrebalancer les effets des
rendements décroissants de l'accumulation du capital du modèle de
Solow et donc, maintiennent l'économie sur un sentier de croissance
soutenue de long terme.
L'avènement de la théorie de la croissance
endogène a encouragé la recherche sur les canaux, par lesquels,
l'IDE peut promouvoir la croissance à long terme. En effet, l'IDE peut
contribuer significativement à l'accroissement du stock des
connaissances dans le pays d'accueil, en fournissant non seulement de nouveaux
biens d'équipement, mais aussi de nouveaux procédés de
production. L'amélioration des qualifications peut avoir lieu soit par
une formation formelle des travailleurs, soit par le learning by doing
au sein des filiales étrangères. L'IDE en améliorant le
stock des connaissances du pays hôte, aura aussi bien un effet à
court terme qu'à long terme sur l'économie d'accueil, et permet
de soutenir le taux de croissance de long terme. Romer (1993), stipule que les
firmes multinationales en fournissant de nouvelles connaissances aux pays en
développement, réduisent les écarts technologiques entre
ces pays et les pays avancés, ce qui peut constituer un facteur
important de croissance et de convergence économique.
Plusieurs facteurs (capital humain, l'accumulation du capital,
le commerce international et la politique gouvernementale), qui selon la
théorie de la croissance endogène expliquent la croissance,
à long terme, peuvent être véhiculés par l'IDE.
L'IDE, est supposé, stimuler la croissance, par la création
d'avantages comparatifs dynamiques conduisant au transfert de technologie,
l'accumulation du capital humain et l'intensification du commerce
international
(OCDE, 2002). Ces avantages dynamiques, souvent connus sous le
nom des spillovers, sont liés les uns aux autres,
complémentaires, et ne doivent pas être étudiés
séparément. En effet, le gain engendré par l'IDE sur un
facteur de la croissance est susceptible de stimuler le développement
des autres facteurs, une sorte de synergie.
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